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26/05/2019

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Les consommateurs...

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25/05/2019

Dans ma ville...

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C'est vrai qu'ils subissent vraiment beaucoup...

 


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Adieu Papa et Maman...

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On nous dit que nous sommes menacés par Trump et par Poutine : même pas peur...

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Certains, du côté de LREM, utilisent la méthode du chantage. On n'est pas obligé de leur céder.
Par Benoît Rayski

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Qu'on se le dise : l'Europe est menacée par de terribles ennemis. Si on lui en veut ainsi, c'est donc qu'elle doit être importante et dérangeante. De Macron à Bruno Le Maire en passant par Nathalie Loiseau, on sonne le tocsin : Trump et Poutine veulent la mort de l'Europe !

Il s'agit évidemment avec ce discours d'inciter les électeurs à voter pour la liste Renaissance, la seule capable d'éviter que nous soyons asservis par ces féroces ennemis qui viennent dans nos campagnes égorger etc…

Cette posture, qui transforme Trump et Poutine en Hitler et Staline est passablement grotesque. Elle consiste à nous faire croire que l'Union européenne est une vraie et grande puissance susceptible d'inquiéter les Etats-Unis et la Russie.

Jamais mensonge ne fut martelé avec autant d'insistance. En réalité, l'Union européenne n'a que les apparences de la puissance. Et ça fait des dizaines d'années qu'elle est en coma artificiel.

Mais ceux qui se pressent à son chevet pour vérifier l'efficacité de ses branchements se récrierons qu'elle est utile et généreuse. En effet, l'Europe déverse sa manne sur des Etats qui sans elle seraient dans le besoin, sur les agriculteurs, sur quelques étudiants qui profitent d'Erasmus.

On lui doit d'avoir dépensé des milliards pour éponger la dette d'Etats qui sans elle serait en faillite. Et c'est grâce à ses mécanismes que les plus riches – Allemagne, France, Grande-Bretagne (pas pour longtemps) – payent pour les plus pauvres. Des milliards donc. La question est de savoir si un tiroir-caisse a une âme. Depuis quand le principe de subsidiarité et autres mécaniques bruxelloises tiennent-ils lieu d'identité ? Que dirait-on si la France à cause de la générosité de la CAF et de Pôle Emploi…

Aujourd'hui, sur le continent, l'idée de nation et d'appartenance nationale se réveille avec fracas. Il parait que cela s'appelle populisme, un terme ressassé et brandi par Macron pour des raisons purement électoralistes. Il parait également que Trump et Poutine se pourlèchent les babines en voyant l'éruption identitaire sur la scène européenne. Et là on est en train de s'esclaffer !

L'Europe a dominé le monde pendant près de 1000 ans. Aidée en cela par ses réussites industrielles et commerciales, par ses richesses, par ses milliards. Mais, et de loin, tout cela n'était pas suffisant à assurer son triomphe. Elle a rayonné par sa culture et sa civilisation. Son énergie vitale venait de son héritage idéologique, religieux et émotionnel : l'Ancien Testament, le Nouveau Testament et les philosophes grecs. Qu'elle revienne à ces fondamentaux et on votera pour elle ! Et alors seulement, l'identité européenne reléguera les identités nationales, jugées infamantes, au rang de survivances folkloriques.

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SOURCE : Atlantico

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Un grand souverain

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« Pour être populaire, un grand souverain n’a besoin que de sa grandeur même. A-t-il fait de telle sorte que son État soit heureux à l’intérieur, considéré à l’extérieur, il peut alors paraître dans un carrosse officiel avec ses décorations, ou dans un mauvais droschky, enveloppé d’une peau d’ours, le cigare à la bouche ; tout est indifférent ; il a gagné l’affection de son peuple, et on conserve toujours le même respect pour lui. — Si, au contraire, un prince manque de grandeur personnelle et s’il ne sait pas, par ses bienfaits, gagner l’amour des siens, alors il sera obligé de chercher un autre moyen d’union, et il n’y en a pas de meilleur et de plus efficace que la religion, la jouissance et l’usage commun des mêmes pratiques. Paraître tous les dimanches à la messe, regarder de la tribune la paroisse et s’en laisser voir pendant une petite heure, voilà un excellent moyen de popularité que l’on pourrait indiquer à tout jeune souverain et que Napoléon lui-même, malgré toute sa grandeur personnelle, n’a pas dédaigné. »

Johann Wolfgang von Goethe à J. P. Eckermann, vendredi 3 avril 1829 ; in "Conversations de Goethe avec Eckermann"

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« L’idée de "grand remplacement" évoque l’effondrement d’un univers familier que vit une partie de la population »

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La démographe Michèle Tribalat précise sa pensée sur le "grand remplacement"
par Rudy Reichstadt

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En février 2017, Rudy Reichstadt, qui dirige l’observatoire du conspirationnisme, a demandé à la démographe Michèle Tribalat de répondre à quelques questions sur la notion de « grand remplacement ». Seule une petite partie de l’entretien a été publiée dans la note qu’il a rédigée avec Valérie Igounet. Le voici aujourd’hui dans son intégralité.

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Rudy Reichstadt -- Que dirait la démographe que vous êtes à ceux qui sont séduits par la thèse de Renaud Camus selon laquelle nous assisterions à un « Grand remplacement », à « la substitution d’un peuple par un autre » ?

Michèle Tribalat -- La démographe, comme vous dîtes, ne parle pas spécifiquement à une fraction de l’opinion publique. Je ne cherche pas à contrarier les perceptions populaires à tout prix. Je n’ai aucunement l’intention de faire la leçon. Quand je me pose des questions et que je cherche à y répondre, je m’intéresse d’abord aux aspects méthodologiques. On ne peut évaluer la validité d’un résultat à la satisfaction idéologique qu’il procure. Ce qui compte, c’est la manière dont il a été élaboré et non le succès qu’il remporte auprès de tel ou tel segment de l’opinion publique.

Essayer de rééduquer ceux qui pensent mal n’est pas ma vocation. Je vois même cela comme un piège car, lorsqu’on cherche absolument à donner tort aux perceptions communes, on est conduit à s’écarter de la recherche de la vérité des faits. On risque alors de tomber dans des manipulations grossières qui accentuent la méfiance. Lorsqu’on cherche à leur faire la leçon et à les rééduquer, les gens le perçoivent très bien et ils détestent cela. La confiance est un élément fondamental pour que l’information atteigne sa cible. Par ailleurs, je suis d’une incorrigible curiosité et commencer une recherche avec l’idée de contrarier les perceptions communes constitue, à mon avis, le plus mauvais point de départ.

