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31/10/2014

Ceci n'est plus une femme...

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Les pouvoirs coercitifs...

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L'Impôt...

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Avec son regard, je me regardai : j'étais belle et menteuse

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« Pendant que je me déshabillais, je vis Antoine qui fixait mon dos. Il me convoitait, encore, toujours, et il se méfiait de moi. Avec son regard, je me regardai : j'étais belle et menteuse. Je ne me regardai pas au visage, je regardai mon corps. J'avais un beau corps, je l'ai encore. Peu de femmes ont de beaux seins : je suis de ces femmes. Encore moins de femmes ont des seins beaux et émouvants : je suis de ce peu de femmes. Mon corps avait des liens avec cet appartement, et avec Antoine ; il s'était façonné à tout cela. J'avais le corps soigné, aisé, épanoui, d'une belle femme riche, de plus flattée par les caresses d'un homme qui avait de belles dents, de la fougue, de l'adresse. »

Pierre Drieu la Rochelle, Rêveuse Bourgeoisie

 

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Toujours la lâcheté de l’aumône

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« Terrible insuffisance de nos cœurs et de nos esprits devant le cri, la prière qu’était la tienne. Je te voyais jeté à la rue avec la valise vide et qu’est-ce que je t’offrais pour la remplir. Je te reprochais de ne rien trouver dans le monde si riche, si plein pour te faire un viatique. Mais je ne te donnai rien. Car enfin peut-être ceux qui ne trouvent rien et qui restent là, ne sachant quoi faire, il faut avouer qu’ils demandent, et il n’y a qu’une chose à faire c’est de leur donner. J’ai pleuré quand une femme au téléphone a dit : "Je vous téléphone pour vous dire que Gonzague est mort." Hypo­crisie infecte de ces larmes. Toujours la lâcheté de l’aumône. On donne deux sous et on se sauve. Et demain matin avec quelle facilité je me lèverai à 5 heures pour aller à ton enterre­ment. Je suis toujours si gentil aux enterrements.
A travers une banlieue - les banlieues c’est la fin du monde - puis une campagne d’automne vert de légume cuit et or pâle de chambre à coucher, sous une pluie battante, avec un chauffeur qui me parlait de son moteur, je suis arrivé dans une de ces terribles pensions de famille où l’on voit que la mélan­colie et la folie peuvent faire bon ménage avec toute la médiocrité.
Elle était là, sous ton lit, la valise béante où tu ne pouvais finalement mettre qu’une chose, la plus précieuse qu’ait un homme: sa mort. (...) Tu es mort pour rien mais enfin ta mort prouve que les hommes ne peuvent rien faire au monde que mourir, que s’il y a quelque chose qui justifie leur orgueil, le sentiment qu’ils ont de leur dignité - comme tu l’avais ce sentiment-là toi qui as été sans cesse humilié, offensé - c’est qu’ils sont toujours prêts à jeter leur vie, à la jouer d’un coup sur une pensée, sur une émotion. »

Pierre Drieu la Rochelle, L’adieu à Gonzague

 

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Rien ne se fait que dans le sang...

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« Il tourna dans l'escalier. Un blessé, sur les marches, gémissait :

- Santa Maria.

Oui, la mère de Dieu, la mère de Dieu fait homme. Dieu qui crée, qui souffre dans sa création, qui meurt et qui renaît. Je serai donc toujours hérésiarque. Les dieux qui meurent et qui renaissent : Dionysos, Christ. Rien ne se fait que dans le sang. Il faut sans cesse mourir pour sans cesse renaître. Le Christ des cathédrales, le grand dieu blanc et viril. Un roi, fils de roi.

Il trouva un fusil, alla à une meurtrière et se mit à tirer, en s'appliquant. »

Pierre Drieu la Rochelle, Gilles

 

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30/10/2014

Du Conceptuel...

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Ceci n'est plus une femme...

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Consommateur et Gouvernement...

