19/01/2015
La beauté de la vie
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« Je m’intéresse à la beauté de la vie bien plus qu’au bonheur de l’humanité. »
Remy de Gourmont, Epilogues
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Commentaires
On ne lit pas assez Remy de Gourmont. Il a pourtant été une influence décisive de Cendrars et de quelques autres (monsieur Teste lui doit quelque chose). Pour les néophytes, on trouve un excellent Bouquins chez Laffont qui réunit quelques unes de ses œuvres essentielles (pas les romans hélas) :" La culture des idées". On y trouvera une (petite hélas)) partie des Epilogues, une (petite) partie des "Promenades littéraires" et une plus grosse partie des "Promenades philosophiques". Mais le régal, c'est sa Correspondance, le tome 3 (qui contiendra sa correspondance avec Jarry) sortira cette année si l'excellent et si gentil Vincent Gogibu peut l'achever. IL y aura aussi deux colloques Gourmont cette année, l'un a Cerisy, l'autre dans une fac parisienne j'ai oublié laquelle. On m'a invité à y participer mais malgré l'acceptation de mon sujet je n'ai pas eu le temps d'achever et j'ai du déclarer forfait à ma (courte) honte, tout simplement parce que Gourmont, ce poète, ce romancier, cet essayiste fort calé en science dures, cet athée fasciné par la religion, ce grand connaisseur des poètes latin du moyen-âge (Fortunatus etc) et bien je ne me suis pas trouvé assez fort pour l'affronter -surtout dans un délai de 3 semaines! si ça avait été Mirbeau, Darien (ce génie trouvé tel par Jarry, Breton, A.Allais), Huysmans voir Lorrain, d'accord, mais Gourmont a été du symbolisme le plus quintessenciée à l'écriture toute simple des dernières promenades. Léautaud admirait beaucoup cette dernière manière. Moi j'aime encore Sixtine ou Une nuit au Luxembourg. Bravo et merci Nebo de mettre à l'honneur un Gourmon, sans qui Le Mercure de France (inégalé, irremplacé) n'aurait pu exister (et sans Valette, soyons honnête, si le Mercure survécut à la mort de Gourmont ce fut grâce à Valette. Une chose amusante : la haine envieuse e Gide envers Gourmont.
Ps Lu le Houellebeck. Bon, c'est pas Thomas Mann ou, pour donner dans le contemporain, Thomas Pynchon ou P. Michon (ou Quignard me souffle-t-on, une de mes grandes lacunes). Ca ne restera évidemment pas. C'est comme Georges Duhamel ou André Maurois, ou Dumas fils en son temps "peintre de la société moderne d'une force étonnante, un génie" disait-la critique. Il n'en reste quasiment rien. A part la Dame aux camélias n, ert encore, il me semble que ça s'enlise dans l'oubli aussi. Mais Houellou se laisse lire (son style est si fluent, sans art, sans vocabulaire, c'est écrit très simple, - il ne peut pas autrement - vous n'y trouverez pas la richesse de vocabulaire par où se reconnait l'écrivain). Enfin, c'est une bonne photographie d'aujourd'hui, il a toujours son art de satiriste et sa grande habilité à construire un personnage, à le rendre crédible (tel le recteur). Bon, il y a des défauts de construction a hurler que je ne peux dévoiler ici car cela gâcherait tout pour celui qui ne l'a pas lu. Vous ne verrez pas ça dans un Tournier. Et, anecdotique mais amusant, il y a quelques erreurs qui font passer son personnage de 19emsite pour un rigolo. Accuser Bloy d'insensibilité pour n'avoir pas compris le chagrin d' HUysmans à la mort de sa compagne en ...1895, alors que cela faisait 4 ans que les deux hommes ne se voyaient plus et que Bloy ignorait tout de ce chagrin. C'est amusant, mais ça s'explique, dans l'économie du roman, par le fait que Bloy est le pendant ténébreux de Huysmans dans le livre. Il sert de faire valoir dix-neuvièmiste. IL y a une autre erreur que je passe pour m’arrêter sur bien plus grave. Le narrateur en quête de la psyché huysmansienne à l'illumination : si Huysmans s'est converti c'est parce qu'il avait peur, non de la mort, mais de la souffrance physique. Or Huysmans a refusé durant son cancer de prendre de la morphine, il a rejeté tout anti douleur. donc, ça me marche pas son explication. C'est là une manipulation de la vie de l'écrivain Huysmans, juste pour faire cadrer ça avec l'idée qu'à le narrateur (et l'auteur je le soupçonne). Falsification. Le jour ou vous verrez ça dans Faulkner... R'ste une fable intéressante avec des lacunes énormes mais que je suis obligé de taire sinon j'en dévoilerai beaucoup trp. Un avantage : ça se lit en une soirée. AH : pas un mot sur l'occultisme de Huysmans, ses rapports avec l'abbé Boulan et les disciple du Paraclet (voir La colline insirée de Barrès) ; c'est dommage! ça simplifie de manière outrancière le personnage qui était bien plus complexe que ça. Là encore, désire de simplifier : surtout ne pas se lancer dans 600 pages, ça se vendrait moins! Et il n'a pas les moyens de les remplir surtout. au final, un bouquin qui est plus une fable, voir un conte qu'un roman, mais qui reste intéressant à lire parce que, pris dazns ces pages, il s'y dit quelque chose de vrai sur notre monde, il y retentit comme un avertissement. Ça n'a pas la force du CAmp des saints de Raspail, sa puissance d'écriture, c'est mezzo voce mais l'atmosphère est prenante (et prégnante). Reste un vrai plaisir de lecture et une sensation insidieuse de malaise qui vous poursuit.
