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09/01/2008

Vivant

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=


À tout j’ai subsisté et je demeure. Ma durée s’inscrit. Mon fardeau m’a sculpté. J’ai contourné les écriteaux et panneaux de toutes sortes
qui énoncent la sagesse législative :

« Interdiction d’empoigner !
Il est proscrit de hurler !
Crachats exclus !
Regardez vos chaussures !
Les aboiements sont pour les chiens ! »

J’en ai ri sous le soleil de Dieu, en me frottant la panse contre des ventres si doux. Ô mes suaves, ô mes perverses. Des baies prohibées dégueulaient une lumière crue. Je dansais après avoir chié à la belle étoile, le cul dans la rosée avec mes couilles alchimiques. Mon vit boursouflé par la verve concrète, des chiennes lubriques me faisaient de l’œil avec leurs croupes soumises.

Les reins défoncés par la fatigue d’être, je bondissais néanmoins d’esquif en esquif. Je mettais les voiles, les guibolles autour du cou, en bouffant du vent à chaque enjambée, à chaque coup de rame, le cœur en sueur, le corps ensanglanté. Il est bon de s’élancer pour nulle part. L’Errance et les fièvres. Sans dire adieu. En mâchant un brin d’herbe. La bouteille de rosée dans la besace. Et l’haleine à fromage.
Dionysos gambadant tantôt à mes côtés, tantôt devant moi, m’ouvrant le chemin. Pèlerin sans ambages. Charmeur de serpents. Va-nu-pieds séraphique. Aux ordres de personne. Encore moins d’une femme. Le couteau dans la botte. Le souffle de gitan.

___________________________________________________________
Lectures du moment :
*La Colline Inspirée de Maurice Barrès
*Récits d'un pèlerin Russe (Auteur Russe anonyme - 19ème Siècle)
*L'Absurde et la Grâce de Jean-Yves Leloup
Bande son :
*Ted Nugent : Spirit Of The Wild
*Neil Young and The Crazy Horse : Re-ac-tor
Citation du jour :"Nul ne ment autant qu'un homme indigné." Friedrich Nietzsche

18:45 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (80) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Et cochon qui s'en dédit...
Cabotin va ! :))

Écrit par : joruri | 09/01/2008

Je préfère vraiment votre plume à ce que vous pouvez écrire en d'autres occasions. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu une de vos "humeurs littéraires" et celle-ci est vivace à votre habitude.

Écrit par : Chris | 10/01/2008

Sans vouloir abuser de la liberté qui m'est faite de m'exprimer, je me demande quand même si lire "les récits" en écoutant Ted Nugent ce n'est pas un peu comme se délecter d'un civet de lièvre en buvant du coca light... :)))

Écrit par : joruri | 10/01/2008

Je m'avance peut-être mais connaissant Nébo, je ne pense pas qu'il puisse pousser son sens de l'eclectisme à ce point.
"Les Récits" accompagné d'une shlivovitz ou d'un bon pétard je dis pas...Mais Nugent, je doute...

Écrit par : eric james | 10/01/2008

Je n'écoute pas Ted pendant que je lis... voilà tout...

Ted, un grand monsieur. J'irai bien à la chasse avec lui et Joe Perry. Non contents de m'initier au tir à l'Arc, le soir... bivouac autour du feu... les deux Seigneurs me refileraient quelques secrets de guitaristes... oui, je rêve. Je vais pas commencer à me prendre au sérieux à 42 piges... comme ça... soudain sans prévenir.

Civet de lièvre dites-vous ? Un bon Bourgogne épais serait de convenance, pour le plus grand plaisir d'Irina.

Écrit par : Nebo | 10/01/2008

Tu sais quoi ? j'ai tous les disques solo de Perry. Un bon morceau par disque, mais qui tache longtemps...
Dommage que je n'aime plus que la techno minimale...
J'ai été prof de guitare, on rejouait des disques de satriani, puis un jour, après des années de mépris hautain et de nez pincé, j'ai été attaqué par un morceau de Jori Hullkkonen.
Foutu...On ne peut plus rien faire, je, je ... pardon ! Pardon, pitié ! Non, pas sur la tête !

Écrit par : joruri | 10/01/2008

Dans "Let the music do the talking, il y a rockin' train..."

