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13/05/2013

De la spoliation légale

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Cette ville où l'on a le plexus foutu...

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« Vous attendez de moi, qui ne sait rien, des nouvelles de Paris. Ils glissent tous à droite, non plus exactement et c’est pire, vers l’autorité. Même les Marx Brothers en leur dernier film sont devenus, me dit-on, tristes comme la pluie. Il semble que vous ayez eu rudement du flair en quittant cette ville où l’on a le plexus solaire foutu. »

Henri Michaux, Lettre à Claude Cahun - 1938

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Couronnes comme guirlandes ne sont qu'un poids imposé

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« Couronnes comme guirlandes
Ne sont qu'un poids imposé
Au front dans sa pureté.

Guirlande de roses,
Couronne de lauriers,
Dénaturent le front.

Puisse le vent plutôt
Jouer dans nos cheveux,
Rafraîchir notre front !

Puisse la tête nue
Glisser son front, sereine,
Là où vient le sommeil.

Chloé ! Je ne connais
Meilleure joie que ton
Doux front sans ornement. »

Fernando Pessoa, Odes inachevées et variantes

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12/05/2013

Esclaves...

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Les femmes viennent du plus lointain de la vie des hommes

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« Les femmes viennent du plus lointain de la vie des hommes, elles sortent de l’enfance des hommes, on dit qu’elles gouvernent cette enfance mais ce n’est pas vrai, il suffit de regarder dans les jardins publics, les mères avec leurs enfants : elles ne gouvernent pas. Elles veillent. Elles veillent sur l’incendie naissant d’enfance, elles aident le feu de vie à prendre. Plus tard, beaucoup plus tard, elles regardent ceux qu’elles ont fait rois et qui ne savent plus leur parler. Les hommes, ce sont les devinettes qui les rassurent – devinettes du pouvoir, de la force. Devant les femmes ils disent : je ne devine rien, c’est un mystère. Ce qu’ils appellent mystère, c’est la simplicité des femmes et c’est leur solitude, cette force de solitude en elles, en chacune d’elles, cette manière qu’elles ont de tenir leurs enfants, leurs maris, leurs amants, le bleu du ciel et l’ordinaire des jours à bout de bras. Les femmes sont seules au début, au milieu et à la fin de leur vie. Elles reçoivent de cette solitude le sacre d’intelligence. »

Christian Bobin, Donne-moi quelque chose qui ne meurt pas

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Une Race affligeante...

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« Depuis leur expulsion du Paradis, les créatures faites à l'image de Dieu sont une Race affligeante, pour leur Créateur comme pour elles-mêmes, car dans leur oeil, et peut-être seulement là, s'est conservé quelque chose de l'infaillibilité du regard divin. »

Hermann Broch, Théorie de la folie des masses

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11/05/2013

Tu sens le changement ?

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Les jeunes... les jeunes... les jeunes...

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« Je me demande ce qui a bien pu se passer à un moment donné, quelle espèce de maléfice a pu frapper notre génération pour que, soudainement, on ait commencé à regarder les jeunes comme les messagers de je ne sais quelle vérité absolue. Les jeunes... les jeunes... les jeunes... On eût dit qu'ils venaient d'arriver dans leurs vaisseaux spatiaux.Ce qui s'est passé entre 50 et 70 est fascinant et terrible, quand les générations qui savaient ont cédé le pouvoir à ceux qui venaient juste de quitter leurs jeux d'enfants. Seul un délire collectif peut nous faire considérer comme des maîtres dépositaires de toutes les vérités des garçons de quize ans. »

Federico Fellini, Fellini par Fellini

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La Renaissance rencontre enfin ce qui jusqu’alors lui manqua : un grand prince qui l’aime et un grand peuple qui l’appuie

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« 1655 : l’hégémonie française commence ; 1661 : Mazarin meurt. Louis XIV gouverne, la Renaissance rencontre enfin ce qui jusqu’alors lui manqua : un grand prince qui l’aime et un grand peuple qui l’appuie. Louis XIV réussit ce "coup de majesté" que la France attendait de lui. Il supprime les oppositions, il règne. Heureux les Français qui entrent dans la vie ! Le jour le plus beau s’est levé pour leur race. Heureux les catholiques, heureux les libertins, les poètes, les savants, les constructeurs et les soldats ; heureux Vauban, il a trente ans. Mazarin lègue au jeune roi de la paix ; Louis XIV la veut active et magnifique. Il a choisi, et pour toujours, les deux hommes forts qui l’aideront : Louvois, Colbert. Il répartit entre eux les charges de son gouvernement ; la guerre à l’un, la paix à l’autre, les frontières à Louvois, les côtes, les provinces à Colbert. Il engage des travaux immenses. Une entreprise, dont l’Europe s’étonne, sera la gloire de cette paix : Louis XIV veut unir l’Atlantique et la Méditerranée par un canal qui franchira les Cévennes. »

Daniel Halévy, Vauban

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10/05/2013

Je dérange

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La statue est créée par le marbre qu'on supprime

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« Je décide que les choses, quand elles ont fait leur temps, doivent disparaître pour être remplacées. Le créateur, ou la nature, ne fait rien d'autre avec les hommes. Ce feu dans mon jardin m'interdit de protester.

