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16/08/2012

Mea culpa. C’est ma faute, c’est notre faute. Notre grande faute.

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« Mea culpa. C’est ma faute, c’est notre faute. Notre grande faute. Un puissant sentiment de culpabilité a été instillé dans l’esprit des peuples européens. C’est une arme incapacitante dont les effets sont dévastateurs. Et qui peut en partie expliquer, mais non excuser, la paralysie des autorités face à cette forme d’agression que constitue l’immigration illégale.



L’argument moral est clair et massif : le moins que nous puissions faire est d’ouvrir nos portes à ces malheureux, puisque nous sommes responsables de la misère qui les a jetés sur les routes de l’exil. En effet, nous, pays du Nord, n’avons cessé de piller les richesses naturelles des pays du Sud. Cette appropriation indue de richesses naturelles est la vraie source du désordre, la raison d’être du colonialisme et du néocolonialisme.



Il y a toutefois une légère faille dans ce raisonnement. C’est que les richesses naturelles n’existent pas. Et que la pauvreté des uns ne peut pas s’expliquer par la richesse des autres pour la bonne et simple raison que la pauvreté ne s’explique pas : c’est l’état naturel, premier et originel de l’humanité. Ce qui a besoin d’une explication, par contre, ce sont les mécanismes qui permettent le développement et la création de richesse.



Lorsque les Bédouins creusaient un puits dans le désert pour trouver de l’eau et qu’ils tombaient sur de l’huile de roche, c’était pour eux une catastrophe. Ils auraient pu dormir mille ans dans leurs tentes au-dessus de gisements de pétrole qui ne représentaient pour eux aucune richesse. C’est le travail et la peine des chimistes européens du XIXè siècle qui passaient leur vie dans leurs laboratoires, ce sont ces travailleurs acharnés qui avaient nom Gottlieb, Daimler, Marcel Bouton, Louis Renault qui ont conféré le statut de richesse à ce qui n’en était pas. Et cela vaut pour toutes les richesses abusivement qualifiées de naturelles. Les habitants du Katanga auraient pu danser pendant des siècles au-dessus de gisements de manganèse et d’uranium qui ne constituaient pour eux aucune richesse. »

Luc Gaffié, Le sanspapiérisme. Anatomie d’une manipulation


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Commentaires

Imparable. Concernant les contre-vérités de l'entreprise générale d'auto-flagellation d'une partie des élites travaillées par les lobbyistes de la mémoire contre l'Histoire, donc de l'affect militant contre l'étude raisonnée, à propos de la période coloniale, les historiens animateurs du blog "Etudes coloniales" proposent un contre-champs salutaire:
http://etudescoloniales.canalblog.com
Un livre éclairant:
http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/____pour_en_finir_avec_la_repentance_coloniale/index.html

Écrit par : Paglop77 | 16/08/2012

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