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23/04/2015

Gouvernail

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« Energie et direction de l’énergie. – Chez les hommes ordinaires, les mobiles inférieurs (les passions), non seulement fournissent l’énergie, mais l’orientent. Chez les hommes supérieurs aussi, l’énergie vient d’en bas (d’où pourrait elle venir chez un être incarné ?), mais elle est dirigée, utilisée par les mobiles élevés. Il ne faut donc pas lutter contre les passions en tant que moteur, il faut simplement leur ôter le gouvernail. »

Gustave Thibon, L’échelle de Jacob

 

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Les hommes sont faits pour danser, chanter, se battre de la main à la main

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« Le sang de mon rêve, de tout ce que j’aime dans la vie me remontait au cerveau. Se faire tuer pour s’abîmer en Dieu dans un élan pur. Les hommes sont faits pour danser, chanter, se battre de la main à la main. Et les chevaux, et les chiens, et les femmes. Amitié naïve de jeunes guerriers. Un idéal de steppe pouvait seul me contenter. La seule joie qui soit offerte aux hommes sur cette terre, c’est une fureur de santé quand un jeune homme saute sur son cheval et pousse un cri vers Dieu. Il faut que nos âmes fouettent nos corps, les relancent en pleine course. Mon âme a soif de mon sang. Ô vents, ô soleil, battez mon sang, faites-le rebondir ! »

Pierre Drieu La Rochelle, Le Jeune Européen

 

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Notre ordure lancée au visage de l’humanité

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« Est-ce alors que j’ai, pour la première fois compris ce qu’en d’autres régions du monde, d’aussi démoralisantes circonstances m’ont définitivement enseigné ? Voyages, coffrets magiques aux promesses rêveuses, vous ne livrerez plus vos trésors intacts. Une civilisation proliférante et surexcitée trouble à jamais le silence des mers. Les parfums des tropiques et la fraîcheur des êtres sont viciés par une fermentation aux relents suspects, qui mortifie nos désirs et nous voue à cueillir des souvenirs à demi corrompus.
Aujourd’hui où des îles polynésiennes noyées de béton sont transformées en porte-avions pesamment ancrés au fond des mers du Sud, où l’Asie tout entière prend le visage d’une zone maladive, où les bidonvilles rongent l’Afrique, où l’aviation commerciale et militaire flétrit la candeur de la forêt américaine ou mélanésienne avant même d’en pouvoir détruire la virginité, comment la prétendue évasion du voyage pourrait-elle réussir autre chose que nous confronter aux formes les plus malheureuses de notre existence historique ? Cette grande civilisation occidentale, créatrice des merveilles dont nous jouissons, elle n’a certes pas réussi à les produire sans contrepartie. Comme son oeuvre la plus fameuse, pile où s’élaborent des architectures d’une complexité inconnue, l’ordre et l’harmonie de l’Occident exigent l’élimination d’une masse prodigieuse de sous-produits maléfiques dont la terre est aujourd’hui infectée. Ce que d’abord vous nous montrez, voyages, c’est notre ordure lancée au visage de l’humanité. 
Je comprends alors la passion, la folie, la duperie des récits de voyage. Ils apportent l’illusion de ce qui n’existe plus et qui devrait être encore, pour que nous échappions à l’accablante évidence que vingt mille ans d’histoire sont joués. Il n’y a plus rien à faire: la civilisation n’est plus cette fleur fragile qu’on préservait, qu’on développait à grand-peine dans quelques coins abrités d’un terroir riche en espèces rustiques, menaçantes sans doute par leur vivacité, mais qui permettaient aussi de varier et de revigorer les semis. L’humanité s’installe dans la monoculture; elle s’apprête à produire la civilisation en masse, comme la betterave. Son ordinaire ne comportera plus que ce plat. »

Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques

 

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Transition historique

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« Incroyable destin de la banlieue "rouge" qui aura été la transition historique entre le christianisme (la cathédrale de Saint-Denis) et l’islam. Livrées comme les places fortes des nouveaux "protestants", qui avaient troqué Luther pour Staline, elles se transformèrent au fil des ans en d’innombrables La Rochelle islamiques qui enserrent, encerclent et menacent nos grandes métropoles. À l’époque du siège par Richelieu, on surnommait La Rochelle "La Mecque du protestantisme". Chateaubriand avait été prophète en 1840 : "Détruisez le christianisme et vous aurez l’islam". »

Eric Zemmour, Le suicide Français

 

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L'innocence d'un paradis infernal

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« L’absence de vie contemplative fait de la vie active d’une société un grouillement de rats pestilentiels. »

« L’unique régime politique qui n’incline pas spontanément au despotisme, c’est la féodalité. »

« On est venu à bout des analphabètes, pour multiplier les illettrés. »

« Prier est le seul acte dont l'efficacité m'inspire une totale confiance. »

« La modernité tente d'élaborer avec la luxure, la violence et l'infamie l'innocence d'un paradis infernal. »

Nicolás Gómez Dávila, Les horreurs de la démocratie - Scolies pour un texte implicite

 

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L'émotion, l'indignation ou la compassion

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« Comme l'analyse Christophe Guilluy, la substitution de la diversité ethnoculturelle à la lutte des classes et le culte du nomadisme, banalement investi dans l'aide aux migrants, plus spectaculairement érigé en norme de dissociété ("nous sommes tous des immigrés") sont les mécanismes protecteurs de la bourgeoisie urbaine contre tout mouvement social effectif. L'ethnicisation galopante des conflits déporte le terrain de la justice vers l'émotion, l'indignation ou la compassion, vertus individuelles sans portée politique, et la décomposition sociale désarme toute mutualisation nationale ! »

Hervé Juvin, La grande séparation

 

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Tout perdre sans regret

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« Le mariage peut vous sauver de l'isolement, mais c'est une folie de lui demander de vous guerir de la solitude. »

« Jouir de tout sans remords, à condition d'être capable de tout perdre sans regret... »

« Personne ne "comprend" personne. -Soif d'être compris chez les uns, prétention de comprendre chez les autres- vaste jeu de dupes, où, des deux côtés, chacun se berce d'illusions... - Je ne te comprends pas, mais je respecte en toi ce que je ne comprends pas, j'accueille ton âme sans lui demander son nom et ses références, je crois en toi ; ce qui, en toi, me choque où me déconcerte, je ne l’interprète pas ; là est la seule vraie "compréhension". »

Gustave Thibon, Aux ailes de la lettre... : Pensées inédites

 

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