Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/11/2017

Ces forces que vous monopolisez, ces corps que vous parasitez

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Il y a une autre grève, mais elle est présente perpétuellement, et de plus en plus forte de jour en jour. Et elle n'a pas pour but de caillasser des gens. Son but ? Aucune revendication. Elle rend le mal par le mal, l'absence à l'encontre de votre violence. La seule réponse que vous pouvez y apporter, c'est l'accroissement des forces occultes que vous faîtes peser sur ceux qui sont restés, la poursuite de ceux qui sont partis.
La grève, d'un genre que vous n'avez jamais observé, prend corps en ce jour. Plus présente que jamais, et elle commence à se sentir. Elles s'en vont, ces forces que vous monopolisez, ces corps que vous parasitez. Ils s'en vont …

Nous sommes en grève contre l’auto-immolation. Nous sommes en grève contre le principe des récompenses imméritées et des obligations sans contrepartie. Nous sommes en grève contre la doctrine qui condamne la poursuite du bonheur personnel. Nous sommes en grève contre le dogme selon lequel toute vie est entachée de culpabilité.
Il y a une différence entre notre grève et toutes celles que vous avez menées pendant des siècles. Notre grève ne consiste pas à formuler des revendications, mais à les satisfaire. Nous sommes mauvais, selon vos principes : nous avons choisi de ne pas vous nuire plus longtemps. Nous sommes inutiles, d’après vos théories économiques : nous avons décidé de ne pas vous exploiter davantage. Nous sommes dangereux, il faut nous enfermer, selon vos idées politiques : nous avons choisi de ne plus vous mettre en danger et de ne pas encombrer vos prisons. Nous ne sommes qu’une illusion, à en croire votre philosophie : nous avons choisi de cesser de vous égarer en vous laissant libres de regarder la réalité en face. La réalité que vous vouliez, c’est le monde tel que vous le voyez maintenant, un monde privé de l’esprit humain. »

Ayn Rand, La Grève

 

22:04 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les commentaires sont fermés.