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05/06/2011

Dieu ne joue pas aux dés

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

 

Trouvé par l'excellent Hordalf et mis en ligne sur ILYS.

Ce cliché est énorme ! Que dire ? Probablement que le but de la photo est totalement et largement dépassé. Alain Soral a souhaité, je suppute, montrer qu'il avait des ennemis dignes de son intelligence, qu'il se confrontait à des ennemis de qualité, même s'il s'agit d'une rencontre fortuite en Gare de Lyon, d'après "Egalité et Réconciliation". Mais pour ma part ce que j'y vois c'est que des contradicteurs de cette nature n'oeuvrent plus que pour une seule et même chose. La mondialisation et l'alter-mondialisation ne sont que les deux faces d'une seule et même médaille. Puis Alain Soral posant auprès de son ennemi avec cette timidité enfantine dans l'expression de son visage, j'y lis une admiration masquée... le désir d'être au même niveau de reconnaissance médiatique. Ce qui n'arrivera jamais. J'y vois, aussi, un signe de nos tristes temps...

Le titre, que je vole également à Hordalf, dit tout... Cette rencontre n'est pas due au hasard.

"L'état de singe intellectuel a ceci de particulier qu'on s'y connaît de mieux en mieux comme singe. Cet état n'est pas si méprisable. On se sent tellement en avance sur l'immense majorité des mammifères ! Tellement grandi par la sincérité !"

Raymond Abellio, Les yeux d'Ezéchiel sont ouverts

 

01:02 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (6) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

On a beau être ennemis, le rapport d'homme à homme reste un mystère. Le message caché que vous décrypter dans cette photo me parait fort tiré par les cheveux. J'y vois plutôt un signe de respect mutuel. La vrai intelligence a ceci de particulier qu'elle peut transcender les rivalités de corps sans pour autant faire de concession sur le plan des idées. Cette photo est splendide, et je tire mon chapeau à Soral auquel en revient l'initiative. Le bonhomme est plus subtil et complexe, (vive la complexité!) qu'il n'y parait.

Écrit par : lai | 04/10/2012

Si vous l'dites, grand bien vous fasse.

Écrit par : Nebo | 04/10/2012

On peut se mettre à deux contre un, dites ? Parce qu'à titre perso, je plussoierais d'assez près le commentaire de "lai" : cela se marie assez bien avec ce que je suggérais dans mon com. précédent, à propos de "l'esprit libre". Notamment dans sa conclusion, qui pourrait ouvrir à moult développements. Sujet de la dissert' ? La confrontation du binôme subtilité/complexité et de l'apparence... souvent trop simple (quelqu'un a dit simpliste ?) pour être vrai !

Cela exprimé, on ne m'empêchera pas de penser que sur les deux bonshommes qu'on nous présente ci-dessus, il y en a tout de même un qui est un poil plus franc-tireur (au sens noble du terme, on va dire) que l'autre : devinons lequel ! (Maintenant, je peux aussi me fourrer le doigt dans l’œil à propos de la réponse... des fois que je ne me fierais qu'aux apparences !...)

Écrit par : Michel | 21/10/2012

Bien entendu, vu sous cet angle, je comprends, je comprends... mais cela ne me suffit pas.

Le concepteur du nomadisme post-moderne d'un côté, dont les théories font vibrer le bobo qui se rêve désincarné et constamment festif et en mouvement, et le marxiste qui rêve de revitaliser la France en la rendant plus virile face à ce qu'il appelle "L'Empire", mélangeant des "valeurs de droite" et des "valeurs de gauche", et en y ajoutant le coup de trique de l'Islam, mon choix est fait : ni l'un ni l'autre.

Par contre, sans vouloir donner dans la psychanalyse de supermarché, cette photo est très très révélatrice quant au personnage d'E&R et son parcours dans les médias, la sociologie, son échec pour se faire accepter et reconnaître comme une membre à part entière du système qui l'a poussé à se radicaliser par ressentiment. Ressentiment marxiste. Ressentiment FN. Ressentiment E&R à présent... avec toute sa bave antisémite sous prétexte d'antisionisme.

Le même schéma est applicable à Dieudonné.

Écrit par : Nebo | 21/10/2012

En effet, il ne s'agit pas de choisir l'un ou l'autre camp. Ces deux-là forment un couple dialectique fort utile pour comprendre ce début de siècle: dilatation extrême ( Attali) et contraction exacerbée ( Soral).
J'avoue, j'aime bien Soral malgré sa prétention souvent agaçante et son manque de nuance (sur 'la question juive' principalement). Chez lui, tout est excessif, il est toujours 'trop'. Mais, puisqu'il est fait allusion plus haut à Abellio, je rappelle que pour ce dernier le mot 'trop' était à bannir. Quand à Attali, souvent présenté, à tort, comme l'icône du mondialisme, je le perçois plutôt comme un idéaliste animé de bonnes intentions. Mais, bon, chacun d'eux joue le rôle qu'il doit jouer, et l'Histoire décidera... Il ne s'agit ici, de ma part, que de simples remarques à peine réfléchies alors que le sujet mériterais d'être creusé en profondeur... Nebo et Michel, je vous souhaite une bonne soirée.

Écrit par : lai | 05/12/2012

Aujourd'hui 17 décembre 2014, je tombe par hasard sur cet échange vieux de deux ans. Une petite précision s'impose à propos du couple Soral-Attali. La contraction de l'un et dilatation de l'autre comportent chacune leur propre dialectique.Soral se dilate dans son projet anti-raciste (je le crois vraiment anti raciste), et Attali se contracte dans son tribalisme ( sur les mariages mixtes dans la communauté juive, selon lui, la plus grande menace qui pèse sur les juifs,par exemple).

Écrit par : lai | 17/12/2014

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