Enfin, les gens n’ont généralement aucun sens statistique, et ça ne vaut pas seulement pour la question migratoire. Ils auront tendance à sauter sur les chiffres qui leur conviennent, d’un côté comme de l’autre. L’idée de faits alternatifs n’a vraiment rien de neuf. Timur Kuran, un économiste américain a écrit un livre très éclairant sur le sujet : Private Thruths, Public Lies, The Social Consequences of Preference Falsification (Harvard University Press, 1995). Des faits ou des arguments substantifs qui entrent en conflit avec nos convictions n’auront de l’importance que si nos opinions relèvent d’un savoir et ne sont pas fondées sur la preuve sociale.

Rudy Reichstadt -- Quelles sont les différences entre le diagnostic posé par Caldwell (celui d’une « grande révolution démographique causée par une immigration étrangère porteuse d’islam dans une Europe vieillissante et sur le déclin ») ou le vôtre, et la thèse de Camus ?

Michèle Tribalat -- Je ne connais pas bien les différentes nuances incluses dans l’idée de grand remplacement avancée par Renaud Camus. Si l’idée de grand remplacement est seulement numérique et vise essentiellement les musulmans qui deviendraient très vite majoritaires en France, nous sommes loin du compte. Mais je ne suis pas sûre que l’expression se rapporte seulement à l’inéluctabilité d’un remplacement numérique par des populations venues d’ailleurs, musulmanes en particulier ; ce qui peut arriver localement. Il me semble que son succès vient de son pouvoir d’évocation de certaines situations vécues. Elle a un sens figuré qui évoque l’effondrement d’un univers familier que vit, ou craint de vivre, une partie de la population française : disparition de commerces, et donc de produits auxquels elle est habituée, habitudes vestimentaires, mais aussi pratiques de civilité, modes de vie,… Que croyez-vous que pensent les villageois de Châteauneuf-sur-Cher qui ont vu arriver il y a une quinzaine d’années cinq familles musulmanes, dont la mosquée est adossée au château et dont les femmes portent le niqab quand il leur arrive de sortir ? Voilà un village dont le maire s’est vu demander une sortie spéciale à l’école pour les femmes musulmanes qui viennent chercher leurs enfants afin qu’elles ne se mêlent pas à la population locale. Le « grand remplacement » peut aussi avoir un certain écho auprès de populations qui vivent en dehors des grands centres économiques, qui voient les emplois et les services publics disparaître dans leur environnement et qui ont l’impression que tout se joue ailleurs.

Il me faut à ce stade préciser que l’idée de remplacement par l’immigration n’est pas étrangère à la démographie. On parle de migrations de remplacement. Je vous rappelle la publication des Nations unies qui avait fait grand bruit en 2000. Elle était intitulée Remplacement Migration : Is it a Solution to Declining and Ageing Population ? Cette étude avait d’ailleurs fait l’objet d’un contresens. Elle a été utilisée pour justifier l’obligation que l’Europe avait de se montrer généreuse en matière d’immigration alors que cette étude invitait plutôt les pays vieillissants à ne pas tout miser sur l’immigration pour résoudre les problèmes posés par l’évolution démographique.

Christopher Caldwell a dressé un panorama de la situation en Europe, car l’arrivée de l’islam n’est pas spécifique à la France. J’ai moi-même essayé d’analyser la situation de la France. Les Européens sont les co-producteurs de ce qui leur arrive, notamment en fermant les yeux et en évitant le cœur du sujet : les transformations des cultures et modes de vie européens auxquelles ont commencé de consentir les Européens. Christopher Caldwell n’évoque pas tant le remplacement démographique inéluctable que suggère l’idée de grand remplacement que la dissymétrie des forces culturelles en présence. Il conclut son livre par ceci : « En de telles circonstances “majorité ” et “minorité” ont peu de sens. Quand une culture peu sûre d’elle, malléable et relativiste rencontre une culture ancrée, confiante et renforcée par des doctrines communes, c’est généralement la première qui change pour s’adapter à la seconde ». Pas besoin de bascule démographique pour que les cultures et les mœurs se transforment irrémédiablement. C’est un peu ce qu’exprime l’idée de grand remplacement dans son sens figuré. Un exemple. Nous avons déjà perdu notre liberté d’expression dès qu’il s’agit d’islam. De deux manières : 1) par l’autocensure générée par la peur due aux menaces de mort, mises à exécution en 2015 à Charlie Hebdo, et la judiciarisation croissante des controverses ; 2) en cherchant à nous accommoder avec des courants de l’islam militant qui refusent de recourir à la violence, qu’il faut ménager, ceux qu’on appelle maintenant les « islamistes modérés » (mais qui recourent sans modération aux tribunaux pour faire taire toute critique) ; ce qui oblige à toutes sortes de contorsions, à fermer les yeux sur ce qui dérange. Si la caricature peut coûter la vie sur un sujet seulement, alors cet art très français est définitivement mort. Son pouvoir de transgression s’éteint car il ne peut alors s’exercer que sur les cibles qui y consentent et refusent l’usage de la violence.

Rudy Reichstadt -- Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, vous expliquez que « les natifs au carré pourraient devenir minoritaires » d’ici 2060 (en vous basant semble-t-il sur les projections Eurostat). Quel est le degré de fiabilité de projections démographiques sur une durée aussi importante (près d’un demi-siècle) ?

Michèle Tribalat -- Vous reprenez là un morceau de phrase d’un résumé de mon livre sur l’assimilation. Si l’on réintègre ce que vous avez manqué, cela donne ceci : « Dans certains d’entre eux [il s’agit là de quelques pays européens, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie principalement], les natifs au carré pourraient devenir minoritaires avant 40 ans [il s’agit de l’âge], d’ici 2060. » J’y commentais le résultat des projections de populations d’origine étrangère dans les pays de l’UE, adossées au scénario Convergence 2008-2060 d’Eurostat, réalisées par Giampaolo Lanzieri pour Eurostat dans un document intitulé : Fewer, older and multicultural ? Projections of the EU populations by foreign background.