Écrit par : joruri | 10/01/2008

A propos des 42 ans. franchement ? Cest un joli rêve de courir la pampa avec ces gars-là... Mêmes si ils sont à moitié givrés...Il n'y a pas d'âge pour ces rêves là. C'est beau de le dire. Y a quand même pire comme imaginaire. Garde ça en toi. Le hic, c'est l'arc. Ca doit peser dix tonnes son machin. Non, le bison, chez moi, c'est à l'opinel qu'on se le fait, parole de coyote !

Écrit par : joruri | 11/01/2008

Bien entendu... votre humour n'a d'égal que votre volonté à twister et rendre les choses tortueuses... mais il faut danser l'ami... DANSER !

Écrit par : Nebo | 11/01/2008

Oui :))

Écrit par : joruri | 11/01/2008

Vous venez en un mot de résumer toute la philosophie de Nietzsche... OUI... le chuintement du "Oui"... la jouissance du féminin... OUI... dirait Louis Calaferte...

Vous ne vous en rendez même pas compte...

Écrit par : Nebo | 11/01/2008

...j'ai ri après la faute, mais ma préférence va, et ira... à votre final.
C'est délicieux malgré la suffisance.

Écrit par : Marie Gabrielle | 23/01/2008

Moi, suffisant ? Serais-je pathologiquement atteint ?

Moi, suffisant ? Alors que je n'en ai jamais assez... "I need More" chante Iggy Pop...

Non, ce doit être encore et toujours l'éternel péché du "je" que je dis, du jeu que je joue... des joues que j'embrasse, des dits que je jette, des dés que je floue, des impasses que j'évite... des rires que je provoque...c'est déjà ça pour le peu de prétentions qui m'obsèdent... et pour les nombreuses fautes que j'en viens à commettre...

Écrit par : Nebo | 23/01/2008

Nietzsche a t'il jamais VU Dieu danser ? Moi oui !
Je ne m'en suis jamais remis ! Si vous aviez lu mon blog, vous le sauriez !
mais lui, il a confondu le clergé et la foi, Caïphe et st paul, comme ils le font tous. Intellectuellement, c'est raté , pauvre, de parti-pris et faux !
Je me rends très bien compte qu'il ne déboulonnait que l'idole dont il était lui-même porteur ! le sot !
J'ajoute une chose au passage :

Il faut rappeler une chose simple: le "travail", dans le récit de la génèse, est une malédiction faisant suite au péché originel. Seulement Paul précise que le Christ "a été fait malédiction pour nous". C'est à dire qu'il a pris sur lui la faute et la peine de la faute. Ce qui annule cette antique malédiction.
Vous ne trouverez pas beaucoup de prêtres pour faire ce genre de catéchisme,
mais puisqu'il est conforme à la vérité, je le dis.
Cependant, les fanas du travail vivent et ne vivent que grâce à la conservation acharnée et frénétique de cette malédiction. En cela, ils sont authentiquement des suppots de Satan dont ils continuent l'oeuvre pour des espèces sonnantes et trébuchantes.

Écrit par : joruri | 23/01/2008

...mais c'est quand même un peu n'importe quoi, Jojuri ?! Que seraient devenues donc les questions selon leur seul état d'esprit ? Comment penser la paresse en dehors d'une chanson (je ne supporte pas la ouate, mais la watt ?).

Écrit par : Marie Gabrielle | 23/01/2008

Joruri (pardon pour l'écorchure...), je crois qu'il est des rébellions qui se contiennent, et quand elles se contiennent, qui ne s'oublient pas.




Nicht war ?

Il est tant de ces termes comme la faux des rebours, Joruri. Qu'est-ce que le travail ? qu'est-ce qu'une rébellion ? où est l'action dans tout cela ? où demeure-t-elle ? que craint-elle ? qui voit-elle ? à qui s'offre-t-elle ? jusqu'où ? combien de fois ? autant de fois ? et caetera.

Écrit par : Marie Gabrielle | 23/01/2008

Joruri, n'ayant pas lu Nietzsche, vous feriez mieux de vous abstenir ...
Nietzsche, c'est "l'amor fati" (aime ton destin), en d'autres termes, la formule de la joie.
La tâche du philosophe, en l'occurrence de Nietzsche, est d'enseigner la nature tragique du monde et ensuite de donner des solutions, pour y vivre, et parvenir à la joie.
Nietzsche n'a pas vu Dieu danser ? Mais Nietzsche est une danse !

