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16/12/2006

Aurore V

=--=Publié dans la Catégorie "Ecriture en Acte"=--=

À présent que je regarde les créateurs de mon temps, je vois beaucoup d’incapacité et d’inaptitude dans le domaine essentiel de la pensée. Tous se complaisent dans leur ignorance crasse et plutôt que de se taire face au néant de leur méconnaissance et inculture, il leur faut à tout prix placer leur mot, leur émotion malade dans la fournaise du débat. Ils participent donc à un abaissement du niveau général de connaissance et cherchent à ridiculiser la moindre intelligence qui s’attaquerait à leur fonds de commerce de carriéristes en mal de gloire. Car là où le Capital a, pour l’instant, largement gagné la partie, c’est bien dans le talent qu’il a su mettre en branle pour convertir tout l’occident à sa vision du confort et de l’essentielle niaiserie qui nous détourne de tout désir de grandeur et d’épanouissement. Le Sud, pauvre et affamé, contemple la civilisation bourgeoise Nordiste la bave de la faim aux lèvres. C’est un modèle. C’est la direction. C’est ça la modernité. C’est la démocratie. La démocratie c’est Coca-Cola. Le bien matériel, le bien de consommation transformés en Jouissance Absolue. Les créateurs de mon temps adhèrent pleinement à cette optique, même s’il leur arrive de prendre des postures de révoltés pour que les consciences séduites par leur jeu en viennent à s’exalter du nombrilisme que leurs œuvres portent.

La Mondialisation, en progression constante, étend comme modèle indépassable le critère bourgeois basique. Posséder un bien et en faire la couronne de sa vie. Se repaître de ses acquis matériels, s’en délecter jusqu’à la disparition de toute tension. La publicité est là pour nous créer des tensions nouvelles, les seules tensions qui comptent. L’assouvissement doit se prolonger toute notre vie durant. La Vie elle-même se doit d’être prise dans la gangue de la marchandisation à présent normalisée, acceptée, par tout le monde !

Les créateurs sont embarqués dans cette galère car ils sont la cible privilégiée de la marchandisation bourgeoise. L’idée fixe des hautes sphères financières, l’obsession qui les taraude jusqu’à la psychose c’est de tomber sur de singuliers personnages sachant remettre en question cette culture de masse qu’elles ont su déployer comme LA Sainte Panacée Universelle. Ce ne serait ni plus ni moins que la remise en question de leur culture, enfin, ce qu’ils osent nommer ainsi. C’est bien à l’heure paradoxale où les moyens de créations sont plus abordables que jamais, c’est bien à l’instant où les frontières limitatives ont volé en éclats dans le domaine des Arts, que l’Art se convulse au sol dans une morbide transe de future charogne. Mais tout le monde joue le jeu et s’y complait avec sérieux, espérant juste que la décomposition en cours ne se précipite pas trop vite. Leur gagne pain est en question dans cette affaire.

Lautréamont, Nietzsche, Artaud ont déjà pratiqué les autopsies nécessaires.


La formulation artistique, la locution exacte, l’émanation de l’Être, la transe inspirée qui s’incarne… plus rien de tout cela n’est plus une authentique expression intérieure, un accomplissement de soi, une concrétisation visionnaire. Ou, lorsque c’est bel et bien, au moins, une expression intérieure, ce n’est plus qu’un miasme symptomatique. Certains artistes n’ont d’ailleurs d’intérêt à mes yeux que dans l’émergence de certains symptômes qu’ils parviennent à afficher dans leurs œuvres avec un panache assuré.

Par un développement au long cours, l’Artiste, jadis troubadour, jongleur du verbe, artisan, a fini par pénétrer le territoire des prévisions, des lectures de l’à-venir. Oracle et Vaticination. C’est que progressivement, le flux du temps déployant la mondialisation vers son avènement toujours plus clairement confirmé, et ce depuis 1492 et la découverte du nouveau monde, notre liberté s’est trouvée en apparence de plus en plus confirmée alors que, précisément, elle est de plus en plus muselée par notre usurpation de la nature et de ses prérogatives ! La seule question qui se doit d’être posée, et fouillée, est celle de l’utilisation, de la destination, du rôle et de l’usage de la Vie.