Une incidente. Il faut expliquer ce que j’entends par natifs au carré. C’est l’expression la moins contentieuse que j’ai trouvée pour désigner la population née dans le pays de deux parents qui y sont également nés. Je refuse en effet de parler de population majoritaire comme le font l’Ined ou l’Insee, expression qui ne prend en compte que l’aspect numérique des choses, lequel est tout relatif selon l’espace géographique considéré. Je refuse aussi de la désigner par des privatifs comme vient de le faire encore l’Insee dans une publication récente : « Ni immigrés ni enfants d’immigrés ». La presse s’insurge contre Renaud Camus quand il parle de grand remplacement, mais ne trouve rien à redire à ce type d’appellation qui vide de toute substance ceux qu’on pourrait encore appeler les autochtones. On pourrait très bien arguer que cet usage des privatifs est anxiogène et participe à alimenter l’idée de Renaud Camus.

Mais vous avez raison de vous interroger sur la fiabilité des projections démographiques réalisées par Eurostat. Elles valent ce que valent les hypothèses. Elles décrivent les anticipations démographiques de la Commission européenne. Cette dernière ne croit pas à une remontée de la fécondité susceptible de freiner le déclin démographique – la politique familiale n’est d’ailleurs pas une compétence européenne – et compte entièrement sur l’immigration pour éviter de voir le poids démographique de l’UE s’effondrer. Ainsi, dans les dernières projections Europop 2013 (2013-2080), l’indicateur conjoncturel de fécondité de l’Allemagne remonte péniblement de 1,41 en 2013 à 1,69 enfant par femme en 2080 dans l’hypothèse principale. L’UE a même joué à se faire peur en incluant une hypothèse de fécondité basse qu’elle n’a projetée que jusqu’en 2060 ! Les flux migratoires interviennent sous la forme d’un solde migratoire (entrées-sorties), dont les participants fictifs sont censés avoir les mêmes comportements démographiques que le reste de la population. Il faut ajouter que les projections d’Eurostat sont conditionnées par l’idéologie de la convergence, dont on voit ce qu’elle a produit en matière économique. À très très long terme, toutes les variables démographiques doivent converger d’un même élan, à la hausse ou à la baisse selon la situation de départ. Dans Europop 2013, en l’absence de migrations, la population de l’UE28 perdrait 108 millions d’habitants entre 2014 et 2080. Avec migrations, elle en gagnerait près de 13 millions ; soit un apport démographique total évalué, compte tenu des hypothèses, à 121 millions. C’est, à 9 millions près, l’équivalent de la population de la France et du Royaume-Uni réunis en 2014. L’UE28 accueillerait une immigration nette de près de 74 millions de personnes de 2014 à 2080.

C’est la conjonction d’une démographie interne peu dynamique et des soldes migratoires projetés qui donne une contribution aussi importante de l’immigration. Ainsi, les effets démographiques de l’immigration sont plus marqués dans les pays où la fécondité est faible depuis longtemps, comme en Allemagne qui, en l’absence de migrations sur la période perdrait 38 % de sa population, mais en perdrait quand même 20 % avec migration d’ici 2080. Je n’insiste pas sur les effets de structure.

Ce qui compte ce n’est pas tant la vraisemblance des hypothèses projetées par Eurostat que ce qu’elles disent des anticipations européennes : une dépendance démographique croissante à l’immigration.

Rudy Reichstadt -- Peut-on affirmer que la France connaît, du point de vue démographique, une situation inédite dans son histoire ?

Michèle Tribalat -- La France a connu, beaucoup plus tôt que la plupart de ses voisins – dès le milieu du XIXe siècle -, une immigration étrangère importante, en raison d’un ralentissement démographique précoce. Différentes vagues migratoires vont donc se succéder avec des phases d’accalmie : Années 1920 suivies d’un reflux dans les années 1930 jusqu’à la sortie de la guerre ; Trente Glorieuses suivies d’une accalmie migratoire sur le dernier quart du XXe siècle ; nouvelle vague migratoire avec les années 2000 qui dure encore et d’intensité voisine de celle des Trente Glorieuses. En raison d’une expérience précoce de la transition démographique, la crainte d’un effacement économique, démographique et militaire, notamment par rapport au voisin allemand, a amené la France à considérer avec pragmatisme l’apport étranger en provenance de pays voisins et même à l’encourager, comme elle l’a conduite à adopter une politique familiale visant à favoriser le dynamisme propre de la démographie française. La France se retrouve aujourd’hui, avec l’Irlande, en tête des pays de l’UE par sa fécondité. La chute de l’indicateur conjoncturel de fécondité observé partout en Europe, à des moments différents après le babyboom, a été moins profonde et moins durable en France que chez ses voisins. Même s’il baisse à nouveau depuis 2010 (1,89 enfant par femme en 2016 contre 2,02 en 2010 en France métropolitaine). La France ne se trouve donc pas, d’un point de vue démographique, dans la même position que ses voisins et a moins besoin des migrations de remplacement prônées par l’Union européenne. La position relative de la France en Europe a donc changé. Mais ce qui a changé aussi c’est la provenance des flux migratoires. Il n’y a plus de pays européen qui aurait un trop plein démographique. L’Europe du Sud, comme l’Europe de l’Est ont la fécondité la plus basse de l’UE. Les flux qui ont suivi l’intégration européenne de la Roumanie et de la Pologne se sont dirigés vers les pays qui ont ouvert tout de suite leurs frontières (Royaume-Uni et Suède) et la France ne reçoit que la queue de comète de ce mouvement. Lorsqu’on compare les populations immigrées de l’Allemagne et de la France, celle de l’Allemagne est plus souvent d’origine européenne. En France, l’accroissement de populations originaires de pays n’appartenant pas à l’Europe s’est accompagné du « changement de pied » en matière d’intégration avec un abandon progressif des velléités assimilatrices de la France. Les concentrations ethniques dans les communes de plus 10 000 habitants ont bondi. On peut les mesurer, depuis la fin des années 1960, à partir de la proportion de jeunes d’origine étrangère (parmi les moins de 18 ans). La concentration était voisine de 15 % en moyenne dans ces communes à la fin des années 1960. Elle s’y est considérablement accrue et dépasse 37 % en 2015 dans les communes de 30 000 habitants ou plus. Il s’agit là de faits bien tangibles qui ne passent pas inaperçus.

Rudy Reichstadt -- Dans Face au Front national. Arguments pour une contre-offensive (La Découverte, 1998), vous déconstruisiez le rapport Milloz qui validait les thèses du FN sur le coût de l’immigration. Le FN a même publié une « réplique à Pierre-André Taguieff et à Michèle Tribalat » (L’immigration. Rapport Milloz II, 1999), dans laquelle vous êtes qualifiée, entre autres, de « supplétif de service ». Aujourd’hui, Marine Le Pen n’hésite pas à renvoyer à vos travaux. Quel regard portez-vous sur ce retournement et sur les instrumentalisations politiques de vos interventions ?