Écrit par : irina | 23/01/2008

Remettez m'en une couche de haine et de ressentiments, Joruri, ça restera pour la postérité. Tant de bêtise promulguées à l'encontre d'un penseur dont vous avouez vous-même n'en avoir rien lu, coincé que vous êtes dans vos préjugés, votre condescendance spirituelle, votre assurance supérieure... vous me faites pitié. Je tenterais une prière pour vous.

Et puis d'abord... que vient foutre Nietzsche ici, dans ce sujet ? Vous me direz... son ombre me suit partout... mais chez vous il me semble que c'est une obsession.

Je me sens tellement bien portant face à vos vociférations. Il me semble que mes plaies ont été drainées... et j'ai l'épiderme sain... la queue qui bande bien dure... et dans une résignation toute chrétienne... ou toute nietzschéenne, si vous saviez...

Bien-sûr que Nietzsche a vu Dieu danser, triste sire, c'est bien pour cela que le Dieu honoré dans les églises, il l'a proclamé "mort", et il nous a tous trouvés bien sages devant son cadavre. Mais c'est une autre histoire qu'il vous faudra découvrir tout seul comme un grand, si elle vous intéresse, en ne prenant rien au pied de la lettre, mais en explorant les concepts. Bon Voyage.

Écrit par : Nebo | 23/01/2008

Super, mais quel rapport entre votre réaction et ce que j'ai dis ? Quand à votre queue, elle ne m'intéresse pas, Nietzsche est mort et entérré, ma spiritualité vous échappe totalement, les raisons de ce que VOUS appelez ressentiments (?)(c'est votre angle de lecture qui est biaisé, tant il est vrai que pour des yeux déformés la vérité a une visage grimaçant)
"vos vociférations" Lesquelles ?j'ai au moins la politesse de ne pas mettre ma bite prétendue raide à toutes les sauces, mais vous faites avec vos correligionaires une espèce d'entre-soi bien protégé de crainte j'imagine qu'une pensée qui n'a pas besoin de faire un concours de bite pour s'exprimer puisse venir menacer la longue liste des certitudes scolaires dont vous vous faites le tonitruant héros.
N'allez pas croire, grise mine, que vous soyez le seul à rire; quand les incantations philosophiques du surhomme s'accompagnent d'une trique si considérable, le doute est permis sur la crédibilité de l'argumentaire...
Et sur le reste par la même occasion ;)

Écrit par : joruri | 23/01/2008

Sans compter que si toute cette merveilleuse lecture amêne les ouailles de notre surhomme en chambre à voter Ted Nugent, il eut été préférable que le Messie des étudiants boutonneux se cassasse une jambe au lieu de la ramener à tout propos, sur un ton qui veut à la fois tout et rien dire. Et si pour changer Zarasouthra fermait un peu sa gueule, est-ce que ça ne permettrait pas enfin à des gens de s'exprimer par eux-mêmes au lieu de se borner à citer comme des perroquettes ?
Toujours est-il que le peu que j'ai lu du petit chef m'est apparu prétentieux, sans amour, bravache, lourdingue, imprécis, faussement prophétique, pompier, et de plus chiant comme une colique pendant un voyage de noces. Et la taille de votre bistouquette satisfaite ne m'a pas donné plus que cela envie de prolonger plus avant mon effort...
Désolé, je ne ferai donc pas partie de la secte...

Écrit par : joruri | 23/01/2008

"Nietzsche, c'est "l'amor fati" (aime ton destin),"

raconte ça à la mère de famille seule avec enfant qui est obligée de se faire sauter par son patron pour pouvoir payer une barbie neuve à sa fille, gras du bide !

Écrit par : joruri | 23/01/2008

"Aime ton destin". Ou :

"Qui aime sa vie la perd ?"

Choisis ton camp, camarade....

Écrit par : joruri | 23/01/2008

ah Joruri, décidément, vous n'y comprenez rien.
Cette pauvre mère de famille que vous évoquez pourrait accéder à la joie par l'amor fati, mais vous semblez incapable de le comprendre...

Écrit par : irina | 23/01/2008

J'aime l'Amour qui émane de vos écrits. Vous me donnez vraiment envie d'aller me coucher sur le parvis d'une église et de m'abandonner pleinement entre les bras de Dieu. Tout est invitation dans vos mots. La douceur qui dégouline de vos jugements, c'est du miel pour mes tartines.