Écrit par : Restif | 24/02/2015
Ah ! Restif... ce plaisir de te lire... tes commentaires me sont toujours précieux...
:-)
Écrit par : Nebo | 24/02/2015
Bonjour-Bonsoir Restif,
Comme vous y allez rudement avec le bon (je n'ose dire le saint..) Houellebecq ! Je ne dirais rien sur les fameuses lacunes que vous relevez puisque je ne connais quasiment pas Huymans et très peu Bloy (et merci au passage pour les éclairantes anecdotes) mais tout de même, "ça ne restera évidemment pas" - permettez-moi d'en douter !
On a souvent comparé Houellebecq à Céline. Je n'ai jamais compris pourquoi et d'ailleurs, ce que l'on peut reprocher au premier (apathie, sécheresse, vocabulaire ultra-élagué etc..) on peut difficilement le reprocher au second..
Mais enfin toujours est-il que Houellebecq a fait un choix, celui de raconter notre anti-monde avec les propres mots vides, les mêmes rêves creux que celui-ci et cette formule, au delà des imperfections, fonctionne à merveille pour "Soumission". Quoi de plus adéquat que le style de Houellebecq pour décrire cette molle joie de prof décrépi avant l'âge devant l'espérance d'un avenir assuré par la Charia-soft de Ben Abbes ? Un autre écrivain, sûrement, s'emparera du sujet en toile de fond pour en faire une fresque tragi-grotesque, à la Brueghel. Chaque chose en son temps.
Et que Soumission ait aussi été écrit et structuré dans l'intention de vendre beaucoup, cela me paraît secondaire, même d'un point de vue romantique. Je ne sais pas comment le dire autrement mais, il fallait qu'il soit exactement comme il est.
Enfin, un livre qui comporte une phrase comme " Chacune de ses fellations aurait suffi à justifier la vie d'un homme" ne peut pas être seulement agréable...
Écrit par : Ostia | 24/02/2015
Merci Nebo. Ça fait toujours bien plaisir - _- .Read you, always. (et écrit quand je peux...)
. Bonjour Ostia,
Avant tout merci de votre ton qui ne force pas la note, qui s'explique gaiement -j'entends sans vinaigre, avec une grande aménité -c'est très agréable. Tous les houllebeckiens ne sont pas comme vous. D'abord, je laisse à la littérature toute sa subjectivité. Je ne détiens pas la vérité en matière d' art (Dieu m'en garde!).
Alors pourquoi ce refus d'accorder la postérité à un écrivain certes estimable mais qui me laisse sans marques, sans traces, sans visions ? Peut-être parce que j'ai commencé très tôt à biberonner du Thomas Mann, que mes livres favoris sont Le Volcano de Lowry, le Docteur Faustus (plus que la Montagne magique malgré sa colossale splendeur) le maître et Marguerite de Boulgakov -à chaque fois le thème faustien, c'est étonnant ! Je lis actuellement les Nouvelles de James en pléiade (le tome IV, l'époque dite de la « maîtrise »), mon dieu quelle domination de la narration, quelle intelligence dans la maniement des points de vue, des symétries, quel art de l'indécidable ! Dans les modernes pour l'instant, je ne trouve guère que Pynchon et Gaddis. (William, Les reconnaissances) Orthan Pamuk est cependant un auteur -comme Roth et plus que Rushdie -que je trouve très au dessus de Houellebeck. Il a gagné son Nobel. Comme Modiano ou, il y a déjà quelque temps, l'auteur de la ,Route des Flandres. Regardez les magnifiques extraits du Journal de Junger que nous donne Nebo : quelques lignes et vous savez, vous sentez que vous êtes en face d'un écrivain. Pour la postérité, il se trouve que j'ai pas mal lisoté du côté du 19eme et même d'auparavant et lorsque vous voyez le nombre de gens qui ont passé pour des génies, des élus et qui sont passés à la trappe, on est en droit de se dire qu'il faut des dons exceptionnels pour rester plus de 100 ans. Vous savez, la Fanny de Feydeau (le père du dramaturge) à passé pour supérieure à Madame Bovary pour Sainte-Beuve et bien d'autres. Et plus prêt de nous qui aurait dit que Jules Renard l'emporterait sur Richepin ? Que les cinquante exemplaires du Faustroll déboucheraient sur une pléiade (trois en fait. Et qui valent le coup) alors que les auteurs révérés du siècle se sont évaporés en très grosse majorité ? René Ghil avait plus de lecteurs que Mallarmé ! Albert Samain passait pour très supérieur à Corbière ! Que sont devenus les quelques 20 volumes des « hommes de bonne volonté" de Jules Romain ? Et René Martin du Gard, ce chéri de Gide, vous lui connaissez beaucoup de lecteurs ? Je crois que même Montherlant disparaît peu à peu. ET Marcel Arland, l'adoré de Gallimard dans les années 50, académicien, Goncourt... Néant le grand esppoir des lettres françaises. Et je reviens sur le cas de Georges Duhamel, il était regardé comme un très grand écrivain, traduit dans une myriade de langue (voyez le Journal de Léautaud sur Duhamel ; c'est à crever