16/05/2019
Le Bien... le Mal...
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La plus vieille escroquerie au monde...
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15/05/2019
L'Argent...
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14/05/2019
Dépendants de l'Etat...
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13/05/2019
Un trésor...
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Egale incompétence
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Générations futures
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La substance des peuples...
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12/05/2019
Casseurs...
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Célébration du 8 Mai...
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Cercueils...
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Chacun son trip !
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Une vaste organisation criminelle...
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11/05/2019
Spirale
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Le changement c'est maintenant !
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Tempêtes...
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Presse et Propagande
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How Socialism Works...
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10/05/2019
Printemps !
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Respiration et compost...
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09/05/2019
La linea della fortuna
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Corto Maltese était resté debout ; il lança un coup d'oeil rapide à sa mère et un autre moins discret vers la porte fermée de la pièce d'où provenaient les rires des filles qui essayaient des robes tout juste arrivées. La Niña lui fit signe de s'asseoir à côté d'Amalia et il obéit. Celle-ci avait cessé de battre les cartes.
"Fais-moi voir ta main gauche !"
Le garçon lui tendit la main en la regardant avec curiosité. Il observait les boucles d'oreilles — deux longues chaînes terminées par un petit oiseau —, les peignes d'écaille qui retenaient les cheveux gris crépus, les colliers et les bracelets d'or chargés d'amulettes qui tintaient continuellement.
Amalia lui prit la main gauche et l'examina en silence. Puis elle leva les yeux et resta ainsi, longuement, sans dire un mot ; Corto résista malgré le malaise que lui causait ce regard insistant. Il pensa aux yeux verts de la Petenera, à leur expression amoureuse et à celle, cruelle et froide, de la femme décidée à se venger.
"Corto, tu savais que dans ta main il manque la ligne de chance ?"
La Niña sentit un frisson glacé lui parcourir le dos, puis les filles ouvrirent grande la porte et envahirent la pièce. Leur bonheur était contagieux, l'atmosphère de malaise se dissipa aussitôt. Corto retira sa main et sortit.
Il monta l'escalier et entra dans la chambre qui avait été celle de ses parents lorsqu'ils vivaient ensemble. Sur le bureau massif se trouvait le modèle d'un ancien voilier dans une bouteille ; une petite plaque indiquait "Résolution 1768". A côté d'un compas de cuivre éclatant, une bouteille de whisky et un étui de cuir. C'était tout ce qui lui restait de son père à la barbe fauve qui lui souriait dans un portrait jauni accroché au mur, un bras autour des épaules de la Niña. Il portait une date : Gibraltar 1887.
Corto prit l'étui de cuir et l'ouvrit, il était doublé de velours, un beau velours bleu, et contenait sept rasoirs. Sous chaque rasoir était brodé le nom d'un jour de la semaine. Ils étaient tous très beaux et tous différents : celui du lundi était en cerisier roux,au mardi correspondait une ronce de noyer marquetée, celui du mercredi était en os blanc poli et repoli. Le rasoir du jeudi avait un manche précieux d'écaille, celui du vendredi était en acier resplendissant. Les plus précieux étaient sans aucun doute ceux du samedi et du dimanche : tous deux étaient en argent, mais alors que le premier était absolument lisse, le second était gravé d'une magnifique scène de chasse au renard où plusieurs chevaux suivaient une meute de chiens.
Ce jour-là était un samedi et Corto prit le rasoir lisse en argent, il le frotta pour faire disparaître l'oxydation noire du temps et après l'avoir ouvert il en essaya le fil : il était parfait. Il l'empoigna de la main droite. La lame scientilla. Il ouvrit la main gauche et sans la moindre hésitation il y dessina un long sillon profond. Il se sentit faiblir, tout devint confus et il s'évanouit.
Il fallut beaucoup de temps avant que la blessure ne se referme, mais désormais Corto Maltese avait une longue et belle ligne de chance. »
Hugo Pratt, Corto Maltese — La Ballade de la mer salée
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Looking for Europe...
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Marrez-vous... c'est avec votre pognon que le milliardaire-philosophe entretient sa stature... pendant que les salles se vident... ici et là...
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En Mai...
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Arguments...
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08/05/2019
1 homme, 4 femmes, 46 enfants
=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=
Cet article du Journal du Dimanche date de 2010... mais c'est délicieux... et ça nous rappelle que la République prend soin de ses enfants !
Rigolez... rigolez... c'est vous qui payez !
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A Bobigny, plusieurs familles polygames sont accompagnées dans leurs démarches.
A Bobigny, Fanta Sangaré accompagne des familles polygames dans leurs démarches, longues et ardues, de "cohabitation". Une volte-face culturelle et matérielle.
