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26/04/2007

Jeanne d'Arc

Luc Besson a fait un film sur elle…



… un film qui est ce qu’il est. J’ai apprécié personnellement l’interprétation de Mila Jovovich, mais c’est tout. Il n'empêche cependant que le personnage historique est dorénavant lié à Jean-Marie Le Pen, POINT ! Si vous avez le culot, comme moi, d'aimer le parcours lumineux et plein de grâce de Jeanne d'Arc, on vous traitera systématiquement de Fasciste. Les médias, au lieu d'expliquer, d'éduquer, d'analyser, jouent simplement le jeu de cette diabolisation anti-Le Pen, diabolisant du coup une grande figure historique issue des hautes heures flamboyantes du moyen-âge français.

Mais mieux vaut deux petites chansons qu’un long discours.

Comme chacun le sait, Luc Besson est un fasciste ! Bob Dylan et Leonard Cohen le sont également. Patti Smith aussi. Et votre serviteur n’en parlons pas.

Voici deux superbes chansons. « Changing of the Guards » de Bob Dylan, reprise ici par Patti Smith. Et « Joan of Arc » de et par Leonard Cohen. Les fichiers sont très compressés mais vous vous ferez une idée. Achetez les disques…

À vos dicos...

"Patti Smith : Changing of the Guards.mp3 (Bob Dylan)



Sixteen years,
Sixteen banners united over the field
Where the good shepherd grieves.
Desperate men, desperate women divided,
Spreading their wings 'neath the falling leaves.

Fortune calls.
I stepped forth from the shadows, to the marketplace,
Merchants and thieves, hungry for power, my last deal gone down.
She's smelling sweet like the meadows where she was born,
On midsummer's eve, near the tower.

The cold-blooded moon.
The captain waits above the celebration
Sending his thoughts to a beloved maid
Whose ebony face is beyond communication.
The captain is down but still believing that his love will be repaid.

They shaved her head.
She was torn between Jupiter and Apollo.
A messenger arrived with a black nightingale.
I seen her on the stairs and I couldn't help but follow,
Follow her down past the fountain where they lifted her veil.

I stumbled to my feet.
I rode past destruction in the ditches
With the stitches still mending 'neath a heart-shaped tattoo.
Renegade priests and treacherous young witches
Were handing out the flowers that I'd given to you.

The palace of mirrors
Where dog soldiers are reflected,
The endless road and the wailing of chimes,
The empty rooms where her memory is protected,
Where the angels' voices whisper to the souls of previous times.

She wakes him up
Forty-eight hours later, the sun is breaking
Near broken chains, mountain laurel and rolling rocks.
She's begging to know what measures he now will be taking.
He's pulling her down and she's clutching on to his long golden locks.

Gentlemen, he said,
I don't need your organization, I've shined your shoes,
I've moved your mountains and marked your cards
But Eden is burning, either brace yourself for elimination
Or else your hearts must have the courage for the changing of the guards.

Peace will come
With tranquility and splendor on the wheels of fire
But will bring us no reward when her false idols fall
And cruel death surrenders with its pale ghost retreating
Between the King and the Queen of Swords."



... et...

"Leonard Cohen : Joan Of Arc.mp3 (Leonard Cohen)



Now the flames they followed joan of arc
As she came riding through the dark;
No moon to keep her armour bright,
No man to get her through this very smoky night.
She said, Im tired of the war,
I want the kind of work I had before,
A wedding dress or something white
To wear upon my swollen appetite.

Well, Im glad to hear you talk this way,
You know Ive watched you riding every day
And something in me yearns to win
Such a cold and lonesome heroine.
And who are you? she sternly spoke
To the one beneath the smoke.
Why, Im fire, he replied,
And I love your solitude, I love your pride.

Then fire, make your body cold,
Im going to give you mine to hold,
Saying this she climbed inside
To be his one, to be his only bride.
And deep into his fiery heart
He took the dust of joan of arc,
And high above the wedding guests
He hung the ashes of her wedding dress.

It was deep into his fiery heart
He took the dust of joan of arc,
And then she clearly understood
If he was fire, oh then she must be wood.
I saw her wince, I saw her cry,
I saw the glory in her eye.
Myself I long for love and light,
But must it come so cruel, and oh so bright ? "


Vous me direz, Bob Dylan doit être "douteux" puisque depuis un certain accident en moto il y a presque 40 ans, il a vu le Christ et s'est converti !

En tout cas, l'image de la pucelle de France a frappé suffisament l'imagination de ces deux poètes, Dylan (alias Robert Zimmerman) et Cohen, issus de la communauté juive ( !!!) pour qu'ils en fassent au moins deux belles chansons... assez révélatrices. Deux chansons en toute Liberté.

Heureusement qu'il existe encore quelques esprits libres comme eux ici-bas.

Commentaires

Nebo, Jeanne d'Arc, c'est comme la Vierge. Toutes les deux libératrices (...on ne lapide plus), toutes les deux piégeantes (des vierges = impossibles porteuses, donc, il faut refiler à une autre le poids et la charge de l'utérus à ce double titre, si l'on veut son "sucre" : guise de pureté mais aussi de pouvoir). C'est comme ça que je vois l'héritage.

Dans la réalité, ce devait être deux femmes dignes d'une amitié chez les Grecs (vous les saviez tout comme moi pourtant peu enclins à la confiance attribuable à ce titre à la gente féminne, oui ?). Je pense sans cesse à J. d'Arc en ce moment à cause de ces deux ouvrages d'historiens qui fondant leurs recherches, la font dans leurs ouvrages, se battre "noblement" (souche)... et puis ne pas mourir.