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Un signe d'aristocratie du savoir et une diplomatie raffinée dans les rapports sociaux

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« La conception libérale de l'histoire se révèle être l'horizon de la civilisation moderne. […]
Le fondement psychologique du libéralisme n'est pas seulement un mouvement de libération et une défense des initiatives individuelles, c'est également un indice de maturité historique, un signe d'aristocratie du savoir et une diplomatie raffinée dans les rapports sociaux. »

« Notre libéralisme, que nous appelons révolutionnaire [...], s'inspire d'une inexorable passion libertaire. Il voit dans la réalité un rapport de forces capable de produire continuellement de nouvelles aristocraties dirigeantes pour autant que de nouvelles classe populaires puissent raviver la lutte avec leur volonté désespérée d'élévation sociale ; i comprend l'équilibre des organisations politiques en termes d'autonomie économique et il accepte la Constitution en tant que garantie de renouvellement. »

« L'égalité sociale est l'idéal [...] de tous les rêves rebelles, elle est depuis toujours l'aspiration la plus tragiquement affective de l'homme, mais elle épuise sa force dans l'engendrement de l'élan révolutionnaire.
Dans la lutte messianique de deux principes idéaux, vécus l'un comme rêve [ le mythe marxiste ] et l'autre comme réalité économique et politique [le libéralisme], l'histoire ne présente pas de solution de continuité et se sert des mythes, des convictions et des illusions pour renouveler son éternité. »

Piero Gobetti, La Révolution libérale 

 

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C’est dans le village d’Ars que je serai enterré

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« J’ai pu vivre très longtemps sans grands moyens, en m’appuyant sur l’arrière-pays, débris d’héritages, et surtout l’Île de Ré, propriété maternelle ancienne ayant échappé au désastre. C’est dans le village d’Ars que je serai enterré, près du carré des aviateurs anglais, australiens et néo-zélandais, tombés ici pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils ont 22, 23 ans, ils sont pilotes ou mitrailleurs. Personne n’a réclamé leurs corps. Ce voisinage me plaît. »

Philippe Sollers, Un vrai roman

 

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Transmettre ou pas ? Et transmettre "quoi" ? Doit-on interrompre une mémoire ? De quel droit ?

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« Père et fils : question ouverte. Mon père, agnostique, m’a transmis un doute radical sur les activités humaines (violence, guerre, travail, affaires, procréation). Ma mère, plus avisée, a fait semblant, avec humour et de façon très anticléricale, d’avoir de la religion (catholique). Au moment de la naissance de mon fils, j’ai choisi son prénom, David, en pensant aux psaumes bibliques (j’ai entendu pas mal de conneries malveillantes à ce sujet), et la question s’est posée : transmettre ou pas ? Et transmettre "quoi" ? Doit-on interrompre une mémoire ? De quel droit ? Julia, avec de très bonne raisons psychanalytiques, se déclare volontiers athée. Pas moi. Croyant, alors ? Non, à l’écoute.

J’ai donc décidé de faire baptiser mon fils, et de lui faire visiter ensuite la plupart des églises de Paris, en lui expliquant les prières et les rites. Les lieux les plus parlants auront été Notre-Dame et sa forêt de cierges, la très étrange église de Saint-Germain-l’Auxerrois, le cloître secret de Port Royal, la perle du Val-de-Grâce. Tout enfant il chuchotait "Au nom du Père, du Fils, et du sain d’esprit". Souvent, le soir, nous avons récité raîdement ensemble, à voix basse, un Notre-Père. Comme tout le monde (ou plutôt comme moi), il a fait sa "première communion" et sa "communion solennelle". Un dieu clandestin et discret nous protège, du haut du ciel, de façon respirable et palpable. Pas de communauté : une voie. »

Philippe Sollers, Un vrai roman

 

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Un esclave...

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29/10/2014

Ceci n'est plus une femme...

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Se contenter d'obéir...

