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12/02/2007

Michel Houellebecq

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=




«...mais je continuais quand même au fond de moi, et contre toute évidence, à croire en l'amour. »


« La peur est là, vérité de toutes choses, en tout égale au monde observable. Il n'y a plus de monde réel, de monde senti, de monde humain, je suis sorti du temps, je n'ai plus de passé ni d'avenir, je n'ai plus de tristesse ni de projet, de nostalgie, d'abandon ni d'espérance; il n'y a plus que la peur. 

»

« La seule chance de survie, lorsqu'on est sincèrement épris, consiste à le dissimuler à la femme qu'on aime, à feindre en toutes circonstances un léger détachement. Quelle tristesse, dans cette simple constatation ! Quelle accusation contre l'homme !... Il ne m'était cependant jamais venu à l'esprit de contester cette loi, ni d'envisager de m'y soustraire : l'amour rend faible, et le plus faible des deux est opprimé, torturé et finalement tué par l'autre, qui de son côté opprime, torture et tue sans penser à mal, sans même en éprouver de plaisir, avec une complète indifférence ; voilà ce que les hommes, ordinairement, appellent l'amour. »

Michel Houellebecq, La possibilité d'une île

Houellebecq à propos de Maurice G. Dantec : « L'origine de sa force me restait mystérieuse, et puis j'ai lu [dans une interview] qu'il avait des origines populaires. "Ah, me suis-je dit, c'est donc ça.'' Il se trouve que je suis dans le même cas, ça m'aide à comprendre. Le premier bénéfice qu'on retire d'une origine populaire est de n'avoir aucun respect pour le peuple ; le second, de n'avoir aucune peur de la gauche ; le troisième, de n'avoir aucune fascination pour la racaille. »


Philippe Sollers et Michel Houellebecq, fêtant la relax de Houellebecq suite à son procès avec les barbus à cause de ses propos sur l'Islam...

03:20 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : 61-lectures : michel houellebecq | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Nebo! J'ai tous les mongoliens de la blogosphère que sont ligués contre moi chez la Charbinière! Allez faire un tour llà-bas!

Écrit par : XP | 12/02/2007

Danke!

Écrit par : XP | 13/02/2007

Détendez-vous XP... la Vie est une Valse...

Bien à Vous...

Serviteur...

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Écrit par : Nebo | 13/02/2007

Ça me botte que tu débutes cette courte chronique sur l'écrivain français le plus marquant de ces dernières années par cette phrase de son dernier livre, Nébo :

"...mais je continuais quand même au fond de moi, et contre toute évidence, à croire en l'amour"

Ça me botte, parce qu'on présente trop souvent Houellebecq comme un misanthrope cynique et pour moi, c'est un contre-sens. C'est un type, comme beaucoup d'entre nous baby boomers, transi d'amour pour l'Homme, cruellement déçu par le scénario de l'époque et qui cherche à sauver ce qui peut l'être dans ce qu'il porte personnellement, dans ce que nous avons porté, en usant au moins de la lucidité corrosive dont il est capable pour secouer un peu les choses.

Et il le fait avec talent et sans peur de la controverse.

Écrit par : Lionel | 14/02/2007

Lee-o,

Houellebecq est un personnage singulier... plein de tortures et souffrances diverses dont les douleurs lui accordent une lucidité supérieure sur bien des points...

Bien à toi, l'ami...

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Écrit par : Nebo | 14/02/2007

Houellebecq est extrêmement touchant dans ce qu'il a de sombre parce que l'on réalise combien il a pu aimer l'humanité, autrefois, il n'y a peut-être pas si longtemps, et peut-être encore aujourd'hui... qui sait...
Peu importe les mauvaises langues, cet auteur est important, il faut le lire, j'insiste et il faut faire un effort aussi, aller voir derrière les mots, car ses phrases simples, trop simples parfois cachent tout ce qui le constitue et ce qui constitue sans doute aussi toute cette humanité blessée, exangue de joie, et qui se perd et qui ne sait plus où est son chemin, celui qui nous mène tous à nous-mêmes.

Écrit par : irina | 15/02/2007

Les commentaires sont fermés.