Avec ses quatre femmes et ses 46 enfants, Adama (1) était un homme heureux. Ce quinquagénaire, capable de réciter dans l’ordre les prénoms de sa descendance, régnait sur son pavillon de banlieue. Entre les cinq chambres de la maison, "la vie s’organisait comme elle pouvait", confie-t-il au téléphone. D’abord agent d’entretien, il a cessé de travailler quand le montant des allocations familiales est devenu suffisant pour nourrir son monde (2). Dans le village du nord du Mali où il a grandi, on parle de sa réussite avec admiration. Il voudrait que ça continue. Il n’a donc pas donné d’écho particulier au bouleversement qu’il vient de connaître : deux de ses femmes ont déménagé, une troisième songe à les imiter. Elles sont engagées dans une "décohabitation", le terme administratif qui désigne la sortie de la polygamie.
"Il nous a fallu dix ans pour en arriver là", raconte Fanta Sangaré, énergique présidente de l’Association des femmes relais de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Sa première rencontre avec Adama a eu lieu à la demande des services sociaux. Avec les autres ménages polygames qu’elle accompagne, le point de départ fut comparable: des enfants attirent l’attention d’une assistante sociale ou d’un enseignant ; mais leurs parents fuient les institutions et ont toutes les peines du monde à parler français. Difficile de les aider.
Il se trouve que tous sont originaires du Mali. Fanta Sangaré aussi. L’ancienne institutrice de brousse comprend les digressions en soninké, les confidences en bambara. Elle discute, apprivoise. Entend la fierté du mari, les disputes des coépouses, la fatigue des enfants. Les réveils à pas d’heure pour prendre une douche avant l’école. Le ballon d’eau chaude toujours vide. La queue devant la porte des WC. Les repas pris chacun son tour. Les devoirs faits dans la cage d’escalier. Les lits partagés. Le bruit permanent. L’absence d’intimité. Fanta Sangaré écoute ces histoires qui se ressemblent toutes. Puis elle rappelle la règle de la République : la nécessité de rompre avec la polygamie pour obtenir un renouvellement des titres de séjour. Effroyable perspective pour ceux auxquels on a toujours enseigné que cette tradition était un idéal d’organisation sociale doublé d’une exigence divine. Il s’agit de mariages traditionnels arrangés, célébrés un été "au pays", où l’amour ne s’est pas toujours installé, mais tout de même: "Quitter son mari est impur", rabâchent les femmes. "Dieu n’a pas demandé que vos enfants soient entassés à vingt dans une même chambre", réplique alors Fanta Sangaré.
Semaine après semaine, l’idée fait son chemin. Jusqu’au jour où les femmes s’approprient le désir d’avoir leur propre logement. En signe de bonne foi, elles doivent le chercher dans une autre commune. Les mains retenant son voile noir et violet, Aminata raconte les trois années de démarches qui lui ont été nécessaires pour régulariser sa situation. Elle a quitté La Courneuve pour Bobigny avec ses quatre plus jeunes enfants. Lorsqu’une épouse part, la honte s’abat sur son mari. "Sa femme a volé son pantalon, maintenant il porte le pagne!", entend-il dans son dos. Adama préfère ne pas y penser. Il prend désormais le RER pour honorer les mères de ses enfants. Une décohabitation hypocrite ? "Bien sûr, admet Fanta Sangaré. On nous reproche aussi de créer des familles monoparentales. Mais si ça aide les enfants à s’épanouir et les femmes à devenir autonomes, ça vaut le coup."
Ces femmes, en effet, n’ont jamais vécu seules, n’ont jamais eu d’emploi ni géré de budget. Elles ne savent pas se servir d’une carte bancaire ni remplir un chèque. C’est leur mari qui touchait les allocations familiales, payait les factures et faisait les courses. "Elles ont toujours été infantilisées", insiste Fanta Sangaré. "C’était très compliqué au début de vivre chez moi", confirme Salli, jeune maman de huit enfants. Elle a laissé son mari à sa coépouse et est devenue femme de ménage. Pour être tout à fait "comme les autres", elle essaye de perfectionner sa maîtrise du français. Les mystérieux "couvre-lit", "hippocampe" et "igloo" qu’elle découvre au cours d’alphabétisation lui donnent l’impression d’être encore loin du but. Mais ses amies lui connaissent un nouveau sourire.
(1) Les prénoms ont été modifiés.
(2) La Caisse d’allocations familiales verse 441,48 € par mois pour quatre enfants de moins de 20 ans, plus 158,78 € pour chaque enfant supplémentaire. Soit 1.394 € pour 10 enfants, 2.981 € pour 20 enfants, 4.569 € pour 30 enfants, 6.157 € pour 40 enfants. Sans compter d’éventuelles aides au logement.
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