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Bande son du moment : "Revelations" par Audioslave

Lecture du moment : ...pas de lecture particulière... butinages divers...

Citation du jour : « La culture, devenue intégralement marchandise, doit aussi devenir la marchandise vedette de la société spectaculaire.» Guy Debord (La Société du Spectacle)

Humeur du moment : Mort de Fatigue

13:20 Publié dans Écriture en Acte | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : 34-Ecriture en Acte : Aurore - V | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Et si, et si tout avait déjà été créé et que nous ne soyons que les témoins de l'ultime déchéance....
Jusqu'à ce que l'humanité, crevant de faim ou gavée de biens, devienne le destructeur de sa mère nouricière, Gaïa.... dont la vie serait bien mieux préservée sans nous, pauvres petits parasites...

Écrit par : pema | 16/12/2006

Zdravo Nebo
Merci de ton passage sur ma départementale franco-serbe. Je me suis régalé de tes écrits, tu auras donc une place dans mes liens.
Face à l'individualisme et à la surconsommation, cette déchéance intellectuelle que tu décris est certes très préoccupante, mais j'avoue regretter bien plus la perte des valeurs humaines. Aujourd'hui en France tenter d'être quelqu'un de gentil et d'attentionné fait de vous un brave imbécile dont on ce moque. J'ai donc fuis à toutes jambes pour rechercher ces gens que l'on qualifie de cet adjectif incroyable : "humains".
Je n'ai pas tarder à les trouver, quelque part dans l'est, dans un pays qui inquiète tant l'Europe, et que tu connais bien.
Je tente une petite critique tout de même, parce qu'elle saute aux yeux en lisant ce texte : tu as une forte tendance à mettre tout le monde dans le même sac. Soit on suit la mode, soit on fait semblant d'être rebelle. N'est ce pas un peu réducteur ? N'y a t'il aucun "zartiste" contemporain qui échappe à tes yeux à cette décadence ?
Napicimo se

Écrit par : raf | 24/12/2006

Pema...je ne crois pas que Gaïa existe... je veux dire... toutes ces stances "New Age" me font doucement sourire... cependant, que la Terre soit vivante et en train de tousser, je n'en doute pas un seul instant... il nous importe tout de même d'être en mesure de nous positionner, non, sans perdre espoir et en faisant ce qu'il y a à faire...

Cher Raf... n'idéalisez pas l'humanité à ce point... il n'y a rien de plus banalement humain qu'un gardien SS dans un camp de concentration... c'est vous dire ce que je peux penser du genre humain... si vous en doutez, lisez ou relisez Hannah Arendt.

Cependant... Dieu merci... j'ai écouté hier soir la "Cantate BWV 64" de Jean-Sébastien Bach... et autant vous l'affirmer tout de suite : il y a de l'espoir.

Bien à Vous...

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Écrit par : Nebo | 25/12/2006

En général, je conseille ce texte aux admirateurs béats de l'humanité!
Liens URL : http://idescharbinieres.hautetfort.com/archive/2006/11/27/ernest-hello.html

Écrit par : Isabelle | 27/12/2006

Rien de tel pour remettre les idées en place, non?
Et pour les "zartiste" contemporain
Liens URL : http://isabelledescharbinieres.hautetfort.com/archive/2006/04/27/ernest-hello.html

Écrit par : Isabelle | 27/12/2006

Oui bon d'accord, j'ai utilisé cet adjectif "humain" dans le sens qu'il prend aujourd'hui en France, lorsque nous regrettons la cupidité des égoïstes sur-gâtés que nous sommes. L'adjectif désigne dans ce cas l'humilité, le bon sens, la gentillesse, la solidarité.
Bien sûr, si le même mot désigne juste le fait d'agir comme un humain, alors il englobe les SS allemands et les snipers serbes, que je n'idéalise pas, cela va sans dire.
merci pour le conseil littéraire, je connais Hannah de nom, il me reste à découvrir son oeuvre.

