17/12/2017
Le radium inépuisable
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« Les Sorbonnards sont férus des “sources”, ces regroupements saugrenus qui prétendent expliquer la création littéraire. Eh bien ! La bringue, la dèche, les dettes, le garni, les mauvaises fréquentations, les déménagements à la cloche de bois, les obsessions sexuelles, la drogue, le bordel, le pernod, la pédale, voilà quelques sources authentiques de la poésie, et, j'en suis bien fâché, de la poésie la plus grande, celle qui accède à l'inconnu, l'incantation, l'illumination du voyant, le radium inépuisable. »
Lucien Rebatet, Préface à l' "Anthologie de la poésie" de Christian de la Mazière
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Commentaires
Depuis que presque tous les poètes sont universitaires et vivent des vies d'une honorable platitude, il n' y a plus de poètes, mais des techniciens du verbe, d'honorables ingénieurs du vocabulaire, des horlogers de la syllabe. Souvent d'une immense prétention,au moins dans leurs intentions, dans leurs pédants effort bien pauvrement récompensés. Apollinaire n'était ni drogué, ni pédé, ni alcoolique, il n'en a pas moins été en prison (sans nulle culpabilité de sa part mais cela montre que ses fréquentations n'étaient pas toujours dès plus bourgeoises), il a fait la guerre, la grande, celle des vainqueurs, celle du suicide européen...
https://www.youtube.com/watch?v=l2F5qaHzkj0
il fut le seul à dire que l'événement le plus important de l'année1911 c'était la publication posthume des "Gestes et opinions du docteur Faustroll Pataphysicien", enfin il vivait dans une bohème artiste proprette, ne goûtant guère aux remugles et à la crasse, mais tellement éloignée du philistinisme, de l'ambition de la chaire, de la direction du département de littérature, à de tels éons des basses ambitions qu'on ne voit rien de commun entre lui et nos modernes Pindare.
Il a laissé des chronique charmantes (Œuvres en prose, Pléiade, T.III notamment pour "La vie anecdotique"), il aimait les livres curieux, l'érudition baroque, qui n'a rien à voir avec les chemins trop souvent ba(na)lisés des Sorbonnes. Ce fut peut-être notre dernier poète, j'entends d'une certaine race, en lui continuait de sourdre une source venue du plus lointain du vers français, il était habité d' un souffle qui remonte à Villon, il a chanté -il composait toujours ses poèmes sur la même petite musique dont il accompagnait la respiration lyrique qui jouait en lui -, il a chanté l'amour qui s'achève et celui qui éclot, l'amitié, la nostalgie la guerre, et tant d'impalpables moments où l’âme effleure ce qui ne peut avoir de mots que dans la plus haute poésie.
Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire
Avons-nous assez divagué
De la belle aube au triste soir
Adieu faux amour confondu
Avec la femme qui s'éloigne
Avec celle que j'ai perdue
L'année dernière en Allemagne
Et que je ne reverrai plus
Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses
Mais en vérité je l'attends
Avec mon coeur avec mon âme
Et sur le pont des Reviens-t'en
Si jamais revient cette femme
Je lui dirai Je suis content
Mon coeur et ma tête se vident
Tout le ciel s'écoule par eux
O mes tonneaux des Danaïdes
Comment faire pour être heureux
Comme un petit enfant candide
Je ne veux jamais l'oublier
Ma colombe ma blanche rade
O marguerite exfoliée
Mon île au loin ma Désirade
Ma rose mon giroflier
Moi qui sais des lais pour les reines
Les complaintes de mes années
Des hymnes d'esclave aux murènes
La romance du mal aimé
Et des chansons pour les sirènes
***
Une femme une rose morte
Merci que le dernier venu
Sur mon amour ferme la porte
Je ne vous ai jamais connue
(Bien court extrait de La chanson du mal aimé dont on méconnaît les splendeurs plus qu'on ne le croit; le malheur des titres trop connus qu'on ne lit plus. j'en ai extrait aussi, changeant leur place, ces quatre vers que j'adore pour leur simplicité, leur apparente limpidité pourtant on pressent la présence du mystère. Mais tout ici me parait admirable. Si loin de ces vers modernes sans lyrisme, abandonnés des dieux de la musique, dépouillés de toute harmonie, de toute grâce. )