Michèle Tribalat -- J’avais eu le rapport Milloz entre les mains et les manipulations statistiques nombreuses apparaissaient évidentes. Ce qui m’a poussé à en faire la critique explicite est le piètre aboutissement de la commission Choussat chargée, par le gouvernement, d’élaborer une critique scientifique des écrits de Pierre Milloz et dont rien n’était sorti. C’était pire que ne rien faire. Ça donnait de la crédibilité au montage statistique de Pierre Milloz. J’ai donc proposé à Pierre-André d’écrire un livre dans lequel je m’occuperais de la partie statistique. Notre livre est sorti en 1998 alors que la charge d’Hervé Le Bras contre moi et l’Ined (qui aurait été une succursale du FN dont j’aurais été un membre actif) battait son plein. Ce n’était pas, de ma part, un contre-feu, le contrat avec La Découverte ayant été signé en mars 1998, alors que mon texte était quasiment achevé. J’ai donc eu droit, moi aussi, à mon prix Lyssenko en 1999. Quant à Marine le Pen, d’après les échos que j’en ai, ce qui lui plait beaucoup, c’est le titre du livre que j’ai publié en 2010 : Les yeux grands fermés. Je ne suis pas responsable des lectures que l’on fait de ce que j’écris. Je veux bien entendre les critiques sur le fond de mes analyses mais, pour le reste (« démographe adulée du FN »), tous les commentaires sur mes intentions et motivations cachées, mes affiliations secrètes, je considère qu’elles sont dégradantes pour ceux qui les profèrent.

Rudy Reichstadt -- Parmi les hypothèses que nous envisageons d’examiner concernant le succès de la thèse de Camus, il y a l’idée selon laquelle l’adhésion à la thèse du Grand remplacement traduirait la détresse d’une France en proie à un sentiment de dépossession, qui « ne se sent plus chez elle dans son propre pays », et qui a l’impression que ses angoisses pour l’avenir ne sont pas prises en charge par la classe politique républicaine classique, d’où sa propension à se tourner vers l’extrême droite. Comment faire pour, à la fois, parler un discours de vérité à cette fraction de la communauté nationale, de manière à la ramener vers le cercle de la raison sans, en même temps, la flatter dans des penchants xénophobes ?

Michèle Tribalat -- Dans ce que vous dîtes, c’est « le discours de vérité » qui est le plus important. Il faut donc privilégier la connaissance des faits d’abord. Jouer avec elle comme on n’a cessé de le faire depuis des décennies a ruiné la confiance nécessaire au fonctionnement démocratique. Il faudrait que cessent les représentations de la réalité de parti pris dont le but principal est de décrédibiliser les perceptions communes. Tous les segments de population réagissent de la même façon et avec internet et les réseaux sociaux cela s’est amplifié. Ils adoubent les analyses qui confortent leurs préjugés, qu’ils soient négatifs ou positifs. Pour aller dans ce sens, je citerai ce commentaire de Jean-François Revel dans La connaissance inutile, publié il y aura bientôt 30 ans mais qui reste d’actualité : « L’objectivité ne consiste pas à opposer des opinions contraires au cours d’un débat. Si les deux opinions reposent sur des informations fausses, quel est l’intérêt du débat ? […] La confrontation des incompétences n’a jamais remplacé la connaissance des faits. Le devoir de la presse est d’acquérir cette connaissance et de la transmettre. Le pluralisme reprend ses droits et retrouve sa nécessité lorsque vient le moment de tirer les enseignements des faits établis […] Malheureusement, dans la pratique, le ‘pluralisme’ s’exerce presque toujours avant ce stade, il trie les informations, il leur barre la route, il les passe sous silence, les nie, les ampute ou les amplifie, voire les invente, de manière à adultérer, dans sa phase embryonnaire le processus de formation de l’opinion. » Le déni de réalité est un poison.

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Retrouvez tous les articles de Michèle Tribalat sur son site

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SOURCE : CAUSEUR

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Voir aussi sur CAUSEUR :

L'intox de France Info sur "Le Grand Remplacement"

et

Alain Finkielkraut : "Je souffre de voir Renaud Camus s’égarer de cette manière"

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24/05/2019

L’embryon

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« Le monde est si grand et si riche, la vie si variée, que jamais les sujets pour des poésies ne manqueront. Mais toutes les poésies doivent être des poésies de circonstance, c’est-à-dire que c’est la réalité qui doit en avoir donné l’occasion et fourni le motif. Un sujet particulier prend un caractère général et poétique, précisément parce qu’il est traité par un poëte. Toutes mes poésies sont des poésies de circonstance ; c’est la vie réelle qui les a fait naître, c’est en elle qu’ils trouvent leur fonds et leur appui. Pour les poésies en l’air, je n’en fais aucun cas.

Que l’on ne dise pas que l’intérêt poétique manque à la vie réelle, car justement on prouve que l’on est poëte lorsqu’on a l’esprit de découvrir un aspect intéressant dans un objet vulgaire. La réalité donne le motif, les points principaux, en un mot l’embryon ; mais c’est l’affaire du poëte de faire sortir de là un ensemble plein de vie et de beauté. Vous connaissez Fürnstein, que l’on appelle le poète de nature. Il a fait un poème sur la culture du houblon ; et il n’y a rien de plus joli. Je lui ai conseillé de faire des chansons d’ouvrier, et surtout des chansons de tisserand, et je suis persuadé qu’il réussira, car il a vécu depuis sa jeunesse parmi des tisserands ; il connaît à fond son sujet, et il sera maître de sa matière. Et c’est justement là l’avantage des petits sujets ; on n’a besoin de choisir et on ne choisira que des matières que l’on connaît et dont on est maître. Mais dans une grande machine poétique, il n’en est pas ainsi ; on ne peut pas reculer ; tout ce qui est compris dans l’ensemble du poëme, tout ce qui fait partie du plan conçu doit être peint, et cela avec une vérité frappante. Or, quand on est jeune, on ne connaît qu’un seul côté des choses, et il faut les connaître tous pour une grande œuvre ; aussi on échoue.

(...)

