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03/06/2011

Love

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Les chasseurs-cueilleurs anthropoïdes errant de nos jours dans la jungle des villes

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« Les indigènes mélanésiens étaient ravis par les avions qui passaient dans le ciel. Mais jamais ces objets ne descendaient vers eux. Les Blancs, eux, réussissaient à les capter. Et cela parce qu'ils disposaient au sol, sur certains espaces, d'objets semblables qui attiraient les avions volants. Sur quoi les indigènes se mirent à construire un simulacre d'avion avec des branches et des lianes, délimitèrent un terrain qu'ils éclairaient soigneusement de nuit et se mirent à attendre patiemment que les vrais avions s'y posent.

Sans taxer de primitivisme (et pourquoi pas ?) les chasseurs-cueilleurs anthropoïdes errant de nos jours dans la jungle des villes, on pourrait voir là un apologue sur la société de consommation. Le miraculé de la consommation lui aussi met en place tout un dispositif d'objets simulacres, de signes caractéristiques du bonheur, et attend ensuite (désespérément, dirait un moraliste) que le bonheur se pose. »

Jean Baudrillard, La société de consommation


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02/06/2011

Les autres berceaux de l'Humanité... hors d'Afrique.

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« L’Afrique n’est pas le seul berceau de l’Homme moderne »...

« Je ne crois pas que les hommes modernes aient surgi d’Afrique il y a 100 000 à 60 000 ans (…) Je pense que les Homo sapiens d’Extrême-Orient sont les descendants des Homo erectus d’Extrême-Orient ».

Dans le magazine Science et Avenir de ce mois-ci ((n° 772, juin 2011), avec ces quelques phrases, Yves Coppens, le découvreur de Lucy, fait voler en éclats ses propres certitudes comme tout vrai scientifique devrait toujours le faire, mais surtout pulvérise plusieurs décennies de bourrage de crâne sur le thème bien connu de "Out Of Africa", comme quoi l'Homme moderne, Sapiens Sapiens, aurait émergé uniquement de ce continent entre - 100 000 et - 60 000 ans et se serait répandu sur toute la surface du globe progressivement . Thème récurent chez les afro-centristes qui ont passé leur temps à récupérer ce postulat afin de justifier leur prédominance éthique voire ethnique sur le reste de l'Humanité.

Terminé tout cela... aux oubliettes... Les récentes découvertes un peu partout, en Chine, en Israël, en Australie, en Mongolie, en Espagne, en Georgie, affirment que des hominisations séparées de l’hominisation africaine ont eu lieu partout. En effet, rien que la Chine fournit des preuves lourdes de sens qui démontrent que ce pays qui a la taille d'un continent à lui tout seul est, en fait, peuplé depuis 2 000 000 d'années et que les habitants d'aujourd'hui ne seraient ni plus ni moins que les descendants de l'Homme de Pékin qui serait lui-même descendant des restes d'hommes archaïques trouvés sur place. Et il en est de même avec le continent européen. Ainsi l’Homme moderne, africain, européen ou asiatique serait issu d'ascendants régionaux dont le principe d’hominisation aurait évolué localement.

Je vois d'ici le scandale que ce nouveau postulat scientifique, formulé dans Science et Avenir par Yves Coppens qui ne peut être soupçonné de dérives idéologiques anti-africaines, va provoquer. J'en rigole d'avance.

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DSK, prophétisé par Georges Sorel

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« Les deux méthodes du socialisme officiel supposent une même donnée historique. Sur la dégénérescence de l’économie capitaliste se greffe l’idéologie d’une classe bourgeoise timorée, humanitaire et prétendant affranchir sa pensée des conditions de son existence ; la race des chefs audacieux qui avaient fait la grandeur de l’industrie moderne disparaît pour faire place à une aristocratie ultra-policée, qui demande à vivre en paix. Cette dégénérescence comble de joie nos socialistes parlementaires. Leur rôle serait nul s’ils avaient devant eux une bourgeoisie qui serait lancée, avec énergie, dans les voies du progrès capitaliste, qui regarderait comme une honte la timidité et qui se flatterait de penser à ses intérêts de classe. Leur puissance est énorme en présence d’une bourgeoisie devenue à peu près aussi bête que la noblesse du 18ème siècle. Si l’abrutissement de la haute bourgeoisie continue à progresser d’une manière régulière, à l’allure qu’il a prise depuis quelques années, nos socialistes officiels peuvent raisonnablement espérer atteindre le but de leurs rêves et coucher dans des hôtels somptueux. »