de rire) il a raté le Nobel de peu. Il n'en reste rien. Pour moi Houellebecq est un auteur de l époque, collé à son époque mais sans rien qui la transcende, le texte n'a pas d'envol,Il ne se dépasse pas, n'a pas de symbolique, tout est là, sans mystère, sans ombres, on est loin de l'ère du soupçon cher à Stendhal et repris par Sarraute. Pourquoi est ce que je me souviens du Bloc-notes de Mauriac et pas d'un Houellebecq lu 6 mois plus tôt (enfin j'exagère, je me souviens des Particules. Il faut dire que je l'ai lu trois fois pour tenter de comprendre ce phénomène). Pourquoi personne ne lit-il Claude Louis Combet ou Bergougnoux ? PArce que ce sont des écrivains, et qu'ils sont loin d'être aussi facile à lire. Ils exigent le droit d'entrée, le denier à Dieu pour pénétrer dans leur œuvre. Et que dire d'un titan comme Herman Broch ? Lisez La Mort de Virgile et venez me parler de Houellou ! Autant le comparer à Joyce. Eux resteront, je ne pense pas que ce soit le cas de Michel (que j'aime bien!) non que Houellebecq soit mauvais, mais tout simplement parce qu'il n'est pas assez bon, et j'entends par là génial, et que seuls restent les génies. Je connais de bons écrivains de la fin de siècle (la 19eme) presque entièrement oubliés. Catulle Mendes (au moins La maison de la vieille), Marc Stéphane. Maintenant je peux me tromper. Et quelle importance qu'un lecteur du début du 21 eme se trompe ? Là j'attends les deux tomes du Rêve dans le pavillon rouge, classique chinois s'il en est. On pourrait dire, donc, que je joue la sécurité...
SPOILER ! Sur quelques défauts de construction de Soumission (rapidement parce que mon gosse m'attend!). Dites-moi, il est précisé dans le livre que les femmes cessent de s'habiller en jupe et de toute les manière, si légère soient-elles,dites « suggestives ». Et elles acceptent ça ? Rien ne nous en est dit. Il doit y avoir, forcément une police islamique. Pas un mot ! Sans police, (et même avec, sauf police à vitriol et lapidations)vous voyez les femmes de France se mettre en quelques mois au voile ou du moins au pantalon sweat shirt (ou autres cache-beauté) même en été, même au printemps ? Et tous ceux qui ont voté FN au début, la moité de la France, ils ont disparu ? Ne me dites pas qu'il a suffit d'un revirement de la droite « classique » pour que ça arrive, cet électorat ne les suivant précisément pas. Il devrait rester au minimum plus de 40 % de gens TRÈS hostiles à une société islamisée. Mais voilà, ils ont disparu (comme le professeur spécialiste de Bloy du début d'ailleurs. Fini les identitaires, comme ça). Mais le mieux ce sont quand même toutes ces femmes qui acceptent d'êtres virées de leur boulot sans une manifestation racontée, sans un bruit. Non mais vous imaginer ça dans un Faulkner, dans un Conrad, ou plutôt, dans un Roth (l'auteur du Théâtre de Sabbath, pas celui de La marche de Radzetski), dans un John le Carre, un Flannery o'Connors ? Elles acceptent tout : les vêtements imposées, rester de force à la maison, la polygamie. Et pas un mot de protestation. Rien n'est dit. Et bien moi, je pense qu'un auteur qui battit ainsi un roman n'est pas un grand écrivain. Sinon, je partage votre étonnement dans la comparaison avec Céline. Jamais Houellebecq n'écrira Féerie pour une autre fois, et à plus forte raison Mort à crédit (relisez le début « Nous voici encore seuls. Tout cela est si lent, si lourd,si triste... Bientôt je serai vieux. Et ce sera enfin fini. Il est venu tant de monde dans ma chambre. Ils ont dit des choses. Ils ne m’ont pas dit grand-chose. Ils sont partis. Ils sont devenus vieux, misérables et lents chacun dans un coin du monde.Hier à huit heures Mme Bérenge, la concierge, est morte. Une grande tempête s’élève de la nuit. Tout en haut, où nous sommes, la maison tremble. C’était une douce et gentille fidèle amie. Demain on l’enterre rue des Saules. Elle était vraiment vieille, tout au bout de la vieillesse. Je lui ai dit dès le premier jour quand elle atoussé : « Ne vous allongez pas surtout !... Restez assisedans votre lit ! » Je me méfiais. Et puis voilà... Et puis tant pis »
Si vous me dites que Houllou à cette charge d'émotion, de force, cette poésie suprême, cette dentelle qui prend au piège l'intime musique même du verbe, ses finesses entrelacées, cette cadence rythmique qui mêle l'octosyllabe à l'hémistiche et à l'alexandrin sans que n'apparaisse pourtant que prose... Certain on du voir une même couleur de vie entre les deux hommes, une sorte de pessimisme qui déteint sur tout comme encre de chine. Rien à voir. IL y a une énorme vigueur chez Céline, une effrénée envie de vivre envers et contre tout. La mort y est un adversaire, jamais une complaisance.
