31/03/2009
Pardonnez-leur Mozart car ils ne savent pas ce qu'ils font...
=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=
La Parole est à ma douce Irina...
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Vu, la semaine dernière, à l’Opéra de Massy, Cosi fan tutte , troisième et dernière collaboration entre Mozart et Lorenzo da Ponte (après Les noces de Figaro et Don Giovanni). Une interprétation irréprochable quoique assez différente et certainement moins pointue que celle que j’ai l’habitude d’écouter. Ceci dit, Cécile Perrin (Fiordiligi), Patricia Fernandez (Dorabella), Antonio Figueroa (Ferrando), Thomas Dolié (Guglielmo), Lydia Mayo (Despina), Luciano Di Pasquale (Don Alfonso) et les Choeurs lyriques de Saint-Etienne ainsi que le Chef de chœur Laurent Touche ont tous fait une excellente prestation.
Pourrais-je en dire autant de la mise en scène ?…
Luigi di Gangi et Ugo Giacomazzi signent une mise en scène qui veut transposer l’œuvre de Mozart dans les années 70 « se référant vaguement à cette période mythique, à ses idéaux, à ses grandes luttes sociales, où le rôle de la femme se transforme, où on affirme poursuivre la liberté des sentiments et où les concepts de couple, relation, mariage, jalousie, sont bouleversés. (…) Comme les alchimistes cherchaient à reproduire dans une éprouvette la chimie du comportement de la nature, nous, en tant que réalisateurs - alchimistes dans ce Così fan tutte, chercherons à pénétrer dans le lien entre microcosme et macrocosme, entre les plus petits soubresauts du quotidien et les mouvements qui règlent l’ordre universel, entre la chimie des sentiments et la métaphysique.»
Voici comment tout cela se concrétise :
Un personnage énigmatique, une espèce de clown triste, se mouvant étrangement, émettant des bruits bizarres, occupe la scène 4 bonnes minutes dans un silence pesant (on se demande si le public ne va pas siffler…) et « introduit » cette superbe ouverture que les fidèles de Mozart connaissent bien (on ne comprend pas bien à quoi ça rime, mais enfin). Ce personnage sera présent tout le long de l’opéra, faisant des apparitions que l’on ne remarque pas toujours immédiatement (di Gangi et Giacomazzi ont-il voulu représenter là un Mozart qui assisterait à une de ses représentations ? (petit rappel : Cosi avait été créé le 26 janvier 1790 et les représentations avaient été arrêtées brusquement en février 1790 après le décès de Joseph II : on ferma alors les théâtres en signe de deuil et quand les salles rouvrirent, Cosi était presque totalement oublié.)).
Et puis un écran géant sur scène projetant non-stop tantôt des images abstraites, tantôt des images érotiques rappelant le jeu de séduction/attraction/répulsion qui se joue durant ces deux actes.
Di Gangi et Giacomazzi habillent enfin la scène et les personnages de lumières de toutes sortes, un collier lumineux aux cous de ces dames (symbolisant l’amour et la fidélité intacts de leurs amants partis à la guerre), des enseignes de mots tels que « nuages » qui descendent du plafond, un objet étrange lumineux (très lumineux) symbolisant l’antidote « mesmérien » qui sauve les deux « étrangers » du poison qu’ils auraient avalé (Franz-Anton Mesmer, contemporain de Mozart, est fondateur de la théorie du magnétisme animal, aussi connue sous le nom de mesmérisme. En 1773 il entreprend son premier traitement sur la base des idées d'un fluide universel. Y aurait-il là une allusion à la franc-maçonnerie ? peut-être), et ainsi, toutes sortes de luminaires/décors habillent les deux actes de Cosi.
Il m’a fallu un peu de temps pour passer outre la mise en scène et ne me focaliser que sur l’interprétation et j’avoue que mon plaisir n’a pas été entier. Je ne comprends toujours pas « à quoi jouent » ces metteurs en scène, en quoi pensent-ils « enrichir » les œuvres de nos chers morts, nos chers génies, en quoi cette « touche personnelle » peut-elle mettre en valeur autre chose que leur propre ego ? Ne devraient-ils pas plutôt se mettre au service de Mozart, Molière ou Debussy (pour n’en citer que quelques uns) ? Ne devraient-ils pas être emplis d’humilité quand ils représentent ces chefs-d’œuvre ? Pourquoi ne peuvent-ils pas s’en empêcher ?! on pourrait y voir de la frustration.
