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02/06/2020

"L'Odyssée" de Franco Rossi

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Sans doute la meilleure adaptation filmée de L'Odyssée d'Homère... Superproduction européenne pour la Télévision, tournée en 1968 et associant la France, l'Allemagne, l'Italie et la Yougoslavie de Tito. Le rôle principal d'Ulysse fut interprété par le comédien yougoslave d'ethnie albanaise du Kosovo, Bekim Fehmiu, et le tournage eut lieu en grande partie en Croatie et au Monténégro. Ce qui rendit bien des yougoslaves très fiers à l'époque. Le rôle de Pénélope est tenu par Irène Papas.

J'ai vu la série à la télévision française lors d'une de sa rediffusion en 1979 et j'ai dû en voir quelques épisodes en Yougoslavie elle-même durant mes vacances d'été là-bas... mais je n'en suis que vaguement sûr. L'histoire m'avait fasciné et j'avais adoré Bekim Fehmiu que j'avais déjà vu dans "J'ai même rencontré des Tziganes heureux" en Yougoslavie, film de 1967 ayant obtenu le Prix Spécial du Jury à Cannes la même année.

Un très bon moyen pour découvrir le récit homérique...

Ici présenté en 4 longs épisodes en version française... 

 


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Professeur Didier Raoult : Les Pieds nickelés font de la science

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Ultraphonix : "Another Day"

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La beauté de ce monde qui s'en vient...

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01/06/2020

En lieu d'insulte et de discorde

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« C'étaient de très grandes forces en croissance sur toutes pistes de ce monde, et qui prenaient source plus haute qu'en nos chants, en lieu d'insulte et de discorde ;
Qui se donnaient licence par le monde -- ô monde entier des choses -- et qui vivaient aux crêtes du futur comme aux versants de glaise du potier...
Au chant des hautes narrations du large, elles promenaient leur goût d'enchères, de faillites elles disposaient, sur toutes grèves, des grands désastres intellectuels,
Et sur les pas précipités du soir, parmi les pires désordres de l'esprit, elles instituaient un nouveau style de grandeur où se haussaient nos actes à venir ;
Ou disputant, aux îles lointaines, des chances du divin, elles élevaient sur les hauteurs une querelle d'Esséniens où nous n'avions accès.

Par elles prospéraient l'erreur et le prodige, et la sauterelle verte du sophisme les virulences de l'esprit aux abords des salines et la fraîcheur de l'érotisme à l'entrée des forêts ;
Par elles l'impatience aux rives feintes des Mers mortes, aux cimes peintes de vigognes, et sur toutes landes de merveille où s'assemblent les fables, les grandes aberrations du siècle.
Elles infestaient d'idées nouvelles la laine noire des typhons, le ciel bas où voyagent les beaux édits de proscription,
Et propageant sur tous les sables la salicorne du désir, elles promettaient semence et sève de croissance comme délice de cubèbe et de giroflier,
Elles promettaient murmure et chant d'hommes vivants, non ce murmure de sécheresse dont nous avons déjà parlé. »

Saint-John Perse, Vents

 

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Lavez, lavez, ô Pluies !

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« Ô Pluies ! lavez au cœur de l’homme les plus beaux dits de l’homme : les plus belles sentences, les plus belles séquences ; les phrases les mieux faites, les pages les mieux nées. Lavez, lavez, au cœur des hommes, leur goût de cantilènes, d’élégies ; leur goût de villanelles et de rondeaux ; leurs grands bonheurs d’expression ; lavez le sel de l’atticisme et le miel de l’euphuisme, lavez, lavez la literie du songe et la litière du savoir : au cœur de l’homme sans refus, au cœur de l’homme sans dégoût, lavez, lavez, ô Pluies ! les plus beaux dons de l’homme… au cœur des hommes les mieux doués pour les grandes œuvres de raison. »

Saint-John Perse, Pluies

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Ultraphonix : "Walk Run Crawl"

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Faire sonner les cloches...

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31/05/2020

Ô femme et fièvre faite femme !

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« Ô femme et fièvre faite femme ! Les lèvres qui t’ont flairée ne fleurent point la mort. Vivante – et qui plus vive ? – tu sens l’eau verte et le récif, tu sens la vierge et le varech, et tes flancs sont lavés au bienfait de nos jours. Tu sens la pierre pailletée d’astres et sens le cuivre qui s’échauffe dans la lubricité des eaux. Tu es la pierre laurée d’algues au revers de la houle, et sais l’envers des plus grands thalles incrustés de calcaire. Tu es la face baignée d’ombre et la bonté du grès. Tu bouges avec l’avoine sauvage et le millet des sables et le gramen des grèves inondées ; et ton haleine est dans l’exhalaison des pailles vers la mer, et tu te meus avec la migration des sables vers la mer. »

Saint-John Perse, Amers

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Bertrand Alliot -"L'écologie s'est beaucoup trompé" (Sud Radio)

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Garçon Facile...