Bon, ceci dit, je ne suis pas un Imam des lettres. Que chacun se fasse son panthéon ! Je vous souhaite bien des lectures plaisantes, agréables, aventureuses, des cornes de brumes dans la nuit et des phares qui appellent à vivre. Que ce ne soient pas mes lumières n'a aucune -mais vraiment aucune – importance.
Écrit par : Restif | 25/02/2015
Dieu sait que je vous suis, Restif, dans vos réflexions sur la postérité bien incertaine de beaucoup d'écrivains à la mode, encensés par des médias aussi versatiles que dogmatiques etc.. Un des plus beaux livres qu'il m'ait été donné de lire - le "Journal" de Delacroix - abonde en votre sens, croustillantes et cruelles anecdotes à l'appui (l'homme, génie discret, connaissait, de près ou de loin, à peu près tout le beau monde du plein 19ème : Sand, Chopin, Corot, Baudelaire, Chenavard, Poe, Meryon, Wagner, Balzac, Dumas père ...). Je vous le conseil vivement, ce journal là, si vous ne l'avez pas déjà lu.
Mais puisque vous évoquez Céline le subliminal , vous n'ignorez sûrement pas son goût pour l'argent (mérité cela va sans dire, cf. son courrier avec Gallimard) et son relatif mais concret et immédiat succès avec ses pamphlets édités chez Denoël. Je crois même que les fameux 17 % que l'écrivain touche sur la vente de son livre ont été obtenus grâce à l'acharnement de Céline pour faire cracher le pognon à Gaston (Gallimard) ! Enfin, cela ne l'a pas empêché d'atteindre les cimes ou de se faire voir comme un histrion ou un maniaque aux yeux pourtant fort beaux de Jünger...
Je vous concède que l'écriture de Houellebecq n'est pas transcendantale mais enfin - ne l'a-t-il pas voulu ainsi ? toute poisseuse et vite satisfaite ? Bien sûr, comme vous, je ne fais que supposer, l'intérêt étant que nous discutions d'un écrivain que nous pourrions physiquement croiser demain dans une supérette, au rayon spiritueux et charcuterie. Peut-être est-il tout simplement l'exception qui confirme la règle ? Je n'en sais rien mais mon petit doigt me dit que le succès de "Soumission" est un peu plus que conjoncturel.
En tout cas merci pour votre généreuse réponse et au plaisir de vous relire !
Écrit par : Ostia | 25/02/2015
Ah, là, je ne peux pas lutter contre un petit doigt ! Les petits doigts sont bougrement renseignés, branchés sur l'intime musique du monde, en compagnonnage d'onde avec les enchantements . Et je ne n'ironise pas ! Si vous alliez croire que je me moque, très affable Ostia j'en serais fort malheureux parce que ça n'est pas ça, pas ça du tout, du tout. IL se peut bien que votre petit doigt ait merveilleusement raison. Merveilleusement, parce qu'un auteur de plus – un auteur, quoi qu'il en soit, suffisamment intéressant pour provoquer de telles discussions – c'est toujours un plaisir, une richesse de plus.
Je n'ai pas lu le Journal de Delacroix. C'est une de mes lacunes. Les lacunes, c'est bien, ça vous laisse des lendemains ouvert aux épanouissements futurs. Elles vous rappellent qu'on n'épuise jamais la bibliothèque de Babel. Faudra quand même combler celle là un jour, vous en donnez furieusement envie. Et c'est moi qui vous remercie de la discussion .