À ce sujet, un excellent billet de Michel Onfray avait été mis en ligne sur son blog en février dernier et, comme disait Roland Barthes, « on échoue toujours à parler de ce qu’on aime » et là où j’échoue sans doute à parler de ce qui m’agace profondément, le sieur Onfray lui, y excelle (je dirais presque « comme d’habitude ! »).
Le voici (savourez) :
"DES NAINS JUCHES SUR DES GEANTS
Entre Caen et Argentan, alors que je rentre de mon cours à l’université populaire, j’écoute France Musique en voiture. Mes pensées divaguent dans la campagne normande. Un invité, dont je tairais le nom, (d’ailleurs le lendemain, jour d’écriture de cette chronique, je ne m’en souviens même plus après m’être promis pourtant de le mémoriser…), pontifie sur ses goûts. Peu importe d’ailleurs son patronyme sans importance, cet ego répandu dans la suffisance vaut comme symptôme de notre époque qui marche sur la tête.
Monsieur aime Don Giovanni de Mozart. D’ailleurs il l’a mis en scène et bientôt, rendez-vous compte, on pourra mesurer l’étendue de son génie à… Rouen. Péremptoire, Monsieur a fait sauter la dernière scène qui se présente comme un quintette vocal sublime parce qu’il n’aime pas les happy end et que la réconciliation des contraires du libertin désirée par le librettiste et le compositeur ne lui plaisent pas… Monsieur a remplacé le Commandeur, figure de la Loi, figure du Père, et, selon la volonté expresse de Mozart, fantôme du père de Dona Elvira tué par Don Juan lui même, par une femme nue… Monsieur a supprimé la damnation consubstantielle au drame lui-même et fait se suicider le héros par revolver, car il veut que Don Juan maîtrise son destin jusqu’au bout en décidant de sa mort…
Qui est ce Monsieur pour se permettre de corriger la copie de Mozart ? De tailler dans le vif du livret et de raturer la partition ? De mettre son goût et ses préférences en avant, au détriment d’un génie planétaire pris en otage par sa médiocrité ? Quelle est sa légitimité à traiter le grand librettiste et le sublime musicien comme des élèves d’une classe de primaire corrigés avec le crayon rouge de l’instituteur ? Qu’est-ce qui l’autorise à croire que sa volonté peut primer celle des gens qu’il est censé servir et dont il se sert comme un voyou ? Et que penser de ce mépris du public auquel on vend pour une œuvre de Mozart le sous-produit d’un minable ?
L’époque est désespérante à plus d’un titre. Mais elle est névrosée jusqu’à la moelle quand elle laisse libre cours à de quasi inconnus qui, non contents d’ignorer qu’ils n’égalent pas les génies qu’ils sont payés pour servir, affirment tout net qu’ils les dépassent en sabotant leur travail. La mise en scène semble souvent le refuge de médiocres qui, bouffis d’orgueil, remplis d’un ego surdimensionné, travaillés par le ressentiment de n’avoir pu être ni librettiste, ni compositeur, pensent qu’en massacrant le travail des autres, sous prétexte de propositions conceptuelles, ils surpassent ceux qu’ils ne parviendront jamais à égaler. Un nain juché sur les épaules d’un géant restera un nain. Mais notre époque vit de nains autoproclamés géants."
Et pour finir, je reprendrai ces mots de Onfray : époque en effet « désespérante et névrosée jusqu’à la moelle quand elle laisse libre cours à de quasi inconnus qui, non contents d’ignorer qu’ils n’égalent pas les génies qu’ils sont payés pour servir, affirment tout net qu’ils les dépassent en sabotant leur travail. »
Que cela ne vous dissuade surtout pas d’aller à l’opéra !
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Commentaires
Vous devriez élargire vos lignes en doublant le nombre de pxels dans le modèle.
Écrit par : Shadowsong | 03/04/2009
Le problème, cher ami, c'est que moi, ayant en informatique deux mains gauches et deux pieds droits, ce que vous venez de me signaler, c'est comme si vous me l'aviez formulé en arabo-chinois. hu hu hu !
Écrit par : Nebo | 03/04/2009
Vous déconnez là ? Michel Onfray !
Écrit par : Antoine | 03/04/2009
Oh oui Irina, il y a bien une (lourde) allusion à la Maçonnerie. Messmer était franc-maçon, et sa théorie du fluide même existait dans les loges allemandes bien avant qu'il la popularise.
