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06/07/2007

Dieu... ce Scientifique - III

Plus j’avance dans mon exploration, plus je constate, bouche bée, que l'essentiel du questionnement de la Physique est d'ordre métaphysique. Il porte sur la nature de l'énergie et de la matière. Et ce questionnement implique aussi ce que l’on pourrait nommer : l’Esprit. C’est à une véritable re-fondation de la Science, non morcelée, mais unitaire, qu’il nous faudrait nous activer. Je songe à ce que dit Barjavel dans "La faim du tigre".

Que la Science soit Métaphysique, je n’en ai pas douté un seul instant. Je suis heureux, juste, de constater que des Scientifiques partagent cette intuition et l’étayent même avec des arguments autres que "la foi du charbonnier". Or, c’est bien ce qui m’intéresse. Là est la vraie Science. Celle qui cherche à voir plus loin. Non seulement dans la dualité de "l’Arbre de la connaissance".


« Genèse, 2:21-22 : "Alors Yahvé Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit. Il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. Puis, de la côte qu'il avait tirée de l'homme, Yahvé Dieu façonna une femme..."

Ce qui est plus surprenant, c'est cet homme à qui il manque désormais une côte. Comme il s'agit de la conformation de l'homme par excellence, de l'homme type, tous ses descendants mâles devraient avoir une côte en moins. Nous savons qu'il n'en est rien.
Mais la science a découvert, il n'y a pas très longtemps, que les hommes ont effectivement quelque chose de moins que les femmes.

Quiconque a eu sous les yeux la micro-photographie d'une cellule en train de se diviser a été frappé par l'alignement, dans le noyau, des chromosomes dédoublés. De chaque côté de la ligne de partage de la cellule, les chromosomes symétriques se font face, comme les côtes de part et d'autre de la colonne vertébrale. Comptons ces chromosomes. Chez la femme, il y en a 23 paires. Chez l'homme, combien ? 22 paires complètes et une paire incomplète... On a d'abord cru que l'homme n'avait que 45 chromosomes.
En regardant mieux, avec des instruments plus puissants, on s'est aperçu que le 46e ne manque pas tout à fait : il en reste un morceau, un moignon. Au chromosome complet, les biologistes ont donné le nom de X. Au fragment qui lui fait face le nom de Y. Dans sa double colonne de chromosomes, la femme a donc une paire X X, symétrique et complète, comme les autres paires. A la place de cette paire-là, l'homme n'a qu'une paire boiteuse X Y.
On sait que ce sont ces chromosomes qui sont les facteurs de l'hérédité. Ce sont eux qui portent les ordres de la vie, de l'espèce, de la race, de la famille, de l'individu. Or, que se passe-t-il dans les glandes sexuelles de l'homme quand une cellule se divise pour donner naissance à deux spermatozoïdes ? Les deux spermatozoïdes vont se partager toutes les paires de chromosomes, y compris la paire X Y. Un d'eux emportera le chromosome X et l'autre le chromosome Y.

Le spermatozoïde X avec tous ses chromosomes complets, s'il parvient à féconder un ovule, donnera naissance à une fille, dont toutes les cellules auront 23 paires de chromosomes complètes et symétriques.
Le spermatozoïde Y, qui emporte 22 chromosomes complets et un vingt-troisième qui n'est qu'un fragment, engendrera un homme, dont toutes les cellules auront une paire de chromosomes boiteuse et dissymétrique. On est tenté d'écrire : mutilée...
[...] C'est le chromosome X, le chromosome complet, qui, sorti de l'homme, donne naissance à la femme. Et c'est ce chromosome X qui manque à l'homme. »

René Barjavel, La Faim du Tigre

 


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07:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (12) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Votre blog est fascinant. Je reviendrai.

Écrit par : Helena | 06/07/2007

je vous lis chaque jour, j'aime vos belles leçons de choses Nebo...

Écrit par : pema | 06/07/2007

Finalement, de l'imperfection masculine naît la perfection féminine, d'un point de vue chromosomique, n'est ce pas…
Au bout du compte, la naissance d'un humain résulte encore et malgré tout de l'alchimie magique produite par leurs deux caractères génétiques et cellulaires !

Écrit par : Olivier | 06/07/2007

Pourquoi dire que notre chromosome est boiteux, imparfait, et celui de la femme parfait?
C'est du grand n'importe quoi! Contrairement aux femelles nous avons deux chromosomes X et Y là où elles n'en ont qu'un le X X. Le chromosome Y n'est absolument pas un chromosome X incomplet mais une évolution supérieure de l'ADN de l'homme par rapport à celui de la femme.
De l'imperfection de la femme nait la perfection masculine!!!

Écrit par : Gabriel | 23/10/2007

On sait maintenant, avec les recherches, que chez le bébé qui va naître, et qui va connaître des problèmes ou anomalies génétiques, que c'est toujours le chromosome X qui portera un gène anormal et non le chromosome Y, telles, la forme de dystrophie musculaire, l'hémophilie, le daltonisme, le diabète insipide, le syndrome Child, la maladie de Fabry, la maladie de Kennedy, etc...

(c'est effectivement le chromosome X qui est "boiteux!)

