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19/08/2012

Cette rage, bien féminine, de vouloir que je sois malheureux, pour pouvoir me consoler

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Sa rage de nier l’évidence. Et cette autre rage, bien féminine, de vouloir que je sois malheureux, pour pouvoir me consoler. Et ce serait elle qui me consolerait de mon prétendu malheur, quand c’est elle, et ses pareilles, je veux dire les femmes, qui vous donnent un amour qu’on ne leur a pas demandé, quand ce sont elles qui empoisonnent en partie mon bonheur ! Non, tout cela est trop bouffon. En même temps, cela est respectable, pitoyable. Comment me tirer de là sans lui faire de mal ?” La pensée du mal qu’il pouvait lui faire, en lui disant simplement - par une seule phrase - CE QUI ÉTAIT, le paralysait, comme un homme qui s’amuse à boxer avec un enfant, et n’ose remuer quasiment, crainte de le blesser. »

Henry de Montherlant, Les Jeunes Filles

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