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25/12/2006

Aurore - VIII

=--=Publié dans la Catégorie "Ecriture en Acte"=--=

Il faut du chemin pour parvenir à une assurance et une confiance intérieures au sein des circonstances qui sont les nôtres, afin d’être dans un détachement qui n’accorde aux choses guère plus d’importance que celle qu’il y a à leur accorder. Une fois dans ce point que nous quêtons et qui finit par nous aspirer, nous regardons, alors, le monde avec un œil tranquille. C’est là l’espérance de la seule Rédemption accessible, superbe et éblouissante. Nos pires ennemis ne le sont plus. Les oppositions les plus acides se résolvent. Certes, peut-être que cela ne parvient à fonctionner que pour soi-même et non pas pour nos ennemis. « Pardonne leur Père, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Mais on se retrouve saisi, en ce cas, par une totale bienveillance désintéressée et même la sabre à la main, pour défendre ce qu’il y a à défendre, l’humilité nous étreint et nous n’avons pas de haine.
J’ai éprouvé en certains rares instants ces épanchements malgré moi, comme si un visage se présentait à moi m’invitant à aimer. Moi, esprit faible, humain tellement humain, je me devais d’honorer ce visage abstrait qui me conviait très concrètement à l’honorer. Chimie mystérieuse du cerveau, mémoire affective du Corps, incarnation qui manifeste un au-delà de soi ici présent.
À la vue de ce Visage, yeux clos, en le cœur, ô âme, les yeux tremblent d’une joie pure. Ave doux Instant. Je deviens l’Instrument curieux de ta Valse, mais en rien cela ne me dérange.


Nous vivons la fin des temps. Leurs prémices sont là, ils nous encerclent et encadrent chacun de nos actes. C’est un cancer inéluctable qui se propage avec une ferme certitude et nous n’y pouvons rien, car les dés sont jetés, les jeux sont faits. Rien n’arrêtera la fin amère des choses en cours depuis la nuit des temps et se préparant, dorénavant, à atteindre son sanglant paroxysme.

Pourtant… Que d’œuvres voluptueuses avons-nous aussi accomplies ! Au milieu des désastres, comme pour les couronner en même temps que de les exorciser et les anéantir par le Verbe, nous avons élevé des Instants de Sacre, des Moments d’extases dessus les charniers, des Larmes d’espérance sur des cadavres fratricides, des mots d’Amour conjurant notre sort néfaste.

La Musique, ces rêves suspendus aux Sonates de Schubert sur le doigté de Brendel, ce sourire lumineux dans les notes de Mozart, cette prière incarnée dans le saxophone de John Coltrane, cette grimace existentielle dans le chant et les mots de Jim Morrison, ces nappes Cosmiques dans le blues de Jimi Hendrix, ce cynisme rédempteur dans les orchestrations de Frank Zappa, cette manne tellurique dans la plainte Céleste de Robert Johnson ou Son House, ce corps faisant fusion spirituelle et matérialiste par la voix extatique de Glenn Gould en symbiose avec ses notes sur les partitions réinventées de Bach –piano mobile d’ici-bas tournant avec l’empyrée. L'hypnose de MAGMA, porté par un Christian Vander extatique.

Ces livres. Saints et malsains. Tous éructée par une Sainteté Supérieure qui nous dépasse et nous surpasse, nous oblige malgré nous à la clameur des joies et des calamités, des rires et des fléaux, des jouissances et des névroses. La crasse, la peur, la mort et l’espoir sournois. Ces prophètes en fuite dans le désert rencontrant l’Être. Ces mal-aimé(e)s, ces bien- aimé(e)s, cherchant les épousailles ultimes, à la fois Séraphiques et Charnelles… parce que sachant bien que tous ceci est la même chose dans le creuset de la main de Dieu. Saint Jean, les yeux emplis d’angoisse face à ses visions, la gorge gonflée de foi, le cœur affermi d’abandon à la Volonté, l’âme balafrée par le sourire Divin. Molière, géant dansant au milieu des nains. Poe saisi de delirium tremens devant sa feuille blanche. Baudelaire fouillant au scalpel dans les replis des nerfs. Rimbaud voyant, hors sa Saison enragée dans l’Enfer « Humain trop Humain », poindre le Paradis des Illuminations Verbales Sacrées et Rédemptrices, la fleur, la peau, l’Océan et la Terre, le Ciel et l’Infini réconciliés avec nous-mêmes. Lautréamont, ô Jeunesse pourfendant le simulacre.

