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06/08/2014

Ceci n'est plus une femme...

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Sous prétexte de fraternité...

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Aussi la vie de la plupart des hommes est-elle courte et calamiteuse

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« Sortie des ténèbres de l'inconscience pour s'éveiller à la vie, la volonté se trouve, comme individu, dans un monde sans fin et sans bornes, au milieu d'une foule innombrable d'individus, tous occupés à faire effort, à souffrir, à errer ; et comme emportée au travers d'un rêve anxieux, elle se hâte de rentrer dans son inconscience primitive. Jusque-là cependant ses désirs sont infinis, ses prétentions inépuisables, et l'assouvissement de tout appétit engendre un appétit nouveau. Aucune satisfaction terrestre ne pourrait suffire à apaiser ses convoitises, à mettre un terme définitif à ses exigences, à combler l'abîme sans fond de son coeur. Considérez maintenant en regard ce que l'homme, en règle générale, obtient en satisfactions de ce genre : ce n'est presque jamais rien de plus que la misérable conservation de cette existence même, conquise au prix d'efforts journaliers, de fatigues incessantes et de soucis perpétuels dans la lutte contre le besoin, et avec cela toujours la mort au fond du tableau. Tout dans la vie nous enseigne que le bonheur terrestre est destiné à être empêché ou reconnu pour illusoire. Et ces dispositions prennent leur racine dans l'essence intime des choses. Aussi la vie de la plupart des hommes est-elle courte et calamiteuse. Les gens comparativement heureux ne le sont presque toujours qu'en apparence, ou ce sont, comme ceux qui vivent longtemps, de rares exceptions, dont la possibilité devait subsister comme appât. La vie se présente comme une duperie qui se poursuit, dans le détail aussi bien que dans l'ensemble. A-t-elle promis, elle ne tient pas sa promesse, à moins de vouloir montrer combien peu désirable était la chose désirée par nous : nous voilà donc trompés tantôt par l'espérance même, tantôt par l'objet de notre espoir. A-t-elle donné, c'était alors pour nous demander à son tour. Le mirage attrayant du lointain nous montre des paradis qui s'évanouissent, semblables à des illusions d'optique, une fois que nous nous y sommes laissés prendre. Le bonheur réside donc toujours dans l'avenir, ou encore dans le passé, et le présent paraît être un petit nuage sombre que le vent pousse au-dessus de la plaine ensoleillée : devant lui et derrière lui tout est clair ; seul il ne cesse lui-même de projeter une ombre. Aussi est-il toujours insuffisant, tandis que l'avenir est incertain, et le passé irrévocable. Avec ses contrariétés petites, médiocres et grandes de chaque heure, de chaque jour, de chaque semaine et de chaque année, avec ses espérances déçues et ses accidents qui déjouent tous les calculs, la vie porte l'empreinte si nette d'un caractère propre à nous inspirer le dégoût, que l'on a peine à concevoir comment on a pu le méconnaître, et se laisser persuader que la vie existe pour être goûtée par nous avec reconnaissance et que l'homme est ici-bas pour vivre heureux.
Cette illusion et cette désillusion persistantes, comme aussi la nature générale de la vie, ne semblent-elles pas bien plutôt créées et calculées en vue d'éveiller la conviction que rien n'est digne de nos aspirations, de nos menées, de nos efforts ; que tous les biens sont chose vaine, que le monde est de toutes parts insolvable, que la vie enfin est une affaire qui ne couvre pas ses frais – et tout cela pour que notre volonté s'en détourne ? »

Arthur Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation

 

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De brillants écrivains

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« Aucune faction politique n’avait encore été, comme la nôtre, soutenue par autant de brillants écrivains collaborant à nos journaux, nous faisant savoir leur approbation : Drieu La Rochelle, engagé sans réserve dans notre bataille, Paul Morand qui allait être ambassadeur de la France occupée à Bucarest, Marcel Aymé qui nous donnait pour "Je Suis Partout" ses meilleurs contes, Jean Giono emprisonné pour antibellicisme en 1939 et dont un de ses romans était publié dans "La Gerbe", Jacques Benoist-Méchin, le profond historien de l’armée allemande et le créateur à Vichy de la Légion Tricolore, Henry de Montherlant qui nous avait devancé avec son "Solstice de Juin", Marcel Jouhandeau qui nous avait révélé son antisémitisme inattendu, Jacques Chardonne (...), Pierre Mac Orlan qui rédigeait le feuilleton littéraire des "Nouveaux Temps", Jean Anouilh, Edmond Jaloux, le plus ouvert, le plus sensible des critiques. Céline, je l’ai dit, ne partageait pas notre optimisme, mais il n’avait pas pour cela changé de camp, restait notre prophète, notre drapeau. N’étaient pas négligeables non plus le proustien Ramon Fernandez, inscrit au P.P.F (...), René Barjavel, mon ami de chez Denoël, qui avait choisi "Je Suis Partout" pour y faire ses débuts avec deux excellents romans fantastiques, "Ravages" et "Le Voyageur imprudent". A tous ces noms s’ajoutaient une bonne quinzaine d’académiciens. Et si j’étais fort peu guitryste, Sacha (...) ne dissimulait guère ses opinions.