Vous savez Nebo mon appel à un retour de ce que j'appelle bêtement "l'intégrité de nos grands-pères", qui ne ressemblerait pas à ce jeu de dupes consistant à nous ramener tous par une morale culpabilisante. Et bien, je crois que vous avez raison d'invoquer le Moyen Age (dont j'aurai à force adopté pratiquement la "devise" : faire avec les "moyens du bord"...). Et sa dame... mais attention au merveilleux édulcorant.

Le (malheureux ?) royaume de notre quotidien de l'image a toujours besoin de "légendes" ou assimilés, mais pas de déformations de ce que fut la réalité. Nous avons besoin de comprendre par où ces hommes et ces femmes-là ont d'abord et véritablement marché. Cela sans le show... bien sûr.

C'est pourquoi il m'ennuie de voir la bêtise au chaud de certains de ceux qui se préoccupent réellement de savoir ce que Jésus aurait bien pu faire de... sa vie affective et sexuelle, alors que la question de l'amour véritable de ses parents légitimes serait laissée dans l'ombre de ce qui se devinerait et s'admettrait dès le bib comme étant "évidemment symbolique" ?! Faîtes-moi rire... ou bien qu'on prenne alors encore le temps de nous expliquer mais d'avantage, et cela bien bien jeunes, surtout.

Écrit par : Marie Gabrielle | 27/04/2007

(...évidemment symbolique pour la conception ? ah bon mais alors comment croire ? éminemment secondaire pour la pratique amoureuse des parents ? ah bon mais à quel stade ? Et alors, pour la Jeanne... (que j'aime aussi beaucoup) : est-ce la Pucelle, ou la Putain des Français - qu'on a brûlée ? Ecartelée... sans doute. Les deux mon capitaine.)

Écrit par : Marie Gabrielle | 27/04/2007

Robert BResson: le procès de Jeanne d'Arc:
"« J’ai voulu tourner un film restituant dans son intégralité visuelle, sonore et parlante, le procès et la mort de Jeanne d’Arc. Jeanne parlait une langue d’une perfection admirable. Tout son procès est un vrai chef-d’œuvre. J‘ai pris volontairement très peu de liberté avec l’histoire. J’ai repoussé toute psychologie inutile, surtout pour Pierre Cauchon (NDR : L’évêque qui préside le tribunal). Les interrogatoires ne servent qu’à provoquer sur le visage de Jeanne ses impressions profondes, à enregistrer sur le film les mouvements de son âme. Le sujet véritable est Jeanne promise au feu et sa longue agonie. Il est aussi son aventure intérieure et l’énigme non élucidée de cette merveilleuse jeune fille dont nous n’aurons jamais la clef. Et enfin le sujet, c’est l’injustice prenant la figure de la justice, la sèche raison luttant contre l’inspiration, l’Illumination. » "

Écrit par : . | 27/04/2007

C'est un des rares films de Besson que je trouve regardable (je déteste le cinéma de Besson). Je déteste aussi la musique d'Eric Serra... habituellement. Mais ici, pas de problème...

Je crois qu'il n'y a qu'en France qu'on a à ce point un problème avec l'identité et les emblèmes nationaux...

Écrit par : profdisaster | 30/04/2007

Oui Profdisaster, et que seraient-ils vraiment, ces "emblèmes nationaux" ? Et puis, je suis d'accord avec vous, le cinéma de Besson laisse un goût de... boîte pour Nikita, de sang pour le baiser du Dragon, de rouge pour le 5ème, et puis qui quoi, encore, Jeanne et la scène avec le Dauphin dragon ?

Mon problème, c'est que je crois toujours que je vais le confondre avec La Guerre des Etoiles, et à chaque fois ça loupe. C'est dans la façon de traiter les sujets, un peu comme si on leur coupait l'avance un talon d'Achille.

Écrit par : Marie Gabrielle | 30/04/2007

C'était "...d'avance un tendon d'Achille". Je n'ai pas du réfléchir en transmettant l'image. Mis l'excuse.

Écrit par : Marie Gabrielle | 01/05/2007

Ce film m'a plût également. Tout ce qui va dans le bon sens est à prendre... Je ne doute pas qu'il soit, un jour, interdit ! Tout ce qui parle de la France est suspect, n'est-ce pas ? Avec l'autre dinde, ça va aller plus vite maintenant... Dans cinq ans il ne restera plus rien ! Comme ça au moins...

Écrit par : stael | 02/05/2007

Jeanne d'Arc ? C'est pas elle que sodomisait Gilles de Rais ? (Rires)

Écrit par : Bongo | 03/05/2007

Bongo... oui... j'ai eu vent de cette histoire non officielle... seule manière pour Jeanne de conserver sa virginité ? (Rires) Vous connaissez cette citation d'Honoré de Balzac : «ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète, où sont les véritables causes des événements.» (Rires)

Écrit par : Nebo | 03/05/2007

Putain pour sûr, votre BLOG ça nous change. Il y a des instants très purs.

Bonne continuation, je reviendrai

Écrit par : Gégé | 04/05/2007

Rouen, da! Joan of Arc, on connaît et le front de la haine, on le fout par dessus bord, à la Seine, comme... arrêtons l'histoire récente et moins.
Eh mec, t'as oublié le "Joan of Arc" d'OMD (Orchestral Manoeuvre in the Dark).
Anglo-saxons n'ont pas de ces problèmes avec légendes et symboles et que dire des japonais qui viennent aussi en notre Bonne Ville pour la pucelle connue au pays de Fukushima, autant que nous Hiroshima. Vive la guerre! ça fait l'Histoire, les histoires et enfin de conte et compte, le tourisme et le pélerinage, porteur de devises.
La mienne "Là où vous êtes, je ne suis pas."

Écrit par : vv | 08/12/2011

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