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22/08/2012

C’est le polymorphisme de notre espèce qui en fait la richesse

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Disons plus exactement que j’inclus la critique du racisme dans la défense de la diversité humaine. Le racisme soutient qu’il y a des races supérieures à certaines autres (la race "supérieure" étant bien sûr presque toujours celle à laquelle appartient celui qui soutient cette thèse), le racialisme affirme que le facteur racial est le facteur explicatif décisif de l’histoire universelle. Ces deux positions peuvent être soutenues simultanément, mais aussi de manière indépendante. Je les ai critiquées l’une et l’autre sévèrement. L’idée d’une supériorité raciale absolue est tout simplement dénuée de sens ; l’idée d’une supériorité relative est tenue de s’appuyer sur un critère surplombant qui fait toujours défaut : ceux qui professent des opinions racistes se bornent à juger les autres à l’aune d’eux-mêmes. C’est en ce sens que le racisme relève de la métaphysique de la subjectivité, au même titre d’ailleurs que toutes les autres formes d’altérophobie. Quand à la puissance "explicative" du facteur racial, sans être nulle, elle n’en est pas moins limitée. Il suffit d’examiner l’histoire du monde pour comprendre que l’immense majorité des principaux événements ou des grandes mutations intervenues dans l’histoire ne doit rien à la race. (…)
Ma position sur cette question est donc tout à fait claire. Elle se distingue en revanche d’un antiracisme de convenance, relevant du "politiquement correct", qui cherche à faire croire que la posture antiraciste passe par la négation de l’existence même des races. Cela revient à s’imaginer que le racisme disparaîtra si l’on arrive à persuader les gens que les races n’existent pas, autrement dit qu’ils sont en permanence victimes d’une illusion d’optique ! Les races existent bel et bien, quelle que soit la définition qu’on en donne - la couleur de peau étant certainement le critère le moins important - et l’on doit s’en féliciter, car c’est le polymorphisme de notre espèce qui en fait la richesse. »

Alain de Benoist, Mémoire vive, entretiens avec François Bousquet

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