Contrairement à Isabelle je ne trouve pas que ce texte ai un quelconque pouvoir à "remettre les choses en place". N'est ce pas courant et convenu de critiquer ainsi sans faire de détails tout ce qui se fait aujourd'hui ? Ta (heu non Votre) vision de l'art contemporain semble être le témoignage de quelqu'un qui devant trop de déceptions a fermé son esprit à toute nouvelle création, et si cette analyse est juste, je ne peux que regretter le rejet en bloc.
Tu (heu non Vous) devriez visiter quelques squats, là où les artistes acceptent la faim pour pouvoir continuer, je suis sûr que cela pourrait égratigner un peu ton (heu non Votre) pessimisme en matière d'art.
Pozdravie kuci, napicimo se

Écrit par : raf | 28/12/2006

Merci Isabelle pour ces résonnances par delà les Siècles... je ne connais pas Ernest Hello, mais la verve et la profondeur du Verbe m'incitent à me pencher avec ferveur sur son cas... et quelle gueule il a !!! Un Nosferatu apocalyptique !

Raf, pas de problème, on discute ! Ok ? Du "Tu" au "Vous" mon coeur balance, par le jeu (car la Vie est un Jeu, ne l'avez-vous donc encore compris ? Hmm ? Point de crainte ça va venir !). Le "Tu" sent la sueur et le "Vous" a la délicatesse de la Soie. C'est plus fort que moi, j'aime la bonne distance et la hiérarchie en toutes choses, seule assurance de la pérennité ou de l'émergence d'une Civilisation. L'Ordre.

Je n'ai pas attendu de traîner dans les squats afin de me frotter à l'Underground pour me faire une idée de la souffrance de certains artistes pour nous faire parvenir leurs visions néfastes ou savoureuses, c'est selon... Je pense, certes, qu'être un artiste, dans n'importe quel domaine et à n'importe quelle époque, engage la Volonté, le Corps, l'Âme, le Coeur... or, de nos jours, les Zartistes ont tendance à engager surtout leurs tripes... vous savez : "Wooouah ! Le keum ! Y tue sa Race ! Y met ses tripes dans ce qu'il fait !" Mais les tripes, cher Raf, c'est précisément l'endroit où se trouve... la Merde ! Et si l'Art, au début d'un parcours, peut consister à élaborer une purge, il convient, selon mes critères personnels, de parvenir au plus tôt à permettre l'apparition de formes nouvelles, susceptibles d'exprimer l'émotion du créateur sur le support qu'il se donne, afin de poser les questions adéquates pour tenter de faire survenir des Valeurs Nouvelles... Je n'ai rien, mais absolument rien contre l'Art d'aujourd'hui... j'écoute Dead Can Dance ou du Jazz electro, je lis Dantec ou Houellebecq avec délectation, j'admire King Crimson ou Deftones... mais je cherche avant tout le suc... la fondamentale moelle... le souffle abrasif... le Feu Sacré... bref : L'ÊTRE ! Ce petit point nodal qui fait que JE PENSE donc que JE SUIS ! Que je ne suis pas réduit à n'être qu'un simple spectateur de plus d'une Toile ou d'une sculpture ("Ô les jolies formes... Ô les jolies couleurs !")... mais que l'oeuvre d'autrui en vienne à révéler chez moi des parts cachées de mon antre, de ma Caverne intérieure, de ma Conscience flouée par le cirque existentiel.