Ces sculptures. Ces toiles. Ces films. Incarnation tangible de la pensée en action et en devenir. « J’aime l’odeur du napalm au petit matin », affirme Robert Duval dans « Apocalypse Now » en chien de garde halluciné de la soldatesque Américaine. La Porte de l’Enfer par Rodin est une pensée saisissante qui danse malgré tout. Georges Mathieu fiévreux devant sa Bataille de Bouvines. Picasso relisant la guerre devant son Guernica avec une insaisissable Liberté. Foudroyants élans disant la Nécessité de l’Être qui n’est pas seulement constituée de pain et d’eau.

Ces penseurs. Absent du monde car tellement présent en lui-même. Profondément enlacés à l’existence. Cherchant à la scruter avec précision, en sculptant, eux aussi, la compréhension, faisant émerger sa complexité par la danse des concepts. Nietzsche en marche, un livre de Montaigne à la main. Spinoza polissant son verre en même temps que ses idées. Saül devenant Saint-Paul sur son chemin vers Damas. Retz, La Rochefoucauld fixant avec attention l’âme humaine. Ces stances. Ces éclairs.

Ces authentiques prières de saints et d’ordures.

Nous nous arrangeons avec ça et le challenge est de ne pas rentrer complètement dans le moule. Être une Singularité si nous sommes enfants des étoiles, le Big-Bang fut une Singularité et le politiquement correct m’interdit d’écrire « si nous sommes faits à l’image de Dieu ».

Ce que le système entretient avec une réelle passion, c’est l’équilibre délicat de la Violence et de l’Ennui. Les dérivatifs utilisés maintiennent dans leurs justes limites ces deux phénomènes. Insouciant face aux vrais problèmes qui se posent, l’Homme post-moderne ne doit pas sombrer dans l’Insouciance qui peut être révélatrice d’un autre monde. La légèreté est un danger ambulant pour les rouages de notre jolie société. Car lorsque l’individu se laisse aller à un peu de Grâce, un peu de rêves, un peu de poésie et que l’existence binaire et monotone lui apporte soudain une bonne dose de dégoût, de lassitude, de contrariété, de poisse et de mélancolie, tout ce qu’il a construit au cours de sa dérive depuis sa venue au monde lui semble être un immense, un gigantesque embarras. Cet état peut rapidement déboucher sur la prémonition d’un territoire imprécis, ignoré, indéterminé, vaporeux qui advient au-devant de nous et ne demande que la fibre courageuse et possédée d’un explorateur. Manifestation qui devance, signal avant-coureur, appel insistant de l’étrangeté qui s’avance. Le système se doit de faire en sorte que le cher citoyen ne s’y arrête point.

Alors, submergeons-le de messages, d’images, de niaiseries authentiques, pour que ni l’ennui, ni la violence qu’il porte en lui ne nous menacent. S’il passe le palier, progressivement, de l’hypnose et de la soumission, nous le maintiendrons dans sa phase passive et assujettie longtemps… en tout cas jusqu'à la névrose, la maladie mentale ou la pure et complète folie. Nous avons les établissements prévus pour traiter ces symptômes. Prisons. Hôpitaux psychiatriques. Ou bien, programmes télévisés totalement Totalitaires et Débiles. Dans la routine mortuaire que nous entretenons avec constance et emphase, certes, il y aura quelques accidents. Le manque de stimuli sensoriels naturels, l’intellect s’appauvrissant, il y aura des « Clash » inévitables. Un ouvrier travaillant à la chaîne perdra un doigt, ou un bras. La fatigue et la nervosité amèneront leurs lots d’accidents de la route. De temps en temps un serial-killer fera son apparition. Une Cité brûlera à cause de son ghetto. Parfois même un attentat aura lieu qui accouchera d’une bonne guerre. Nos philosophes et nos sociologues analyseront tout ça. Les chroniqueurs dans les journaux s’empareront de l’affaire. La Droite et la Gauche pourront s’affronter en abondantes polémiques quant à la gestion des affaires. Comprendre : la gestion de leurs affaires. Des livres seront publiés. Des manifestations auront lieu. La Routine Démocratique. Le monde continuera de tourner selon notre Volonté. Nos chiens de garde y veillent. Et tout ça va vers le paroxysme. Longue et lente descente rapide vers les limbes noirâtres de la bestialité, de l’oubli de Soi et de l’Autre. C’est encore un paradoxe évident. Lente et longue descente, car elle semble n’avoir pas de fin. Rapide descente, car tout s’accélère et nous entraîne vers le vide de l’Être et vers l’Absence de Soi au monde.

Et toutes ces analyses Socio-Philosophiques, toutes ces décisions politiques s’avèrent être des actions parfaitement ridicules, incapables d’appréhender la substance de leurs études car elles ne se proposent jamais, par leurs actes, de percer le nœud du problème afin de transformer en profondeur, et radicalement, notre piteuse existence en fontaine de Vie. Tout participe à la pérennisation de la Mort lente et de son système concentrationnaire doux.