Écrit par : Gabriel | 23/10/2007

Rien à dire (et tout à) apprendre) sur les chromosomes. Mais bien content qu’on m’enseigne la vie (l’expression recouvre ici une épaisseur de sens presque affolante…). Nebo, je tenais juste à te dire (bien vite hélas), que je suis, moi aussi, fasciné par les paysages qui s’ouvrent avec les sciences « modernes/contemporaines ». C’est une véritable révolution des anciens paradigmes. J’ai lu les2 ouvrages de Trix ( ?) Van Thuan sur l’astrophysique et la physique quantique, et j’ai commencé le « Quark et le jaguar » du prix Nobel Murray-Geller (plus qlq autres petites lectures bien trop rapides), et ce qui se dévoile est tellement énorme que nous n’avons pas encore réellement commencé à le penser. Il y a là de quoi bouleverser la philosophie et j’oserai écrire : la théologie. Cette époque a bien des facettes mornes, délétères et attristantes – mais c’est aussi une nouvelle Renaissance pour les sciences dures, peut être plus profonde que la première et certainement plus décisive dans ses conséquences.
Hélas, la première avait vu marcher de pair Lettres et Sciences, cette fois…
Merci d’ouvrir ton jardin de mots et d’idées (d’images…) à des pistes aussi enrichissantes et enthousiasmantes (cette comparaison avec la côte d’Adam nous ouvre de merveilleuses avenues, des perspectives où l’esprit étonné peut danser dans l’enivrement lucide de la quête).

Un vrai bonheur.

Écrit par : Restif | 23/10/2007

Jour "PI"
(Darren Aronofsky)

Écrit par : V | 23/10/2007

Jour "PI"
(Darren Aronofsky)

???????????????????????????

Écrit par : Henri | 23/10/2007

Oui,moi aussi je suis resté perplexe. Mais googlez...

(c'est un film qui, ma foi, a l'air intéressant. Donc merci du passage de relais V, mais si vous pouviez être un poil plus explicite une prochaine fois, ce serait gentil pour nous, humbles mortels)

Écrit par : Restif | 23/10/2007

Je suis d'un méfiance énorme quand on mélange science et métaphysique. Toute métaphore basée sur la science et surtout la plus récente (et donc complexe) pour illustrer la valeur d'une métaphysique est forcément une simplification outrancière. Très peu de gens comme Prajnanpad peuvent intégrer la science dans leur métaphysique. Il y faut beaucoup de sagesse et pas mal de science. Même Desjardins est très prudent avec ça et il a raison, ses connaissances scientifiques ne sont pas terribles.
Zut, voilà que je deviens péremptoire :-)

.

Écrit par : Joël | 23/10/2007

Il ne s'agit pas de classer une métahpore au même niveau qu'un théorème confirmé. Mais l'imagination à bien des droits... (sans compter des découvertes ayant jaillis de rêves, d'état seconds etc..) exemple:

" Je tournai ma chaise vers le feu et tombai dans un demi-sommeil. De nouveau, les atomes s'agitèrent devant mes yeux [...] De longues chaînes, souvent associées de façon plus serrée, étaient toutes en mouvement, s'entrelaçant et se tortillant comme des serpents. Mais attention, qu'était-ce que cela ? Un des serpents avait saisi sa propre queue, et cette forme tournoyait de façon moqueuse devant mes yeux. Je m'éveillai en un éclair [...] August Kekulé von Stradonitz, fondateur de la chimie du carbone, ou chimie organique, était non seulement un grand rêveur, mais aussi un récidiviste. Déjà, en 1858, la structure des molécules organiques lui était venue en rêvassant. En 1865, c'est en somnolant devant un feu qu'il " voit " celle, cyclique, du benzène. On comprend mal que les universités allemandes n'aient pas aussitôt institué des cours obligatoires de sieste créative - avec travaux pratiques puisque apparemment la découverte onirique réclame un certain entraînement. Kekulé s'est cependant bien gardé de parler de son rêve au moment de sa découverte. Il ne l'a fait que trente-cinq ans plus tard, lors d'un banquet donné en son honneur. Sage précaution. Sans cela, sa glorieuse carrière aurait très certainement pris une toute autre direction... "Apprenons à rêver concluait-il, mais gardons-nous de rendre publics nos rêves avant qu'ils n'aient été mis à l'épreuve par notre esprit bien éveillé."
(c'était là : http://ura1195-6.univ-lyon1.fr/articles/savenir/genie/serpent.html

Écrit par : Restif | 23/10/2007

Excellente l'anecdote! Ceci dit je pense que Kekulé avait une idée du nombre d'atomes H et C, de la valence du carbonne... avant de s'endormir.
.
Je connais des entreprises qui auraient effectivement rendu la sièste obligatoire, mise en place des procédures d'endormissement, nommé des responsables de la qualité des rêves, organisé des réunions régulières de réveil pour mesurer les progrès de la créativité et breveter les découvertes inconscientes, puis defini une esquisse de business plan au cas où, on peut rêver, le brevet rapporte et "the dreams come true."

Écrit par : Joël | 24/10/2007

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