Léon-Paul Fargue ne dédaignait pas de s’asseoir à notre table chez Lipp pour boire son quart Vichy chambré dans un sceau d’eau bouillante. (...) Nous avons bêtement écarté Jean Cocteau, qui n’aurait pas eu à se forcer pour célébrer la jeune virilité des Waffen S.S :  si les gouines étaient gaullistes – on les retrouverait sous le calot et l’uniforme des A.F.A.T- la pédale était fort collaboratrice. (...)

Jean-Paul Sartre, dont le nom commençait à circuler,  ne s’estimait pas déshonoré de publier à la N.R.F collaboratrice son premier ouvrage important, "L’Etre et le Néant", où les initiés découvraient un disciple des existentialistes allemands qui professaient dans les universités du  Troisième Reich. (...) Marcel Arland, Simenon, Henri Mondor, Jean Giraudoux, Maurice Genevoix, Colette, qui avait demandé que je lui fusse présenté (...) pour me dire que "Les Décombres" l’amusaient beaucoup (...), Edouard Bourdet bien qu’il eût été nommé par le Front Populaire administrateur de la Comédie-Française, cinquante autres moins empanachés ne répugnaient pas à se faire imprimer ou jouer. »

Lucien Rebatet, Les Mémoires d’un fasciste

 

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Le mystère du sacré

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« La liturgie n'est pas un show, un spectacle qui ait besoin de metteurs en scène géniaux, ni d'acteurs de talent. La liturgie ne vit pas de surprises sympathiques, de trouvailles captivantes mais de répétitions solennelles. Elle ne doit pas exprimer l'actualité et ce qu'elle a d'éphémère, mais le mystère du sacré. »

Roger Nimier, Entretien sur la Foi

 

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Je n'ai jamais encore, à 72 ans, découvert aucun sens à tout cela

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« Je suis maintenant un vieil homme, et, comme beaucoup d'habitants de notre vieille Europe, la première partie de ma vie a été assez mouvementée : j'ai été témoin d'une révolution, j'ai fait la guerre dans des conditions particulièrement meurtrières (j'appartenais à l'un de ces régiments que les états-majors sacrifient froidement à l'avance et dont, en huit jours, il n'est pratiquement rien resté), j'ai été fait prisonnier, j'ai connu la faim, le travail physique jusqu'à l'épuisement, je me suis évadé, j'ai été gravement malade, plusieurs fois au bord de la mort, violente ou naturelle, j'ai côtoyé les gens les plus divers, aussi bien des prêtres que des incendiaires d'églises, de paisibles bourgeois que des anarchistes, des philosophes que des illettrés, j'ai partagé mon pain avec des truands, enfin j'ai voyagé un peu partout dans le monde... et cependant, je n'ai jamais encore, à 72 ans, découvert aucun sens à tout cela, si ce n'est, comme l'a dit, je crois, Barthes, après Shakespeare, que "si le monde signifie quelque chose, c'est qu'il ne signifie rien - sauf qu'il est". »

Claude Simon, Discours de Stockholm (Discours de réception du prix Nobel de littérature, 1985)

 

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Il faut fuir, autant qu’il est possible, comme un écueil très acéré et dangereux, l’affectation

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« Mais j’ai déjà souvent réfléchi sur l’origine de cette grâce, et, si on laisse de côté ceux qui la tiennent de la faveur du ciel, je trouve qu’il y a une règle très universelle, qui me semble valoir plus que tout autre sur ce point pour toutes les choses humaines que l’on fait ou que l’on dit, c’est qu’il faut fuir, autant qu’il est possible, comme un écueil très acéré et dangereux, l’affectation, et pour employer peut-être un mot nouveau, faire preuve en toute chose d’une certaine sprezzatura, qui cache l’art et qui montre que ce que l’on a fait et dit est venu sans peine et presque sans y penser. »

Baldassare Castiglione, comte de Novellata, Le Livre du courtisan

 

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Au profit d'un citoyen et au détriment d'un autre...

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