Enfin l'exemple d’Apollinaire était là, on l'aura compris, pour mieux faire ressortir la différence profonde d'une vie d'homme, simple, charnelle, spirituelle certes de par sa quête, mais profondément humaine au sens le plus limpide, d'avec ces vies de cabinets, de colloques, de directions de thèses, de soucis de nominations qui sont le lot des poètes universitaires lesquels sont aujourd'hui la majorité. Je ne les blâme pas absolument, ils sont dignes de l'époque, je suis un peu lié depuis plus de vingt ans avec l'un d'eux, dont j'estime grandement l’œuvre, l'un des derniers à se vouloir encore lyrique mais,
mais, mais... Combien sont guidé par l'enthousiasme, le dieu en soi étymologiquement, pour combien le poésie est-elle réellement une question de vie et de mort, autre chose qu'un pur jeu verbal où il ne s'agit que de montrer à quel point on est à la pointe de la modernité la plus avancée. Apollinaire ne s'est pas drogué, alcoolisé comme tant de ses frères, il ne s'est pas même dévoré le foi à grand coups de bec de l'oiseau "idéal" comme Mallarmé qui se croyait raté, mais enfin il fut bohème, un homme équivoque aux yeux des imbéciles : "avec lui, je me suis toujours gardé à carreau" disait l'un des représentants de cette race éternelle à Paul Léautaud qui nous a gardé ce témoignage consternant mais intéressant car pas unique. Les fétiches nègres ou d'Océanie ( là encore il fut l'un des tous premiers à les collectionner) , les quelques jours de prison, son nom à consonance étrangère, le mystère sur sa naissance, son enfance, enfin bref des bêtises faisaient de lui un être un peu en marge. Pour l'amusement et un brin de savoir :
https://www.guillaume-apollinaire.fr/prison.htm
Il fut aussi, Guillaume, l'un des tous premiers à reconnaître la beauté de la peinture moderne, du cubisme, de Picasso, et de Braques, son inventeur (la nouvelle spatialité de la peinture, l'approfondissement de Cézanne, c'est d'abord Braques même si très tôt son travail et celui de Picasso "fusionnent)". Comme tous les très grands , Apollinaire fut à la fois la modernité même ET la tradition. Il supprime la ponctuation dans Alcool mais ses thèmes sont éternels. On est très loin des afféteries logogriphiques de nos nouveaux précieux -ou nouveaux pompiers, les deux races coexistent et certains cumulent. Mais ces vies pépères de fonctionnaires de la recherche, comment pourraient elles être le matériau qu'on distillera dans des vers éternels ?
Écrit par : Restif | 18/12/2017
14-18
https://www.youtube.com/watch?v=l2F5qaHzkj0
Prison
https://www.guillaume-apollinaire.fr/prison.htm
Pour voir si, cette fois...
Écrit par : Restif | 18/12/2017
Ouais enfin Apollinaire c'était quand même les bordels et la gnôle aussi. Non?
Écrit par : Paul Caras | 19/12/2017
Aucunement. Je ne sais vraiment pas où vous avez eu ces "renseignements" sur Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzky. J'attends avec impatience vos sources -articles, livres mémoires correspondances -, car pour ma part, dans nulle correspondance de l'époque, chez nul diariste, que ce soit Léautaud (près de 6000 pages dans l'édition Mercure de France) Charles du Bos ou dans la correspondance de Gourmont (puisque Apollinaire fut fort proche du Mercure de France), d'ailleurs pas plus che son grand ami Rouveyre (lire "Le retors et le reclus" sur Gide et Gourmont,on n'a rien fait de meilleur) rien de rien dans les souvenirs de Gustave Kahn ou d'Albalat enfin dans aucun endroit je n'ai vu d'allusions à ce dont vous parlez. Je pense que vous confondez et que vous ne parlez certes pas de l'auteur de L’hérésiarque et compagnie, du Poète assassiné, de La femme assise etc. Peut-être a-t-il mis les pieds au bordel, c'était quasiment des fumoirs à l'époque, mais là encore, j'attends une source précise car je n'ai rien lu de tel dans les numéros-souvenirs sur Apollinaire ni dans le moindre article, dans quelques remembrances que ce soit. Quant à l'alcool, pas possible, vous confondez avec Jarry. Personne n'a jamais évoqué ce "vice" chez le poète. Lisez Faure-Favier , "souvenirs sur Apollinaire", ou ce qu'en a pu dire Marie-Laurencin qui a vécu assez longtemps avec notre citharède, jamais elle ne parle d'un Apollinaire ivrogne. Bref, défiez-vous des rumeurs stupides et évitez si vous voulez m'en croire de les propager . A moins, bis repetita, que vous n'ayez quelques sources précises, fiables, indiscutables à donner -signée, datée et toute la saine cohorte de l’honnête érudition. Vous confondez l'ECRIVAIN Apollinaire, l'auteur des Onze milles verges, et l'homme Apollinaire. Ce me semble...