Je m'attendais à de la mélancolie. Mais non : la sombre ivresse, en détruisant, de se dépouiller. Saisissant cette agréable porcelaine, je m'aperçois qu'elle est ébréchée et j'ai un mouvement de plaisir, car maintenant je suis fondé à la jeter. Ce plaisir est du même ordre que celui de l'athlète qui fait tomber sa graisse, de l'écrivain qui ramasse quinze lignes en cinq, de l'ascète qui renonce aux biens du monde. Mort à cette innombrable matière inutile : faux luxe, faux joli, faux confort, fausse utilité ! L'âme qui veut s'échapper bute contre elle, s'y empêtre, s'y remplit de poussière. Tout objet nous tient par une chaîne. Anéanti, c'est comme du lest qu'on jette : on est plus pur, plus léger, plus prêt à aller haut. Les deux tiers de ce que tu possèdes sont à donner, ou à détruire, ou à revendre. — "Mais avec quelle perte !" Non, pas de perte. C'est ta liberté que tu auras payée. Et elle ne l'est jamais trop cher.

Volupté du vide, dénuement de celui qui se tient toujours prêt à partir. Dans ce vide je mets l'avenir. En détruisant, je construis. La statue est créée par le marbre qu'on supprime. "je n'ai rien" : l'élan que donnent ces mots ! Il apparaît jusqu'à l'évidence que les philosophes et les ascètes faisaient précisément ce que font ceux qui se précipitent dans les fêtes : ils allaient vers ce qui était pour eux le bonheur. Quand on leur disait : "Votre vertu", ils auraient dû rectifier : "Mon goût".

Je ne veux autour de moi que des objets de première nécessité. Le foyer idéal, c'est celui dont, en voyage, si vous apprenez qu'il vient d'être pillé, incendié, qu'il n'en reste rien, vous rêvez un instant, vous vous dites "C'est dommage", puis vous pensez à autre chose. L'homme qui vit pour la poésie, pour le plaisir et pour la vie intérieure, c'est d'une cellule, ou d'une chambre nue comme il y en a dans certains hôpitaux, qu'il reçoit le maximum de contentement et d'excitation : les blancs jouent et gagnent. "Au comble de la puissance, le calife Omar dormait sur les marches de son palais parmi les vagabonds."

Ô mon calife, je te baise l'épaule ! »

Henry de Montherlant, Aux fontaines du désir

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Seigneur, prenez pitié du chrétien qui doute, de l’incrédule qui voudrait croire, du forçat de la vie qui s’embarque seul

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« La porte s’ouvrit brusquement ; dans le lointain, encadrés par le chambranle, des hommes coiffés d’un lampion, avec des joues rasées et une mouche sous la lèvre, parurent, maniant des caisses et charriant des meubles, puis la porte se referma sur le domestique qui emportait des paquets de livres.

Des Esseintes tomba, accablé, sur une chaise.
- Dans deux jours, je serai à Paris ; allons, fit-il, tout est bien fini ; comme un raz de marée, les vagues de la médiocrité humaine montent jusqu’au ciel et elles vont engloutir le refuge dont j’ouvre, malgré moi, les digues. Ah ! le courage me fait défaut et le coeur me lève ! - Seigneur, prenez pitié du chrétien qui doute, de l’incrédule qui voudrait croire, du forçat de la vie qui s’embarque seul, dans la nuit, sous un firmament que n’éclairent plus les consolants fanaux du vieil espoir ! »

Joris-Karl Huysmans, À rebours

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09/05/2013

La Grande Fiction

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Camarade Mélenchon, moi qui ai tant voulu que tu nous sauves, voilà pourquoi je te quitte

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« Camarade Mélenchon, moi qui ai tant voulu que tu nous sauves, voilà pourquoi je te quitte. 