Georges Sorel, Réflexions sur la violence

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Hate

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L'impératif de jouir en consumériste

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« Une des meilleures preuves que le principe et la finalité de la consommation n'est pas la jouissance est que celle-ci est aujourd'hui contrainte et institutionnalisée non pas comme droit ou comme plaisir mais comme devoir du citoyen.
Le puritain se considérait lui-même, considérait sa propre personne comme une entreprise à faire fructifier pour la plus grande gloire de Dieu. Ses qualités "personnelles", son "caractère", à la production desquels il passait sa vie, étaient pour lui un capital à investir opportunément, à gérer sans spéculation ni gaspillage.
A l'inverse, mais de la même façon, l'homme-consommateur se considère comme devant-jouir, comme une entreprise de jouissance et de satisfaction. Comme devant-être-heureux, amoureux, adulant/adulé, séduisant/séduit, participant, euphorique et dynamique.
C'est le principe de maximisation de l'existence par multiplication de signes, d'objets, par l'exploitation systématique de toutes les virtualités de jouissance.
Il n'est pas question pour le consommateur, pour le citoyen moderne, de se dérober à cette contrainte de bonheur et de jouissance, qui estl'équivalent dans la nouvelle éthique de la contrainte traditionnelle de travail et de production. L'homme moderne passe de moins en moins de sa vie à la production dans le travail mais de plus en plus à la production et innovation continuelle de ses propres besoins et de son bien être. Il doitveiller à mobiliser constamment toutes ses virtualités, toutes ses capacités consommatives. S'il l'oublie, on lui rappelera gentiment et instamment qu'il n'a pas le droit de ne pas être heureux. Il n'est donc pas vrai qu'il soit passif: c'est une activité continuelle qu'il déploie, qu'il doit déployer. Sinon, il courrait le risque de se contenter de ce qu'il a et de devenir asocial.
D'où la reviviscence d'une curiosité universelle (concept à explorer) en matière de cuisine, de culture, de science, de religion,de sexualité, etc. "Try Jesus!" dit un slogan américain. "Essayez donc (avec) Jésus!". Il faut tout essayer: car l'homme de la consommation est hanté par la peur de "rater" quelque chose, une jouissance quelle qu'elle soit. On ne sait jamais si tel ou tel contact, telle ou telle expérience (Noël aux Canaries, l'anguille au whisky, le Prado, le LSD, l'amour à la japonaise...) ne tirera pas de vous une "sensation".
Ce n'est plus le désir, ni même le"goût" ou l'inclination spécifique qui sont en jeu, c'est une curiosité généralisée mue par une hantise diffuse - c'est la "fun-morality", où l'impératif de s'amuser, d'exploiter à fond toutes les possibilités de se faire vibrer, jouir ou gratifier. »

Jean Baudrillard, La société de consommation

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01/06/2011

Uniformisation

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« Tout aujourd’hui dans l’Etat tend à cette uniformisation dans l’abstrait. Une centralisation, qui a paru longtemps nécessité et dont on commence seulement à soupçonner le péril, qui est le gigantisme, aboutit à nier les différences fondamentales, celles que les traditions, les influences régionales, les résurgences ethniques et les fidélités de métier enracinent au cœur de l’homme. L’idéal pour tous les régime actuels, c’est l’uniformité : le Breton et le Provençal mêlés dans l’anonymat faubourien, fondus peu à peu dans le creuset d’où sort le misérable métal du citoyen prolétaire.
Cette pente qui conduit une civilisation tout entière à se soumettre aux puissances exclusives de l’Etat, c’est au cœur même de l’homme moderne qu’il faut en trouver le point d’origine. Inconscient de sa grandeur véritable, d’ailleurs abruti, au sens plein du terme, par le rythme de vie, voué au seul culte de la production, asservi au désir d’argent et de confort, et pour le reste, encombré d’un vide immense, l’homme moderne ne veut plus de responsabilité, il ne veut plus de risque, il démissionne. »

Henri Petiot, dit Daniel-Rops, Ordre nouveau, n°1, mai 1933

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