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Un individu ne devient une personne que lorsqu’il a acquis un nom

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« Ce n’est pas un sujet anodin. Avant l’apparition des noms de famille, qui ne commence en Europe qu’autour de l’an mil, le prénom est tout simplement le nom. Or, donner un nom est un acte extrêmement important. Un individu ne devient une personne que lorsqu’il a acquis un nom. Sans nom ou privé de son nom, il est rejeté dans le néant. C’est pourquoi, à l’origine, le choix d’un nom ou d’un prénom ne doit rien au hasard. En choisissant un prénom, les parents expriment un vœu, formulent un espoir (parfois celui de forcer le destin) mais délivrent aussi un message familial et social qui place l’enfant sous la tutelle de ses ancêtres. »

Alain de Benoist, Eléments 132. Juillet 2009

 

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L'Etat n'est pas la solution...

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28/10/2014

Mes choix profonds n'étaient pas d'ordre intellectuel mais esthétique

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« Mes choix profonds n'étaient pas d'ordre intellectuel mais esthétique. L'important pour moi n'était pas la forme de l'Etat -une apparence- mais le type d'homme dominant dans la société. Je préférais une république où l'on cultivait le souvenir de Sparte à une monarchie vautrée dans le culte de l'argent. Il y avait dans ces simplifications un grand fond de vérité. Je crois toujours aujourd'hui que ce n'est pas la loi qui est garante de l'homme, mais la qualité de l'homme qui garantit la loi. »

Dominique Venner, Le coeur rebelle

 

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Le bouc émissaire

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« Aujourd'hui, tout le monde ou presque salue la défense des droits des minorités comme un principe moral supérieur. Mais ce principe qui interdit la discrimination, est appliqué par la majorité des intellectuels "progressistes" d'une façon discriminatoire : il vaut pour les minorités raciales ou religieuses, mais pas pour cette petite minorité exploitée, accusée, sans défense, que sont les hommes d'affaires. Pourtant, toutes les formes hideuses, brutales d'injustice, perpétrées contre les minorités raciales ou religieuses, les hommes d'affaires les subissent.
Tout mouvement qui cherche à asservir un pays, toute dictature ou dictature potentielle a besoin d'un groupe minoritaire comme bouc émissaire, à qui faire endosser la responsabilité des problèmes du pays, et pour justifier qu'on lui octroie des pouvoirs dictatoriaux. En Russie soviétique, le bouc émissaire a été la bourgeoisie ; en Allemagne nazie, le peuple juif ; en Amérique, ce sont les hommes d'affaires. »

Ayn Rand, Conférences du 17 décembre 1961 et du 15 février 1962

 

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Le temps des clowns...

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Le phénomène des Clowns agresseurs a installé une forte psychose... on s'attend, semble-t-il à bien pire à l'avenir...

C'est oublier un peu vite que tout a démarré il y a un peu plus de deux ans déjà...


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Ceci n'est plus une femme...

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Qu'est-ce que la rareté signifie ?

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The best defense against rape...

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Les prix sont des messagers transmettant des informations...

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Le vrai communisme du XXIème siècle, par Gédéon Pastoureau

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Après les émeutes de 2005, Alain Finkielkraut eut cette formule, heureuse métaphore polémique, selon laquelle l'antiracisme était le communisme du XXIème siècle. Un idéal au départ généreux qui donne lieu à une insidieuse terreur intellectuelle et à une censure de la pensée, l'audacieux parallèle met bien en lumière la dérive dogmatique de l'antiracisme. Si l'aspect totalitaire de celle-ci peut être abondamment illustrée, comparaison n'étant pas raison, on conviendra que les crimes de masse du communisme surpassent, en terme d'ampleur et de gravité, l'abrutissement des masses par l'antiracisme.

Le véritable communisme de notre siècle, lui, tue vraiment.
Et comme le communisme, son système immunitaire lui permet de le faire tout en niant être impliqué dans les meurtres perpétrés en son nom. Le véritable communisme du siècle, c'est l'islam.