Car une fontaine de Vie appelle le changement, la Joie de l’Instant, le Jeu de l’Être, la Jouissance du Temps Présent, la saisie saisissante d’Instants hors le temps sur la trame d’un Passé débarrassé de toute muséification mais projetés vers l’Avenir et l’à-venir immédiat. La Créativité y est Reine, la répétitivité secondaire. Mais même la répétitivité se trouve, alors, dépourvue de redondance, de reproduction aveugle, de recommencement banal. Ces instants sont rares en notre Village Global.

Oui. Toute Critique avant qu’elle ne mène à la compréhension par tous les hommes des conditions d’exploitation dont ils sont les sujets, compréhension qui ne débouchera que sur le désir de distraction, de relâchement, de récréation et de recréation doit être entreprise et menée dans ces temps difficiles où l’oppression est omniprésente dés les informations radiophoniques matinales par quelques francs tireurs indépendants qui prennent tout juste conscience des réseaux parallèles qu’ils se doivent de tisser. Leur but est clair, même si une stratégie générale est pour l’instant absente, ils veulent semer la ruine dans les sphères de ces conditions d’oppression.

Pour l’instant le prolétariat se tasse et se résigne. Les sirènes qui le maintienne de leurs chants néfastes sont puissantes et effectives. Il en est qui affirment même que ce monde, finalement, leur convient, à la condition qu’ils puissent toucher une modeste part des miettes du gâteau qui leur fait accepter leur funeste condition. Il en est d’autres qui se séparent, non pas des esclaves que j’évoque ici, mais de cette classe (au sens marxiste du terme), se voulant artistes, membres d’associations diverses qui se disent actives et conscientes. Les uns et les autres n’ont pas conscience que ce qui figure le Prolétariat du troisième millénaire n’est plus le gavroche sortant de la mine et travaillant 12 heures par jour, six jours sur sept. Ce qui figure le Prolétariat en 2007, après le 11 Septembre 2001, c’est la masse globale et globalisée des producteurs et consommateurs. Autant dire : tout le monde.
Quand, donc, les Zartistes et autres Bobos en mal de Révolte geignent à propos du Nouvel Ordre Mondial, érigeant leur conflit intellectualiste à l’encontre de la Mondialisation en œuvre, mais qu’ils s’efforcent, d’autre part, de n’y opposer que d’indigentes ambitions, de faux espoirs, de tristes aspirations, ils sont en fait tenus en laisse par l’Ordre en question et rattachés à lui. Ils en épousent le profond principe, la substance même. Si cet Ordre s’abattait demain ils perdrait tout en perdant leur fond de commerce. Tristes intellectuels qui stigmatisent sans se dresser contre et cautionnent sans comprendre.

Triste complicité, parfois inconsciente, je le concède.

Faux litige fait bon mariage avec l’argent roi.

Il nous faut redéfinir les concepts politiques que Marx, Proudhon et Bakounine ont élaborés en leurs temps. Prolétariat, pauvreté ont changé de nature et d’envergure, même si le résultat est le même : nous sommes tenus en laisse. Avec douceur, certes, mais tenus en laisse. « Étouffer en embrassant : perfidie abominable. » disait Diderot. Et aussi : « Il ne faut de la morale et de la vertu qu´à ceux qui obéissent.»


Il ajoutait : « Frapper juste.»
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Bande son du moment : "Bananas" par Deep Purple

Lecture du moment : ...pas de lecture particulière... butinages divers...

Citation du jour : « Le spectacle est une guerre de l'opium permanente pour faire accepter l'identification des biens aux marchandises ; et de la satisfaction à la survie augmentant selon ses propres lois. Mais si la survie consommable est quelque chose qui doit augmenter toujours, c'est parce qu'elle ne cesse de contenir la privation. S'il n'y a aucun au-delà de la survie augmentée, aucun point où elle pourrait cesser sa croissance, c'est parce qu'elle n'est pas elle-même au delà de la privation, mais qu'elle est la privation devenue plus riche.» Guy Debord (La Société du Spectacle)


Humeur du moment : Mort de fatigue

Commentaires

Il n'y a plus de prolétariat... Tous complices, au mieux envieux, avides, plein de pulsions consommatrices. Le verbe être n'ait qu'une soustractraction du verbe avoir ! Penser qu'il y a encore un prolétariat c'est penser que quelqu'un pourrait réagir, un jour. On veut ce que l'autre a, pour faire la même chose, autrement dit, on ne veut rien !

Écrit par : stael | 30/12/2006

"Se vogliamo che tutto rimanga come è, bisogna che tutto cambi", "Il faut que tout change, pour que rien ne change" Tancrède Falconeri dans Le guepard, Lampedusa. (Et bien sûr Visconti...)