(Rien à répondre sur Céline : c'est vrai!). A propos de Ferdinand, et c'est un peu ce qui me conduit en ces lieux aujourd'hui outre » le plaisir de saluer votre petit doigt : je viens d'apprendre que Sartre était sortit de son Stalag en 1940 grâce à une pièce fortement antisémite qu'il n'a jamais voulu voir rééditer (il citait déjà le pire acte de l’Église de Céline en épigraphe à La Nausée). Et qu'après avoir signé le serment des fonctionnaires de ne pas appartenir à la race juive, il prit la place d'un prof juif juste virée, et ce à peine rentré. Le brave homme! Tout cela est fort bien conté dans une « chaîne » you tubesque à laquelle j'ai la faiblesse d'être abonnée :
https://www.youtube.com/watch?v=69U6PRIGbeI&feature=em-subs_digest
Voilà. Que milles lectures fleurissent ! Et au plaisir Ostia, de vous rencontrer à nouveau. En a-t-il de la chance ce Michel! La finesse de ses défenseurs finit toujours pas instituer le doute ! On ne se méfie jamais assez des petits doigts.
Écrit par : Restif | 26/02/2015
Vous avez bien raison chaleureux Restif ! De la puissance cachée du petit doigt... j'allais dire comme celui de Danny dans Shining mais c'est son index qui lui parle, le met en garde (en tout cas dans le film de Kubrick).
Si je vous ai donné envie de lire le Journal de Delacroix, eh bien j'en suis franchement ravi ! Au vu de votre amour des livres, j'entends ceux qui vous hantent et vous élèvent, je suis persuadé que vous l'aimerez (encore mon petit doigt...). Personnellement, je crois que je préfère même l'écrivain au peintre (et quel peintre !). Delacroix était vraiment un homme passionnant parce que passionné et très cultivé; une sorte de héros solitaire, tranquille et altier mais pas du tout méprisant ou amer, comme Chenavard, et assez éloigné de l'image clichée du peintre au génie brutal, purement instinctif.
En fait il me fait penser à Stendhal (qu'il appréciait beaucoup si mes souvenirs sont bons). Toujours clair et profond à la fois. " Si je ne suis pas clair, mon monde est anéanti ".
Je m'en vais de ce pas écouter votre lien youteubesque; mais Sartre n'en est plus à une ignominie près...
A Nebo : Merci pour le véritable et vital espace de liberté que représente ce blog - ça devient rare par les temps qui courent...
Écrit par : Ostia | 26/02/2015
Je n'ai hélas que bien peu de temps pour ajouter trois lignes à ce qui fut une discussion exquise. Vous avez, chère Ostia, un enjouement pleine de finesse et de subtilité qui fait mon bonheur. On pourra ma dire tout le mal qu'on veut d'internet, le seul fait de pouvoir y parler littérature sans préciosité inutile le justifie; (quoi que je n'ai rien contre la préciosité, surtout inutile, à condition qu'elle ne tourne pas à la cuistrerie dogmatique. On sent qu'avec vous on est totalement à l'abri de ce type de discours responsable chez moi de crises d’acné spirituel que je ne soigne que par le sarcasme ou , plus sagement, la fuite).
Si vous en avez le temps, dites moi en deux mots qu'elle est votre édition du Journal de Delacroix. J'en ai vu une sur Amazon, Plon, 1822-1863. J'espère qu'elle est complète, je n'aime guère les extraits -quoi que je doive reconnaître que le Choix de lettres de Flaubert par Bernard Masson en Folio est une très belle réussite. Il y aussi l'édition de Corti, en deux volumes. Elle est beaucoup plus cher, mais par contre paraît plus complète, avec un appareil critique important. Mon petit doigt à moi (qui salue bien bas le vôtre) me souffle que c'est la bonne. Alors il me faudra attendre un peu. Généralement Corti fait un boulot formidable, c'est le seul éditeur à avoir sortit cette splendeur qu'est L'anatomie de la mélancolie de Burton (c'est assez spécial hein. Totalement inclassable. Un mélange de Montaigne et de Pline l'Ancien avec ce ton unique propre aux anglais où on ne sait plus très bien sir l'auteur est sérieux ou si le « wit » n'a pas envahit sa parole. Pour être pédant disons qu'il y a un flottement au niveau sémantique, un tremblement du signifié qui rend le statut du signifiant indécidable. En même temps on n'écrit pas plus de 2000 pages si on est pas sérieux. Oui, mais placer son livre sous le patronage de Démocrite n'est pas sans instiller un doute générique qui rappelle celui des prologues de Rabelais. enfin, surtout celui de Gargantua).