Le travail de ce défigurateur en scène n'est qu'une des retombées de ce tas de boue de Mesguich . Pour Dom juan ilavait fait parasder des SS, projetés toutes sortes d'inepties...Il fait mieux brouillant jusqu'au texte :
"Une adaptation de Titus Andronicus ou compte tenu des nombreux extraits d'autres piècesde Shakespeare, mais aussi d'un certain nombres de textes du vingtième, il ne restait vraiment plus grand chose du texte original" (Annie Lebrun,du trop de réalité)
"en quoi cette « touche personnelle » peut-elle mettre en valeur autre chose que leur propre ego ? " Ah mais il faut faire "moderne", sinon on est un plouc. La subvention exige qu'on épate un bourgeois qu'en réalité on ennuie bcp plus qu'on ne l'épate (d'autant que la bourgeoisie aujourd'hui...Le bourgeois c'est l'autre...Est bourgeois qui se rend compte que le roi subventionné est nu)
Intéressant compte rendu sinon. Et quelle est cette version si bonne que vous écoutez? (j'ai du rater qql chose là dessus...honte.)
Ps Nebo - Oui, Aragon a vraiment écrit des choses sublimes. C'est pourquoi j'ai craqué à l'envie de mettre ce poème sur Ilys (http://ilikeyourstyle.net/2009/04/03/de-la-confiture-et-des-cochons/#comment-63008. Voir poème au com 13. J'indique par politesse pour qui ignore le sujet de ce scriptumal poste)
Heureux que tu ais apprécié ce coup de dé-lyre -et XP aussi visiblement -, j'avais presque peur que ce ne fut trop long...peur de gêner quoi.
Écrit par : Restif | 03/04/2009
Je ne connaissais pas cette longue version. Ou alors je l'avais oublié. Lorsque Aragon écrit des choses comme celle-là :
"Puisque les peseurs d'or ont fermé leurs comptoirs
Et que toute grandeur a passé son chemin
Je te reprends Légende et j'en ferai l'Histoire
Avenir qui ressemble aux lignes de nos mains" (Brocéliande)
...je suis touché, ça m'cause direct.
Pour en revenir à Irina et Mozart, je ne pige pas ces trouducs qui au lieu de faire "moderne" avec des pièces modernes, des thèmes neufs, sortent les grands classiques et les "enturbanent" avec leur chiasse personnelle. ça me donne des envies de meurtres. Je me souviens lorsqu'ARTE, il y a quelques temps avait transmis "L'Anneau du Nibelung", en plusieurs fois, bien entendu. Et déjà que je suis assez allergique à la musique de Wagner, je m'étais dit : "bon, je vais me faire violence un peu et me coltiner la totale"... Et alors ? J'ai abandonné très vite parce que la mise en scène était à chier, à vomir, vraiment. Post-moderne et froide comme le métal.
Écrit par : Nebo | 03/04/2009
La version de Cosi que j'écoute le plus souvent, cher Restif, est celle enregistrée en 1963 par Karl Böhm, autrichien (!) et mort à Salzbourg (!!!). Très grand chef d'orchestre qui dirigea l'orchestre philharmonique de Vienne. D'ailleurs, petite anecdote en rapport avec mon post, il était très réputé pour ses remarquables représentations d'opéras, Mozart en l'occurence et il défendait de toutes ses forces les oeuvres scéniques des opéras. Le pauvre, s'il voyait comment on les massacre aujourd'hui...
Et puis, Elisabeth Schwarzkopf, très grande soprano allemande. Bref, je pense que c'est une des meilleures versions enregistrées, sinon la meilleure.
Parenthèse : je suis toujours dans la rédaction de la réponse à ton dernier mail, encore un peu de patience, j'ai si peu de temps ....
Écrit par : Irina | 03/04/2009
Prend tout ton temps chère Irina. J'aurai horreur de savoir que cela -le mail - peut être vécu le moins du monde de manière désagréable, vraiment. Je sais à quel point tu es occupée. Non, non, tout est parfait. Ca me fera une joyeuse surprise. Il FAUT que ça reste un plaisir de s'écrire!
Merci pour le "Cosi". Je note. Pour Elisabeth Schwarzkopf, Jean Yves Masson, fin mélomane, (entre autres qualités) m'en avait dit monts et merveilles. Tu confirmes donc. La musique...J'ai tout à en apprendre encore (et tant mieux! que de découvertes...) rien que l'intégral Bach pas encore fini d'écouter!
Et n'oublie pas : "Laborare est orare" -qu'en vos journées glissent de grandes ailes invisibles.
