22/11/2006
Allumons un cierge... ça va aller. (II)
=--=Publié dans la Catégorie "Ô Mort... Ô Mort..."=--=
De nombreux témoignages, dès l'antiquité chrétienne, attestent de la présence de cierges allumés dans les cérémoniaux de la liturgie naissante. Ils accompagnent le prêche qui proclame l'Evangile, ils annoncent la cérémonie de l'Eucharistie au Nom du Christ, précédant le ministère de celui qui va accomplir la liturgie ; ils se consument sur l'autel et indiquent, symboliquement, la présence de la Lumière ; ce sont comme des sourires confiants dans les ténèbres appelant à la liesse spirituelle, à l’enchantement durant les cérémonies qui conviennent. Au cours des cérémoniaux d'introduction à la communauté chrétienne d’un nouveau venu, un cierge allumé est remis au converti après avoir été allumé au cierge pascal. Signe d’adoration et de prières, l’usage du cierge est bientôt suivi par l’usage d’une lampe brûlant sur l’autel pour indiquer une présence. On allume des cierges durant les veillées au mort afin de montrer le respect envers le corps d'un baptisé. Les cierges allumés nous rappellent le sens de la vigilance. Quand ils accompagnent une procession, un pèlerinage, ils participent à l’avancée sur le chemin de la Foi. Le cierge pascal représente le Christ ressuscité.
L’existence, selon le mot de Heidegger, je crois, c’est bien être « hors de », ex-sistere. On se projette avec fureur vers cette abstraction qu’est l’être sensé nous précéder et nous inviter à la conquête de soi et du monde. Mais nous n’y parvenons pas, même lorsque Socialement la vie nous sourit. Alors, nous nous projetons vers les probables soupirs de satisfactions ou de larmes, vers les sentiers concevables, le vraisemblable de notre triste incarnation. C’est dans cette projection seulement que les choses semblent devenir significatives. Nous nous voilons l’être qui, bien que semblant purement idéel est bel et bien accessible par la chair incarnée. Là se poursuit la course anxieuse, l’embarras angoissant de notre cathédrale ambulante. La correspondance ne s’obtient pas, l’accord ne sonne pas, le recoupement n’a pas lieu. « Soi » est ailleurs, dans un virtuel qui nous accable. Seul le phantasme vaut son pesant de néfastes croyances.
Allumons un cierge... ça va aller.
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Bande son du moment : "De-loused in the Comatorium" par The Mars Volta
Lecture du moment : ...pas de lecture particulière... butinages divers...
Citation du jour : « Si la mort n'est pensable ni avant, ni pendant, ni après, quand pourrons-nous la penser ?» Vladimir JANKÉLÉVITCH (La Mort)
Humeur du moment : Clairvoyant et joyeux... détaché.
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