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14/09/2007

Parenthèse de l'Être...

=--=Publié dans la Catégorie "PARENTHÈSE"=--=

 

"Vouloir être dans le vent est une ambition de feuille morte." Milan Kundera

23:01 Publié dans Parenthèse | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Être, kundera | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

surfeuse ? serveuse ? chauffeuse ? ouvreuse ?

Chercher l'intruse...

Écrit par : Marie Gabrielle | 15/09/2007

C'est une citation de Jean Guitton Nebo, pas de Kundera.

( Heureux, merveilleusement, de voir que vous aimez Citadelle, ce bloc d'absolu. Dans les modernes, Claude Louis Combet écrit superbement).

Écrit par : Restif | 15/09/2007

Marie-Gabrielle... :-/

... aucune idée...



Restif,

On la trouve sous les deux noms. Il faudrait faire des recherches...

"Citadelle" est un souffle immense dans ma vie... un souffle qui m'a valu d'être traité de "fasciste", de "réac' ", de "conservateur"... et m'a fait sourire dans le silence.

Claude Louis Combet, je ne connais pas, mais j'ai sa traduction de "La Maison de l'Inceste" d'Anaïs Nin.

Écrit par : Nebo | 15/09/2007

C’est vrai qu’on le trouve sous les deux noms. L’important, c’est la pertinence du propos, basta.

Ce texte que vous avez choisi… Citadelle ; je vous en suis reconnaissant, vraiment, car je l’ai découvert il y a déjà longtemps, et je vais le relire dès qu’achevé Guerre et paix. Sans vous, je n’y aurais pas pensé. Que dire d’un tel texte, qu’il éveille ? c’est bien cours, mais les mots sont exsangues.
Ce que vous me dites ne m’étonne pas, hélas. Je n’ai pas cette capacité de haine, ces désirs d’épurateur qui habitent tous nos petits khmers qui semblent si avides de dénoncer, d’enfermer. Mais j’ai cette bonne colère d’homme que les foutriquets à étiquettes ne feront jamais taire, qui refuse leur petit jeu binaire. Dieu sait que je ne me regarde pas comme la 8ème merveille du monde. J’essaye –fragilement – d’être libre. Comme vous. J’avance en boitant vers ce que je ne connais pas encore. Toujours prêt à apprendre, oui, mais j’ai passé le temps des corrections et des sermons. Pour tout dire, j’aime Dieu, mais les bigots m’indisposent. Et d’ailleurs Dieu c’est encore dans la mystique négative que je peux le retrouver.
Les auteurs ne sont pas des « maîtres » ; des exemples, oui, sans doute, mais des exemples à être moi, aussi incompréhensible soit cette bizarre entité qui porte mon nom.

« Ce que j’ai découvert est une grande vérité. A savoir que les hommes habitent, et que le sens des choses change pour eux selon le sens de la maison. Et que le chemin, le champ d’orge et la courbe de la colline sont différents pour l’homme selon qu’ils composent ou non un domaine ». (Citadelle)
Dans une telle phrase, ils trouveraient de quoi pendre l’auteur… Tristes cons, fossoyeurs de toute curiosité. Ah, je les connais ces mornes Fouquiers-Tinville qui se cramponnent à la première conviction qui passe, tant ils sont vides. Je pourrais presque avoir pitié, s’ils n’étaient si arrogants.
Assurément, nous sommes vraiment des affreux, infréquentables, d’oser vouloir méditer avec Heidegger et Saint Ex. Pensons « estampillés » , psalmodions les répons attendus et nous aurons cette gloire : être « bien vu ». On préfère sentir le souffre, c’est plus sûr. D’ailleurs, sans souffre, pas d’or. Les alchimistes nous ont au moins appris ça. Enfin, je n’ai pas la prétention de vous apprendre quelque chose sur la servitude volontaire.

« Parce que la morale, avec sa supériorité n’est jamais en mesure de saisir ce qu’est le mal, et encore moins de le surmonter ou même simplement de l’atténuer » Heidegger, La dévastation et l’attente »

Je ne connaissait pas cette traduction. heureux de l'apprendre. Et bravo pour Scholem. Je SAIs qu'il a défendu Heidegger, mais je ne retrouve pas la source.

Écrit par : Restif | 15/09/2007

Vous faites allusion, en évoquant Gershom Scholem, aux échanges qui ont eu lieu chez Isabelle des Charbinières à propos de Heidegger.