Écrit par : Restif | 03/04/2009
sono il regista del "Così fan tutte" che lei ha tanto apprezzato a Massy,
evidentemente lei, gentile signore dall'ego piccolo piccolo e pieno di umiltà, era tra quelle 30 persone che il giorno della prima facevamo "buuuu" e non tra le 1170 che applaudivano felici di aver visto una regia innovativa, coraggiosa, profonda e malgrado ciò rispettosa della volontà Mozart e Da Ponte.
Non sto qui a spiegarle tutti i significati e i messaggi che c'erano dentro, lei non ha neppure letto bene le note di regia dove si spiegava chiaramente chi fosse il personaggio che introduceva l'Ouverture.
Lei non merita di vedere il mio lavoro, spettatori come lei sono la causa della lenta agonia a cui il mondo dell'Opera è condannato.
Io la disprezzo, disprezzo il suo ego, la sua superbia, la sua incultura, la sua ignoranza, e di più, io la compatisco per la sua mancanza di sensibilità, per la sua cecità, per l'incapacità di leggere il bello oltre le forme classiche e canoniche.
Lei non è un gigante, è certo, ma neppure un nano, è una pulce dall'esistenza inutile senza fantasia, creatività, immaginazione.
La vedo seduto al suo computer della sua vecchia casa piena di statuette neoclassiche e tappeti polverosi che tanto la rassicurano mentre si masturba sputando sentenze sul lavoro degli altri.
Lei non merita di andare da nessuna parte, si chiuda in casa e continui a masturbarsi, il mondo non la desidera, il mondo non ha bisogno di lei.
cordiali saluti,
Ugo Giacomazzi
Écrit par : Ugo Giacomazzi | 24/05/2009
(petite plaisanterie)
Je lis l'italien assez bien et je vous offre mes services de traduction :
il dit, madame Irina, que vous faites partie des quelques 30 personnes à avoir parfaitement saisi l'essence de son opéra et il est est tout esbaudi.
Merci ,ajoute t-il, d'avoir écouté et vu son travail, il va tout reprendre à zéro et désormais, vos précieux commentaires seront son unique Bible. (sisi : Bible) Grâce à vous, s'échauffe t-il, l'Opéra va connaître un âge d'or, une renaissance et les larmes lui viennent aux yeux.
Il termine par le mot "masturba" mais là je ne sais pas à quoi il fait référence. Je me tâte...
Écrit par : la crevette | 24/05/2009
Merci pour votre traduction.
J'imaginais bien que ce commentaire ne me faisait aucun compliment et je ne m'en étonne nullement. Je suis une incorrigible puriste, que voulez-vous. Je conçois que l'on puisse mettre qques touches personnelles dans des représentations ou reconstitutions ; par exemple Amadeus est pour moi un excellent film même si Miloš Forman se permet des libertés quant à la façon dont il présente Mozart. Son interpretation du personnage et des faits historiques restent malgré tout fidèle et
respectueuse.
Que mes commentaires aient été désagréables à monsieur Giacomazzi ne m'étonnent pas mais après tout ce n'est que mon opinion, je suis certaine que beaucoup ont adoré sa mise en scène mais un peu d'humilité cependant n'a jamais fait de mal à personne, bien au contraire.
Écrit par : Irina | 25/05/2009
"Torniamo all'antico, sarà un progresso."
Giuseppe VERDI
Écrit par : Nebo | 25/05/2009
Ah oui... et autre chose... la prochaine fois que tu passes à Massy, Ugo Giacomazzi, pédant comme pas une, je t'apprendrai la Courtoisie à l'endroit des gentes dames... en te lavant la bouche avec du savon. Je te promets que je n'hésiterai pas, petit cloporte.
Écrit par : Nebo | 25/05/2009
En plus t'as la gueule de l'emploi petit con...
http://img193.imageshack.us/img193/5489/ugoiacomazzi166.jpg
Le pire c'est que malgré tes mises en scène nombrilistes tu as le culot de dire à Irina qu'elle se masturbe. Pauvre nain. Je t'ai mis dans mes favoris... prie Dieu de ne pas me croiser... ça ne sera pas grave si tu t'exprimes en Italien... moi je te parlerai serbe, et tu verras tu comprendras tout... absolument tout.