Les colonnes de Daniel Buren, les livres égocentriques d'une Christine Angot, la philo de bazar d'un BHL ou d'un Ferry (où pas un iota de concept philosophique n'est développé !!!)... bref, toute cette sinistre engeance ne recèle pas de création à proprement parler... juste de la branlette intellectualiste et l'espoir d'être couronné par un prix, un succès, une clameur populacière... Il y a ça et là, en ces pauvres sbires, quelques talents... peut-être que Buren aurait fait un chouette décorateur... peut-être que Christine Angot n'est qu'au début de son parcours, attendons de voir... BHL sait écrire, il sait rendre convaincante sa bêtise... et Luc Ferry, s'il se décoinçait, cela ferait peut-être survenir quelques idées (en lieu et place de ses lamentables opinions) dans sa cervelle embrumée de bourgeois assoiffé d'honneurs. Je n'ai rien contre la pissotière de Duchamp... j'ai le sens de l'humour, voyez-vous, et l'Art dit "conceptuel" peut nous éclairer sur les méandres de notre Temps... mais je suis infiniment plus ému par les seuls drapés d'un maître de la Renaissance ou les brumes de Caspar David Friedrich... que voulez-vous ?... il me faut bien me conformer à l'Appel qui de Moi surgit. Non ?

Et pourtant... sachez que je me fais violence pour demeurer ouvert... mais la Forme que je rencontre se doit d'épouser le fond... de manière équilibrée... synthétique... l'Artiste se doit de conformer sa Vie à son Oeuvre et il doit, selon mes critères, être prêt à rater sa Vie plutôt que de la réussir socialement : ce qui, pour moi, est une réussite de premier ordre... les valeurs prônées n'étant qu'une inversion lugubre.

Je sais, cher Raf, qu'il y a des artistes dignes de ce nom, aujourd'hui, dans un atelier misérable, une chambre froide et mal éclairée, une scène de théâtre sans subvention, en train d'inventer, de créer ce qui se doit d'être créé... dans une solitude monacale... sous une symphonie silencieuse... affamés, peut-être, mais le sourire léger...

Bien à Vous...

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Écrit par : Nebo | 28/12/2006

affamés, peut-être, mais le sourire léger...C'est savoureux

Écrit par : Isabelle | 28/12/2006

Bien sûr que nous discutons, Nebo, je suis peut être un peu brutal, grognon ou taquin (ou les trois), mais je n'ai pas l'âme d'un Nicolas ou d'un Albert. Je ne viens pas commenter ici pour te voler dans les plumes.

Entre "tu" et "vous" mon coeur se décide bien vite. Je n'aime ni la distance ni la hiérarchie, pas plus que la soie ou le caviar. La politesse excessive, très franco-française, n'est à mes yeux que courbettes inutiles, et je préfère de loin mon odeur de sueur au parfum chic dont s'arrose ma bourgeoise de voisine.
La vie est un "jeu" ? On peut tout aussi bien dire qu'elle est un combat, une chute, un sacerdoce ou n'importe quoi d'autre. Ce genre d'idées ressemblent bien trop à des formules partielles pour avoir de la valeur à mes yeux (mais je peux changer d'avis, comme tu me le prédis)

Concernant nos zamis zartistes, j'ai voulu depuis mon premier commentaire rendre justice aux quelques-uns qui sacrifient réellement leur vie (ce qui comporte tant de désagréments qu'il est impossible de les énumérer ici), pour continuer leur chemin artistique sans compromis. J'étais triste de les retrouver au milieu d'imbéciles qui se pavanent devant leurs croûtes colorées et commerciales, tout au fond de ton sac poubelle, concocté un peu précipitamment à mes yeux. Dans ce dernier texte tu admets leur existence, et tu ajoutes même qu'ils sont "en train d'inventer, de créer ce qui se doit d'être créé". Grande est ma joie de te voir nuancer tes invectives, et de ne pas me sentir parfaitement inutile sur ce blog.
Du coup je n'ai pas grand chose à ajouter, si ce n'est que j'approuve le reste de ton commentaire.
Nous n'avons pas les même goûts artistiques (Caspar David Friedrich très peu pour moi), mais nous sommes d'accord sur l'essentiel.

