12/03/2009
Acte
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=
Ecrire c’est attendre tout de cet acte.
J’ai mis du temps à comprendre que ma douleur ne pouvait en aucun cas me servir de masque. Je suis comme je suis. Avec ma face, avec mes mains, avec mon corps entier, et mes regards où transparaissent mes hantises intimes. Du coup, j’aime être seul le plus souvent possible car j’ai une sainte horreur d’avoir à justifier ma ride sur le front née de mes inquiétudes, juste sous la cicatrice dont j’ai hérité d’une chute à quatre ans en ex-Yougoslavie. Marque de Caïn. C’est vrai. Ma douleur est bien moi. De bout en bout mais je tiens debout. Un cri jamais véritablement sorti de ma gueule qui a passé des années à errer dans les entrelas de ma chair et de mon réseaux nerveux avant que de se dissoudre avec le temps dans une sorte d’acceptation pleine de félicité. Je suis quelqu’un sans importance, voyez-vous, je vis et je meurs en silence dans mon désert aux murailles de vents et de silice. Je l’écris juste comme je peux. Peut-être pour porter témoignage de la banalité d’un parcours. Porter témoignage, c’est-à-dire, en grec, être martyre.
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