16/01/2016
David Bowie : "Pinups" (1973) (Album Complet)
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15/01/2016
S'engraisser à l'auge
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« Les hommes, au fond, ça n'a pas été fait pour s'engraisser à l'auge, mais ça a été fait pour maigrir dans les chemins, traverser des arbres et des arbres, sans jamais revoir les mêmes, s'en aller dans sa curiosité, connaître.
C'est ça, connaître. »
Jean Giono, Que ma joie demeure
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On aime le bien, mais on ne déteste point le mal
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« Le respect humain, c’est la peur de paraître chrétien, de paraître bon, pieux, obéissant.
Ceux qui se laissent dominer par le respect humain sont de misérables petits lâches, qui sacrifient leur conscience à la peur d’une moquerie, d’un coup, quelquefois même d’un simple sourire. Ils ont peur de tout et de tous. Ils ont peur qu’on les voie faire leurs prières; ils ont peur qu’on les surprenne à genoux devant DIEU ; comme si prier n’était pas le premier devoir, le premier honneur d’un homme sur la terre ! Comme si la prière n’était pas ce qui distingue souverainement l’homme de la bête !
Ils n’osent pas faire maigre en public ; enfin ils n’osent pas dire qu’ils vont à confesse et qu’ils communient. Ils rougissent de Jésus-Christ, de la foi, de la pureté, de ce qu’il y a de plus grand et de plus excellent au monde. Que c’est misérable »
« Nous vivons dans un temps où l’Esprit de Crainte est comme oublié, même par beaucoup de personnes pieuses. Sous prétexte que l’amour vaut mieux que la crainte, on ne se met plus en peine de craindre le péché, le monde, les vanités et séductions mondaines. On aime le bien, mais on ne déteste point le mal ; on aime l’Église et la foi, mais on ne déteste pas l’hérésie, on ne déteste pas l’incrédulité. On n’assaisonne plus sa cuisine qu’au sucre ; et il en résulte une fade piété de contrebande, qui n’est pas du tout selon le Cœur de Jésus-Christ, ni selon l’esprit de l’Église. Le don de Crainte est le grand remède à ce grand mal. »
Mgr de Ségur, La confirmation
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David Bowie : Alladin Sane (1973) (Album Complet)
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14/01/2016
Unis par un esprit commun les individus forment un peuple
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« Cette forme particulière de conscience agissante, dont les êtres humains sont animés lorsqu’ils instaurent entre eux des rapports fraternels, c’est ce que Landauer appelle "l’esprit". Toutefois, le philosophe libertaire n’entend pas le terme "esprit" en un sens spiritualiste, car il est ici proche du monisme spinoziste de Constantin Brunner, il n’oppose donc jamais l’esprit à la matière, ou à l’étendue, mais les considère comme deux attributs de la substance infinie et incréée, qui les enveloppe en une unité indivise. L’esprit est ainsi la symétrie idéelle d’une forme très concrète de rapport individuel, dont il est indissociable et que l’on peut caractériser comme la fraternité. Unis par un esprit commun les individus forment un peuple, mais ce lien s’est distendu au XXè siècle, il n’y a donc plus à proprement parler de peuples, il n’y a que des masses atomisées. Le nationalisme est l’idéologie par excellence de ces masses atomisées, qui trouvent dans l’idolâtrie de l’État-nation un substitut à l’absence de communauté réelle, car là où règne l’atomisation, il n’y a ni communauté ni peuple, mais seulement des individus solitaires et des États. L’esprit exprime l’unité du peuple, l’État impose l’unité aux masses. »
Charles Daget, Présentation de "La communauté par le retrait et autres essais" de Gustav Landauer
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La Clémentinerie du moment...
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Il faudrait dire à Clémentine Autain que ce sont les soldats d'une armée COMMUNISTE qui ont commis ces saloperies...
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Plein Midi
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« Au milieu du jour,
sur la Mer étrusque,
pâle, verdissant
comme le bronze
exhumé des hypogées, pèse
la bonace. Nulle bave
de vent aux alentours
ne souffle. Nul roseau ne tremble
sur le rivage
solitaire, rêche de houx
et de genêts roussis. Nulle voix
ne résonne, à l’écoute.
Une ligne de voiles en panne
vers Livourne
blanchoie. Dans le clair
silence le cap Corvo,
l’île du Faro,
à ma vue ; et plus lointaines,
aériennes dans l’air,
les îles de ton courroux,
ô Dante, notre père,
la Capraia et la Gorgona.
Couronne marmoréenne
aux pointes menaçantes,
les grandes Alpes apuanes
règnent sur l’amer royaume,
par leur orgueil dressées.
