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14/04/2016

Les illusions de lucidité

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« Bien sûr, les choses tournent mal, pourtant, tu serais parti et, quand l’étreinte du monde serait devenue trop puissante, tu serais rentré chez toi. Mais ça ne s’est pas passé comme ça, car les choses tournent mal à leur manière mystérieuse et cruelle de choses et font se briser contre elles toutes les illusions de lucidité. Tu es parti, le monde ne t’a pas étreint et, quand tu es rentré, il n’y avait plus de chez toi. »

Jerôme Ferrari, Un Dieu un Animal

 

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Fais comme l'artiste qui retranche, enlève, polit, épure

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« Rentre en toi-même et examine-toi. Si tu n'y trouves pas encore la beauté, fais comme l'artiste qui retranche, enlève, polit, épure, jusqu'à ce qu'il ait orné sa statue de tous les traits de la beauté. Retranche ainsi de ton âme tout ce qui est superflu, redresse ce qui n'est point droit, purifie et illumine ce qui est ténébreux, et ne cesse pas de perfectionner ta statue jusqu'à ce que la vertu brille à tes yeux de sa divine lumière, jusqu'à ce que tu voies la tempérance assise en ton sein dans sa sainte pureté. »

Plotin, Ennéade I (Livre 6)

 

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Le défi que lancent les humains aux éléments du chaos

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« Le jardin entier paraissait vouloir dresser d’invisibles barrières contre tout ce qui, dans l’univers, manquait de grâce et de maturité. On eût dit que les fantômes aimables de plusieurs générations de jardiniers se courbaient au-dessus des sillons sarclés de terre brune, et levaient leurs mains noueuses, ridées et brûlées de soleil vers les clous rouillés et les bouts de tissus effrangés qui protégeaient les rameaux lisses des abricotiers ; et l’on croyait entendre leurs pas trainants dans les allées tranquilles, pour transporter de la serre aux plates bandes les géraniums à l’odeur musquée.
Ce jardin, d’une façon singulière, paraissait symboliser le défi que lancent les humains aux éléments du chaos. S’y attardant, Rook eut l’impression que la cause principale de son malaise était que sa vie manquait de ce labeur quotidien et patient accompli par ces générations passées, et qui avait permis à tout ce qu’il voyait d’exister. »

John Cowper Powys, Givre et Sang

 

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