06/06/2010
Quelle est cette blancheur, là-haut, sur le mont Šar ?
=--=Publié dans la Catégorie "Serbie... Ô ma Serbie..."=--=
Pour poursuivre un peu cette exploration des vieilles chansons serbes, demeurons en compagnie du groupe Belo Platno avec cette chanson originaire du Kosovo tout comme celle que je vous avais proposé hier et construite selon un procédé identique. A nouveau la chanteuse pose une question qui donne son titre à la chanson : "Quelle est cette blancheur, là-haut, sur le mont Šar ?" L'observateur est interloqué et nous emmène dans son questionnement.
Quelle est cette blancheur, là-haut, sur le mont Šar ?
Est-ce la neige ou un troupeau de moutons ?
Ca n'est ni la neige ni un troupeau de moutons.
La neige fonderait et le troupeau ne pourrait que se défaire
C'est Milka qui a dressé une tente
Et sous sa tente Milka s'est couchée en deuil
Car son frère a été capturé par les turcs
Capturé puis pendu
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05/06/2010
Le Turc s'est saisi de moi et veut m'emmener dans la ville du Sultan.
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Le groupe Belo Platno (Toile Blanche) fait revivre les anciennes chansons de la vieille Serbie et particulièrement du Kosovo, âme du Peuple serbe, point de fondation civilisationnel pour les chrétiens orthodoxes de la région.
Le groupe se nomme "Toile Blanche" car le blanc est le symbole de la pureté. L'enfant qui vient au monde est enveloppé de toile blanche en guise de protection et, une fois mort, l'individu est mis en terre enveloppé également de toile blanche. Entre la venue au monde et le départ hors du monde, la toile blanche accompagne les moments importants de la vie, au moment du baptême, du mariage, de la maladie.
Cette chanson est une complainte de jeune fille enlevée par un turc pour être emmenée à Constantinople. Le texte est construit selon un principe traditionnel très courant dans la musique populaire des Balkans. Les premières strophes posent une série de questions : Pourquoi es-tu si triste ? Pourquoi ce désordre dans tes cheveux ? Pourquoi ce visage désemparé ? Et toutes ces questions trouvent une réponse dans la strophe finale : "Le Turc s'est saisi de moi et veut m'emmener dans la ville du Sultan."
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02/06/2010
Attriste-toi Zara, attristons-nous ensemble
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Vieille chanson, d'un vieux peuple qui durant 5 siècles d'oppression ottomane ne s'est jamais soumis, ni au turc et encore moins à l'islam.
Le texte est un voeu d'amour d'un homme qui part au combat, un voeu d'amour par-delà la mort. Il dit en substance :
Attriste-toi Zara, attristons-nous ensemble car nous allons nous séparer
Toi de moi, moi de toi, et je vais partir si loin
Je vais partir si loin, si loin de la blanche Vranïa
Je vais m'engager dans les Comitadjis, un jeune comitadji dans les comitadis
Je prendrai un sabre royal et toutes ces armes royales
et me rendrai loin à Ptchinïa
Et franchirai les vastes eaux du Vardar
Pour combattre les turcs et les arnautes.
Attriste-toi, pleure, attristons-nous. Car quand le soleil brillera
Penses-y comme d'un don de Dieu
Tu sauras que le soleil, alors, sera mon pâle visage
Sache qu'il sera mon pâle visage.
Quand le Vent soufflera
Penses-y comme d'un don de Dieu
Et dis-toi alors que ce sera ma tendre âme
Quand la rosée surgira
Penses-y comme d'un don de Dieu
Mais tu pourras dire que ce sont mes larmes
Si un clip musical équivalent, avec un texte pareil et des images semblables était fait en France, par un groupe vocal français chantant de très vieilles chansons d'antant, mémoire d'un peuple et de son Histoire, relatant, que sais-je ?, mettons la Guerre de Cent ans et l'oppression anglaise, ou (pour déranger d'avantage) l'exploit d'un certain Charles Martel en l'an de grâce 732, je prends le pari qu'il serait aussitôt traité de groupe fasciste par tous nos crétins bien-pensants...
22:59 Publié dans Serbie... Ô ma Serbie... | Lien permanent | Commentaires (10) | |
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