Je suis un grand lecteur de Journaux. L'un des plus beaux est celui d'Amiel. Folio a eu la merveilleuse idée de nous sortir le Journal de Stendhal, en intégral ! C'est peut-être (avec Lucien Leuwen et La chartreuse) ce que je préfère de lui. Mais sa Correspondance n'a pas l'air triste ! Dommage qu'il m'ait fallu la payer 100 euros pour les trois volumes en pléiade. Et je n'en ai pas lu beaucoup pour l'instant. Les Correspondances comme les Journaux sont choses que j'aime. Celle de Flaubert évidemment, magnifique. J'en suis au cinquième tome et, mon dieu, on découvre, pour peu qu'on se glisse sous les phrases, beaucoup de douleur chez ce moine de l'art qui vécu en vieux garçon avec sa maman puis, après, seul, à supplier sa nièce de passer à la maison, à implorer Tourgueniev de venir le voir, ressassant ses amitiés passées, tentant désespérément d'amener à Croisset les rares connaissances qu'il lui restait . La Correspondance, bizarrement peu connu, de Balzac est un vrai plaisir. Il y a la Pléiade, bien sûr, mais c'est bien cher, je me contente de la vieille édition Garnier en 5 volumes. Il faut y rajouter les deux tomes des Lettres à l’étrangère en Bouquins.
Bon, voilà ce que j'appelle trois phrases... si vous écorchez un peu de la peau de Saturne, ne faites pas comme moi, dites-moi simplement l'édition que vous avez de Delacroix. Chenavard est un personnage intéressant. Ses décors pour le Panthéon, son ésotérisme. Bon, Baudelaire et Balzac n'ont guère apprécié sont côté « régénération du genre humain ». Mais Nerval appréciait. Il y a du Chenavard dans le Pellerin de l’Éducation sentimental.
AH : que j'apprécie votre épithète sur Sartre ! Ce grand donneur de leçons fut tout bonnement ignoble. Ce pourlécheur des arpions de Céline le condamne virtuellement à mort avec son article « Portrait d'un antisémite » en 45. Alors que Sartre lu demandait de venir voir ses pièces pendant la guerre afin de les faire décoller (ça ne marchait pas. Mais tout ça est dans mon lien, avec les collaborations de Sartre aux journaux pro-allemands et à Radio-Paris. J'espère que vous l'aurez trouvé intéressant).
Si vous n'avez pas le temps, ce n'est pas grave. Moi-même je profite d'un de mes derniers moments de liberté.
Et je suis évidemment d'accord avec vous : Incarnation est un lieu bénie des dieux. Ce que Nebo a réussi là...
Ps Martin Lothar, j'ai vu que vous traîniez votre crinière dans le coin. Salut à vous et bonne lecture. Bien qu'ayant déjà lu et donc possédant toute une partie des journaux de Junger (39-45) je bave devant les deux volumes de la pléiade. Là, encore, faudra attendre.
Écrit par : Restif | 27/02/2015
Ah comme je vous comprends cher Restif ! Le Journal d'un écrivain est souvent son chef d'oeuvre malgré lui... Mais je n'ai ( c'est une terrible lacune que vous me rappelez de combler) toujours pas lu celui de Stendhal ! Voilà pourtant un homme dont on peut tout lire sans jamais ressentir le moindre ennui, du moins c'est mon ressenti. L'atroce et grotesque fiscal général Rassi de La Chartreuse mériterait un essai à lui tout seul... du Dostoïevski avant l'heure !
J'ai trouvé mon Journal de Delacroix dans une brocante assez correcte et c'est une "vieille" réédition de 81 initialement parue chez Plon dans la collection Les Mémorables. Format in-octavo, à peu près 940 pages. 1822-1863.
Bien à vous et merci pour votre lien précieux - il n'est pas tombé dans une sourde oreille !
Écrit par : Ostia | 27/02/2015
Merci très affable Ostia. J’achèterai le Delacroix lorsque ma bourse sera un peu plus pleine, et vous vous livrerez aux délices du Journal de Stendhal lorsque le bibliothécaire Destin vous aura trouvé une villégiature dans les replis du temps.
J'adore aussi les bouquinistes. Je ne peux en voir un sans aller farfouiller. Ils me sont ce que sont les pâtisseries aux gourmands. "Ce vice impuni, la lecture" (Valéry Larbaud).
Très heureux que mon petit lien vous ai intéressé.
Ce fut un plaisir.
Écrit par : Restif | 28/02/2015
Je viens d'avoir enfin accès à votre échange (problèmes ces derniers jours pour ouvrir les commentaires) et je viens de passer un bon moment.
J'ai lu Bloy, Bernanos, Céline, Boulgakov, Dostoïevski, Cormac McCarthy, Malaparte, bref, du lourd si je puis dire, des lectures qui bouleversent.