Tout le monde sait que la politique, le pouvoir, la domination, c'est-à-dire contraindre les personnes à faire une action (sur soi, sur ses biens, ...) peut causer beaucoup de souffrance quand on l'utilise à des fins égoïstes, voire malveillante. Mais il n'y a qu'une poignée de personnes qui ont compris que même dans une optique bienveillante, avec la meilleure des volontés, le pouvoir ne créera toujours que pauvreté et souffrance. 

En 2012, je militais activement pour Mélenchon sur internet, et plus modestement dans la vie courante par la conversation avec des proches, des amis, des touristes. Je voulais lutter contre l'oligarchie financière, cette caste qui a pris le contrôle des médias et des politiques pour imposer sa loi : des conditions de travail très précaires, la destruction de la nature,... pour s'enrichir sur le dos du peuple. 

J'étais certain que la solution était une forte réglementation et un Etat fort. En effet, je pensais que le capitalisme était sauvage, que la liberté, c'était faire ce que l'on veut, que les multinationales et les grands financiers étaient le résultat de cette liberté totale. 

Un jour, en discutant avec une personne, j'apprends que :
- l'ultra-libéralisme que je détestais interdit le sauvetage des banques. 
- si le libéralisme était en place, on ne pourrait jamais exproprier les amérindiens, car le libéralisme, ce n'est pas la loi du plus fort mais de la Justice, et que précisément, le libéralisme rend inviolable la propriété contrairement à l'Etat qui exproprie (donc politique anti-libérale). 
- les firmes multinationales sont souvent là où elles en sont car elles sont à l'origine gavée de subventions ou de lois qui les protègent comme Monsanto...(donc politique anti-libérale)
- la monnaie est manipulée par les banques centrales et les banques. Elles perdent leurs valeurs. Que ceci est le système fractionnaire + une connivence structurelle qui n'est pas soutenu par le libéralisme de l'Ecole autrichienne d'économie. 
- le système agro-industriel n'a été mis en place que par de massives subventions de l'Etat (politique anti libérale)

La personne prenait les exemples que je trouvais intolérables (l'expropriation par les multinationales, le nucléaire qui existe que grâce à l'Etat et le système fractionnaire, Monsanto, l'origine de la crise économie, l'inflation énorme sur les produits courants), et montrer que le libéralisme n'en était pas la cause mais la solution.

Plusieurs paradoxes qui éveillèrent ma curiosité. Le livre des 36 clichés sur le libéralisme de Daniel Tourre confirma et précipita la fin de mon paradigme socialiste. 

Depuis, j'ai bcp lu, et malgré ma mention TB au Bac ES, des centaines d'heures de cours sur l'économie pendant 3 ans entre 2008-2011, je n'ai que depuis un an, vraiment découvert, ce qu'est l'économie, ou plutôt, le marché. La liberté, loin d'être la jungle est le principe même de non-violence car quand elle est respectée, la violation n'existe plus. Le socialisme, l'étatisme, même par la plus sainte des volontés reste et restera pour toujours un principe de violation donc de pauvreté et de souffrance. 

N'oubliez jamais que les militants de la base ne veulent jamais le pouvoir mais juste un monde meilleur. Qu'il ne faut pas partir de vos théories, mais de casser leurs clichés, être précis, et montrer que ce qu'ils veulent, c'est justement le libéralisme qui le permet. 

A tous les camarades, 
libérez-vous. »


SOURCE : ICI


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Il faut toujours s'intoxiquer !

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« Il faut toujours s'intoxiquer : l'Asie a l'Opium, l'Islam le haschisch, l'Occident les femmes. »

André Malraux, Les conquérants

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Quant à la mort elle‑même, elle est moins encore un problème

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« Quant à la mort elle‑même, elle est moins encore un problème. Qu’on cesse donc de nous casser la tête avec la mort. Que deviendrons‑nous après notre mort ? Les gens raisonnables ne se posent pas ces questions. Ils font ou ne font pas l’acte de foi, et la question est résolue. D’ailleurs, admis qu’il y ait à "penser" sur la mort, il sera temps d’y penser huit jours avant que je ne me supprime. Un homme sain ne pense à sa mort que lorsqu’il a le nez dessus. Les enfants parlent de la mort comme d’une blague qui n’arrive jamais. Là encore, prenons exemples sur eux. "Comme j’ai eu raison de réaliser beaucoup ! Comme j’ai eu raison de me faire plaisir !" »

Henry de Montherlant, Les lépreuses

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08/05/2013

On verra le peuple entier transformé en solliciteur

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Opium

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« Je suis le sombre oiseau des vieux soirs d’amertume,
J’ai des ailes de jais, je suis magique et beau,
J’ensorcelle les cœurs quand je lisse mes plumes,
L’esprit des Bouddhas morts habite mon cerveau.
Moi qui suis l’habitant des temples millénaires,
Je viens planer ce soir chez les civilisés.
Je suis l’étrange ami de l’homme solitaire
Et de tous ceux dont le courage s’est brisé. »

« L'âme des pavots morts monte en fumée...
Je contemple, étendu, les visages humains
Les meubles délicats, les choses aimées,
bercé sur le berceau de l'opium divin. »

Maurice Magre, Nuits de Haschisch et de l'Opium

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D'abord le corps...