Bien à toi...
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Écrit par : raf | 30/12/2006

Sacré Raf...

Ainsi selon Vous, soie et distance sont l'apanage de quelques bourgeois un peu trop polis. J'en ai l'artifice culturel tout chamboulé. C'est une réduction de la distinction et de la politesse bien plus grande que ce que vous estimez être des formules partielles quand je nomme, pourtant avec une certaine délicatesse, la Vie en tant que Jeu. Car la Vie est un Jeu, et vous avez raison, une chute, un Combat, une Danse, une Prière, une Conquête, une Séduction, un Crachat... nous pourrions faire les poètes durant de longues pages effeuillées pour nous polir le nombril. Dés l'instant où nous mettons nos tristes mots sur nos émotions pour dire, aussi, le parcours de nos faits, nous pénétrons le souffle réducteur et partiel des choses... mais c'est ainsi, nous ne pouvons faire autrement. Au mieux, peut-être, daignerons-nous trouver un moyen élégant pour ne pas projeter trop de nos maux personnels sur nos mots sanglants et nacrés. Les mots, souvent, en viennent à nous soigner de nos maux... mais il faut pour ce faire qu'ils soient comme des diaments issus du Verbe en personne. Réseau de souffles, d'énergies, de spasmes... rhizomes. Je ne nuance pas mes invectives, je dis ce qui me semble important, et de textes en textes j'ose affirmer que je n'ai rien à y changer... je suis même très précis dans les contradictions que soulèvent mes interrogations... m'avez-vous lu avec précision ?

La vivacité de Van Gogh... la créativité maligne de Picasso... la nuance possédée de Staël (même quand il peint un match de foot)... la mélancolie de Friedrich... le bouleversement sémiotique de Mathieu... le délire arborescent de Pollock... la ténèbres palpable de Rembrandt... la vigueur de Monet... la douceur de Cézanne... cher Raf, finalement il me vient le doute que je suis (peut-être) bien plus ouvert que vous... cela étant dit, si il vous semble que nous sommes d'accord sur l'essentiel, ma foi, que votre Joie demeure...

Bien à Vous...

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Écrit par : Nebo | 30/12/2006

La suavité du numéro 5 de Chanel, le mystère de Shalimar de Guerlain, la tendresse de l'Air du Temps de Nina Ricci, la poésie de Jolie Madame de Balmain, Cuir de Russie...
Les p'tits sent bon de l'enfance, l'eau de Cologne Mont Saint- Michel, la Violette...
Oui, Que notre joie demeure !

Écrit par : Isabelle | 30/12/2006

Chère Isabelle,

par-delà tout ce qui peut nous séparer... il y a, avant tout, toutes ces jolies choses qui nous unissent...

Merci de parcourir ces lieux... merci d'être... simplement...

Bien à Vous...

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Écrit par : Nebo | 30/12/2006

oui c'est vrai j'ai fais semblant d'avoir trouvé avec toi un petit point d'accord pour terminer une conversation assez ennuyeuse. Je ne pensais pas que tu en profiterais pour me prendre pour un imbécile. A croire que tu manques sérieusement de politesse sous tes manières pseudo-délicates (je ne suis pas surpris, c'est un grand classique des sphères mondaines).