L’estuaire est comme un étang
salé. De la couleur de la mer,
au milieu des cabanes,
à travers les filets
qui pendent des perches
croisées, il se tait.
Comme le bronze des tombeaux
pâle, qui verdit, paisible,
lui, qui souriait.
Quasi léthéen,
oublieux, étal,
il ne montre signe
de courant, ni ride
de brise. La fuite
des deux rives
se ferme comme dans un cercle
de roseaux que circonscrit
l’oubli silencieux ; et aux roseaux
nul murmure. Plus sombres
les bois de San Rossore
forment une obscure enceinte ;
mais les plus lointains,
vers le Gombo, vers le Serchio,
sont presque azurs.
Dorment les monts Pisans,
couverts d’inertes
cumulus de vapeur.
Bonace, touffeur,
silence alentour.
L’Été mûrit
sur ma tête comme un fruit
qui m’est promis,
que je dois cueillir
de la main,
que je dois aspirer
de mes seules lèvres.
Perdue est toute trace
de l’homme. Voix ne résonne
si j’écoute. Toute douleur
humaine m’abandonne.
Je n’ai plus de nom.
Et je sens que mon visage
se dore de l’or
méridien,
et que ma barbe
blonde brille
comme la paille marine,
je sens que le rivage plissé
par le si délicat
travail de la vague
et du vent est comme
mon palais, est comme
le creux de ma main
où le toucher s’affine.
Et ma force allongée
s’imprime sur l’arène,
se répand dans la mer ;
et le fleuve est ma veine,
la montagne est mon front,
le bois est mon pubis,
la nuée est ma sueur.
Et moi je suis dans la fleur
de la quenouille, dans l’écaille
de la pigne, dans la baie
du genévrier : je suis dans le fucus,
dans la paille marine,
dans toute chose exiguë,
dans toute chose immense,
dans le sable proche,
dans les cimes lointaines.
Je brûle, je brille.
Et je n’ai plus de nom.
Et les alpes et les îles et les golfes
et les caps et les phares et les bois
et les estuaires que je nommai
n’ont plus leur nom habituel
qui résonne sur les lèvres des hommes.
Je n’ai plus ni nom ni destin
parmi les hommes, mais mon nom
est Midi. En toute chose, je vis
taciturne comme la Mort.
Et ma vie est divine. »
Gabriele D’Annunzio, Plein Midi, in "Poèmes d’amour et de gloire"
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David Bowie : "The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars" (1972) (Album Complet)
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13/01/2016
Pour elle nouveauté était synonyme de valeur
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« La véritable tare de Mlle de Bauret, qui était en partie la tare de son âge, et en partie celle de son époque, était que pour elle nouveauté était synonyme de valeur. C’est là signe certain de barbarie : dans toute société, ce sont toujours les éléments d’intelligence inférieure qui sont affamés d’être à la page. Incapables de discerner par le goût, la culture et l’esprit critique, ils jugent le problème automatiquement d’après ce principe, que la vérité est la nouveauté. »
Henry de Montherlant, Les Célibataires
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Ce gras et prospère élevage du moyen
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« Car c’est cela que je hais, que je maudis et que j’abomine du plus profond de mon cœur : cette béatitude, ce confort, cet optimisme soigné, ce gras et prospère élevage du moyen, du médiocre et de l’ordinaire. »
Hermann Hesse, Le loup des steppes
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L’amour est masochiste...
