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22/12/2012

je ne partageais pas cette conception romantique qui admet la supériorité de la musique sur les mots

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Au milieu des perplexités concernant ma vocation, vocation pas encore découverte, je ne partageais pas cette conception romantique commune qui admet la supériorité de la musique sur les mots. Parfois même, je croyais que la poésie pouvait aller plus loin ou tout aussi loin, dans son domaine propre. Au lieu que la musique, destinée à développer des inventions encore plus complexes (je le savais, ayant presque par hasard découvert la gamme des douze sons), me semblait avoir trouvé son aboutissement inconscient dans le silence, alors que le Verbe est le commencement de la création. Cependant, en tant que musicien de jazz, j'avais toujours trouvé que la voix humaine porte préjudice à tel enregistrement instrumental donné. Notre besoin de chanter, à ma femme et à moi, apportait à cela une contradiction de plus. Souvent, je considérais notre vie à deux comme une sorte de chant. »

Malcom Lowry, Écoute notre voix ô Seigneur

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