Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/09/2015

La condition mystérieuse

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« C’est que la sensualité est la condition mystérieuse, mais nécessaire et créatrice, du développement intellectuel. Ceux qui n’ont pas senti jusqu’à leur limite, soit pour les aimer, soit pour les maudire, les exigences de la chair, sont, par là même, incapables de comprendre toute l’étendue des exigences de l’esprit. »

Pierre Louÿs, Préface à "Aphrodite"

 

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

01/09/2015

La satisfaction d’être un bon client et un bon citoyen en dépensant son argent

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Nous en sommes arrivés, sans nous en rendre compte, à un régime où il n’est pas permis de penser incorrectemernt, et où il n’est pas permis non plus de vivre incorrectement. Comme le marxisme, la démocratie tient qu’il existe une vérité morale parce qu’elle croit comme le marxisme à un progrès de l’humanité et par conséquent à un sens de l’histoire. Quiconque admet ce credo doit en accepter le corollaire : s’il y a un sens de l’histoire, tout ce qui va dans ce sens, pensées, jugements, aspirations, est bon, et tout ce qui va dans le sens contraire, réflexes, regrets, répugnances, est erroné. Comme les marxistes, les démocrates distinguent donc des idées qui sont correctes et d’autres qui ne le sont pas : et aussi des attitudes qui sont correctes et d’autres qui ne le sont pas. L’idée et l’attitude deviennent inséparables, car l’attitude est l’incarnation de l’idée dans la vie, dans ce que les marxistes appellent la praxis et les démocrates, moins savants, la conduite. L’alignement sur une pensée correcte entraîne donc nécessairement la soumission à une attitude correcte, laquelle dans la société de consommation, comprend la bonne volonté, l’optimisme, le désir d’acheter, l’ambition d’être aujourd’hui semblable à son collègue et demain pareil à son chef de bureau, la satisfaction d’être un bon client et un bon citoyen en dépensant son argent au guichet où il est indiqué, dans l’intérêt général, de le dépenser. Ainsi, la conscience industrielle est complétée par une éducation industrielle qui fait de nous, non des citoyens à part entière, mais des consommateurs intégralement téléguidés. »

Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes

 

16:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Ne pas accepter la défaite qui en nous s'installe

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Ne pas succomber, ne pas rompre. Ne pas plier les genoux. Ne pas accepter la défaite qui en nous s'installe. Récuser la laideur qui nous lèche, en vue de jouissances immondes, de sa langue tiède. Dire Non pour sauver notre Oui. Notre courage, pour l'heure, est solitaire en cette forêt. Que faire ? Défricher. Tracer un sentier. »

Jean Cau, La grande prostituée

 

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

31/08/2015

La pensée que l'amour est nécessaire pour former un heureux mariage

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Ce qui m'a longtemps abusée, et qui peut-être vous abuse encore, c'est la pensée que l'amour est nécessaire pour former un heureux mariage. Mon ami, c'est une erreur ; l'honnêteté, la vertu, de certaines convenances, moins de conditions et d'âges que de caractères et d'humeurs, suffisent entre deux époux ; ce qui n'empêche point qu'il ne résulte de cette union un attachement très tendre qui, pour n'être pas précisément de l'amour, n'en est pas moins doux et n'en est que plus durable. »

Jean-Jacques Rousseau, La Nouvelle Héloïse

 

16:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

J’ai rompu avec l’agitation du monde par nécessité intérieure

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Pendant des années j’avais été constamment placé devant l’obligation de savoir si la fin justifiait les moyens. Il vint un jour où je compris que ma finalité serait aussi ce que mes actes en auraient fait. Raisonnant ainsi, je renonçais nécessairement à la politique. Elle soumet les moyens à des fins qui n’ont pas nécessairement l’excuse d’être désintéressées. J’éprouvais la crainte aussi de verser dans l’habitude et la médiocrité. Il était temps de marcher à mon pas, ce qui comportait d’autres risques.
J’ai rompu avec l’agitation du monde par nécessité intérieure, par besoin de préserver ma liberté, par crainte d’altérer ce que je possédais en propre. Mais, il existe plus de traverses qu’on ne l’imagine entre l’action et la contemplation. Tout homme qui entreprend de se donner une forme intérieure suivant sa propre norme est un créateur de monde, un veilleur solitaire posté aux frontières de l’espérance et du temps. »

Dominique Venner, Le Coeur Rebelle

 

07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook