03/04/2023
Inspiration...
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02/04/2023
Something Fun...
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Rêve...
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Quand tu te demandes pourquoi notre Prince Régnant a donné une entrevue à "Pif Magazine"...
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Le fer de lance ukrainien du monde libre...
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Coucou les z'enfants !
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Epoque de merde !
=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=
Je suis passé à côté de ça en 2020... et suis tombé malheureusement dessus ce jour... Une époque où l'on se pose ce genre de question est, définitivement, une époque de merde...
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01/04/2023
Heinrich Ignaz Franz Biber : Rosenkranz Sonaten
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Angoisse existentielle...
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31/03/2023
La Liberté...
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Blessure...
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30/03/2023
"Pro"...
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Une queue avec du désespoir autour
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Mais Paris, dans les années trente, pour un Algérien — on disait alors un "métèque" — sans le rond, c’était dur.
Je ne sais pas si tu te souviens de Bradley. Non ? Eh bien, c’était un Américain du type prématuré, je veux dire qu’il était déjà paumé en 1934.
Il y avait à l’hôtel de l’Europe, rue Rollin, à Paris, un dessinateur anglais, Yan Petersen, qui m’invitait à bouffer parfois, et qui me mettait toujours en garde contre Bradley. Ses parents lui avaient coupé les vivres et il avait trouvé un truc. Il y avait alors rue de Miromesnil un claque très spécial. Les bonnes femmes venaient se servir. Et parfois, elles étaient accompagnées du mari. Bradley se faisait deux mille balles par mois comme ça. Il est venu me proposer le truc. Je l’ai assommé avec une bouteille. J’étais indigné jusqu’aux larmes parce que s’il osait me proposer ça, c’est que ça se voyait... Je veux dire, il voyait que j’étais désespéré. Son "offre" soulignait ma situation, le cul-de-sac pour un Algérien de vingt et un ans à Paris, sans ami. C’était l’époque où tes parents m’invitaient à bouffer. J’ai chialé — je crois que je n’ai jamais autant chialé de ma vie — et si j’ai réagi avec tant de violence — j’aurais pu le tuer — c’était que j’étais tenté.
Je ne me l’avouais pas en moi-même, mais j’étais tenté. Tu comprends, je débordais d’appétit, et je n’avais pas de petite amie, rien. Ça me montait à la gorge. Alors, rien que cette idée qu’il y avait là un moyen de me débarrasser de mon excédent, c’était déjà tentant. Parce que ces bonnes femmes n’étaient pas toutes vieilles et moches, d’après Bradley — elles étaient souvent belles et vicieuses, ou leurs maris étaient vicieux. Alors, tu comprends... tu comprends... J’avais vingt et un ans et j’en débordais, il y avait là des filles qui attendaient et on te payait par-dessus le marché. Il y avait encore autre chose. Il y a ce côté particulièrement macho, surtout chez les jeunes. L’envie de faire le dur, le vrai et le tatoué. Le côté "non seulement je l’ai baisée, mais elle m’a même payé pour ça !" et l’envie de dire tiens ! prends ça ! à la société, lui cracher dessus, en refusant ses lois, son "honneur". Il y a tout, quoi. Tu es paumé. Tu n’es plus qu’une queue avec du désespoir autour.
Le seul truc dont tu es sûr, qui marche, qui ne te lâche pas, c’est l’érection. Tout autour est angoisse, c’est la seule certitude. Et si tu n’as pas de témoin intérieur, tu es foutu. C’est pourquoi je ne pardonne jamais aux vieilles pédales ou aux vicelards à fillettes qui font du prosélytisme auprès des gosses, avec du fric, des vêtements, des gueuletons, des bagnoles. C’est tous des trafiquants de drogue, même sans drogue...
La sexualité n’est pas passible de jugements moraux, mais elle l’est, lorsqu’elle exploite la misère et le désarroi. J’ai donc assommé Bradley et j’ai été embarqué par les flics et c’est le père Gliksman, qui était de passage à Paris, qui est venu me sortir de là. Il était alors consul honoraire de Pologne à Nice et faisait le poids. Je suis rentré chez moi, rue Rollin, et j’ai pleuré pendant vingt-quatre heures. J’avais une envie terrible d’aller dans ce claque : pas pour le pognon mais pour baiser, tout simplement. Ce salaud de Bradley m’avait décrit de belles panthères parfumées sous tous rapports et moi, je n’avais rien à me mettre sous la dent. Tu peux être tranquille que s’il n’y avait pas l’œil qui n’a jamais été dans la tombe et qui n’y sera jamais, pour moi, et qui est toujours là, j’y serais allé et je ne sais pas ce que je serais devenu, après, parce que je ne me le serais jamais pardonné. Je me serais considéré comme une saloperie. Et si tu te considères comme une ordure, tu en deviens une à coup sûr. »
Romain Gary, La nuit sera calme
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Insoumis jusqu'au bout...
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29/03/2023
Cette pointe d'épingle...
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« FRANÇOIS BONDY : Pourquoi as-tu accepté de te livrer ici, alors que tu vis très replié sur toi-même ?
ROMAIN GARY : Parce que je vis très replié sur moi-même... Et je n’éprouve aucun frisson d’amour-propre à l’idée de m’ouvrir à n’importe qui — j’aime bien "n’importe qui", c’est un copain — et de me livrer à l’ "opinion publique", parce que mon "je" ne me contraint à aucun égard envers moi-même, bien au contraire. Il y a l’exhibitionnisme, et il y a la part du feu. Le lecteur décidera lui-même s’il s’agit de l’un ou de l’autre. "Gari" veut dire "brûle !" en russe, à l’impératif — il y a même une vieille chanson tzigane dont c’est le refrain... C’est un ordre auquel je ne me suis jamais dérobé, ni dans mon œuvre ni dans ma vie. Je veux donc faire ici la part du feu pour que mon "je" brûle, pour qu’il flambe, dans ces pages, au vu et au su, comme on dit. "Je" me fait rire, c’est un grand comique, et c’est pourquoi le rire populaire a souvent été un début d’incendie. "Je" est d’une prétention incroyable. Ça ne sait même pas ce qui va lui arriver dans dix minutes mais ça se prend tragiquement au sérieux, ça hamlétise, soliloque, interpelle l’éternité et a même le culot assez effarant d’écrire les œuvres de Shakespeare. Si tu veux comprendre la part que joue le sourire dans mon œuvre — et dans ma vie — tu dois te dire que c’est un règlement de comptes avec notre "je" à tous, avec ses prétentions inouïes et ses amours élégiaques avec lui-même. Le rire, la moquerie, la dérision sont des entreprises de purification, de déblaiement, ils préparent des salubrités futures. La source même du rire populaire et de tout comique, c’est cette pointe d’épingle qui crève le ballon du "je", gonflé d’importance. C’est Arlequin, Chaplin, tous les "soulageurs" du "je". Le comique est un rappel à l’humilité. Le "je" perd toujours son pantalon en public. Les conventions et les préjugés essayent de cacher le cul nu de l’homme et on finit par oublier notre nudité foncière. »
Romain Gary, La nuit sera calme
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Régner...
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La Foi...
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28/03/2023
Just another day in Hollywood...
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Royalement...
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Tomber !
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Je rêve encore de tomber amoureux, mais ce qu'on appelle tomber !... Seulement à soixante ans, c'est très difficile, à cause du manque d'espace, d'horizon devant soi... Ça manque de large, maintenant, on ne peut plus s'élancer... L'amour, ça va très mal avec les restrictions, les limites, avec le temps qui t'est compté, il faut croire qu'on a toute la vie devant soi pour s'élancer vraiment. »
Romain Gary, La nuit sera calme
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Led Zeppelin : Led Zeppelin II (1969)
06:29 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Prix...
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27/03/2023
Juste un autre jour en France...
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Pschitt !
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Pendant des milliers d'années, les machos, pas du tout sûrs de leurs moyens, se sont appliqués à convaincre les femmes qu'elles ne doivent pas jouir, que c'est contraire à la féminité. C'est pas élégant, c'est pas propre, c'est pas bien du tout, c'est pas Vierge-Marie, c'est pas sultan et harem, c'est pas kasher. Les hommes, bon, c'est pas leur faute, les pauvres ! La nature a fait qu'ils ne peuvent pas féconder sans jouir avant, mais les femmes peuvent très bien féconder sans jouir, et il y a même une jolie "théorie" pseudo-populaire qui dit que la femme est plus sûre de concevoir lorsqu'elle ne jouit pas. Tout cela dispensait les machos d'être à la hauteur. On a beau être un vrai, un dur et un velu, des fois, on baise très mal, ça fait pchitt ! tout de suite, ça part, trente secondes, deux minutes, et voilà notre géant au bout de ses peines. Le nombre de vrais durs qui ne durent pas ça vaut largement le nombre de femmes frigides. »
Romain Gary, La nuit sera calme
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Légitimité...
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