Surtout je veux vous mettre en garde contre les grandes inventions puisées en vous-même, car alors on cherche à exposer un point de vue des choses, et quand on est jeune, ce point de vue est rarement juste. Il est trop tôt. Et puis le poëte, avec les caractères qu’il invente et les idées qu’il développe, perd une partie de son être, et plus tard, dans les autres productions, il n’a plus la même riche abondance ; il s’est dépouillé lui-même. Et enfin, pour imaginer, pour ordonner, combiner, nouer, que de temps consumé dont personne ne nous sait gré, en supposant que nous arrivions au bout de notre travail ! Au contraire, si l’on n’invente pas son sujet, si on le prend tout donné, tout est bien différent, tout est bien plus facile. Les faits, les caractères existent déjà, le poëte n’a que la vie à répandre partout. De plus, il reste possesseur de ses propres richesses intérieures, car il n’a à fournir que peu de lui-même. Sa dépense de temps et de force est aussi bien moindre, car il n’a que la peine de l’exécution. Je conseille, oui, même des sujets déjà traités. Combien d’Iphigénies n’a-t-on pas faites, et cependant toutes sont différentes ; chacun a vu et disposé les choses différemment, parce que chacun a suivi ses instincts.

Ainsi laissez maintenant de côté toute grande entreprise. Vous travaillez péniblement depuis assez de temps ; il faut que vous connaissiez maintenant ce que la vie renferme de joies, et pour cela le meilleur moyen, c’est de vous occuper de petites poésies. »

Johann Wolfgang von Goethe à J. P. Eckermann, Iéna, jeudi, 18 septembre 1823 ; in "Conversations de Goethe avec Eckermann"

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Maestria

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« Qui ne connaît la clé peut avoir toutes les intuitions possibles, il demeure en marge de la culture. Le style est la maestria de la parole. Et cette maestria est tout. Dans le monde de l’esprit, les vérités platement exprimées ne persistent pas, alors que les erreurs et les paradoxes enveloppés de charme et de doute s’installent dans la quasi éternité des valeurs – on sait que ces dernières ne sont que des paroles auxquelles nous consentons avec un sentiment de respect vague ou précis, selon les circonstances et notre humeur. »

Emil Cioran, De la France

 

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Le désir de faire le bien par la force...

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23/05/2019

Car le style est l'architecture de l'esprit...

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« Un des vices de la France a été la stérilité de la perfection — laquelle ne se manifeste jamais aussi clairement que dans l’écriture. Le souci de bien formuler, de ne pas estropier le mot et sa mélodie, d’enchaîner harmonieusement les idées, voilà une obsession française. Aucune culture n’a été plus préoccupée par le style et dans aucune autre, on n’a écrit avec autant de beauté, à la perfection. Aucun Français n’écrit irrémédiablement mal. Tous écrivent bien, tous voient la forme avant l’idée. Le style est l’expression directe de la culture. Les pensées de Pascal, vous les trouvez dans tout prêche et dans tout livre religieux, mais sa manière de les formuler est unique ; son génie en est indissociable. Car le style est l’architecture de l’esprit. Un penseur est grand dans la mesure où il agence bien ses idées, un poète, ses mots. La France a la clé de cet agencement. C’est pour cela qu’elle a produit une multitude de talents. En Allemagne, il faut être un génie pour s’exprimer impeccablement, et encore ! »

Emil Cioran, De la France

 

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Tokyo... Paris...

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22/05/2019

Les pays — malheureusement — existent

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« Les pays — malheureusement — existent. Chacun cristallise une somme d’erreurs nommées valeurs, qu’il cultive, combine, et auxquelles il donne cours et validité. Leur totalité constitue l’individualité de chacun d’eux et son orgueil implicite. Mais aussi sa tyrannie. Car ils pèsent inconsciemment sur l’individu. Cependant, plus celui-ci est doué, plus il se détache de leur pression. Toutefois, comme il oublie — puisqu’il vit —, les déficiences de son identité personnelle l’assimilent à la nation dont il fait partie. C’est pourquoi même les saints ont un caractère national. Les saints espagnols ne ressemblent aux saints français ou italiens que par la sainteté, et non par les accidents révélateurs de leur biographie particulière. Et ils conservent un accent identifiable, qui nous permet de leur attribuer une origine. »

Emil Cioran, De la France

 

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Joni Mitchell : Hejira (1976)

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Joni Mitchell

 

Hejira

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L'immanence

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« Le goût se place aux antipodes du sens métaphysique, il est la catégorie du visible. Incapable de s’orienter dans l’embrouillement des essences, entretenues par la barbarie de la profondeur, il cajole l’ondulation immédiate des apparences. Ce qui n’enchante pas l’œil est une non-valeur : voici quelle semble être sa loi. Et qu’est-ce que l’œil ? L’organe de la superficialité éternelle — la recherche de la proportion, la peur du manque de proportion définit son avidité pour les contours observés. L’architecture, ornée selon l’immanence ; la peinture d’intérieur et le paysage, sans la suggestion des lointains intacts (Claude Lorrain — un Ruysdael salonard, honteux de rêver) ; la musique de la grâce accessible et du rythme mesuré, autant d’expressions de la proportion, de la négation de l’infini. Le goût est beauté soupesée, élevée au raffinement catégoriel. Les dangers et les fulminances du beau lui semblent des monstres ; l’infini — une chute. Si Dante avait été français, il n’aurait décrit que le Purgatoire. Où aurait-il trouvé en lui assez de force pour l’Enfer et le Paradis et assez d’audace pour les soupirs extrêmes ? »

Emil Cioran, De la France

 

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La propriété...

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21/05/2019

Gustav Mahler : Symphony No. 3 in D-minor

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La vie est jeu

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« Qu’a-t-elle aimé, la France ? Les styles, les plaisirs de l’intelligence, les salons, la raison, les petites perfections. L’expression précède la Nature. Il s’agit dune culture de la forme qui recouvre les forces élémentaires et, surtout jaillissement passionnel, étale le vernis bien pensé du raffinement.
 La vie — quand elle n’est pas souffrance — est jeu.
 Nous devons être reconnaissants à la France de l’avoir cultivé avec maestria et inspiration. C’est d’elle que j’ai appris à ne me prendre au sérieux que dans l’obscurité et, en public, à me moquer de tout. Son école est celle d’une insouciance sautillante et parfumée. La bêtise voit partout des objectifs ; l’intelligence des prétextes. Son grand art est dans la distinction et la grâce de la superficialité. Mettre du talent dans les choses de rien — c’est-à-dire dans l’existence et dans les enseignements du monde — est une initiation aux doutes français. »

Emil Cioran, De la France

 

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Aktion T4 : quand les nazis pratiquaient la « mort miséricordieuse »

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Un article datant de 2014... mais en pleine résonance avec l'actualité...