Écrit par : Nebo | 25/05/2009
D'abord, merci à toi Sandrine d'avoir pris un peu de ton temps pour me traduire le post de monsieur Ugo Giacomazzi que je vais donc retranscrire en français pour ceux que ça intéresse :
"Je suis le réalisateur de Cosi fan tutte que vous avez tant apprécié à Massy. Evidemment vous gentille dame a l'ego petit petit et plein d'humilité faite partie des 30 personnes qui le jour de la 1ere faisaient buu et n'êtes pas parmis les 1170 qui applaudissaient heureuses d'assister à une mise en scène novatrice , courageuse, profonde et malgré cela respectueuse de la volonté de Mozart et de DaPonte .
Je ne suis pas là pour expliquer tous les sens et les messages qu'il y avait dans la mise en scène. Vous n'avez même pas bien lu les anotations du réalisateur où il était expliqué clairement qui était le personnage qui introduisait l'ouverture. Vous ne méritez pas de voir mon travail, les spectateurs comme vous sont la cause de la lente agonie à laquelle est confrontée le monde de l'opera.
Je ne t'accorde aucune valeur, je n'accorde aucune valeur a votre ego, a votre superbe,a votre inculture, a votre ignorance et en plus je vous plaint pour votre insensibilité, pour votre aveuglement, pour votre incapacité à lire le beau lorsqu'il n'a pas une forme classique ou qu'il ne respecte pas les canons.
Vous n'êtes pas une géante, ni même une naine, vous êtes une puce a l'existence inutile sans fantaisie, sans créativite, sans imagination.
Je vous vois assise à votre ordinateur, dans votre vieille maison entourrée de vos statuettes néo classique et tapis poussiereux qui vous rassurent pendant que vous vous masturbez en crachant des phrases sur le travail des autres.
Vous ne méritez d'allez nulle part.
Enfermez vous chez vous et continuez a vous masturber, le monde ne vous veut pas, le monde n'a pas besoin de vous.
Cordialement ugo.."
Je vais donc répondre à ce monsieur.
Tout d'abord, je n'ai pas fait partie des "30 personnes qui ont fait buu" mais plutôt de celles qui ont applaudi, heureuse d'assister à une interprétation de qualité. Je n'ai pas jugée votre mise en scène mauvaise au point de la huer, j'ai simplement voulu en rendre compte sur ce blog et cet avis n'engage que moi mais j'avoue tout de même qu'il était un peu partagé autour de moi parmi les personnes qui étaient à l'Opéra de Massy ce soir-là.
Quant au reste de votre post, je ne prendrai pas la peine de répondre aux insultes d'un ego blessé et qui, comme la plupart des "artistes" d'aujourd'hui ne supporte pas la critique.
Ce qui est dommage c'est que vous ayez gâché votre temps (et le mien d'ailleurs) à écrire ce post idiot et pédant au lieu de partager votre amour de Mozart (car j'espère que cet amour existe) et d'exposer votre vision de Cosi.
Je vous souhaite de grandir en humilité cher monsieur
Écrit par : Irina | 25/05/2009
"votre amour de Mozart (car j'espère que cet amour existe)"
Tu es bien naïve ma douce... ^^
Écrit par : Nebo | 25/05/2009
Tout d'abord j'espère madame Irina que vous avez compris que j'avais apprécié votre commentaire sur l'Opéra vu et entendu et aussi votre texte d'Onfray que je n'aurais jamais lu si je ne l'avais trouvé ici.
Je n'ai pas traduit le texte italien car il ne me semblait pas opportun de le traduire tant sa grossièreté me choquait. J'ai préféré le tourner en dérision.(un peu lourdement il est vrai)
Nebo, le savon sur la bouche me parait tout à fait approprié pour ce ... gamin.Pour le reste, même une crevette pourrait l'envoyer jusqu'en Serbie sans trop de difficultés, je crois qu'il n'en vaut pas la peine.
Merci encore pour ce beau blog.
Écrit par : la crevette | 25/05/2009
pas de soucis, de toute façon, vous auriez pu ne pas être d'accord avec mon commentaire sur cet opéra, à chacun sa sensibilité.
Bien à vous
Écrit par : Irina | 25/05/2009
Madame Irina,
Qu'avez vous pensé de Turandot joué à la Cité Interdite ?
Suis je le seul à avoir apprécié ?