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Michel Maffesoli : "La stratégie de la peur"

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Par Michel Maffesoli

Depuis des mois, nous vivons dans la peur. Mais la crise sanitaire justifiait-elle que les contacts sociaux soient à ce point étouffés entre les individus ? Et quel bilan pouvons-nous tirer de cette période de confinement, du point de vue des relations humaines ? Michel Maffesoli nous livre son verdict.

Il n’est pas question de dire que la crise sanitaire n’existe pas, nous sommes nombreux à avoir des amis qui s’en sont en allés, ou des proches qui sont atteints ! Mais nos regrets et notre tristesse ne doivent pas nous faire oublier qu’il est une crise de plus grande ampleur : crise civilisationnelle s’il en est !

On ne le redira jamais assez : « tout est symbole ». Il faut avoir la lucidité et le courage de dire, pour employer un vieux mot français, ce que « monstre » ce symbole. Fût-ce dans ses aspects monstrueux. En la matière et en paraphrasant ce que disaient en leur temps nos amis situationnistes, il convient donc d’établir un « véridique rapport » sur le libéral mondialisme !

Pourquoi les milliardaires sont-ils philanthropes ?

Puis-je le faire, tout d’abord, d’une manière anecdotique. Mais en rappelant qu’en son sens étymologique : « an-ekdotos », c’est ce qui n’est pas publié, ou ce que l’on ne veut pas rendre public. Mais qui, pour des esprits aigus, n’est pas sans importance ! On peut donc se poser cette question : pourquoi des milliardaires font-ils de la philanthropie ? Car, on le sait, il existe chez eux une étroite liaison entre leur morale et leur compte en banque.

Bill Gates, préoccupé par le « coronavirus », finance largement l’OMS. Sans oublier ses largesses pour bien le faire savoir. Ainsi en France, ce journal « de référence » qu’est Le Monde qui, oubliant sa légendaire déontologie, accepte, contre espèces sonnantes et trébuchantes, que le magnat en question publie un article pour expliquer ses généreuses préoccupations concernant le Covid-19.

Un tel fait est loin d’être isolé. Ceux qui détiennent le pouvoir économique, politique, journalistique sentant, pour reprendre le titre de George Orwell, leur « 1984 » menacé, tentent dans leur nowlangue habituelle, de faire oublier que leur préoccupation est, tout simplement, le maintien du nouvel ordre mondial dont ils sont les protagonistes essentiels. Et, pour ce faire, ils surjouent, jusqu’à plus soif, la « panique » d’une pandémie galopante. Pour reprendre un terme de Heidegger (« Machenschaft »), ils pratiquent la manigance, la manipulation de la peur.

 



 

L’impéritie du pouvoir technocratique.

Il y avait, en effet, deux stratégies possibles : celle du confinement a pour objectif la protection de chacun, en évitant le trop plein de contaminations entraînant une surcharge des services de réanimation accueillant les cas graves. Protection organisée par un Etat autoritaire et à l’aide de sanctions, une sorte de sécurité sanitaire obligatoire. Stratégie fondée sur les calculs statistiques et probabilistes des épidémiologistes. Selon l’adage moderne, n’est scientifique que ce qui est mesurable. Autre stratégie, médicale celle-ci (la médecine est un savoir empirique, un art, pas une Science, en tout cas est fondée sur la clinique [expérience] et pas uniquement sur la mesure) : dépister, traiter, mettre en quarantaine les personnes contaminantes pour protéger les autres. Stratégie altruiste.

Certes, l’impéritie d’un pouvoir technocratique et économiciste a privé sans doute la France des instruments nécessaires à cette stratégie médicale (tests, masques), certes l’organisation centralisée et étatique ne permet pas de telles stratégies essentiellement locales et diversifiées. Mais une telle stratégie traduit aussi la défiance généralisée du pouvoir, politiques et hauts fonctionnaires, envers le « peuple ». Protéger les gens fût-ce contre leur gré, au mépris des grandes valeurs fondant la socialité : l’accompagnement des mourants ; l’hommage aux morts ; les rassemblements religieux de divers ordres ; l’expression quotidienne de l’amitié, de l’affection. Le confinement est fondé sur la peur de chacun par rapport à chacun et la sortie du confinement va être encadrée par des règles de « distanciation sociale » fondées sur le soupçon et la peur.

La stratégie de la peur.