Écrit par : Restif | 19/12/2017
Chers amis...
je ne connais pas assez Apollinaire pour pouvoir en parler avec précision... mais me reviennent des souvenirs vagues (et je n'ai pas le temps d'aller chercher... je suis dans ma 13 ème semaine de travail à 6 jours sur 7 dont déjà 4 dimanches avalés et le cinquième qui se pointe à l'horizon -- le 24 décembre prochain...)... des souvenirs probablement confus... mais dans "Alcools", si ma mémoire ne me joue des tours, il fait allusion à l'Opium... dans ses poèmes érotiques il cause de putains ou d'une putain, à un moment. Non ? J'ai lu ça y'a 30 ans. Et plus... je crois qu'il se défonçait avec une de ses muses... Lou ? Je ne sais plus...
Y'a plus grave... n'est-ce pas ? ^_^
Il me semblait que c'était du vécu... de la matière vivante. Non ?
Bref... pas grave...
Écrit par : Nebo | 20/12/2017
Apollinaire ne dédaignait pas une pipe d'opium, certes, et il en partageât quel qu’unes, c'est plus que probable, avec Louise de Coligny qui ne boudait pas aux expériences de tout genres. Matière vivante donc, oui ( dans Alcool, je ne vois pas. A relire en entier donc). Mais enfin, jamais Apollinaire ne fut un "accoutumé" de l'opium, cela n’apparaît nulle part dans sa correspondance à ma connaissance. Michel Decaudin qui est l'annotateur de l’œuvre en prose n'en parle pas (je n'ai pas encore tout lu. 3 pléiades...) et il n'a rien d'un censeur ou d'un père la pudeur. Pour l’œuvre poétique, l'édition reste une catastrophe au niveau de l’annotation, -il n' y en pas - ce qui est grave car nombre de poèmes d'Apollinaire exigent qu'on précise maintes significations, notamment dans le domaine ésotérique, car comme nombre de très grands poètes (Baudelaire, Rimbaud, Pessoa-voir sa lettre à Crowley) il se passionnait pour les sciences abstruses -et il faut bien reconnaître qu'elles sont passionnantes. J'ai le Zohar dans la traduction Mopsik, c'est une splendeur mais ça se lit lentement. En tous cas, on errerait gravement en faisant d'Apollinaire une sorte de quart de hippie, un explorateur des gouffres ou je ne sais trop quel Burroughs de son époque.Je ne connais aucunes sources qui soutiennent la moindre réalité derrière ce type de profilage. encore une fois, il faut lire les souvenirs des gens qui l'ont connu. Cocteau a pris bien plus d'opium qu'Apollinaire, il du d'ailleurs faire une cure, Guillaume, jamais. Je me moque bien des éventuels débordements d'Apollinaire, mais ce qui m'horripile , – outre l'image D’Épinal du poète forcément explosé, titubant du neurone et créant dans et à travers les extases chimiques – c'est qu'on retrouve sans que ce soit voulu ici, les défiances idiotes de certains bourgeois de l'époque comme celui que j'ai cité et qui ne supportaient pas qu'on défende le cubisme, le Jarry du prodigieux Faustroll, le futurisme, cet Apollinaire aussi à qui une certaine gauche n'a jamais pardonné son patriotisme de français d'"adoption", son engagement volontaire (forcément! et qui lui vaudra sa naturalisation) ses propos anti-boches, ses poèmes de guerre dont le fameux "Ah Dieu que la guerre est jolie...". Bref, l'opium n'a tenu qu'une imperceptible place dans la vie d'Apollinaire et a priori aucune dans son œuvre. Rien n'infirme ce que j'écris là dans ce qu'on sait de lui. Sinon...J'attends les sources, les vérifiables, pour approfondir mes connaissances toujours possiblement lacunaires. Je n’apprécie pas trop qu’on veuille aligner les vies sur une sorte de patron commun, de topos du poète aviné de quelque ambroisie (et Mallarmé? Laforgue? Corbière? Valéry? Quelle absinthe prenaient Goethe et Hugo?) et c’est uniquement en ça que la question m'a (un peu) interpellé (la Question : ha,ha, tu te rappelles ce blog Nebo ? Y avons-nous bien combattus côte à côte ! sur Heidegger, sur les soufis, contre les mornes puritains, les tchekistes de la Foi à l’âme et au cœur décharnés. Je te sentais si proche de Dieu, déjà. Et j’exprimais cette idée qui m’est toujours chère que rien ne vaut la tradition spirituelle qui est sienne pour faire retour complet à la religion. Personne mieux que toi n’aura illustré la fameuse phrase de Pascal « tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé ». Pardonne ce simple coup de mémoire qui ne se veut en aucun cas une intrusion dans ta vie spirituelle, tu t’en doutes. Il se trouve que la curiosité m’a fait relire certaines pages du dit blog...) )