 

Quand l'amalgame fait florès

Le terme « amalgame », en tant que vocable défensif utilisé afin de flétrir celui qui dénonce une réalité que l'on veut nier sans avoir à argumenter, semble faire son apparition en France lorsque des voix se font entendre pour rapprocher les crimes du communisme et ceux du nazisme.

Jean-François Revel, dans son livre La grande parade, décrit les pathétiques convulsions et l'aveuglement de la gauche française (« même et surtout non communiste ») après l'effondrement du régime soviétique. Sous-titré Essai sur la survie de l'utopie socialiste, l'ouvrage de Revel donne à voir la puissance des mécanismes du déni qui se mettent alors à fonctionner et à structurer une certaine pensée politique en France.

Il nous rappelle par exemple que, lors de la sortie du Livre noir du communisme, les porte-voix de la socialie française s'indignèrent bruyamment du rapprochement qui y était fait entre totalitarisme communiste et totalitarisme nazi : pour eux, la belle et pure idée communiste ne saurait être criminogène et ceux qui prétendaient affirmer la comparabilité des deux idéologies étaient de dangereux réactionnaires. C'est Jean-Marie Colombani qui sera parmi les premiers à se servir du terme d'« amalgame », tandis que l'historienne rouge Lilly Marcou qualifiera l'ouvrage dirigé par Stéphane Courtois de « cadeau offert au Front national à l'heure du procès Papon ».

On le sait, l'accusation d'amalgame et sa pratique pavlovienne (le chantage au FN) constituent l'alpha et l'oméga de la contre-critique de gauche. Ces derniers peuvent apparaître telles des armes grossières mais leur efficacité n'est plus à prouver : on jette le discrédit à peu de frais sur un ennemi dialectique ainsi diabolisé, lequel n'a alors d'autre choix que de répondre à cette accusation et ne peut ainsi que difficilement argumenter sur le fond. De nos jours, ces basses armes sont toujours maniées avec autant de bonne conscience. Ainsi, la description de ces mécanismes de défense, au-delà de l'intérêt propre lié à l'histoire politique de notre pays, présente l'avantage de nous aider à mettre en lumière les mécanismes de défense de ceux qui refusent que l'on critique l'islam.

Celui qui ressasse aujourd'hui que « Vous faites le jeu du FN / de l'extrême-droite » lorsqu'on se borne à critiquer l'islam et ses crimes, se présente comme le digne héritier de Robert Hue, secrétaire national du PCF, qui, lors de l'émission de télévision « La Marche du siècle » consacrée au Livre noir du communisme, devant l'énoncé des crimes du communisme, se trouva fort intelligent, en guise de réponse, de sortir de sa poche et d'agiter sous le nez de Jean-François Revel et de Stéphane Courtois un exemplaire du journal du FN. Il est aussi l'enfant spirituel du Premier secrétaire du Parti socialiste d'alors, un certain François Hollande, qui déclarait, lors de la sortie du Livre noir : « Chercherait-on à préparer des alliances avec l'extrême-droite, que l'on prétendrait ainsi légitimer d'avance ? ». Hier, tout anticommuniste, en plus d'être un chien, couchait avec l'extrême-droite. Aujourd'hui, la critique de l'islam est islamophobe, donc objectivement d'extrême-droite. L'anticommunisme primaire d'hier est l'islamophobie d'aujourd'hui.

Celui qui brandit le désormais classique chantage à l'amalgame pour ne pas vous répondre lorsque vous évoquez le lien entre les textes, l'histoire de l'islam et les tueries contemporaines commises au nom d'Allah, se discrédite car il prétend, par une formule devenue magique, désunir ce qui est lié, et se montre ainsi dans l'incapacité de démontrer que l'islam ne serait pas criminogène. De même, celui qui clame #Notinmyname sur les réseaux sociaux se ridiculise : ce n'est effectivement pas en son nom que l'on tue et que l'on propage l'islam par l'épée et la terreur, mais au nom de l'idole qu'il a en commun avec celui-ci. Il peut bien prétendre se désolidariser des bourreaux, l'islam est et demeurera leur trait d'union insécable.

