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17/03/2014

On néglige la philosophie tant qu’on n’est pas trop malheureux

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Dans les grands chagrins, on appelait un philosophe pour se faire consoler, et souvent le philosophe, comme chez nous le prêtre averti in extremis, se plaignait de n’être appelé qu’aux heures tristes et tardives. ” On n’achète les remèdes que quand on est gravement malade ; on néglige la philosophie tant qu’on n’est pas trop malheureux. »

« L’idéal de Platon était réalisé : le monde était gouverné par les philosophes. Tout ce qui avait été à l’état de belle phrase dans la grande âme de Sénèque arrivait à être une vérité. Raillée pendant deux cents ans par les Romains brutaux, la philosophie grecque triomphe à force de patience. Déjà, sous Antonin, nous avons vu des philosophes privilégiés, pensionnés, jouant presque le rôle de fonctionnaires publics. Maintenant, l’empereur en est, à la lettre, entouré. »

Ernest Renan, Marc Aurèle ou La fin du monde antique

 

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