Là :

http://isabelledescharbinieres.hautetfort.com/archive/2007/09/02/heidegger-contre-ricoeur.html

Si vous désirez, par contre, connaître la source de ma citation de Scholem, elle provient d"un fichier "pdf" hébergé par L'ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCE SOCIALES. C'est un document signé Michael LÖWY. Vous pouvez l'avoir en cliquant sur ce lien :

www.ehess.fr/centres/ceifr/pages/images/SCHOLEM.pdf

Les liens entre la pensée issue du judaïsme et celle issue de la Philosophie et du Romantisme allemands sont bien plus importants qu'on ne le crois, du cause de la présence juive ashkénaze dans toute la Mittel Europa. Heidegger a d'ailleurs été formé par la phénoménologie de Husserl.

Sinon... vos propos sont quelque peu rassurants... il faut des résistants qui se tiennent debout, osent regarder le gouffre dans sa gueule béante... si possible en souriant.

@)>-->--->---

Écrit par : Nebo | 15/09/2007

En tout cas, l'image est forte et m'habite encore (presqu'humiliant...).

Merci, Nebo.
Et en effet : aucune idée...

Écrit par : Marie Gabrielle | 16/09/2007

Grand merci pour le lien, c’est plus qu’intéressant. J’ai lu deux ouvrages de Scholem sur la Kabbale, mais j’ignorais cet arrière-plan. Benjamin peut être passionnant, mais ses héritiers… Je me rappelle mes souffrances lors d’un séminaire avec Dolf Oelher qui maquillait Baudelaire d’un drôle de mascara (dans « Mon enfant, ma sœur », la « sœur » c’est la révolution !). Son bouquin, Le spleen contre l’oubli, n’est cependant pas mal et, disons le en passant, ses travaux ont été complètement pillés par Eric Halzan qui, dans son Invention de Paris, lui a plumé tous les textes rares mis à jour .

A part ça, sur le Romantisme ( principalement Allemand ), au cas où vous n’auriez pas eu le temps de lire ça, les deux tomes de Gusdorf chez Payot sont extraordinaires. Epistémologie du romantisme , quête du centre et anthropologie négative, plus de 1500 pages proprement éblouissantes.
Période passionnante aussi, le symbolisme Russe du siècle d’argent : Bielly, Brussof, Blok et les Roses-croix. Mon épouse s’est servie dans ses recherches de textes inédits de Bakthine (non traduits) qui s’est beaucoup intéressé a tous ça. En France, on méconnaît totalement le vrai Bakthine. Certaines de ses théories –notamment sur Dostoïevski - n’étaient là que pour endormir le censeur et pouvoir lire et étudier en paix..

Écrit par : Restif | 16/09/2007

Merci pour toutes ces références. Je décroche là... par simple ignorance... il me faudrait aller voir cela de plus près... Gusdorf... Bielly... Brussof... Blok... Bakhtine... Je suis, autant le dire, ignare en la matière... Peut-être quand j'aurai fini "Le Peintre Nolten" d'Eduard Mörike.

Ce que vous racontez là sur Bakhtine... oui... c'est l'art des masques que conseille Nietzsche pour se faufiler dans la masse sans avoir à se justifier... Quelques bons livres... une table et de quoi écrire et on trouve le souffle adéquat pour une bonne course de fond au milieu de la folie ambiante couplée à la soumission volontaire.

Écrit par : Nebo | 17/09/2007

Je suis tout aussi ignare que vous. Il y a tant de livres... question de rencontres, d'amis qui vous glissent un nom.
La fac, c'est vrai. Pour les "sommes" érudites, ça sert. La recherche vous oblige à découvrir des noms.

Mais la littérature reste une passion solitaire -qu'on aime à faire partager. Je suis persuadé qu'il y a plein de bouquins que vous connaissez et que je n'ai pas lu -à commencer par Quignard. Et j'ai rencontré des gens -lecteurs en 4 langues - qui m'ont appris l'humilité. De toutes façons, avec l'héritage qu'on a, on est tous des apprentis.Ce qui compte, c'est la passion, un feu intime qui habite l'homme. Et sans vous flatter, vous l'avez. quand vous parlez d'un livre, c'est VOUS qui parlez, et ça se sent.

J'ai lu vos post sur Guénon, pas de haine, O. Kayam, d'un coup, on respirait. Sincèrement, je vous dis ça franco, parce que j'aime votre façon de penser. Ca n'a rien d'une "consolation" dont vous n'avez nul besoin. Je n'ai pas toujours le temps d'écrire, mais je continuerai de vous lire.

Écrit par : Restif | 17/09/2007

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