16/03/2013
La vie est la vie, c’est-à-dire un combat, pour une nation comme pour un homme
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« J’appelle ici "de droite", par pure "convention", l’attitude consistant à considérer la "diversité" du monde et, par suite, les inégalités "relatives" qui en sont nécessairement le produit, comme un bien, et l’homogénéisation progressive du monde, prônée et réalisée par le discours bimillénaire de l’idéologie égalitaire, comme un mal. J’appelle de droite, les doctrines qui considèrent que les inégalités relatives de l’existence induisent des rapports de force dont le devenir historique est le produit – et qui estiment que "l’histoire doit continuer" – bref, que "la vie est la vie, c’est-à-dire un combat, pour une nation comme pour un homme" (Charles de Gaulle). C’est-à-dire qu’à mes yeux, l’ennemi n’est pas "la gauche" ou "le communisme" ou bien encore "la subversion", mais bel et bien cette idéologie égalitaire dont les formulations, religieuses ou laïques, métaphysiques ou prétendument "scientifiques", n’ont cessé de fleurir depuis deux mille ans, dont "les idées de 1789" n’ont été qu’une étape, dont la subversion actuelle et le communisme sont le véritable aboutissement. On peut, bien entendu, discuter sur le détail. Je pense néanmoins qu’il n’y a pas de critère plus fondamental. Soit l’on se situe dans une perspective anti égalitaire, qui implique de juger des hommes, non sur le simple fait de leur "présence" au monde (politique ontologique), mais sur leur "valeur", appréciée en fonction des critères propres à leur activité personnelle et des caractères spécifiques des communautés dans lesquelles ils s’inscrivent. Soit l’on se situe dans une perspective égalitaire, qui voit dans toute inégalité une manière d’ "injustice", qui prétend que la morale est l’essence de la politique, et qui implique le cosmopolitisme politique et l’universalisme philosophique.
Cela ne signifie pas, bien entendu, que toute inégalité soit, à mes yeux, nécessairement juste. Il y a, au contraire, de nombreuses inégalités parfaitement injustes ; ce sont souvent celles – généralement économiques – que notre société égalitaire laisse subsister. Je ne suis pas de ceux qui confortent le désordre établi. Je n’approuve aucun privilège de caste. Je fais de l’égalité des chances un réquisit de toute politique sociale. Aussi bien, professer une conception anti égalitaire de la vie, ce n’est pas vouloir accentuer les inégalités souvent détestables que nous voyons s’instituer autour de nous. Mais c’est estimer que la diversité est "le fait-du-monde" par excellence ; que cette diversité induit inéluctablement des inégalités de fait "relatives" ; que la société doit prendre en compte ces inégalités et admettre que la valeur des personnes diffère selon les multiples critères auxquels nous nous référons dans la vie quotidienne. C’est estimer que dans les rapports sociaux, cette valeur est essentiellement mesurée par les responsabilités que chacun assume, rapportées à ses aptitudes concrètes ; que la liberté réside dans la possibilité effective d’exercer ces responsabilités ; qu’à ces responsabilités correspondent des droits proportionnées, et qu’il en résulte une hiérarchie, basée sur le "principe unicuique suum" [à chacun son dû]. »
Alain de Benoist, Droite, l’ancienne et la nouvelle
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Commentaires
Les révolutions culturelles accomplies par la Gôche égalitariste* ont surtout permis au capitalisme moderne d'opérer ses plus grands bonds en avant. (J.-C. Michéa dans "L'enseignement de l'ignorance")
Les socio-démocrates et leurs relais médiatiques, les journalistes à la botte et les syndicats d'enseignants sont les idiots utiles de l'économie mondialisée. Les politiciens sont les employés-laquais des lobbies, des firmes et des gros bureaux de placement qui font de l'argent virtuel. Plusieurs fois par an, ils se retrouvent dans des séminaires plus ou moins discrets où ils parlent de nous, les consommateurs mondialisés, avec un cynisme brutal. A ce propos, les grands patrons se moquent totalement du type de gouvernement laïc ou religieux en place. Du moment qu'on achète leurs marchandises en adhérant à leurs campagnes de pub, ils sont satisfaits car leurs principaux actionnaires engraissent encore. En Europe, l'alliance entre les socio-démocrates** et les grands entreprises, après avoir laminé le peuple ouvrier, s'attaquent aux classes moyennes dont le système éducatif pique du nez et qui n'a plus de presse critique. A la place, des consignes idéologiques assénées par d'anciens gauchistes repeints en khmers verts avec leurs belles consciences égalitaristes et écolo-compatibles en bandoulière.
