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05/05/2013

Christ est ressuscité ! Il est assurément ressuscité !

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Pâques Orthodoxe...

 


La Résurrection, d'après Albrecht Altdorfer

« 20.1   Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre.

20.2   Elle courut vers Simon Pierre et vers l'autre disciple que Jésus aimait, et leur dit: Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l'ont mis.

20.3   Pierre et l'autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre.

20.4   Ils couraient tous deux ensemble. Mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre;

20.5   s'étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n'entra pas.

20.6   Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre; il vit les bandes qui étaient à terre,

20.7   et le linge qu'on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part.

20.8   Alors l'autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi; et il vit, et il crut.

20.9   Car ils ne comprenaient pas encore que, selon l'Écriture, Jésus devait ressusciter des morts.

20.10Et les disciples s'en retournèrent chez eux.

20.11Cependant Marie se tenait dehors près du sépulcre, et pleurait. Comme elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le sépulcre;

20.12et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l'un à la tête, l'autre aux pieds.

20.13Ils lui dirent: Femme, pourquoi pleures-tu? Elle leur répondit: Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l'ont mis.

20.14En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout; mais elle ne savait pas que c'était Jésus.

20.15 Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit: Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai.

20.16 Jésus lui dit : Marie! Elle se retourna, et lui dit en hébreu: Rabbouni! c'est-à-dire, Maître!

20.17 Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.

20.18 Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses.

20.19 Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous !

20.20 Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur.

20.21 Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.

20.22 Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint Esprit.

20.23 Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.

20.24 Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint.

20.25 Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point.

20.26 Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous !

20.27 Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais crois.

20.28Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit :

20.29 Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru !

20.30 Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre.

20.31 Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

 Sainte Bible, L'Evangile selon Jean, Chapitre 20



Le Caravage - L'incrédulité de Saint Thomas

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04/05/2013

Love

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Décadence

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« A notre époque, tout repose sur la prémisse qu’il vaut mieux vivre aussi longtemps que possible. Jamais dans l’histoire, l’espérance de vie n’a été aussi longue et devant nous se déroule la monotonie des perspectives que l’on offre à l’humanité. L’idéologie du foyer individuel n’enthousiasme le jeune qu’aussi longtemps qu’il se démène pour se trouver un petit nid à soi. Sitôt trouvé, l’avenir ne lui propose plus rien – sinon de faire cliqueter son boulier à mesure qu’il amasse l’argent de sa retraite, puis la paix, l’ennui et la décrépitude de la vieillesse. Telle est l’image qui accompagne dans l’ombre l’Etat-providence et qui menace le cœur de l’espère humaine. Dans les pays scandinaves, le besoin de travailler a dès à présent disparu et assurer la subsistance de ses vieux jours n’est plus un sujet d’inquiétude ; accablés d’ennui et d’amertume à ne s’entendre demander par la société rien d’autre que de « se reposer », un nombre extraordinaire de vieillards se suicident. Et en Angleterre, devenue après la guerre le modèle idéal en matière d’assistance, le désir de travailler s’est perdu et s’en sont suivis le déclin et la décrépitude de l’industrie. »

Yukio Mishima, Le Japon moderne et l'éthique samouraï (Arcades Gallimard, p.32)

 

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Une rage contre cette existence en demi-teinte, plate, uniforme et stérile

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« Je sens brûler en moi un désir sauvage d'éprouver des sentiments intenses, des sensations ; une rage contre cette existence en demi-teinte, plate, uniforme et stérile ; une envie furieuse de détruire quelque chose, un grand magasin, par exemple, une cathédrale, ou moi-même ; une envie de commettre des actes absurdes et téméraires, d'arracher leur perruque à quelques idoles vénérées, de munir deux ou trois écoliers rebelles du billet tellement désiré qui leur permettrait de partir pour Hambourg, de séduire une petite jeune fille ou de tordre le cou à quelques représentants de l'ordre bourgeois. Car rien ne m'inspire un sentiment plus vif de haine, d'horreur et d'exécration que ce contentement, cette bonne santé, ce bien-être, cet optimisme irréprochable du bourgeois, cette volonté de faire prospérer généreusement le médiocre, le normal, le passable. »

Hermann Hesse, Le Loup des steppes

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Au vrai, le monde avait commencé par ma souffrance