Faire peur pour sauver un monde en décadence ! Faire peur afin d’éviter les soulèvements, dont on peut dire, sans jouer au prophète, qu’ils ne manquent pas (et surtout ne manqueront pas) de se multiplier un peu partout de par le monde. N’oublions pas qu’en France, le confinement a succédé à deux ans de révolte des Gilets jaunes suivies par les manifestions contre la technocratique et libérale réforme des retraites. On imagine la haine du « populo » qui anime nos élites ! Mais l’esprit de révolte est dans l’air du temps. Ortega y Gasset, dans La Révolte des masses parlait à ce propos d’un « impératif atmosphérique ». Cet impératif, de nos jours, c’est celui de la révolution, si on la comprend en son sens premier : revolvere, faire revenir ce que l’idéologie progressiste s’était employée à dépasser. Revenir à un « être-ensemble » traditionnel et enraciné.

C’est contre un tel impératif : le retour à un ordre des choses bien plus naturel, que les diverses élites s’emploient à attiser la peur, et ce pour faire faire perdurer les valeurs sociales qui furent celles des « temps modernes ». Pour le dire succinctement, émergence d’un individualisme épistémologique et ce grâce à un rationalisme généralisé au motif d’un progressisme salvateur.

Ce sont, en effet, ces valeurs qui engendrèrent ce que mon regretté ami Jean Baudrillard a appelé la « société de consommation », cause et effet de l’universalisme propre à la philosophie des Lumières (XVIIIe siècle) dont la « mondialisation » est la résultante achevée. Le tout culminant dans une société parfaite, on pourrait dire « trans-humaniste », où le mal, la maladie, la mort et autres « dysfonctionnements » auraient été dépassés.

 



 

Le scientisme.

Voilà bien ce qu’une maladie saisonnière érigée en pandémie mondiale s’emploie à masquer. Mais il est certain que les hypothèses, analyses, pronostics, etc., sur le « monde d’après » signifient bien que ce qui est en cours est un véritable changement de paradigme que l’aveuglement des élites au pouvoir n’arrive pas à occulter. En effet, les mensonges, vains discours et sophismes ont de moins en moins de prise. « Le roi est nu », et cela commence de plus en plus à se dire. Devant ce qui est évident : la faillite d’un monde désuet, les évidences théoriques des élites ne font plus recette.

Devant cette méfiance grandissante, ce « on » indéfini caractérisant la Caste au pouvoir agite le paravent scientifique, peut-être vaudrait-il mieux dire, pour reprendre le terme d’Orwell, elle va utiliser la nowlangue scientiste.

Revêtant l’habit de la science, et mimant les scientifiques, le « scientisme » est en fait la forme contemporaine de la croyance béate propre au dogmatisme religieux. Les esprits fumeux ayant le monopole du discours public sont, en effet, les croyants dogmatiques du mythe du Progrès, de la nécessité de la mondialisation, de la prévalence de l’économie et autres incantations de la même eau.

Il s’agit là d’un positivisme étriqué qui, comme le rappelle Charles Péguy, n’est qu’une réduction médiocre du grand « positivisme mystique » d’Auguste Comte. La conséquence de ce positivisme étriqué est le matérialisme sans horizon qui fut la marque par excellence de la modernité. Matérialisme brutal que n’arrivent pas à masquer les discours grandiloquents, doucereux, empathiques ou tout simplement frivoles propres au pouvoir politique et aux « médias mainstream » (véritable Ministère de la Propagande) lui servant la soupe.

C’est parce qu’il n’est pas enraciné dans l’expérience collective que le « scientiste » se reconnaît à la succession de mensonges proférés à tout venant. L’exemple des sincérités successives à propos des masques ou des tests, est, à cet égard, exemplaire. Mais ces mensonges soi-disant scientifiques sont aux antipodes de ce qu’est une science authentique.

Souvenons-nous, ici, de la conception d’Aristote. Avoir la science d’une chose, c’est en avoir une connaissance assurée. C’est-à-dire qui consiste à montrer en quoi cette chose est ainsi et pas autrement. C’est bien ce qu’oublie le « scientisme » dont se parent les élites politiques et divers experts médiatiques qui transforment la crise sanitaire en véritable fantasme. Et ce afin de « tenir » le peuple et de conforter sa soumission.

Le peuple-enfant.

Ce faisant, ce « on » anonyme qu’est le Big Brother étatique ne sert pas la science. Il se sert de la science pour des objectifs politiques ou économiques : maintien du consumérisme, adoration du « veau d’or du matérialisme », perdurance de l’économicisme propre à la modernité. C’est cela que profèrent, ad nauseam, ceux que L. F. Céline nommait, bellement, les « rabâcheurs d’étronimes sottises » ; chargés de reformater n’importe quel « quidam » en lui servant, à tout propos, la soupe de la bien-pensance. Et ce afin de le maintenir dans une « réification » objectale qui est l’enjeu de la crise sanitaire devenue un fantasme de plus en plus envahissant. Car pour reprendre l’image du Big Brother et du psittacisme dominant, il s’agit bien d’infantiliser le peuple. Répéter, mécaniquement, des mots vides de sens, que même ceux qui les emploient ne comprennent pas, ou de travers.