Un point positif: Michéa et de Benoist ont des choses à se dire.
* Une ligne officielle qui n'empêche pas ses cadres de se ruer vers les meilleures places et d'envoyer ses mômes dans les meilleurs
établissements scolaires...
** Pour moi Sarkozy-Hollande, c'est kif-kif. Un peu plus à droite ou un peu plus à gauche, mais au final, c'est à la désintégration d'une Culture et donc d'une civilisation qu'ils prennent part.
Écrit par : Paglop77 | 16/03/2013
Je ne pense pas, pour ma part, que le Capitalisme soit responsable, en soi, de ce qui arrive à nos sociétés. Pour une raison relativement simple : le Libéralisme n'est pas une idéologie, mais un ensemble d'écoles de pensées qui, parfois, s'opposent mais se regroupent par quelques valeurs communes fortes qui placent, avant tout, la liberté de l'individu au centre des choses et, ce qui va de pair, à son auto-responsabilisation.
Si, par exemple, en France, une véritable politique Libérale était menée, je pense que le pays se viderait automatiquement d'une grande partie de ses parasites. Coupez les aides sociales dans leur ensemble et ne distribuez qu'un "Dividende Universel" uniquement aux Français et vous verriez le résultat.
Supprimez la Sécurité Sociale et les Caisses de Retraite, la sécurité Chômage et obligez les gens à se prendre en main eux-mêmes... cela ferait une bonne partie du ménage, à mon humble avis.
Michéa et De Benoist m'intéressent dans le sens où ils m'empêchent de me satisfaire de pensées toutes faites qui existent fortement à "Gôche" comme à "Drouâte"... ^^ Mais je suis loin de partager leurs opinions en toutes choses.
Etant originaire d'un pays communiste, je sais ce que la décadence et la paupérisation doivent au "tout collectif".
Je pense qu'il faut que nos sociétés occidentales évoluent vers le Libéralisme, avec peut-être un "filet social" pour vraiment les plus pauvres, ceux qui sont à ramasser dans la rue. Mais pour un très court laps de temps afin de nous débarrasser de l'assistanat. Je puis concevoir que l'Etat, par soucis de paix et de cohésion sociale puisse venir en aide à quelqu'un qui se retrouve dans une situation difficile, mais pour un temps déterminé qu'il appartient aux spécialistes de définir. Si au terme d'un temps donné la personne ne s'est pas retiré les pouces du cul, c'est à sa famille, ses amis proches, ses voisins, puis aux associations d'aides de prendre la relève.
Je suis pour un état très très fort... mais qui ne s'occupent que de ce qui lui incombe :
-- Sécurité et Protection des individus afin de leur garantir leurs Droits et de rappeler à chacun ses Devoirs Communs
-- Protection des frontières avec, bien entendu, fermeture de celles-ci.
-- Application de la Justice
-- Affaires Etrangères.
Point final.
L'Etat est un mal nécessaire et dans les prérogatives qui sont les siennes je veux bien qu'il soit fort et efficient. Mais moins j'en ai dans ma vie, de l'Etat, mieux je me porte. Et marcher collectivement au pas, cela ne m'intéresse aucunement. Avec des chemises rouges ou avec des chemises brunes. Ni PCF, ni Casapound et néo-fascisme, et encore moins "Egalité et Réconciliation"... ^^
Après, j'ai des points d'interrogations à propos de l'énergie, de la gestion de l'eau et de l'éducation. Essentiellement.
