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11/12/2017

Des milliers de bras levés qui se balançaient comme une forêt de noirs serpents

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« Dans la nuit du samedi au dimanche de Pâques, à la première minute du jour de la Résurrection, il se fit un grand bruit sur la Côte, quelque part entre Nice et Saint-Tropez. Quatre-vingt-dix-neuf étraves de navires s'enfoncèrent sur les plages et dans les rochers tandis que l'enfant-monstre, s'éveillant, délivra son cri de victoire. Pendant toute la journée et toute la première partie de la nuit qui suivit, rien ne bougea à bord des bateaux, hormis des milliers de bras levés qui se balançaient comme une forêt de noirs serpents, les morts jetés à l'eau que les vagues menaient jusqu'à terre, et toutes ces bouches qui psalmodiaient presqu'en silence une mélopée sans fin que le vent portait au rivage… »

Jean Raspail, Le Camp des Saints

 

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Dans un temps où l’honneur est puni

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« Tant de choses ne valent pas d’être dites. Et tant de gens ne valent pas que les autres choses leur soient dites. Cela fait beaucoup de silence. Je n’ai rien à faire dans un temps où l’honneur est puni, - où la générosité est punie, - où la charité est punie, - où tout ce qui est grand est rabaissé et moqué, - où partout, au premier rang, j’aperçois le rebut, - où partout le triomphe du plus bête et du plus abject est assuré. »

Henry de Montherlant, Le Maître de Santiago

 

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Enfoncer une porte dans le mur du monde qui nous encerclait

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« Ce que nous voulions, nous ne le savions pas et ce que nous savions nous ne le voulions pas. Guerre et aventure, sédition et destruction et dans tous les recoins de nos coeurs une pression inconnue, torturante qui nous poussait sans relâche ! Enfoncer une porte dans le mur du monde qui nous encerclait, marcher sur des champs de feu, passer par dessus des ruines et des cendres qu'un souffle emporte au loin, dévaler à travers des bois broussailleux et des landes balayées par les vents, nous creuser à coups de dents un chemin victorieux vers l'est, vers ce pays, blanc et brûlant, sombre et froid qui s'allongeait entre nous et l'Asie- tout cela le voulions-nous ? Je ne sais si nous le voulions ; nous le faisions, et le "pourquoi" se perdait dans l'ombre de luttes sans trêve. »

Ernst von Salomon, Les Réprouvés

 

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A world free from religion

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Ceci n'est plus une femme...

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Tous les attachements sont à conserver comme des trésors trop rare et infiniment précieux

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« Aujourd'hui, en même temps que les Français ont retrouvé le sentiment que la France est une réalité, ils sont devenus bien plus conscients que jadis des différences locales. La séparation de la France en morceaux, la censure de la correspondance qui enferme les échanges de pensée dans un petit territoire, y est pour quelque chose, et, chose paradoxale, le brassage forcé de population y a aussi beaucoup contribué. On a aujourd'hui d'une manière beaucoup plus continuelle et plus aiguë qu’auparavant le sentiment qu'ont est Breton, Lorrain, Provençal, Parisien. Il y a dans ce sentiment une nuance d'hostilité qu'il faut essayé d'effacer ; d'ailleurs il est urgent aussi d'effacer la xénophobie. Mais ce sentiment en lui-même ne doit pas être découragé, au contraire. Il serait désastreux de le déclarer contraire au patriotisme. Dans la détresse, le désarroi, la solitude, le déracinement où se trouvent les Français, toutes les fidélités, tous les attachements sont à conserver comme des trésors trop rare et infiniment précieux, à arroser comme des plantes malades. »

Simone Weil, L'enracinement

 

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