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27/04/2014

La taqiyya, l’art de la dissimulation, est considérée comme un art de la guerre...

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« Mohamed Merah a révélé une qualité supplémentaire, beaucoup plus rare et inquiétante. On peut être fou de Dieu sans être fou. On peut même être rusé, feindre, tromper, donner le change. On peut préparer son action, prendre son temps, rester déterminé pendant des semaines, voire des mois. […] Si Mohamed Merah a pu passer entre les mailles du filet antiterroriste, d’autres le pourront aussi. […] Mohamed Merah est sans doute une faille de notre système, une erreur d’appréciation, un danger qui deviendra récurrent, mais cette faille s’explique [...]. Les "Mohamed Merah" sont plus difficilement décelables qu’on ne le croit.

(...)

L’art de la dissimulation est une réalité. C’est même une stratégie. Et dans l’exercice de cet art, certains sont de grands stratèges, de grands artistes. [...] La taqiyya, l’art de la dissimulation, est considérée comme un art de la guerre [...] et devint, à partir de la seconde moitié des années 90, un critère de sélection de ceux qui se virent confier des actions terroristes, en particulier aux Etats-Unis et en Europe, à l’issue de leur formation dans les camps d’Al-Qaeda. [...] Il faut que la taqiyya soit soutenue par une détermination sans faille et un dogmatisme préalable. N’est pas un Landru du terrorisme qui veut ! »

Marc Trévidic, Terroristes, les 7 piliers de la déraison

 

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Destinée ou pas, on en prend marre de vieillir, de voir changer les maisons, les numéros, les tramways et les gens de coiffure, autour de son existence

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« Elle croyait pas aux sentiments. Elle jugeait bas, elle jugeait juste. Pour aller à La Courneuve nous devions prendre l’autobus. "T’as bien encore cinq minutes !" que me faisait Gustin. Il était pas du tout pressé. On s’est assis juste au refuge, celui qu’est devant la rampe du Pont.
C’est sur ce quai-là, au 18, que mes bons parents firent de bien tristes affaires pendant l’hiver 92, ça nous remet loin.
C’était un magasin de "Modes, fleurs et plumes". Y avait en tout comme modèles que trois chapeaux, dans une seule vitrine, on me l’a souvent raconté. La Seine a gelé cette année-là. Je suis né en mai. C’est moi le printemps. Destinée ou pas, on en prend marre de vieillir, de voir changer les maisons, les numéros, les tramways et les gens de coiffure, autour de son existence. Robe courte ou bonnet fendu, pain rassis, navire à roulettes, tout à l’aviation, c’est du même ! On vous gaspille la sympathie. Je veux plus changer. J’aurais bien des choses à me plaindre mais je suis marié avec elles, je suis navrant et je m’adore autant que la Seine est pourrie. Celui qui changera le réverbère crochu au coin du numéro 12 il me fera bien du chagrin. On est temporaire, c’est un fait, mais on a déjà temporé assez pour son grade.
Voilà les péniches... Elles ont un coeur chacune à présent. Il bat tout gros et bourru à plein dans l’écho noir des arches. Ça suffit. Je me désagrège. Je me plains plus. Mais faut pas m’en faire davantage. Si les choses nous emportaient en même temps qu’elles, si mal foutues qu’on les trouve, on mourrait de poésie. Ça serait commode dans un sens. Gustin, question des séductions et des charmes infimes il se rangeait à mon avis, seulement pour l’oubli il se fiait plutôt aux boissons. Bon… Dans ses moustaches à la Gauloise il en restait toujours un peu de la bibine et des regrets... »

Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit

 

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Vivre une vie remplie d’incidents que j’espère la providence voudra placer sur ma route

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« Ce que je veux avant tout c’est vivre une vie remplie d’incidents que j’espère la providence voudra placer sur ma route et ne pas finir comme beaucoup ayant placé un seul pôle de continuité amorphe sur une terre et dans une vie dont ils ne connaissent pas les détours […] si je traverse de grandes crises que la vie me réserve peut-être je serai moins malheureux qu’un autre car je veux connaître et savoir. En un mot je suis orgueilleux. Est-ce un défaut ? Je ne le crois et il me créera des déboires ou peut-être la Réussite. »

Louis-Ferdinand Céline, Carnet du cuirassier Destouches

 

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