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« L’amour est masochiste. Ces cris, ces plaintes, ces douces alarmes, cet état d’angoisse des amants, cet état d’attente, cette souffrance latente, sous-entendue, à peine exprimée, ces mille inquiétudes au sujet de l’absence de l’être aimé, cette fuite du temps, ces susceptibilités, ces sautes d’humeur, ces rêvasseries, ces enfantillages, cette torture morale où la vanité et l’amour-propre sont en jeu, l’honneur, l’éducation, la pudeur, ces hauts et ces bas du tonus nerveux, ces écarts de l’imagination, ce fétichisme, cette précision cruelle des sens qui fouaillent et qui fouillent, cette chute, cette prostration, cette abdication, cet avilissement, cette perte et cette reprise perpétuelle de la personnalité, ces bégaiements, ces mots, ces phrases, cet emploi du diminutif, cette familiarité, ces hésitations dans les attouchements, ce tremblement épileptique, ces rechutes successives et multipliées, cette passion de plus en plus troublée, orageuse et dont les ravages vont progressant, jusqu’à la complète inhibition, la complète annihilation de l’âme, jusqu’à l’atonie des sens, jusqu’à l’épuisement de la moelle, au vide du cerveau, jusqu’à la sécheresse du cœur, ce besoin d’anéantissement, de destruction, de mutilation, ce besoin d’effusion, d’adoration, de mysticisme, cet inassouvissement qui a recours à l’hyperirritabilité des muqueuses, aux errances du goût, aux désordres vaso-moteurs ou périphériques et qui fait appel à la jalousie et à la vengeance, aux crimes, aux mensonges, aux trahisons, cette idolâtrie, cette mélancolie incurable, cette apathie, cette profonde misère morale, ce doute définitif et navrant, ce désespoir, tous ces stigmates ne sont-ils point les symptômes mêmes de l’amour d’après lesquels on peut diagnostiquer, puis tracer d’une main sûre le tableau clinique du masochisme ? »
Blaise Cendrars, Moravagine
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L’altération des êtres et la fixité du souvenir
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« Rien n’est plus douloureux que cette opposition entre l’altération des êtres et la fixité du souvenir, quand nous comprenons que ce qui a gardé tant de fraîcheur dans notre mémoire n’en peut plus avoir dans la vie, que nous ne pouvons, au dehors, nous rapprocher de ce qui nous paraît si beau au-dedans de nous, de ce qui excite en nous un désir, pourtant si individuel, de le revoir. »
Marcel Proust, Le Temps retrouvé
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David Bowie : "Hunky Dory" (1971) (Album Complet)
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12/01/2016
Verticalité
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« La verticalité est intrinsèque à la masculinité et à l’ancien ordre européen. Elle se manifeste par une tension naturelle vers le risque, la différence, l’altitude en tout. Elle méprise la sécurité, la tranquillité, l’indolence, l’hédonisme, qui sont penchants horizontaux. Elle distingue, élève, attribue un rang. Elle hiérarchise les idées et les personnes. L’ordre d’Homère est vertical comme l’est aussi le langage, l’élégance, la grammaire, les donjons, ou la forme que l’on donne aux authentiques créations. »
Dominique Venner, Histoire et tradition des Européens
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Quand redeviendrons-nous homériques ?
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« Sans pose ni complexe, Venner rejoint le courant qui, de Balzac à Déon, maintient et restaure un type de posture face à l’adversité, ces auteurs qui savent la prééminence du polemos héraclitéen – le conflit, père de toutes choses. Et qui refusent le désespoir, conscients que l’histoire, dont l’ironie est féroce, surprendra toujours les esprits oublieux des traditions ancestrales. L’Inde part à la conquête du monde sous l’étendard écarlate de Shiva, l’islam sous celui de Mahomet ; la Chine réapprend Confucius. Quand redeviendrons-nous homériques ? »
Christopher Gérard, Quolibets, Journal de lecture
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David Bowie : The man who sold the earth (1970) (Album Complet)
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11/01/2016
David Bowie : "David Bowie" (1969) (Album Complet)
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Socialisme encore...
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Socialistes...
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R. I. P. : David Bowie (8 Janvier 1947 - 10 Janvier 2016)
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Des questions ?...
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Comme chacun le sait, l'Arabie Saoudite préside actuellement le Conseil des Droits de l'Homme... ce qui, bien entendu, ne manque pas de piquant...
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10/01/2016
Le Signe de Croix Chrétien Orthodoxe
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L’aristocratie relie le peuple aux dieux
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« Les qualités propres à l’aristocratie sont difficiles à décrire, parce qu’elles viennent du cœur et de l’âme plus que du seul intellect ou de la seule "raison morale". De même que l’aristocratie relie le peuple aux dieux, elle relie le ciel à la terre, comme l’arbre du monde dans les anciennes mythologies. Elle relie aussi le visible à l’invisible, le fini à l’infini, ce qui se décrit à ce qui ne peut pas se dire. Elle montre les choses mais elle ne les dit pas. »
Alain de Benoist, Les idées à l’endroit
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L’apartheid volontaire
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« Que signifie l’apartheid volontaire ? Un exil intérieur, une solitude absolue, un refus de mettre sur le même plan le sang et le droit. Je marche au milieu d’une multitude de néo-Français en m’abstrayant mentalement de leur nombre, sachant que je n’ai rien de commun avec ces gens. »
Richard Millet, Fatigue du sens
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09/01/2016
Débarrassé de l’amour, le monde m’a paru plus clair...
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« Débarrassé de l’amour, le monde m’a paru plus clair. Il obéit à des lois naturelles, tourne autour du soleil et non pas autour d’un être qui fait la pluie ou le beau temps. Les heures se déroulent tranquilles, l’une après l’autre, toutes égales et chargées de matière, comme le décor devant mes yeux retrouve sa consistance et ses couleurs. »
Roger Vrigny, Sentiments distingués
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