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« Et un autre jour, tout à coup, le mot, le nom : “souffrance”. C’était là, deux syllabes qui contenaient tout, ramassaient tout, expliquaient tout. Je souffrais. Ce que je vivais, depuis toujours, cela s’appelait “la souffrance”. L’unique axe tendu de tous mes jours, cette lame à blanc d’un bout à l’autre, cette atrocité coite de toute mon histoire et de toute ma surface, c’était cela : la souffrance.
Au vrai, le monde avait commencé par ma souffrance. C’est parce que j’avais mal que j’avais eu la sensation d’être. La douleur m’avait mis au monde, la douleur m’avait certifié le monde. La souffrance m’avait éveillé : ma conscience en sortait toute. »

Joël Bienfait, L'être et l'autre

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Scarlett

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« je suis content quand elles arrivent
je suis content quand elles s'en vont

je suis content quand j'entends leurs talons
crisser devant ma porte
et je suis content quand ces mêmes talons
s'éloignent

je suis content de baiser
je suis content de plaire
je suis content quand c'est fini

et
c'est comme ça depuis toujours
que ce soit au début ou à la fin
je suis content
la plupart du temps

et les chats vont et viennent
et la terre tourne autour du soleil
et le téléphone sonne :

"c'est Scarlett"

"qui?"

"Scarlett"

"ok. ramène-toi."

et je raccroche en pensant
que cette fois c'est peut-être la bonne

debout
caca rapidosse
rasage
lavage

habillage

mise à la poubelle des sacs

et des cartons de
bouteilles vides

et je m'assieds à l'affût du bruit
des talons
tel un soldat qui guette
la victoire
voilà Scarlett
et dans ma cuisine le robinet
coule
il faut changer le joint

je m'occuperai de lui plus tard. »

Charles Bukowski, L'amour est un chien de l'enfer

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03/05/2013

Avant j'étais un boeuf... mais ça c'était avant...

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Je suis un cosmos

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« Il y a en moi toutes les saisons, tour à tour. Je suis un cosmos qui tourne et expose au soleil les points différents de sa surface, tour à tour. »

Henry de Montherlant , Les Jeunes Filles

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Alors le signe a cessé

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« Pendant les trois jours qui définissent la pâque selon la liturgie des chrétiens les matines se nomment les ténèbres.
On y éteint le langage jusqu'à s'empreindre de la nuit qui le précède.
Les pâques chrétiennes sont formées de trois temps : le jeudi d'agonie, le vendredi du calvaire, le samedi du sépulcre.
La littérature se tient tout en entière présente dans les traits de ce rituel dont la source paraît plus ancienne que le christianisme lui-même. C'est le sacrifice des littera lettre par lettre. Ce sont les trois jours où l'on éteint les lettres de l'alphabet l'une après l'autre. Il s'agit de l'alphabet hébreu, c'est-à-dire phénicien. On éteint aleph. On éteint bet. On éteint gimel, puis dalet... La voix les orne longuement, les cadèle de façon merveilleuse, les retranche de façon bouleversante, avant de les abandonner au silence. C'est ainsi que sont éteintes une à une les lettres qui composent non seulement les mots des hommes, mais le livre où l'Éternel s'est révélé avant l'exil dans Babylone, enfin le nom indicible de Dieu lui-même.
Alors le signe a cessé. Toutes les molécules qui en dérivent ont cessé (nos noms, nos généalogies, nos biens, nos cités, nos amours ne sont plus rien).
Alors le Verbe est mort.
Au reste, la carnivorie, l'anthropophagie, la théophagie cessent pendant trois jours.
Comme dans l'amour, durant le triduum pascal, langage et lumière sont identifiés, nuit et silence sont confondus. »

Pascal Quignard, Vie secrète

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02/05/2013

Première Visite ?

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Contre le doute ...

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« Contre le doute hélas je n'ai pas de refuge
En quelles mains me suis-je mis ?
Et comment me juger car lorsque je me juge
J'ai les yeux de mes ennemis.

Que j'aimerais m'aimer et me laurer de gloire.
Attendre le succès final.
Mais contre moi si loin que cherche ma mémoire
Se retourne mon tribunal.

L'avocat me suspecte et le jury m'accuse
Tous les témoins me donnent tort
Et je dois écouter sans me trouver d'excuse
Ma condamnation à mort. »

Jean Cocteau, Clair-Obscur

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L'Orchidée

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« Une fleur a mangé ton ventre jusqu’au fond
Sa tige se prolonge en dard sous les entrailles
Fouille la chair de sa racine et tu tressailles
Quand aux sursauts du coeur tu l’entends qui répond

C’est une fleur étrange et rare, une orchidée
Mystérieuse, à peine encore en floraison
Ma bouche l’a connue et j’ai conçu l’idée
D’asservir sous ses lois l’orgueil de ma raison.