 


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FIGAROVOX/HISTOIRE- Bernard Kouchner a déclaré vouloir bannir le mot «euthanasie» parce qu'il y a le mot «nazi», ce qui n'est «pas très gentil». Julie Graziani rappelle qu'en effet sous le troisième Reich, l'euthanasie recouvrait une réalité.

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Julie Graziani est porte-parole du collectif Ensemble Pour le Bien Commun

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Stupeur à la lecture de vos quotidiens en cette fin de semaine, partout le même titre: « Kouchner veut bannir le terme “euthanasie” à cause du mot “nazi” ». A première vue on s'étonne, on sourit, puis, voyant qu'il ne s'agit pas d'un canular, on lit l'article. Y sont alors retranscrites les déclarations de Bernard Kouchner, prononcées sur France Inter ce jeudi 26 juin au sujet de l'affaire Bonnemaison. Selon lui, il faut arrêter d'employer le mot d' « euthanasie » parce qu'il « y a le mot nazi, ce qui n'est pas gentil » (sic)… Pour l'ancien ministre de la Santé il convient plutôt d' « employer des mots doux parce que sinon, on a tout de suite l'impression qu'il y a une agression, qu'on va forcer les gens ».

Pourtant, en rejetant l'emploi du mot euthanasie, Bernard Kouchner pointe du doigt, involontairement, un fait historique sur lequel on ne pourra faire l'impasse si un projet de loi sur l'euthanasie et le suicide assisté venait à voir le jour... Ne vous en déplaise Monsieur Kouchner, il existe bien une résonnance historique avec une pratique de l'état nazi appelée l'aktion T4. Evidemment, les sentinelles du “point Godwin” ne manqueront pas de s'élever face à cette référence, hurlant à une “reductio ad hitlerum” pourtant en l'occurrence tristement réelle.

Il convient pourtant de ne pas oublier ce que nous enseigne notre histoire et d'en tirer les leçons adéquates.

L'aktion T4, appelé aussi « programme d'euthanasie » est un véritable protocole d'élimination des handicapés physiques et mentaux mis en œuvre dès 1939 à la demande expresse d'Adolph Hitler. Pour qualifier cette entreprise, le führer employa lui aussi un mot plus doux, celui de « gnadentod » qui peut se traduire par « mort infligée par pitié » ou « mort miséricordieuse ». Loin de ne concerner que les assassinats par le moyen des chambres à gaz, de nombreux auteurs y incluent l'élimination des malades mentaux par des injections médicamenteuses létales et d'autres méthodes. Ces opérations étaient effectuées sans avertir les proches des patients concernés. L'Etat nazi voyait ces personnes comme une charge pour la société n'ayant aucune utilité pour la nation. Les personnes à exterminer étaient sélectionnées par les médecins et répartis en trois groupes: celles souffrant de maladie psychologique, de sénilité, ou de paralysie incurable; celles hospitalisées depuis au moins cinq ans ; et enfin celles internées comme aliénés criminels, les étrangers et celles qui étaient visées par la législation raciste nationale-socialiste. Ce programme de mise à mort préfigurait l'extermination systématique des Juifs mise en œuvre à partir de 1942. Lors du procès de Nuremberg (1945- 1946), le nombre de 275 000 victimes fut retenu.

Il faut aussi rappeler que le Vatican s'était élevé contre les pratiques du régime nazi, en affirmant, dans une communication du 2 décembre 1940, qu' « il est interdit de tuer, sur ordre de l'autorité publique, des personnes [...] qui du seul fait d'une infirmité psychique ou physique, ne peuvent plus être utiles à la nation ». Les nazis combattirent ce qu'ils considéraient comme une compassion chrétienne excessive pour les plus faibles plutôt que de s'occuper de la santé du corps national. Ils rejetaient ainsi le principe de charité selon lequel on se soit de soigner tous les malades jusqu'à leur mort.

Alors que les appels à la prudence et les mises en garde, émanant des autorités religieuses, du corps médical ou encore d'intellectuels, se multiplient face à la volonté d'une partie de la classe politique de légaliser l'euthanasie et le suicide assisté, on peut remercier Bernard Kouchner qui nous permet de nous interroger, grâce à son désormais célèbre « euthanasie - pas gentil », sur une question essentielle: quand est-ce qu'un homme cesse d'être utile ?

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SOURCE : Le Figaro

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Reprise de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert

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Tout un peuple malade du cafard

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« Tout un peuple malade du cafard. Voici le mot le plus fréquent, aussi bien dans le beau monde que dans la basse société. Le cafard est l’ennui psychologique ou viscéral ; c’est l’instant envahi par un vide subit, sans raison alors que l’ennui est la prolongation dans le spirituel d’un vide immanent de l’être. En comparaison, "Langeweile" est seulement une absence d’occupation. »

Emil Cioran, De la France

 

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Interdit de contester...

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20/05/2019

Vincent...

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Christophe Guilluy : « La classe moyenne occidentale ne veut pas et ne va pas mourir » !

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FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour le géographe, on aurait tort de vouloir trop rapidement refermer la page des «gilets jaunes». Selon lui, le mouvement n’est que le symptôme d’une recomposition populiste beaucoup plus large qui touche toutes les démocraties occidentales. Et la question du retour des peuples sera l’enjeu majeur des décennies, voire du siècle à venir…

L’auteur de « No society. La fin de la classe moyenne occidentale » (Flammarion) aurait pu passer ces six derniers mois 24 heures sur 24 sur les plateaux de télévision. En effet, avant tout le monde, Christophe Guilluy avait vu l’existence et la révolte de la France périphérique dont le mouvement des «gilets jaunes» a été l’incarnation vivante. Mais plutôt que de jouer les prophètes médiatiques, le géographe a préféré se taire. Pour mieux observer, mais aussi pour laisser enfin la parole aux «invisibles». Six mois après le début du mouvement, alors que celui-ci s’est essoufflé et abîmé dans la violence, il en dresse un premier bilan.

FIGAROVOX.-- Six mois après, quel regard portez-vous sur le mouvement des Gilets jaunes ?

Christophe GUILLUY.-- Le mouvement a été l’incarnation charnelle du concept de France périphérique. La carte des ronds-points de novembre, c’est exactement la géographie de cette France-là, c’est-à-dire une géographie complètement dispersée. Ce n’est pas seulement la France rurale contre la France urbaine, ni la France du Nord et de l’Est contre la France du Sud et de l’Ouest, mais c’est bien tout cela à la fois: un phénomène plus large qui imprègne l’ensemble du territoire et est potentiellement majoritaire.