Les artistes d'aujourd'hui n'engagent que leurs tripes ? ceci est absolument réducteur, il y a autant de façon d'aborder l'art qu'il existe d'artistes. Bon nombre d'entre eux pratiquent leur art sous la forme d'une étude poussée, dans laquelle ils vont parfois jusqu'à introduire de l'astronomie, rien à voir avec les tripes, donc.
L'art conceptuel, enfin, est vaste et riche si l'on daigne s'y intéresser. Seuls ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas s'y investir le qualifie d'incompréhensible ou de comique.
"affamés, peut-être, mais le sourire léger..." quel que soit ce que tu insinues dans cette phrase, ce n'est qu'une pure contre-vérité. Il n'y a d'affamés au sourire léger que dans des villages du tiers-monde où il en a toujours été ainsi. En France personne n'a faim en souriant, cela n'existe pas. Même les plus bêtes ou les plus drogués ont le regard lourd, être affamé au milieu de tant de richesses, c'est une frustration impossible à gérer.
Ce n'est pas, Isabelle, parce que je ne collectionne pas les parfums chics que je n'ai ni odorat ni sensibilité.
Par contre je retrouve dans votre façon, à toi et Nebo, d'énumérer les artistes ou les parfums en juxtaposant des petites définitions "bien senties" une manière très bourgeoise de voir le monde. Il vous faut avant tout faire comprendre que vous connaissez parfaitement ces artistes ou ces créateurs de parfum, avec comme finalité un seul but : se pavaner.

Tu sais Nebo je suis venu sur ton blog parce que tu as laissé un commentaire sur le miens ( en me tutoyant et en m'appelant "l'ami")
Mais bon, si je tente de discuter ou de te conseiller, tes réponses se font de suite cassantes :
"- je connais tout mieux que toi
- je suis délicat, précis, je ne reviens jamais sur ce que j'écris....
- je connais ceci et cela et j'écoute ceci et cela ...ect...
- vous n'êtes qu'un imbécile qui lis mal et qui a l'esprit fermé..."

finalement, ici, on a un peu le devoir de t'admirer comme tu t'admires toi-même, sinon on devient la cible de ta mauvaise foi et de tes attaques perfides.
Tes "admirables" connaissances ne t'ont donc jamais fait comprendre que prétention et sagesse ne vont pas de paire ? .....Enfin, qu'attendre d'autre de la part d'un type qui se surnomme "lumière", appelle son blog "incarnation", et s'intronise maître de pensée ?
Il est temps pour moi de prendre mes distances, tu vas être heureux, je vais enfin te vouvoyer :

Je vous quitte, gourou de pacotille, votre attitude pédante à eu raison de ma patience.
à jamais.

Écrit par : raf | 08/01/2007

Cher Raf,

Je vous laisse l'entière responsabilité de votre lecture. Si vous avez mal pris ma réponse cela n'est que de votre ressort, ce qui m'attriste, croyez-le. Je ne vous ai à aucun moment pris pour un imbécile et si vous en venez à me prendre pour un gourou, c'est trop d'honneur que vous me faites car au grand jamais cette idée sinistre ne m'a traversé l'esprit. Vous me prêtez des mots et des pensées qui ne sont pas les miennes, mais qu'importe... Mon ton est courtois et peut-être quelque peu désabusé, ce qui vous a fait croire que j'étais pédant. Aucune importance. Par contre, ce qui est sûr, c'est qu'il y a en vous du ressentiment vis-à-vis de ce que vous croyez être des bourgeois, ce qui doit être une manière pour vous de vous préserver en haïssant autrui... mais méfiance... 9 fois sur 10 la haine se retourne contre elle-même... et les dégâts peuvent, alors, être considérables.

Je n'ai aucune haine et aucun mépris pour vous. "La vie est trop courte pour la haine" disait un de mes héros de jeunesse et vous êtes le bienvenu en ces lieux si vous acceptez que l'on vous réponde à votre juste mesure, ce qui devrait vous honorer plutôt que de vous faire monter sur vos grands chevaux !

Enfin... "Nebo" est le diminutif francisé de mon vrai prénom : Nebojsa ("Néboïcha")... pour la stupide raison que personne, dans ce pays, ne veut faire l'effort de le prononcer comme il se doit. Et il se trouve que cela veut dire "Ciel" en Serbe... et non pas "Lumière"... mais, n'ayant pas choisis mon prénom... je dois avouer que ce n'est qu'un simple hasard. Mais le hasard existe-t-il ?

Bien à Vous...

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Écrit par : Nebo | 09/01/2007

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