14/11/2019
Emancipation
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Paris 2019
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13/11/2019
Greta 2055
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Thunberg...
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Les savoirs...
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12/11/2019
Où sont les femmes ?
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Bang !
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Très très grand même... p'isqu'il vous l'dit !
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Temps béni où le Pape était Orthodoxe...
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11/11/2019
C'est Lui !
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Stop, il vous dit !
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Citation d'avenir
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Mélenchon
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Equal... Unequal...
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Pétition...
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Souviens-toi...
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Il est où, hein ? Il est où ?
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Contre... Pour...
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10/11/2019
Belle-mère...
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Imposer...
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À chaque vague, une promesse, toujours la même
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« "À la mer ! À la mer !" criaient les garçons merveilleux d'un livre de mon enfance. J'ai tout oublié de ce livre, sauf ce cri. "À la mer !" et par l'Océan indien jusqu'au boulevard de la Mer Rouge d'où l'on entend éclater une à une, dans les nuits silencieuses, les pierres du désert qui gèlent après avoir brûlé, nous revenons à la mer ancienne où se taisent les cris.
Un matin enfin, nous relâchons dans une baie pleine d'un étrange silence, balisée de voiles fixes. Seuls, quelques oiseaux de mer se disputent dans le ciel des morceaux de roseaux. À la nage, nous regagnons une plage déserte ; toute la journée, nous entrons dans l'eau puis nous séchons sur le sable. Le soir venu, sous le ciel qui verdit et recule, la mer, si calme pourtant, s'apaise encore. De courtes vagues soufflent une buée d'écume sur la grève tiède. Les oiseaux de mer ont disparu. Il ne reste qu'un espace, offert au voyage immobile. Certaines nuits dont la douceur se prolonge, oui, cela aide à mourir de savoir qu'elles reviendront après nous sur la terre et la mer. Grande mer, toujours labourée, toujours vierge, ma religion avec la nuit ! Elle nous lave et nous rassasie dans ses sillons stériles, elle nous libère et nous tient debout. À chaque vague, une promesse, toujours la même. Que dit la vague ? Si je devais mourir, entouré de montagnes froides, ignoré du monde, renié par les miens, à bout de forces enfin, la mer, au dernier moment, emplirait ma cellule, viendrait me soutenir au-dessus de moi-même et m'aider à mourir sans haine.
À minuit, seul sur le rivage. Attendre encore, et je partirai. Le ciel lui-même est en panne, avec toutes ses étoiles, comme ces paquebots couverts de feux qui, à cette heure même, dans le monde entier, illuminent les eaux sombres des ports. L'espace et le silence pèsent d'un seul poids sur le coeur. Un brusque amour, une grande oeuvre, un acte décisif, une pensée qui transfigure, à certains moments donnent la même intolérable anxiété, doublée d'un attrait irrésistible. Délicieuse angoisse d'être, proximité exquise d'un danger dont nous ne connais-sons pas le nom, vivre, alors, est-ce courir à sa perte ? À nouveau, sans répit, courons à notre perte. J'ai toujours eu l'impression de vivre en haute mer, menacé, au coeur d'un bonheur royal. »
Albert Camus, L'été
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Marche...
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09/11/2019
Pas assez d'officiers...
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Ce qu'on appelle gloire
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l'odeur des absinthes, la mer cuirassée d'argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres. A certaines heures la campagne est noire de soleil. Les yeux tentent vainement de saisir autre chose que des gouttes de lumière et de couleurs qui tremblent au bord des cils. L'odeur volumineuse des plantes aromatiques racle la gorge et suffoque dans la chaleur énorme. A peine au fond du paysage, puis-je voir la masse noire du Chenoua qui prend racine dans les collines autour du village, et s'ébranle d'un rythme sûr et pesant pour aller s'accroupir dans la mer.
Nous arrivons par le village qui s'ouvre déjà sur la baie. Nous entrons dans un monde jaune et bleu où nous accueille le soupir odorant et âcre de la terre d'été en Algérie. Partout, des bougainvillées rosat dépassent les murs des villas; dans les jardins, des hibiscus au rouge encore pâle, une profusion de roses thé épaisses comme de la crème et de délicates bordures de longs iris bleus. Toutes les pierres sont chaudes.
(...)
Je comprends ici ce qu’on appelle gloire : le droit d’aimer sans mesure. Il n’y a qu’un seul amour dans ce monde. Etreindre un corps de femme, c’est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer. Tout à l’heure, quand je me jetterai dans les absinthes pour me faire entrer leur parfum dans le corps, j’aurai conscience, contre tous les préjugés, d’accomplir une vérité qui est celle du soleil et sera aussi celle de ma mort. »
Albert Camus, Noces à Tipasa
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