L'injonction « Pas d'amalgame ! » peut donc bien se décliner à l'envie : « #Notinmyname », « Ce n'est pas ça, l'islam », « Que faites-vous des millions de musulmans pacifistes, qui ne veulent que vivre simplement et qui condamnent ces violences ? », du point de vue des slogans, le système défensif est le même que celui qu'utilisèrent avec la plus grande indignation les ardents défenseurs du socialisme dès la parution de l'Archipel du goulag, en 1973.

 

Le salut par les intentions

Se réclamant d'un prototype parfait, l'islam et le communisme ont en commun de n'avoir de compte à rendre à personne. Le subterfuge essentiel des zélateurs du communisme fut de disjoindre leur idéal des fruits que celui-ci engendrait : si monstrueuse ait été la mise en œuvre du communisme, celui-ci demeure un immaculé progressisme puisque ses intentions étaient pures. Par voie de conséquence, ses contempteurs sont des réactionnaires. Il en va exactement de même aujourd'hui pour l'islam.

La pureté des intentions, c'est ce qui différencie, nous dit Revel, les totalitarismes directs (ceux qui annoncent la couleur : le nazisme) et les totalitarismes indirects (ceux qui, s'appuyant sur un projet utopique, se parent des intentions les plus nobles et les plus morales : le communisme). Dans cette classification, les moins désinformés auront toutefois du mal à savoir où mettre l'islam. En effet, qui s'est penché sur l'histoire de l'islam, a lu le Coran et a pu parcourir quelques hadiths, sait que les crimes commis sous la protection miséricordieuse d'Allah y trouvent leur justification en toutes lettres. Difficile, dans ce cas, de parler comme Revel d'un totalitarisme utopique (indirect). Mais dans le même temps, ceux qui défendent l'islam comme n'ayant rien à voir avec les crimes commis au nom de son expansion n'ont de cesse de renvoyer aux versets les plus pacifiques, tout en relativisant, en écartant ceux qui le seraient moins. À ce titre, on peut tout à fait voir l'islam comme relevant du totalitarisme utopique. En définitive, l'ambivalence même du message coranique, que l'on ne peut de toute façon pas appréhender en tant que mécréant, place l'islam dans une position floue : l'essence totalitaire qu'il sécrète demeure relativement insaisissable puisque le message délivré / reçu n'est pas clairement énoncé.

L'islam appartiendrait ainsi à une troisième forme de totalitarisme, une forme hybride mêlant, à travers ses diverses interprétations, la forme directe (passant par les éléments guerriers et légalistes de ses textes) et la forme indirecte (liée à ses éléments utopiques et transcendants), lui permettant de s'affranchir des crimes commis en son nom bien plus facilement que le communisme.

 

L'Internationale, avec Dieu

La comparaison entre les deux systèmes révèle d'évidentes limites, celles de la supériorité de l'un sur l'autre : l'islam est à la fois religion et projet global de société. Même s'il avait ses croyants et son clergé, et même si le bon mot de Zemmour, « L'Oumma, c'est l'Huma », fait sens, le communisme soviétique n'est pas une religion à proprement parler : on sait que la transcendance lui était étrangère, voire insupportable, et qu'il lui a été finalement ouvertement hostile. Sur ce dernier point, il faut tout de même se souvenir des positions évolutives du système soviétique à l'égard de l'islam, entre 1917 et les années trente, puisque le parti bolchevik avait au départ accueilli des musulmans en son sein (1).

En 1923, Trotsky déclarait que dans plusieurs régions musulmanes de l'ex-empire russe, 15 % des militants communistes étaient musulmans, proportion qui pouvait aller jusqu'à 70 % dans certaines régions d'Asie centrale soviétique. On rapporte même qu'à l'époque, lors des manifestations organisées par les communistes, il n'était pas rare d'entendre des slogans du type « Vive le pouvoir des Soviets ! Vive la charia ! ».