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« Dire pour soit dit. Mal dit. Dire désormais pour soit mal dit. Dire un corps. Où nul. Nul esprit. Ça au moins. Un lieu. Où nul. Pour le corps. Où être. Où bouger. D'où sortir. Où retourner. Non. Nulle sortie. Nul retour. Rien que là. Rester là. Là encore. Sans bouger.
Tout jadis. Jamais rien d'autre. D'essayé. De raté. N'importe. Essayer encore. Rater encore. Rater mieux.
D'abord le corps. Non. D'abord le lieu. Non. D'abord les deux. Tantôt l'un ou l'autre. Tantôt l'autre ou l'un. Dégoûté de l'un essayer l'autre. Dégoûter de l'autre retour au dégoût de l'un. Encore et encore.Tant mal que pis encore. Jusqu'au dégoût des deux. »

Samuel Beckett, Cap au Pire

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07/05/2013

Mélenchon

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Il y a à trouver maintenant la grande Loi du cœur

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« Monsieur le Recteur,

Dans la citerne étroite que vous appelez "Pensée", les rayons spirituels pourrissent comme de la paille. Assez de jeu de langue, d’artifices de syntaxe, de jongleries de formules, il y a à trouver maintenant la grande Loi du cœur, la Loi qui ne soit pas une loi, une prison, mais un guide pour l’Esprit perdu dans son propre labyrinthe. Plus loin que ce que la science pourra jamais toucher, là ou les faisceaux de la raison se brisent contre les nuages, ce labyrinthe existe, point central ou convergent toutes les forces de l’être, les ultimes nervures de l’esprit. Dans ce dédale de murailles mouvantes et toujours déplacées, hors de toutes formes connues de pensée, notre Esprit se meut, épiant ses mouvements les plus secrets et spontanés, ceux qui ont un caractère de révélation, cet air venu d’ailleurs, tombé du ciel. »

Antonin Artaud, Lettre aux recteurs des universités européennes

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Mon corps comme un costume oté la veille

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« Je n'étais ni debout, ni couché, ni assis, plutôt répandu, mais capable de distinguer, ailleurs, contre les sacs, mon corps comme un costume oté la veille. Surtout que j'avais souvent remarqué à Paris, dans ma chambre, au petit jour, cet air fusillé d'une chemise.
J'avais cet air là de vieux costume, de chemise par terre, de lapin mort, sans l'avoir, puisque ce n'était pas moi, comme la chambre à laquelle on pense et la même chambre dans laquelle on se trouve. Alors, j'eus conscience d'être la fausse chambre et d'avoir franchi par mégarde une limite autour de laquelle les vivants, sans lâcher prise, arrangent leurs jeux dangereux. »

Jean Cocteau, Discours du Grand Sommeil

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06/05/2013

La Fraternité

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...et je ne comprends plus...

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« Esclave d’un frisson, amoureux d’un murmure, je n’ai pas fini de déchoir dans ce crépuscule de la sensualité. Un peu plus impalpable, un peu moins saisissable... chaque jour, je m’estompe en moi-même, et je désire enfin si peu qu’on me comprenne, et je ne comprends plus ni le vent ni le ciel ni les moindres chansons ni la bonté, ni les regards. »

Louis Aragon, Le paysan de Paris

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Tout est terriblement compliqué. La mort comme le reste !

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« Bien sûr,il y a d'autres façon d'en finir avec ces problèmes : écrire, par exemple. Mais celle-ci est bien plus douloureuse : une fois ne suffit pas! Quand on commence, on est condamné à recommencer encore et encore. Jusqu'à la mort. Naturelle -- comme si une mort pouvait être naturelle ! -- à moins qu'on s'aperçoive un peu trop tard que ça ne sert à rien toutes ces pages noircies. Et on se retrouve au point de départ : on mange son flingue, on augmente la dose une dernière fois, ou pleins d'autres choses qui conduisent toutes au même endroit. Nulle part : le suicide serait merveilleux si... Tout est terriblement compliqué. La mort comme le reste ! Et elle n'est romantique que pour ceux qui survivent. »

Daniel Darc, extrait de la préface pour"Les Peaux Transparentes" de Marc Dufaud

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