Ce que j’avais voulu montrer avec ce concept de France périphérique, c’est justement que nous n’arrêtons pas de travailler sur des marges, des fractions, des minorités sans nous intéresser à une catégorie beaucoup plus importante en termes de taille et de poids: les classes populaires, socle de l’ancienne classe moyenne. Ces classes populaires, ce sont à la fois les ouvriers, les indépendants, les paysans, des actifs, des chômeurs, des jeunes, des retraités: l’ensemble des catégories modestes.

FIGAROVOX.-- Les « gilets jaunes » ne sont-ils pas devenus une tribu comme les autres dans une France en voie de balkanisation ?

Christophe GUILLUY.-- Depuis quarante ans, la société française est représentée comme une addition de minorités et analysée à partir de ces dernières. Le mouvement des « gilets jaunes » casse cette représentation et vient contredire ces analyses qui véhiculent l’idée qu’au fond la France et donc le peuple n’existe pas. On se rend compte, avec la vague des « gilets jaunes » en France mais aussi la vague des brexiters au Royaume-Uni ou des trumpistes aux États-Unis, que le peuple existe et c’est d’ailleurs ce qui explique le soutien majoritaire des « gilets jaunes » dans l’opinion. Le peuple est en train d’imposer une vaste recomposition politique.

Car, sur les ronds-points, il y avait des ouvriers qui hier votaient à gauche, des paysans qui hier votaient à droite, des urbains et des ruraux, des jeunes, des actifs et, pour la première fois même, des retraités. Ils formaient hier le socle d’une classe moyenne occidentale intégrée. Celle-ci s’est totalement affranchie des appartenances gauche-droite traditionnelles. Le renversement est historique. Une part importante des deux Français sur trois de Giscard, hier intégrée économiquement et représentée politiquement et culturellement, ont basculé dans une contestation durable du modèle dominant. Tenter d’analyser ce mouvement comme un phénomène conjoncturel est une absurdité. Il est au contraire le produit du temps long et devrait s’inscrire durablement dans l’avenir.

FIGAROVOX.-- Combien de temps pensez-vous que cela peut durer ?

Christophe GUILLUY.-- Une centaine d’années ! De la même manière que les brexiters ne vont pas s’évanouir dans la nature. Les Britanniques ont cru qu’en gagnant du temps les classes populaires allaient abandonner. Et cela explique la percée spectaculaire du Brexit Party. Nigel Farage surfe sur le « gilet-jaunisme » britannique ! Farage, qui a créé un parti avec trois bouts de ficelle, pèse davantage en six mois que les tories et les travaillistes réunis, qui existent depuis des siècles. Cela veut dire qu’il s’appuie sur un socle et ce socle s’appelle le peuple. La question du morcellement est piégeante, c’est une lecture ultralibérale qui tend à justifier l’abandon du bien commun et in fine à invisibiliser un conflit vertical entre le haut et le bas. Évidemment que la société se communautarise et que c’est inquiétant, mais cela ne doit pas éluder le phénomène majeur du XXIe siècle, qui est la recomposition d’une majorité dont le socle est composé par les classes populaires et moyennes. Elles ont fait un diagnostic concernant la mondialisation. Après y avoir adhéré, elles ont pu constater que celle-ci les appauvrissait socialement et les fragilisait culturellement. Elles ne vont pas changer d’avis de sitôt .

FIGAROVOX.-- Les « gilets jaunes » qui manifestent aujourd’hui ne sont plus qu’une petite minorité souvent violente…

Christophe GUILLUY.-- Tout mouvement social depuis vingt ans génère malheureusement de la violence. Ce n’est pas le propre des « gilets jaunes ». Certains « gilets jaunes » ont compris que cette violence faisait parti de la communication au XXIe siècle. Tout le monde la condamne, mais elle permet de faire la une du New York Times. Cependant, elle est d’abord et avant tout le fait des black blocs, qui viennent maintenant perturber toutes les manifestations depuis plusieurs années. Et qui sont ces black blocs ? Des enfants de la bourgeoisie ! Par ailleurs, si les « gilets jaunes » étaient réellement une tribu parmi d’autres, cela ferait longtemps que les médias n’en parleraient plus et ils n’auraient pas autant inquiété les politiques. Le soutien d’une très grande partie des Français encore aujourd’hui montre au contraire la profondeur de ce mouvement dans la société.

La stratégie du monde d’en haut est toujours la même. Quand un phénomène populiste se produit, il est présenté comme accidentel et minoritaire. Les brexiters ? « Des vieux retraités xénophobes du Yorkshire ! » Sauf que c’est la majorité du peuple britannique qui a voté pour le Brexit ! On a utilisé exactement les mêmes procédés rhétoriques pour les « gilets jaunes » : « fumeurs de clopes qui roulent en diesel », « poujadistes », « peste brune » et enfin « nouveaux barbares attaquant les hôpitaux ».

Depuis les années 80, une certaine bourgeoisie morcelle et « minoritarise » pour mieux invisibiliser les classes moyennes et populaires majoritaires (comme hier la bourgeoisie traditionnelle mettait en avant les pauvres pour mieux minorer le prolétariat). Mais l’addition des minorités ne fait pas une majorité. C’est ce qui explique la défaite de Clinton face à Trump même si ce dernier n’a gagné qu’avec une majorité relative. (Une majorité relative sera toujours plus puissante que l’addition de minorités…) Ce n’est pas un hasard non plus si Macron s’effondre en six mois dans les sondages tandis que Trump se maintient. La victoire de Macron est une construction intellectuelle « terranovesque » qui repose sur du sable tandis que Trump bénéficie d’une base solide. Je pense que, paradoxalement, nous sommes en train de sortir de la société liquide.

FIGAROVOX.-- Les observateurs ont beaucoup insisté sur le caractère disparate des revendications des « gilets jaunes »…

Christophe GUILLUY.-- Je crois au contraire que la France périphérique qu’on ne voulait pas voir est apparue physiquement. Ce qu’on voit très bien se mettre en place en Occident, c’est cette recomposition. Un phénomène incroyablement collectif. Cela fait quarante ans qu’on nous parle du « vivre ensemble », du «bien commun», des « valeurs de la République »… Mais cela ne fonctionne pas comme cela dans la vie réelle. Dans la vie réelle, il y a des gens qui vivent sur les mêmes territoires et qui partagent ou non des choses.