Considérer le peuple comme un enfant incapable de prendre les bonnes décisions, incapable de juger ou de discerner ce qui est bon pour lui et pour la collectivité, voilà bien l’essence même de la « populophobie » caractérisant les élites en faillite.

En faillite, car une élite est légitime lorsqu’elle est greffée sur la sagesse populaire. C’est ce qu’exprime l’adage : « omnis auctoritas ad populo ». Et parler, à tire larigot, de « populisme » est le signe que la greffe n’a pas pris, ou n’existe plus. En oubliant ce que j’ai, en son temps, nommé la « centralité souterraine », propre à la puissance du peuple, on ne peut plus saisir la poussée intérieure de la sève vitale. Ce qui est l’authentique science : avoir une connaissance essentielle de la substantielle réalité, celle de la vie quotidienne.

 



 

Les technocrates.

Voilà ce que sont incapables de faire les faux savants et les vrais sophistes qui dénaturent la raison authentique, celle s’appuyant sur le sensible, c’est-à-dire sur ce qui est Réel. Parler de populisme, c’est ne rien saisir de la bonhomie du peuple, ne rien comprendre à sa « popularité ».

Le signe le plus évident de cette déconnexion, c’est lorsqu’on entend l’actuel locataire de l’Élysée parler avec condescendance des manifestations, par exemple celles du Premier Mai, comme étant le fait de « chamailleurs » qu’il faut bien tolérer. Étant entendu, sous-entendu, que ces chamailleries ne doivent en rien perturber le travail sérieux et rationnel de la technocratie au pouvoir.

Technocratie incapable d’être attentive à la voix de l’instinct. Voix de la mémoire collective, amoncelée depuis on ne sait plus quand, ni pourquoi. Mais mémoire immémoriale, celle de la société officieuse devant servir de fondement à l’éphémère société officielle, celle des pouvoirs.

Cette voix de l’instinct avait, de longue tradition, guidé la recherche de l’Absolu. Et ce de quelque nom que l’on pare celui-ci. L’incarnation de l’absolu étant ce que l’on peut appeler, après mon maître Gilbert Durand, une « structure anthropologique » essentielle. Et c’est cette recherche que la modernité s’est employée à dénier en la vulgarisant, la « profanisant » en un mythe du Progrès au rationalisme morbide et au matérialisme on ne peut plus étroit. D’où sont sortis le consumérisme et le mondialisme libéral.

La socialité ordinaire.

Auguste Comte, pour caractériser l’état de la société propre aux Temps modernes disait judicieusement reductio ad unum. L’un de l’Universalisme, l’un du Progressisme, l’un du Rationalisme, de l’Économicisme, du Consumérisme etc. C’est bien contre cette unité abstraite que la colère gronde, que la méfiance s’accroit. Et c’est bien parce qu’elle pressent que des soulèvements ne vont pas tarder à se manifester que la Caste au pouvoir, celle des politiques et de leurs perroquets médiatiques, s’emploie à susciter la peur, le refus du risque, la dénégation de la finitude humaine dont la mort est la forme achevée.

C’est pour essayer de freiner, voire de briser cette méfiance diffuse que l’élite en déshérence utilise jusqu’à la caricature les valeurs qui firent le succès de ce que j’appellerais le « bourgeoisisme moderne ». Autre manière de dire le libéral mondialisme.

Ce que le Big Brother nomme le « confinement » n’est rien d’autre que l’individualisme épistémologique qui, depuis la Réforme protestante fit le succès de l’« esprit du capitalisme »(Max Weber). « Gestes barrières », « distanciation sociale » et autres expressions de la même eau ne sont rien d’autre que ce que l’étroit moralisme du XIXe siècle nommait « le mur de la vie privée ». Ou encore chacun chez soi, chacun pour soi.

Pour le dire d’une manière plus soutenue, en empruntant ce terme à Stendhal, il s’agit là d’un pur « égotisme », forme exacerbée d’un égoïsme oubliant que ce qui fonde la vie sociale est un « être-ensemble » structurel. Socialité de base que la symbolique des balcons, en Italie, France ou Brésil, rappelle on ne peut mieux.

L’effervescence en gestation va rappeler, à bon escient, qu’un humanisme bien compris, c’est-à-dire un humanisme intégral, repose sur un lien fait de solidarité, de générosité et de partage. Voilà ce qui est l’incarnation de l’absolu dans la vie courante. On ne peut plus être, simplement, enfermé dans la forteresse de son « chez soi ». On n’existe qu’avec l’autre, que par l’autre. Altérité que l’injonction du confinement ne manque pas d’oublier.

