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28/05/2009

Saint Nihilisme

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

Michel Onfray l'avait évoqué ici, et s'en prendre à sa Sainteté Sartre fait encore grincer pas mal de dents, surtout lorsque cela provient de la gauche. Mais je découvre chez Scheiro un texte de Peter Slöterdijk qui enfonce définitivement le clou. Onfray et Slöterdijk, tous deux de gauche et fins lecteurs de Nietzsche. Guère surprenant. 

"Sartre était le maître-penseur d’une gnose sadique illuminée par la conviction qu’il n’existe rien entre le ciel et la terre qui ne mérite d’être nié. A la lumière de ce diagnostic, on comprend pourquoi la pensée contemporaine ne peut tout simplement plus progresser sur le chemin de Sartre. On a ouvert un nouveau chapitre dans le roman de la négativité. Sur ses premières pages, on rencontre des concepts sur lesquels le grand professeur de la liberté n’avait pas grand-chose à dire : écosystèmes, réseaux, multitudes, atmosphères, mécanismes cybernétiques. Les termes cardinaux de l’ère postsartrienne sont non pas révolution, mais émergence, non pas refus, mais rattachement et transformation. La science actuelle a rompu avec l’idéologie sartrienne du monde muet et absurde. Nous savons à présent que tout parle et nous pouvons l’entendre dès que nous interrompons le monologue du sujet autiste. La conscience pure a fusionné avec le scintillement tranquille des écrans à cristaux liquides. Les choses et les hommes forment de nouvelles communautés, au-delà de la bourgeoisie et du prolétariat. Il y a longtemps que la société du vécu a ôté à la critique le mot de la bouche. Mieux : la consommation elle-même est devenue la critique et l’anéantissement des choses. La seule à ne pas être encore au chômage, c’est la nausée."

Extrait de l'article, "Le Grand Négateur", que vous pouvez trouvez sur l'autre site de Scheiro.

 

Alexandre Arnoux, traducteur de Goethe et de Calderón, a dit : "Qui t'autorise à parler de l'absurdité d'un monde auquel tu ne peux comparer nul autre."

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Commentaires

Pour poursuivre avec le sieur Onfray et pour botter le cul du nihilisme :
"Jouir et faire jouir, tout en sachant qu’il est une variété importante de modulations sur ce sujet et qu’il existe des plaisirs indirects obtenus par le fait de donner de la jouissance, tout autant que des plaisirs directs résultant de satisfactions reçues."
La Sculpture de soi
J'aime ce qui est lumineux et quoique la vie nous réserve il faut être dans l'acceptation. Nier c'est enterrer, fuir et être lâche.
Amor fati

Écrit par : Irina | 29/05/2009

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