Or ce qu’on a vu, c’est que, contrairement à ce qu’on disait, les classes populaires ne se réduisent pas à des catégories atomisées, individualistes, sans volonté politique ou sans énergie. Tout cela est faux. On a vu des gens se réunir avec une même perception des effets du modèle mondialisé dans leurs villes, leurs villages, leurs vies réelles. Et cette perception, c’est que ce modèle ne marche pas. Et ça, c’est irrépressible. On peut faire tous les grands débats du monde, leur point de vue ne changera pas car cela fait quarante ans qu’ils vivent la mondialisation et c’est sur ce vécu qu’il fonde leur diagnostic. Ce diagnostic n’est pas spécifique à la France: c’est celui des classes populaires dans l’ensemble des pays développés. Cela passe par le Brexit en Grande-Bretagne, par Trump aux États-Unis, par Salvini en Italie, par les «gilets jaunes» en France. Cela prend des formes différentes dans chaque pays, mais cela se fera car c’est le mouvement réel de la société.

Macron avait imaginé que la France périphérique serait le cimetière de la classe moyenne française, comme Clinton avait imaginé que l’Amérique périphérique serait le cimetière de la classe moyenne américaine. Ils pensaient que nos territoires allaient se transformer en zone touristique avec des assistés sociaux qui remplieraient leur caddie au hard discount du coin. Mais la classe moyenne occidentale ne veut pas et ne va pas mourir. En cela, le mouvement des « gilets jaunes » est d’abord un mouvement existentiel et c’est pourquoi il ne rentre pas dans la case « mais quelles sont vos revendications ? ». C’est un mouvement qui dit une chose simple : « nous existons ». La question de la démocratie et de la représentation est centrale. Il faut enfin faire exister cette France-là qui, encore une fois, est majoritaire. Pas pour annihiler la France d’en haut, mais parce qu’il est impossible de faire société sans le peuple.

FIGAROVOX.-- Mais reconnaissez que le mouvement semble avoir changé de nature depuis novembre…

Christophe GUILLUY.-- Au début, ce qui était frappant sur les ronds-points, c’est qu’il y avait des « gilets jaunes » de droite, de gauche, d’extrême droite et d’extrême gauche et des abstentionnistes. Le peuple tel que nous le connaissons en famille, où l’on peut s’engueuler à l’apéro mais où on termine le repas ensemble.

La question des minorités est d’ailleurs intéressante. On a beaucoup dit que le mouvement était « blanc ». Les « minorités » n’étaient pas majoritaires sur les ronds-points car elles ne le sont pas dans la France périphérique, mais elles étaient bien présentes. Simplement, elles ne sont pas venues en portant leur identité en étendard. Elles n’étaient pas imprégnées de l’« idéologie universitaire ». Elles faisaient partie de la famille, du peuple. Personne ne s’est jamais interrogé sur la couleur ou l’identité de Priscillia Ludosky, qui a pourtant lancé le mouvement. Elle-même n’y a jamais fait référence.

Mais, à partir du moment où un mouvement issu de la France périphérique, qui se déroule sur les ronds-points, est aspiré par les grandes métropoles, il devient autre chose. Le mouvement des «gilets jaunes» a ainsi été imprégné par la sociologie des grandes métropoles. Il est d’abord devenu beaucoup plus politique. Car les grandes métropoles sont les lieux où le politique s’exerce encore et où le clivage droite-gauche existe toujours, c’est d’ailleurs pourquoi le monde journalistique ou universitaire y croit encore. Certains habitants des grandes métropoles sont devenus acteurs des manifestations, notamment des gens qui travaillent dans la fonction publique, qui sont traditionnellement plus proches de la gauche ou de l’extrême gauche. Les manifs des « gilets jaunes », qui à l’origine étaient des manifs de la France périphérique, sont ainsi devenues des manifs de gauche.

Priscillia Ludosky l’a compris. C’est pour cela qu’elle a dit qu’il fallait relocaliser le mouvement dans la France périphérique, que c’était là que se trouvait sa légitimité. Elle a parfaitement raison et c’est là aussi qu’il est le plus puissant car il est dispersé. Un mouvement est faible lorsqu’il est concentré. La concentration dans les grandes métropoles l’a affaibli. Mais même en région parisienne, même dans les grandes métropoles, beaucoup de « gilets jaunes » sont conscients de cette récupération et ne souhaitent pas, par exemple, que La France insoumise ou la CGT noyautent le mouvement. Cela montre que les «gilets jaunes» ne sont pas manipulables et pas arrêtables. Cela rend le mouvement très complexe pour le gens de gauche, mais aussi pour les gens de droite. Il n’entre dans aucune des représentations traditionnelles, qui sont en train de s’effondrer.

Cela reflète aussi la recomposition politique actuelle avec une incapacité de la droite et de la gauche à s’adresser aux marges populaires. Notamment parce qu’il est absurde de séparer le social et le culturel, comme le font la gauche et la droite aujourd’hui. Le mouvement est à la fois social et culturel. Et les gens ne reviendront vers les partis traditionnels que si cette double dimension est prise au sérieux. De même que Macron arrive en tête ou en deuxième position aux élections européennes, cela ne changera rien aux fondamentaux de la société française.

FIGAROVOX.-- Justement, que pensez-vous des réponses apportées par Macron ?

Christophe GUILLUY.-- Macron me semble peu crédible car il a des représentations et un logiciel hérités des années 80. L’idée que la société est un patchwork de communautés, que le libéralisme va faire ruisseler de la richesse sur tout le monde. Lors du grand débat, il est apparu comme un Bernard Tapie qui aurait fait l’ENA. Nous sommes pourtant en train de sortir des années 80. Maintenant, il va falloir penser un modèle alternatif qui passera notamment par le développement de la gouvernance locale.

À long terme, c’est le seul moyen de sortir de la crise des «gilets jaunes». Cela ne sera pas simple. Cela fait quarante ans qu’on massacre les classes populaires, ce n’est pas en quatre mois qu’on va trouver les réponses. D’autant que nous avons une classe politique qui a été conçue pour représenter une classe moyenne intégrée. C’est long de réécrire des programmes politiques en répondant à une demande nouvelle qui est la demande sociale, territoriale et culturelle d’un monde d’en bas qui n’est plus représenté. Les partis ont tendance à représenter quelque chose qui n’existe plus. D’où la fin du Parti socialiste et la difficulté pour la droite de dépasser les 15 %. Il faut commencer par accepter un diagnostic simple: il existe un peuple en Grande-Bretagne, il existe un peuple aux États-Unis et, même, il existe un peuple en France.

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SOURCE : Le Figaro

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François Couperin : Leçons de Ténèbres

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