 



 

La mascarade des masques.

Amusons-nous avec une autre caricature : la mascarade des masques.

Souvenons-nous que tout comme la Réforme protestante fut un des fondements de la modernité sous l’aspect religieux, Descartes le fut sous la dimension philosophique. Qu’ils en soient ou non conscients, c’est bien sous son égide que les tenants du progressisme développent leurs théories de l’émancipation, leurs diverses transgressions des limites et autres thématiques de la libération.

Descartes donc, par prudence, annonçait qu’il avançait masqué (« larvato prodeo »). Mais ce qui n’était qu’une élégante boutade devient une impérative injonction grâce à laquelle l’élite pense conforter son pouvoir. Resucée de l’antique, et souvent délétère, theatrum mundi !

On ne dira jamais assez que la dégénérescence de la cité est corrélative de la « théâtrocratie ». Qui est le propre de ceux que Platon nomme dans le mythe de la Caverne, « les montreurs de marionnettes » (République, VII). Ce sont les maîtres de la parole, faisant voir des merveilles aux prisonniers enchaînés au fond d’une caverne. La merveille de nos jours ce sera la fin d’une épidémie si l’on sait respecter la pantomime généralisée : avancer masqué. Le spectaculaire généralisé.

N’est-ce point cela que Guy Debord annonçait lorsqu’après la « Société du spectacle » (1967) dans un commentaire ultérieur, il parlait du « spectacle intégré ». Sa thèse, connue ? comprise ? c’est l’aliénation, c’est-à-dire devenir étranger à soi-même à partir du consumérisme et ce grâce au spectacle généralisé. Ce qui aboutit à la généralisation du mensonge : le vrai est un moment du faux.

Dans la théâtralité de la Caste politique, cela ne vous rappelle-t-il rien ? Le faux se présente masqué, comme étant un bien. Ce que Jean Baudrillard nommait le « simulacre » (1981) : masque du réel, ce qui masque la profonde réalité du Réel. Ce que Joseph de Maistre nommait la « réité » !

Comme ce que fut la série américaine « Holocauste », le masque consiste à susciter des frissons dissuasifs (de nos jours, la peur de l’épidémie, voire de la pandémie) comme « bonne conscience de la catastrophe ». En la matière, implosion de l’économicisme dominant où la valeur d’usage telle qu’Aristote l’analyse (Le Politique ch. III, par 11) est remplacée par la valeur d’échange.

C’est ce que les montreurs de marionnettes, inconsciemment (ils sont tellement incultes) promeuvent. Le masque, symbole d’une apparence, ici de la protection, ne renvoyant à aucune « réité », mais se présentant comme la réalité elle-même.

La finitude humaine.

Pour donner une référence entre Platon et Baudrillard, n’est-ce pas cela le « divertissement » de Pascal ? Cette recherche des biens matériels, l’appétence pour les activités futiles, le faire savoir plutôt qu’un savoir authentique, toutes choses qui, éléments de langage aidant, constituent l’essentiel du discours politique et des rabacheries médiatiques. Toutes choses puant le mensonge à plein nez, et essayant de masquer que ce qui fait la grandeur de l’espèce humaine, c’est la reconnaissance et l’acceptation de la mort.

Car pour le Big Brother le « crime-pensée » par excellence est bien la reconnaissance de la finitude humaine. De ce point de vue, le confinement et la mascarade généralisée sont, dans la droite ligne du véritable danger de toute société humaine : l’aseptie de la vie sociale. Protection généralisée, évacuation totale des maladies transmissibles, lutte constante contre les germes pathogènes.

Cette « pasteurisation » est, à bien des égards, tout à fait louable. C’est quand elle devient une idéologie technocratique qu’elle ne manque pas d’être elle-même pathogène. Très précisément en ce qu’elle nie ou dénie cette structure essentielle de l’existence humaine, la finitude. Ce que résume Heidegger en rappelant que « l’être est vers la mort » (Sein zum Tode). À l’opposé de la mort écartée, la mort doit être assumée, ritualisée, voire homéopathisée. Ce que dans sa sagesse la tradition catholique avait fort bien cristallisé en rendant un culte à « Notre Dame de la bonne Mort ».

 



 

Une communion nécessaire.