Houellebecq, c'est autre chose. Lucide, cynique, sans doute un esprit un peu tordu, torturé mais en même temps extrêmement détaché de ce monde. Ce monde il en parle sans tabou, sans pudeur et il ne cache pas qu'il y a gouté et pas qu'aux bonnes choses, ce serait plutôt le contraire. J'aime ce côté écorché, parfois pervers et "cash". Il a une écriture simple c'est vrai mais je ne me sens pas "trompée" lorsque j'ai fini un de ses livres. Je sais que je commence un Houellebecq et je sais à quoi m'attendre. Il m'a surprise, déçue, amusée et parfois bouleversée. Ses livres sont loin d'être pauvres, bien au contraire. "La possibilité d'une île" est je crois celui que je préfère. "La carte et le territoire" en revanche est celui que j'ai le moins aimé. Concernant "Soumission" je l'ai trouvé plutôt fort parce que justement, tout se passe en douceur, pas de vague, pas de grondement, pas de rébellion. Restif, tu disais qu'il était incohérent qu'il ne mentionne pas de rébellion chez les femmes. Pour moi c'est complètement cohérent avec ce qui se passe dans nos sociétés vis-à-vis de l'Islam. Je n'entends aucun grondement, je ne vois personne s'indigner alors que l'Islam s'impose et impose ses lois, tout doucement, sans bruit et ça ne semble choquer personne. Tout en douceur, sans bruit, comme dans "Soumission" et Houellebecq qui surf sur cette vague mène l'histoire jusqu'à l'issue fatale : l'Islam arrive au pouvoir de ce pays et chacun se soumet, les profs de la Sorbonne se convertissent pour garder leurs postes, les femmes ne montrent plus leurs jambes, les centres commerciaux se transforment, et tout cela sans le moindre haussement de sourcil. Ce livre est fort pour cela. Quand on le referme, on a quand même un peu la trouille. Enfin moi je l'ai eue.
Je ne sais pas si Houellebecq restera, s'il fera partie des "classiques" dans plusieurs dizaines d'années mais j'estime qu'il ne faut pas passer à côté.
Bref, j'achèterai encore le prochain Houellebecq, comme à chaque fois.
Écrit par : Irina | 01/03/2015
Tu as raison, Restif, de souligner les incohérences du livre de Houellebecq... cependant ces incohérences (à part les littéraires relatives à Joris-Karl Huysmans) ne sont pas plus grosses que celles qui consistent à envoyer une petite fille vêtue d'un chaperon rouge, dans une noire forêt où se promène un loup redoutable, juste pour rendre visite à sa grand-mère.
Et c'est précisément là où je veux en venir : Houellebecq a composé un conte, une Fable avec un réel panache.
Bien entendu que la France ne sera jamais musulmane, parole d'homme. Les français ne laisseront pas faire... mais je crains que ça ne se termine, encore, très mal pour les musulmans. Et franchement, être obligé d'en passer encore par le sang et la tripaille pour demeurer ce que nous sommes alors que tous les signes montrent que nous y allons tout droit vers la conflagration civile, je veux croire de plus en plus que cette affaire est organisée par nos dirigeants en très haut lieu à grands coups de fric en provenance des pays du Golfe. Tout ceci est bien triste.
Et ils continuent à nous ratiboiser les méninges avec "la finance juive", alors que tout le monde sait pertinemment que la finance aujourd'hui est arabe-musulmane, indienne, chinoise. Ce gavage de la "Finance juive", d'ailleurs, fait assurément partie de la manigance.
Houellebecq donne le sentiment de se tromper d'autant plus qu'il place les événements pas très loin dans le temps. Son scénario tiendrait plus debout dans une trentaine d'années, avec une masse de musulmans bien plus imposante.
Mais n'est-ce pas, finalement, son but ? De nous faire peur comme il a fait frémir Irina ? N'était-ce pas le but des contes et des Fables ? De nous faire trembler ou réfléchir pour que nous en tirions un enseignement moral, éthique, ou une simple mise en garde ?
Sur ce plan-là, Houellebecq a bien réussi son coup... on peut le dire.
Écrit par : Nebo | 02/03/2015
Pas sûr que Houellebecq ai ouvert les yeux à ceux qui en ont le plus besoin ...
Un conte ? je ne l'ai pas lu comme tel. Il fait passer des vérités, l'air de rien, il règle aussi peut-être des comptes au passage. Mais ce qui est terrifiant dans ce bouquin, je le répète, c'est ce silence, cette mer d'huile sur laquelle tout glisse, sans bruit et qui finit par soumettre tout le monde.
Écrit par : Irina | 02/03/2015
Nebo, je partage profondément ta vision du livre de Houellebecq. Preuve en est d'ailleurs mon premier com sur le sujet, ici même, : « au final, un bouquin qui est plus une fable, voir un conte qu'un roman, mais qui reste intéressant à lire parce que, pris dans ces pages, il s'y dit quelque chose de vrai sur notre monde » . Reconnaissons que c'est finalement la meilleure défense qui puisse être faite des failles de constructions du livre. Un conte. Un lointain 'héritage de ce qu'il y a de meilleur dans le Voltaire de Zadig, de La princesse de Babylone. Irina, cette impression de malaise que tu ressens n'est-elle pas semblable à celle d'un mauvais rêve ? On pourrait soutenir sans dire trop de bêtise qu'on est ici au confluent de trois genres : le roman réaliste pour le ton , le conte pour la substance et jusqu'à la forme en bonne part et une part qui resterait à déterminer de fantastique pour le malaise et l'onirisme d'où il sourd, là encore dans des proportions qui exigeraient une étude complète allant jusqu'à la stylistique pour être cernées disséquées.