En tant qu'idéologie, le communisme peut être combattu : son application a toujours donné lieu à une forme de totalitarisme, depuis le goulag russe jusqu'au laogaï chinois. La gauche a bien tenté de personnaliser ces différents régimes, de singulariser chaque incarnation du communisme afin de déconnecter totalitarisme meurtrier et communisme et de soustraire celui-ci à l'accablant tableau d'ensemble. Celui dressé par Le livre noir, par l'effet cumulatif de ses informations, reconstitue et met en perspective l'invariant totalitaire et mortifère de son objet : la défense du communisme, comme celle de l'islam, fuit ainsi toute vision globale, toute appréhension synoptique, toute « réintégration des échecs et des crimes dans les séries dont ils sont les éléments » (2).

En tant que religion, l'islam est infiniment plus difficile à appréhender que le communisme. Non seulement il s'exprime à travers des variantes théologiques très diverses (sunnisme / chiisme / kharidjisme / soufisme) au sein desquelles des courants eux mêmes nombreux se structurent selon des critères complexes, liant politique et pouvoir financier (salafisme wahhabite, pour citer le plus influent actuellement), mais son statut de système portant un projet global pour l'humanité, à travers l'indissociabilité du spirituel et du temporel, lui confère les attributs de la Machine totalitaire parfaite : perfection d'autant plus raffinée et terrifiante que l'islam a, grâce au travail de l'OCI (3) au niveau international et des associations antiracistes au niveau national, parfaitement intégré le discours du Bien de la post-modernité, s'adjoignant ainsi les services non négligeables du pouvoir médiatique.

Pour parfaire sa défense en terre hostile (Dar al Harb), l'islam a su se créer un double maléfique, un Mr. Hyde déresponsabilisant : l'islamisme. Ce tiers chimérique sur lequel attirer toutes les critiques autorise l'islam à ne pas répondre des exactions qu'il engendre et préserve ainsi l'utopie islamique : c'est pas moi, c'est l'islamisme (ou le djihadisme), un méchant avec qui je n'ai rien à voir !

L'islam se révèle finalement un ennemi doté d'une longévité et d'une capacité d'infiltration beaucoup plus sérieuse que ne le fut le communisme.

Nous devons être conscients de la continuité entre les arguments et la cécité de ceux qui le défendent aujourd'hui avec les arguments et la cécité que la gauche a pu développer face à l'indéniable caractère totalitaire du communisme. Tout cela fonctionne encore malheureusement très bien aujourd'hui, en partie grâce à une marxisation certaine des esprits.

Et si l'on veut bien croire qu'il n'est pas encore trop tard, à une époque où les effets de propagande et de désinformation sont démultipliés et où l'immigration de masse a transformé le profil culturel d'une partie notable des peuples européens, il nous faudra mettre en œuvre des trésors de constance, d'intelligence et de courage politique pour continuer à montrer et dénoncer le caractère essentiellement totalitaire de l'islam.

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Notes

(1) - http://revuesocialisme.pagesperso-orange.fr/s9crouch.html
(2) - La grande parade – Essai sur la survie de l'utopie socialiste, Jean-François Revel, Plon, 2000, p. 212
(3) - L'Europe et le spectre du califat, Bat Ye'or, Les Provinciales, 2010

Bibliograhie

- La grande parade – Essai sur la survie de l'utopie socialiste, Jean-François Revel, Plon, 2000
- Sociologie du communisme – L'islam du XXème siècle, Jules Monnerot, Editions du Trident, 2004
- Islamisme : comment l'occident creuse sa tombe, Hamid Zanaz, Editions de Paris, 2013
- L'Europe et le spectre du califat, Bat Ye'or, Les Provinciales, 2010
- Le livre noir de l'islam, Jean Robin, Tatamis, 2013

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Source : Gédéon Pastoureau, pour Mauvaise Nouvelle

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