Si l’on comprend bien que, dans les cas de soins donnés à des personnes contagieuses, les soignants observent toutes les règles d’hygiène, masque, distanciation et protections diverses, ces mêmes règles appliquées urbi et orbi à des personnes soupçonnées a priori d’être contaminantes ne peuvent qu’être vécues comme un déni de l’animalité de l’espèce humaine. Réduire tous les contacts, tous les échanges aux seules paroles, voire aux paroles étouffées par un masque, c’est en quelque sorte renoncer à l’usage des sens, au partage des sens, à la socialité reposant sur le fait d’être en contact, de toucher l’autre : embrassades, câlins et autres formes de tactilité. Et refuser l’animalité expose au risque de bestialité : les diverses violences intra-familiales ponctuant le confinement comme les délations diverses en sont un témoignage probant.

Le confinement comme négation de l’être-ensemble, la mascarade comme forme paroxystique de la théâtralité, tout cela tente, pour assurer la perdurance du pouvoir économiciste et politique, de faire oublier le sens de la limite et de l’indépassable fragilité de l’humain. En bref l’acceptation de ce que Miguel de Unamuno nommait le « sentiment tragique de l’existence ».

C’est ce sentiment qui assure, sur la longue durée, la perdurance du lien social. C’est cela même qui est le fondement de la bonhomie populaire : solidarité, entraide, partage, que la suradministration propre à la technocratie est incapable de comprendre. C’est ce sentiment, également, qui au-delà de l’idéologie progressiste, dont l’aspect dévastateur est de plus en plus évident, tend à privilégier une démarche « progressive ». Celle de l’enracinement, du localisme, de l’espace que l’on partage avec d’autres. Sagesse écosophique. Sagesse attentive à l’importance des limites acceptées et sereinement vécues. C’est tout cela qui permet de comprendre la mystérieuse communion issue des épreuves non pas déniées, mais partagées. Elle traduit la fécondité spirituelle, l’exigence spirituelle propres aux jeunes générations. Ce qu’exprime cette image de Huysmans : « coalition de cervelles, d’une fonte d’âmes » !

C’est bien cette communion, qui, parfois s’exprime sous forme paroxystique. Les soulèvements passés ou à venir en sont l’expression achevée. À ces moments-là, le mensonge ne fait plus recette. Qui plus est, il se retourne contre ceux qui le profèrent. N’est-ce point cela que relève Boccace dans le Decameron : « Le trompeur est bien souvent à la merci de celui qu’il a trompé. » Acceptons-en l’augure.

Michel Maffesoli

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SOURCE : L'Inactuelle

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Camélia Jordana et le marketing des origines

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Par Lucas Bretonnier
Rédacteur en chef du service Société

Quel est le point commun entre la chanteuse Camélia Jordana et le site Myheritage.com ? Le marketing des origines. Quand un petit test ADN vaut toutes les publicités du monde…

Camélia Jordana a pris le problème à la racine... Pour la promotion de son nouvel album, Lost, elle est apparue coiffée de tresses. Simple coquetterie ? Que nenni. L’ancienne candidate de la Nouvelle Star quitte les habits de la gentille chanteuse à grosses lunettes pour un come back to the roots. « On avait très envie que cette musique prenne racine en les miennes, dit-elle à Fraîches, « le media pour les femmes libérées » (sic), hébergé par Minutebuzz. A savoir que mon ADN musical, et que mon ADN tout court d’ailleurs, viennent imprimer cette identité musicale… Mes origines, c’est quelque chose que j’avais envie de cacher mais avec le temps, je me suis rendu compte que c’était ma force et qu’il fallait que je la défende et que je l’assume et que je le crie haut et fort ! ».

Chacun a le droit d’assumer ses origines. A fortiori quand, à l’instar de Camélia Jordana, il ou elle a été victime de racisme. Mais pourquoi passer d’un extrême (la honte) à un autre (la revendication criarde) ? Surtout si c’est pour nous assommer avec des clichés aussi lourds qu’un album de famille : « C’est un vrai pouvoir d’avoir une double culture. C’est plus de traditions, plus d’amour, plus d’héritages, plus de langues, plus de vie… Ça m’a permis d’avoir cet appétit pour la différence et l’inconnu ». Bah oui, si vous n’avez pas une tante kabyle, un grand-père antillais et un peu de sang mongol, vous êtes hermétique à l’altérité.

Le risque de creuser le sillon de l’essentialisme

Cela dit, on comprend l’intérêt de brasser large quand on veut vendre des disques : « J’aime me définir comme une jeune femme arabe, française, parisienne, du sud de la France », poursuit la chanteuse, avant de se lancer dans l’inventaire de ses origines - algériennes, marocaines, berbères, kabyles et chinoises. Elle pêche le client dans les eaux internationales.