Pour Apollon Guillaume, l’auteur des exploits de Mony Vibescu dans les « Onze mille verges », l'érotisme, ça, OUI ! Un Éros un brin sadique (oh, des petites « corrections », du moins dans les lettres) -avec Louise de Coligny, très vieille famille d'où provient un militaire fort connu! -,qui n'avait froid...nulle part et qui lui imposa ses amants (l'obligea a les accepter quoi qu'il en ait, s’entend) . Puisque on a évoqué l'opium... J'en profite pour vanter la nouvelle traduction, intégrale celle-là, du chef-d’œuvre de De Quincey, accompagnée d'autres textes merveilleux dont certains paraissent pour la première fois. Il faut lire les "Souvenirs de la région des lacs". Ah, c'est en Pléiade, et comme tous les Pléiades qui se sont mal vendus, on ne le trouve quasiment jamais d'occasion -les "bides" sont toujours les plus chers en occasion, avec certains épuisés. Même problème pour le théâtre du siècle d'or espagnol, j'ai du payer le tome II plein pot (dans les de 75 E, je crois que ça a augmenté). Et pourtant, lire Tirso de Molina, Calderon de la Barca ! " Le Grand Théâtre du monde - La Vie est un songe - Le Magicien prodigieux", quel éblouissement. Le baroque espagnol vibre au rythme de la déraison apparente pour mieux dévoiler l'irréalité profonde de nos sens; s'épanouissent sur la scène les métamorphoses, les mutations, le spasme alchimique de la Révélation -ce monde n’est qu’un fantôme de réalité, et si folie il y a c’est que celle de la croix a tout emporté de son vaste souffle sublime ondoyant le monde et les âmes de son baptême magique, une magie toute crépitante de foudre, l’électricité divine pétrie d’émerveillements.
Je te souhaite mon bien cher Nebo non tant un courage qui est tient et qui te fait tenir chaque année (je pensais à toi en cette période à ce sujet), mais une grande résistance à la fatigue, car nous ne rajeunissons pas, même si le cœur et l'esprit sont toujours ardents. Mais tu es solide. Et puis tu as une épouse épatante que je salue bien bas au passage. Incarnation reste un bonheur.
Écrit par : Restif | 20/12/2017
Merci Restif pour tes interventions, toujours denses et pénétrantes d'intelligence... avec un souffle passionné. Merci, de même, pour tes encouragements en cette fin d'année...
Pour le reste, notre sujet s'entend... il n'est pas question de devenir un "junkie", un "camé" de substances quelles qu'elles soient... ni d'être "aviné"... 'accroc"... mais quoi... il s'agit d'expérimenter certaines limites... d'élargir son champ des perceptions... de "Break on through to the other side"... franchir des seuils de conscience... d'ouvrire des portes.
Les grands artistes ont cette aptitude... que ce soit en passant par les artifices paradisiaques (et infernaux)... la chtouille du Bordel... ou les tranchées de la boucherie humaine... l'ésotérisme... l'érotisme poussé dans ses ultimes retranchements (qui ferait passer les 50 nuances de gris pour des chansons de maternelle)... etc... etc... etc...
Alors peut-être que Hugo ne se défonçait pas... mais il faisait tourner les tables... et Goethe s'abreuvait aux textes ésotériques et mystiques des marges... son "Faust" semble l'assurer, non ?
Tous d'une façon ou d'une autre s'enivraient... comme le disait l'ami Charles...
"Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise."
Bien à toi Restif...
Écrit par : Nebo | 21/12/2017
Et puis Hugo défonçait des culs jusque tard en âge. Sa vie était fortement chibrique.
Écrit par : Paul Caras | 21/12/2017
Et puisque, Restif, tu nous as mis un lien vers ce bon Brassens... voici la mise en musique d'Apollinaire par Léo Ferré...
https://www.youtube.com/watch?v=2zgL3TRGXWA
Écrit par : Nebo | 21/12/2017
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