N'oublions que le premier livre de Michel H. fut consacré à Lovecraft (c'est par là que , grand fan depuis l'enfance du Reclus de Providence, j'ai connu l'auteur avant sa célébrité). Ce côté insidieux de l'envahissement de la soumission, de l'acceptation de la soumission, cet agenouillement des esprits sans que rien ne vienne le moins du monde perturber cette totale allégeance, cela n'est pas sans rappeler tout une école du fantastique, de son écriture. École surtout moderne d'ailleurs bien que le Chtullu lovecraftien ne soit pas complètement absent de Soumission, dissimulé en arrière-plan -Lovecraft raconte assez souvent l'histoire d' un envahissement. Et n'oublions pas la référence absolument capitale à une réelle intelligence du livre, la référence à « Histoire d'O » de Pauline Réage (Dominique Aury) livre qui est bel et bien un conte, le mot se trouve chez Paulhan même, lequel est évoquée dans le roman de Houellebecq, et ce deux fois dont l'une est capitale. La maison du recteur qui est un pionnier de l'Islam en France et un futur ministre du président musulman (et clairement désigné comme l'initiateur du projet pléiade qui ramène l'auteur à la « normalité ») n'est pas sa résidence par hasard : il précise l'avoir désirée (comme on désire une femme?) depuis des années. Il la « guettait », la « voulait vocabulaire qui n'est pas innocent) et cela uniquement parce que c'est la maison de l'homme pour lequel fut écrit Histoire d'O. La forme onirique d'Histoire d'O n'a plus à être prouvée, les études sur l'oeuvre sont là et il suffit surtout de le lire. Or on retrouve, cachée par le « naturalisme » apparent de l'auteur, le même onirisme insidieux dans Soumission. Le malaise qui envahit le lecteur et ne le quittera plus une fois le livre refermé (du moins pendant un certain temps qui est subjectif par essence) est d'une nature assez semblable à celle que laisse un mauvais rêve, je l'ai déjà dit. Or le fantastique et l'onirisme entretiennent des relations qui ne sont plus, là encore, à prouver. « Conte » « Fable » aussi au sens voltairien le tout dans un « coffret » réaliste, Soumission ne manque pas d'être un objet littéraire intéressant, et je pourrai encore aller plus loin dans l’herméneutique. Je n'ai fait que dire qu'il n'est pas pour moi à la hauteur de ce qui reste, de ce qui perdure, vit dans le quotidien des hommes cent, deux ans après comme un Flaubert, un Céline (le Voyage est déjà de 1932) un Thomas Mann (Les Buddenbrook paraît en 1901). Et je persiste à penser qu'il y a négligence importante dans la construction du livre., Peut-être y avait-il une impossibilité essentielle d'y échapper, impossibilité liée au mélange des genres et des catégories génériques - réalisme/onirisme/; roman/conte-parabole (fable si on préfère) - qui ont posé des problèmes d'écriture en partie insolubles. La Correspondance de Flaubert nous en apprend beaucoup sur le travail titanesque qu'exige un texte destiné à la postérité et les impasses qui apparaissent et ne se résolvent que par une reprise entière de l'écriture, une refonte totale du projet, ce en certain cas plusieurs fois. Mais j'ai dit dès mon premier com que ce n'en était pas moins un livre digne de ce nom. Et je crois pouvoir y reconnaître - au moins en partie - les filons d'or parmi les méandres des mines du Verbe...
Une toute dernière chose : on ne dit pas assez à mon goût que le mot « soumission » n'est autre que la traduction du nom propre :'Islam. Vu l'importance du thème qui donne jusqu'au titre, et l'insertion parabolique d'Histoire d'O, c'est essentiel. tiens, j'y pense : la divinité lovecraftienne, le Monstre absolu, exige lui-aussi une soumission totale...
En passant :
« Le mot « islam » est la translittération de l’arabe الإسلام, islām écouter, signifiant : « résignation », « reddition », « soumission », « allégeance », sous-entendant « à Dieu ». Il s'agit d'un nom d'action (en arabe اسم فعل ism fi'l), dérivé d'un radical sémitique, s.l.m qui désigne l'acte de se soumettre d'une manière volontaire, de faire allégeance. » Wikipédia.
Écrit par : Restif | 04/03/2015
Ps Mes excuses pour les fautes qui dépassent la mesure habituelle et tolérable. Paulhan "évoquéE", l'onirisme "cachéE", et bien d'autres encore dont une ponctuation incohérente qui ne facilite pas la lecture. Désolé, c'est écrit trop vite et puis, il y a la fatigue avec ce stress dû à mon fils de 6 ans qui a manqué de se casser le pied hier au soir (il en sera quitte pour qql jours d'arrêt, ouf) et que je devais emmener chez le docteur et en radio...Mais quand même !
Écrit par : Restif | 04/03/2015
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