Dernière carte, l’antiracisme : « Il y a aujourd’hui beaucoup de jeunes gens qui ne se sentent pas forcément compris et concernés par cette société dans laquelle on vit aujourd’hui en France parce que celle-ci est dirigée par des gens vieux, blancs et riches ». Nul ne doute de la sincérité de Camélia Jordana. Ni de la nécessité de lutter contre le racisme. Mais la récupération marketing du multiculturalisme glorifié risque, insidieusement, de creuser le sillon de l’essentialisme. Et ce pendant artistique de l’antiracisme d’enfermer certains jeunes dans des stéréotypes ethniques caricaturaux, définitifs et aliénants. Au lieu, au contraire, de leur offrir la possibilité d’arracher les chaînes de l’assignation pour se réaliser.

On voit bien comment se referme le piège de l’assignation

Le chantier n’est pas mince. Surtout lorsque l’on remarque, après cette ode intéressée au sang mêlé, trois post plus loin sur Facebook, une publicité pour un site Internet au nom évocateur : « MyHeritage.com ». Le projet de ce site et de ses cousins (23andme ou african Ancestry) ? Sonder, à partir d’une goutte de salive, les origines de votre ADN.

Dans leurs publicités, une femme s’esbaudit : « Je croyais que j’étais quelqu’un, et je suis quelqu’un d’autre ». Levsky, Youtubeuse prof de Yoga, découvre, elle, qu’elle est à 44,4% issue de « peuples d’Asie du sud » et à 19,1% « Juive ashkénaze »… Outre les doutes exprimés par des scientifiques sur la véracité de ces tests, et les dangers qu’ils représentent pour la protection de nos données personnelles, cette mode fait le bonheur des racistes qui traquent la moindre cellule allogène, et des antiracistes qui exhibent fièrement chaque preuve d’ascendances exotiques. On voit bien comment se referme le piège de l’assignation. Et l’on pense au salvateur petit livre de Tania de Montaigne, « Les Noirs n’existent pas ». Un précieux antidote contre les communautarismes.

 

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SOURCE : Marianne

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30/05/2020

Guilluy : « La société multiculturelle est profondément paranoïaque »

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ENTRETIEN. Pour le géographe, le repli identitaire est une conséquence logique du modèle multiculturel, arrivé dans les bagages de la mondialisation.

Propos recueillis par Clément Pétreault

Et si l'on pouvait expliquer la réorganisation affinitaire du pays en étudiant la question du logement ? C'est l'exercice auquel se livre depuis plusieurs années Christophe Guilluy, géographe et essayiste qui a théorisé l'idée d'une France périphérique, ces citoyens que l'on a retrouvés sur les ronds-points avec un gilet jaune fin novembre, en guerre contre la hausse du carburant. Pour le géographe, cette France populaire serait aujourd'hui condamnée à être amère, car enfermée en dehors des grandes métropoles, tenue à l'écart des marchés de l'emploi et culturellement ringardisée, comme reléguée au rang de part inutile de la société. Ses thèses, combattues par une partie de la gauche française, sont aujourd'hui traduites aux États-Unis.

Le Point : L'absence de mixité sociale et ethnique est souvent désignée comme la principale cause des replis qui fracturent le pays…

 

Christophe Guilluy : Ce n'est pas parce qu'un quartier est multiethnique que les réseaux de sociabilité sont mixtes. Lorsqu'un quartier se gentrifie, on observe un vrai phénomène de séparatisme social. Prenons l'exemple des collèges dans l'Est parisien. On a constaté que le processus de gentrification des quartiers s'accompagnait toujours d'une ethnicisation des collèges. Cela signifie que des gens plutôt ouverts au modèle multiculturel peuvent aussi être acteurs de la ghettoïsation des quartiers. Je ne crois pas qu'ils soient cyniques, ils sont sincères. Simplement, ils mettent en place, consciemment ou non, des dynamiques qui vont aboutir à des organisations sociales encore plus clivées... J'insiste sur le terme d'acteurs ; ils sont des acteurs dans la mesure où ils font des choix et peuvent changer le cours des choses, les catégories aisées ont toujours la possibilité de bouger, ce qui n'est pas le cas des milieux populaires, banlieues comme France périphérique.

Le Point : Les élites cultivent aussi leurs replis identitaires ?

Christophe Guilluy : Oui ! Le monde d'en haut a fait sécession, il s'est métamorphosé en citadelle médiévale et a abandonné toute notion de bien commun. Une fois encore, je ne crois pas que cela se soit fait par cynisme, mais je crois plus à un oubli. On a oublié qu'il existait un peuple. Sauf que la disparition de la classe moyenne et la disparition des valeurs de la société ont fait exploser le modèle. Les élites abandonnent le bien commun en laissant planer un gros risque sur l'État providence. Il ne faut pas s'étonner de ce que les classes populaires s'interrogent et cherchent à préserver ce qu'il leur reste, leur capital social et culturel. Nous sommes dans un modèle mondialisé, ce que nous vivons, d'autres le vivent aussi.