Je me demande si, en effet, nous ne devrions pas conserver une certaine responsabilité étatique en ces domaines afin que cela contribue, tout de même, au fait que nous puissions dire "NOUS" lorsque nous parlons de notre pays et de notre société.
Je ne suis pas, non plus, pour une gratuité totale de l'enseignement car je pense que les parents se sentiraient un peu plus concernés par les études de leurs marmots s'ils mettaient la main à la poche.
Je ne pense pas, comme certaines de mes connaissances libérales voire libertariennes que la France n'est qu'un Hôtel et ça n'est pas parce que Houellebecq l'a signifié dans ses livres comme CONSTAT que je vais me satisfaire de ce postulat. Je doute fort que les américains ne considèrent les USA que comme un Hôtel... ils sont, également, attachés tant à leur Histoire véritable qu'à leurs Mythes fondateurs...
Mais en gros, pour tout le reste, je suis pour le libéralisme, la liberté d'entreprendre et de créer des richesses et que les impôts soient minimes. Que les syndicats ne veillent qu'à une seule chose : à ce que les entreprises versent leurs SALAIRES COMPLETS aux employés, BRUT + les cotisations que versent les employeurs aux diverses caisses de retraites et caisses sociales. Que l'Etat servent de soudure dans la confiance en établissant une "GARANTIE D'ETAT" pour les diverses assurances et retraites par capitalisation que les individus pourraient, de ce fait, prendre pour eux-mêmes et leurs familles. Et que la concurrence joue son rôle dans les choix qui seraient ceux des assurés et des futurs retraités... toujours en leur faveur. Bien entendu.
Je pense que nous sommes, en Occident, dans l'état qui est le nôtre non pas à cause du libéralisme, mais à cause d'une idéologie issue du creuset de la pensée collectiviste et Républicaine au sens de celle de la Révolution. Mère de toutes les autres Révolutions... Bolchévique... Fasciste Italienne... Nationale-Socialiste. Et c'est un état d'esprit qui remonte à très loin, dont on retrouve déjà des traces dans "La République" de Platon... ou dans la "Oumma" de l'Islam.
Ce que je veux dire c'est que le Libéralisme se fout pas mal des Quick Hallal, vous me suivez ? Le Libéralisme ne fait des Quick Hallal que pour répondre à une demande comme il le ferait dans n'importe quel autre secteur. Pour qu'il y ait une demande de Quick Hallal en France c'est qu'il s'est bien passé quelque chose en amont. ^^
Il y a eu, bien entendu, quelques patrons, comme Bouygues qui, dans les années 60/70, défendait l'immigration pour des raisons économiques liées à la main d'oeuvre pas chère. Cependant on ne peut pas dire que que la société dans son ensemble s'en soit trouvée gagnante et les libéraux, dans leur ensemble, aspirent plutôt à une société pacifiée au sein de laquelle les gens puissent travailler, produire et consommer, qu'à vivre sur une poudrière qu'il faut sans cesse maintenir à un certain niveau de civilité afin qu'elle ne vole en éclats... avec l'argent du contribuable que cela implique.
Écrit par : Nebo | 16/03/2013
A terme l'ultra-libéralisme mondialisé et en partie virtualisé n'est pas compatible avec les Etats-nations tels que nous les avons connus. Les fonctionnaires de l'UE travaillent d'ailleurs inlassablement avec les lobbyistes des grandes firmes à la destruction de ce concept par un lent laminage idéologique.
Concernant les domaines réservés à l'Etat, je suis d'accord mais j'ajouterai la monnaie. Frapper sa monnaie est un acte de souveraineté.
Écrit par : Paglop77 | 17/03/2013
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