Écrit par : stael | 30/12/2006

Vous avez raison, tout varie, sauf les lois éternelles. Pour comprendre cela il ne faut pas avoir le nez collé à la vitre!

Écrit par : Isabelle | 30/12/2006

Staël...bien dit... mais ai-je affirmé autre chose ?

Isabelle... oui... il faut du recul... comme nous y invite le Prince mis en scène par Saint-Exupéry dans "Citadelle"...

Écrit par : Nebo | 30/12/2006

Non, bien bien sûr, c'est une confirmation de ma part !

Écrit par : stael | 31/12/2006

Nebojsa... je ne peux m'empêcher de passer ici pour vous souhaiter... BONNE ANNEE !!! Bon... je sais... ce n'est pas le sujet... mais c'est un souhait très sincère alors... tant pis pour le sujet un court instant, voulez-vous bien ? sourire... Je vous souhaite des moments d'intense douceur, de sincérité, d'amitiés complices, d'amour et bien sûr de grands succès dans vos concerts, des musiques et des chansons qui transporteront tous ceux qui sauront déjà... Je vous embrasse fort fort. Ann

Écrit par : Annsun | 05/01/2007

Merci Annsun,

recevez les mêmes souhaits de ma part à votre encontre... que les Portails d'Ivoire s'ouvrent devant vous et vous fassent pénétrer le Royaume où la Chair et le Verbe érotiquement valsent...

Baisers...

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Écrit par : Nebo | 07/01/2007

J'aime bien comment tu résumes les effets de Zappa !!
bonne continuation et au plaisir de te lire pour retrouver la force de tracer à nouveau d'autres lignes .. de fuite !

Écrit par : zappette | 10/11/2007

Vous êtes situationniste dans l'âme.En tout cas ces derniers ont eu une influence sur votre analyse.

Il y a une tentative évidente de votre part d'ouvrir de nouvelles portes dans ce que vous avez écrit avec cette longue "écriture en acte", ça tient la route mais comme tout le monde vous n'osez pas la solution.

Par ailleurs votre approche dans d'autres de vos billets sème la confusion,on vous sent par moment profondément libertaire et à d'autre très très conservateur.

Vous êtes,si je puis me permettre,une curieuse singularité.

Un situationniste de droite,si j'osais,mais je comprend que c'est encore réducteur.

Écrit par : Fabre | 19/05/2008

Fabre,

je n'ai lu que "La société du Spectacle" et "Cette mauvaise réputation..."... vu les films de Debord, il y a longtemps, sur Canal +. C'est là la seule influence que j'ai pu subir du situationnisme et je ne la nie pas. Elle fut de taille au moment de la découverte de "La société du Spectacle" notamment, aux alentours de mes 20 ans.

Je n'ose pas de solution... parce que je n'en ai pas.

Je suis conservateur dans le sens où j'estime que le meilleur est à conserver. D'ailleurs ce n'est que par rapport à un socle, une fondation, que l'on peut construire... autre chose.

Je ne sais si je suis une "curieuse singularité", mais je m'efforce d'être singulier. Oui.

Suis-je de droite ? Je n'en sais rien. Mais je ne suis CERTAINEMENT PAS DE GÔCHE ! Ce qui a tendance à me placer d'entrée à droite.

Écrit par : Nebo | 19/05/2008

je suis revenu relire votre longue dérive en acte et un an après la fraîcheur est toujours là. Surprenant. Y aura-t-il une suite un jour à cette "écriture en acte" ?

Écrit par : Fabre | 18/07/2009

Merci Fabre.

Une suite ? Je n'en sais rien...

Écrit par : Nebo | 18/07/2009

Pourtant quel panache ce serait... :)

Écrit par : Fabre | 18/07/2009

C'est énorme ce que vous avez écrit là. Toute la suite. Les huit parties. Il y a quelques légèreté,quelques maladresses mais on voit très bien où vous voulez en venir,enfin JE VOIS TRES BIEN OU VOUS VOULEZ EN VENIR.

Lisez-vous la bible ?

Écrit par : Sal | 07/08/2011

Merci Sal... mais n'exagérons pas.

Oui... la Bible... livre de chevet. Pourquoi ?

Écrit par : Nebo | 07/08/2011

Parce que ce que vous dites se déplie comme les rouleaux du Livre toute proportion gardée.

Écrit par : Salomon Sky | 08/08/2011

Sky = Ciel = Nebo (en serbe). Vous vous moquez de moi ?

Écrit par : Nebo | 08/08/2011

Je l'ignorais. Je ne me moque ni de vous ni du ciel. C'est pour indiquer une filiation. Veuillez me pardonner. Mais je suis juif et je suis tombé sur votre site par le biais de votre catégorie "le salut par les juifs" en faisant des recherches sur internet. Bonne continuation.

Écrit par : Sal | 08/08/2011

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