Écrit par : Panda Bourré | 26/09/2009
à Panda Bourré : Je n'ai pas vu cette représentation de Turandot, je ne peux donc rien vous répondre. En revanche, sachez que je ne suis pas opposée à toute les représentations contemporaines, ce qui me gène est qu'un metteur en scène s'empare d'un chef-d'oeuvre tel que "Cosi" et en fasse "son" oeuvre; ça, c'est inacceptable parce que ça pue l'égo, l'égo démesuré. Que Mozart ait eu un égo de son vivant, je peux le comprendre car il faut remettre les choses dans leur contexte, à savoir qu'à l'époque, les musiciens ne pouvaient exister que parce que tel ou tel monarque en décidait ainsi. Mozart lui a voulu s'affranchir des dictacts de "l'establishment" de l'époque et qu'il ait eu un égo parce qu'il était conscient de son génie et que ce génie soit quasiment passé inaperçu, je peux aisément le comprendre. Aujourd'hui tout est tellement différent, les pseudos-artistes sont aussi nombreux que les mauvaises herbes dans un jardin, chacun est libre de faire ce qu'il veut et je trouve presque indécent qu'un type, parce qu'il est metteur en scène, se permette de modeler à sa sauce une oeuvre comme "Cosi". On peut s'emparer d' une oeuvre du XVIIe et en faire une représentation moderne mais aller jusqu'à la dénaturer, la défigurer, pour faire croire à un talent que l'on n'a pas , c'est vraiment puant. Et le pire c'est que ces pseudos-artistes ne supportent pas la critique ! On critique ? ça veut donc dire qu'on n'y comprend rien, qu'on ne connaît pas les oeuvres initiales, blablabla. C'est tout le problème de cette société, n'importe qui peut s'auto-bombarder écrivain, musicien, artiste, mais ne supportera absolument pas la critique. On a vraiment du mal à accepter qu'un siècle puisse porter pléthore de Mozart, de Nietzsche ou de Bloy. La profusion semble une obligation, les rentrées littéraires s'écroulent sous des centaines de livres tous plus fades les uns que les autres, les groupes poussent comme des champignons et accouchent tous des mêmes horreurs et l'art contemporain ne veut plus rien dire. Je ne comprends pas bien cette course à la gloire, ce concours du paraître, et cette ivresse de la bêtise. Il n'y a peut-être rien à comprendre, juste, passer à côté et continuer la résistance.
Écrit par : Irina | 26/09/2009
Je rejoins votre opinion sur l'immolation des œuvres à l'ego des metteurs en scène, chose qui m'a longtemps tenu éloigné de l'opera, et c'est justement de la vision de Turandot que date mon retour d'intérêt pour cette forme d'art. Il s'agissait justement d'une série d'opéras pour lesquels la démarche était de représenter l'œuvre dans les décors réels où l'action est censée se passer, avec costumes d'époque. Pour l'instant malheureusement, seuls Turandot et la Traviata ont fait l'objet de ce traitement, et vu les budgets que cela implique, je doute qu'on en voie d'autres avant longtemps.
Mais après Wagner laminé par Chéreau, ça lave bien les yeux.
Écrit par : Panda Bourré | 27/09/2009
C'est drôle... ou presque. Il y a près d'un an, j'étais moi aussi à Massy pour Cosi. Je ne suis pas une experte, pas une érudite en la matière (ni en aucune autre, je le crains), mais me soigne ! J'essayais donc de trouver quelques infos sur ce Cosi et sa mise en scène, espérant pouvoir ainsi recroiser lesdits metteurs en scène.
Je ne saurais discuter vos avis, mais souhaite ajouter mon souvenir. C'était un soir de grève de RER, bien galère d'arriver jusque là pour une parisienne sans le sens de l'orientation, encore plus complexe pour rentrer, mais aucun regret ! Je me rappelle d'un vrai plaisir, de joies. Les jeux des néons et des projections me semblaient tout à fait à propos, et j'aimais les apparitions de ce personnage-oiseau.
Encore une fois, je ne saurais analyser, mais en spectatrice qui se souvient et qui a envie d'encore, je souhaitais ajouter un commentaire positif, sans bémol.
Et pour ne pas toujours bien vivre les critiques sur mon travail qui n'a rien de créatif pourtant, je comprends que le metteur en scène puisse être touché par une critique qui, en première écriture, était principalement agressive :)
Merci cependant pour ce blog dont les posts sont instructifs et agréables à parcourir !
Écrit par : constance | 15/04/2010
Merci Constance pour ce post. Je respecte votre avis sur ce Cosi "un peu particulier" mais ne peux le partager. Je suis une puriste et je n'ai surtout pas envie de me soigner et je ne supporte décidément pas les personnes qui se servent de génies pour se mettre en valeur.
Écrit par : Irina | 23/04/2010
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