C’est pourquoi, de ta fleur de chair endolorie,
Je veux faire un lys pur pour la Vierge Marie
Damasquiné d’or rouge et d’ivoire éclatant,

Corolle de rubis comme une fleur d’étoile
Chair de vierge fouettée avec des flots de sang
Ta Vulve rouge et blanche et toute liliale. »

Pierre Louÿs, La Femme (Poèmes érotiques)

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01/05/2013

Le modèle

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Une différence, un détail...

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Les amies des hommes

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« La main de l'homme n'est vraiment vivante
que quand elle s'enfonce entre deux cuisses
pour y chercher un sexe
qui se laisse découvrir comme un fruit dans l'herbe

Cette chair que je froisse, que j'attire à moi
comme une branche trop chargée,
cette chair qui frémit
à mesure qu'on la dénude de son linge
comme on le fait à une jeune pousse
de l'argile qui la recouvre,
cette chair est la seule étendue
où mon corps peut jeter l'ancre.

Cette chair est la seule issue
qui mène à la pointe du désir
neuf et luisant comme un fer forgé

Comme une taupe, le désir fouille cette chair de femme
qui respire de tout son ventre si accessible. »

Lucien Becker, Plein Amour

 

« Becker n’a pas construit son œuvre dans un souci de plaire, mais dans celui de se mériter lui-même. » René Guy Cadou

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Bardèche excelle dans la peinture de la vie de famille d’extrême droite. Règne du désordre total.

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« Maurice Bardèche, récemment décédé, était le beau-frère de Robert Brasillach. Il entra dans la Collaboration après la Libération, ce qui était pousser loin l’anticonformisme. Il fallait beaucoup de cran ou d’étourderie à un intellectuel français pour devenir fasciste en 1945. Bardèche raconte, dans "Suzanne et le taudis", les difficultés matérielles qui suivirent son engagement dans une cause résolument perdue. Chassé de l’Université, des journaux, et en fait d’un peu partout, Maurice se trouve bien en peine d’assurer une vie décente à sa femme et à ses enfants, et c’est avec une bonne humeur incassable qu’il leur offre une existence indécente. Le premier logement des Bardèche à Montmartre est surnommé le Taudis. Suzanne, bourgeoise de province, en prend son parti, mais ce n’est pas le même que celui de Maurice, c’est celui de la vie quotidienne, de l’amour des enfants, de l’entente avec les voisins et de l’affection des commerçants. Cette belle jeune femme fantasque charme tout le quartier, y compris quand son mari se retrouve en prison pour avoir, dans un livre resté célèbre chez les bouquinistes pour son prix prohibitif, critiqué le procès de Nuremberg. C’est bizarrement chez les communistes que Suzanne Bardèche, ex-Brasillach, trouve le plus de compréhension et de secours. Le fasciste et le communiste sont des proscrits naturels, ontologiques; ils se comprennent et s’entraident comme le bourgeois de gauche et le bourgeois de droite, leurs homologues en meilleur santé physique, morale et financière.

Bardèche excelle dans la peinture de la vie de famille d’extrême droite. Règne du désordre total. Il décrit, avec une ironie conviviale, les bonnes bretonnes et les départs en vacances au Canet. Raconte comment une famille de sept personnes peuvent passer une nuit exquise dans un wagon de troisième classe. Obligés sommes-nous de le croire sur parole, puisqu’il n’y a plus de familles de sept personnes ni de troisième classe! Scènes inoubliables où le jeune Antoine Blondin vient porter de l’eau chez les Bardèche pour le bain du dernier-né, où Mme Otto Abetz vient discuter avec Maurice du moyen de sortir son mari de prison, où Marcel Aymé s’installe dans le salon des Bardèche dans le seul but de se taire pendant plusieurs heures. Les années 60 n’ont pas été que celles de Sartre et Camus, grandes consciences et vastes talents largement commentés par les médias de l’époque. Il y eut aussi, dans les petits appartements des quartiers excentrés, le bal des écrivains maudits. Discussions sans fin ni moyens. Soirées d’opprimés avec mauvais vin rouge et mauvaise conscience. "Suzanne et le taudis", qui ne sera pas réédité – par Plon, son éditeur originel, ou qui que ce soit d’autre – avant 2500 ou même 3000, est le récit irremplaçable d’une époque oubliée, condamnée. Je ne prêterai mon exemplaire à personne. Débrouillez-vous ! »

Patrick Besson, Solderie

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