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13/04/2016

Quand il a quelque chose d'important à dire, il le met dans un livre

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« — Il n'est pas né celui qui peut dire ce que Roger pense! Ce qui est sûr, c'est qu'il trouverait du dernier ridicule de parler de lui. Ce serait pour lui comme une faute de goût. Il connaît parfaitement son don et comme c'est un homme élégant, il doit penser que cela ne vaut pas la peine d'en rajouter.
— Alors, ensemble, de quoi parlez-vous ?
— De conneries, rien que des conneries. Quand il a quelque chose d'important à dire, il le met dans un livre. Sachez-le, vous n'aurez jamais avec lui ce qu'on appelle "une conversation sérieuse". Il n'arrête pas de jouer des personnages.
— Vous savez pourquoi ?
— Oui, sans doute. Il joue des personnages parce que le sien ne le réjouit pas. Drieu, non plus, ne s'aimait pas. »

Christian Millau, Au galop des Hussards

 

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La Place Dauphine était le sexe de Paris

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« Après dîner, au Palais-Royal, pendant qu’on revenait rue du Mail, je rappelais à W.S. que ce quartier avait été, jusqu’à la Première Guerre, celui des écrivains, des poètes, des musiciens, Molière, et Goldoni, Diderot, le neveu de Rameau, Mozart et Liszt… Tout au long de ces Passages, Galerie Vivienne, Choiseul, les Panoramas, on croise encore les silhouettes de Gérard de Nerval, de Lautréamont, de Louis-Ferdinand Céline, de Walter Benjamin… Pour André Breton, la Place Dauphine était le sexe de Paris. Mais la Place des Victoires, par sa forme, est son ombilic. Au cœur géographique exact de la ville, elle fut longtemps le centre de son petit monde intellectuel…
"Oui, dit-il, tout le monde, un jour ou l’autre, est venu habiter à Paris. Les seuls qui n’ont jamais pu le faire, c’est Hitler et Staline…" »

Jean Clair, Journal Atrabilaire

 

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L’imposture est la déesse des foules

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« Les peuples toujours idolâtrent la merde, que ce soit en musique, en peinture, en phrases, à la guerre ou sur les tréteaux. L’imposture est la déesse des foules. Si j’étais né dictateur (à Dieu ne plaise) il se passerait de drôles de choses. Je sais moi, ce qu’il a besoin le peuple, c’est pas d’une Révolution, c’est pas de dix Révolutions… Ce qu’il a besoin, c’est qu’on le foute pendant dix ans au silence et à l’eau ! qu’il dégorge tout le trop d’alcool qu’il a bu depuis 93 et les mots qu’il a entendus… Tel quel il est irrémédiable ! »

Louis-Ferdinand Céline, Bagatelles pour un massacre

 

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