Le Point : Le modèle d'intégration français peut-il constituer une barrière contre ce phénomène de repli ?

Christophe Guilluy : On peut discuter à l'infini du modèle assimilationniste républicain que l'on a cru être le meilleur modèle au monde… Nous ne serions pas comme ces Anglo-Saxons communautaristes, nous serions capables d'assimiler ! Pourquoi pas, sauf que ça dysfonctionne partout. Pourquoi ? D'une part, en raison de l'importance des flux et, d'autre part, en raison de la disparition des classes moyennes. L'intégration se faisait d'abord par un effet miroir. On voulait ressembler à son voisin qui avait du boulot, à ce voisin dont les enfants allaient à l'école qui leur promettait une ascension sociale, à ce voisin courtisé par les partis politiques et culturellement « respecté » par l'intermédiaire de grandes figures dans le cinéma, par exemple… L'American way of life, c'était arriver aux États-Unis et avoir envie de ressembler au mec d'à côté, tout simplement !

 



 

Le Point : Ne cultivez-vous pas la nostalgie d'un peuple mythifié ?

Christophe Guilluy : Je ne mythifie pas le peuple, il y a des racistes, des salauds, des homophobes et des antisémites un peu partout, sauf que ceux d'en haut sont plus discrets. Les débats sur l'intégration ou l'assimilation peuvent tourner à l'infini, car les agents d'intégration sont absents. Ils sont partis. On les traite de « losers », de « perdants de la mondialisation », de « déplorables », et j'en passe. Qui a envie de ressembler à un « déplorable » ? Personne.

Le Point : Pensez-vous que le séparatisme culturel soit devenu inéluctable ?

Christophe Guilluy : La société multiculturelle est profondément paranoïaque et le séparatisme s'inscrit naturellement en mouvement de fond des sociétés inégalitaires multiculturelles. Tout le monde pense être victime de tout le monde, mais il n'y aura jamais de satisfaction générale. Dans un monde où l'autre ne devient pas soi, on a besoin de savoir combien va être « l'autre ». La question du rapport entre majorité et minorités joue à plein. Pourquoi ? L'histoire juive est éclairante : quand on est minoritaires, on dépend de la bienveillance de la majorité.

Le Point : Comment expliquer cette flambée des discours identitaires ?

Christophe Guilluy : Une société paranoïaque où personne ne sera jamais complètement satisfait de son sort est une société où tout le monde se croira toujours en danger culturel. Cela crée des angoisses. Il y a une forme d'utopie de la société « united colors of Benetton ». Ce mythe est plein de naïveté. Une société multiculturelle, c'est tendu à cause de la polarisation de l'emploi. À l'échelle mondiale, on voit bien que l'on détruit plus d'emplois que l'on en crée. Les gens ont bien compris que ce qui se joue, c'est le réseau. Cette compréhension va renforcer le grégarisme social et culturel. La question du racisme est intrinsèque à l'être humain, l'enjeu, c'est de faire baisser les tensions.

Le Point : Pour vous le populisme semble être la conséquence logique de la mondialisation…

Christophe Guilluy : Les manifestations de Gilets jaunes disaient : « Nous voulons faire société. Nous voulons être économiquement intégrés. Nous voulons du boulot, un iPhone et abonnement Netflix. » Ces gens font partie de la mondialisation comme tout le monde. La classe ouvrière a joué le jeu de la mondialisation, elle a voté pour l'Europe, et se retrouve aujourd'hui en concurrence frontale avec les ouvriers chinois. On ne peut pas lui en vouloir de douter. De la même manière, je ne crois pas que les brexiters soient « contre l'Europe », simplement, ils ont voulu signifier leur existence et préserver ce qui leur restait, un capital social et culturel capable de faire baisser le niveau d'insécurité sociale et culturelle.

 

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SOURCE : Le Point

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Cours d'étude Biblique Orthodoxe

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Une belle introduction à la Théologie Orthodoxe. Cours d'exégèse biblique animé par Laurent Kloeble, titulaire d'une licence en théologie de l'Institut Saint-Serge et connaisseur des exégèses rabbiniques.

 

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Trace Matérielle...

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29/05/2020

Professeur Didier Raoult : mise au point

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Quand on le laisse parler...

 

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Dorian Astor - Le Dionysos de Nietzsche

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Dorian Astor

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La Schnouf

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28/05/2020

Louis-Ferdinand CÉLINE par Philippe MURAY & Michel PICCOLI (2011)

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Your Grandma...

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27/05/2020

Nietzsche - L'exaltation de la vie

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Modes de pensée...

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26/05/2020

Interdit

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Stefan Zweig, histoire d'un européen

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