Une queue bien dressée, c'est juste un signe de bonne santé... cessez donc de faire le puritain, vous n'en avez pas le langage châtié... et vous manquez singulièrement d'IRONIE à propos de tout. Ou alors vous n'en manquez pas, MAIS UNIQUEMENT QUAND çA VOUS ARRANGE.

Cessez-donc de tout prendre au sérieux, votre vin va tourner vinasse, vin aigre, puis carrément vinaigre.

Je doute fort que vous ayiez vu Dieu Danser... vos mots ne m'invitent guère à le croire... et vous avez l'écriture pathologique. Vous vous accrochez comme une lente à un cheveux. Respirez, bordel... respirez...

Écrit par : Nebo | 23/01/2008

Jean Luc Marion ( L'idole et la distance) -qui cumule les tares : chrétien, grand lecteur d’Heidegger, amateur de Nietzsche - n'est pas vraiment un "étudiant boutonneux". c'est curieux, votre manière de juger me rappelle celle des gens qui expédient le christianisme en 5 minutes. Ne soyez pas, sur Nietzsche, le Homais de service

Et puis tiens, pendant que j'y suis :

http://www.ac-nantes.fr:8080/peda/disc/philo/conf_de_Jean_Luc_Marion.htm

Écrit par : Restif | 23/01/2008

Je ne vois pas au nom de quoi sa majesté se permettrait de faire tomber sa science du haut d'une chaire sur le peuple ignorant, petit pédant !
je suis le dernier sur le net à ne pas goûter de me faire
farcir le chou avec cette tarte à la crême de Nietzsche qui a comme défaut de me faire chier dès la première phrase. Depuis que ce goret de Sollers a dit qu'il fallait changer le calendrier pour mettre l'an zéro à l'anniversaire de naissance du moustachu vérolé, j'ai décidé de l'envoyer chier dès que j'en sentirai les fumées. c'est mon choix. Il est buté, calme, froid, réfléchi et totalement irraisonné. c'est u parti-pris choisi, assumé et amusant. car voyez-vous, toute la gent papivore semble vouée à conspuer l'ignare qui ne se serait pas tordu le tire-bouchon en bavant sur les pages de notre superman.
Par goût donc de la contradiction, j'ai décidé une fois pour toutes d'envoyer chier le teuton et de pincer le nez devant ses suiveurs serviles.
Ma manière de "raisonner" vaut bien votre manière de pontifier quand au réductionnisme du christianisme en 5 minutes est plus original que votre suivisme universitaire.
Je me fous de votre étude du christianisme, de vos lectures et de vos leçons, la seule chose qui m'intéresse à la limite seraity de trouver des gens de droite qui ne soient pas seulement l'objet de leur milieu, mais ces histoires de bites à rallonge, ces pétitions de principe, ces éclats de rire arrachés à des bouges et ces pets foireux de petits parveanus satisfaits m'amênent à penser qu'on ne peut être à la fois de droite et capable de dialogue.
car pour l"exemple on a un beau spécimen qui n'est là que pour tringler un mannequin essoufflé et qui se révèle un incapable aussi redoutablement con que son mentor de Bush et toute la clique de radoteurs
avariés qui se fait passer pour un groupe politique alors que ce ne sont que des sansgsues stipendiées par le sytème pour lui lécher le cul.
C'est tout ce que j'ai à te dire, savant de mes deux.

Écrit par : joruri | 23/01/2008

Ajoute à cela que le christianisme est mort à cause de ceux qui ont voulu "l'expliquer" et qui auraient été plus utile convertis à raël ou à ET.
D'ailleurs, je ne suis pas "chrétien".
Je me méfie autant des eglises que de la bourse, de la bourse que des politiciens et des politiciens que des truands. Il y a de la marge.
Vous vous savez tout et tous les autres sont des cons, pour simplifier; soit, et bien restez tous seuls à vous faire de la lêche entre vous qu'est-ce que vous voulez de plus, qu'on vous acclame ?
Le lien ? pas lu ! je n'ai aucune confiance en tes références.

Écrit par : joruri | 23/01/2008

Restif... que lui as tu donc fait pour qu'il te parle ainsi ???

:-)

Écrit par : Nebo | 23/01/2008

:-)

Vous devriez lire un livre qui s'appelle
"Comment les riches détruisent le monde", ça vous changera les idées...

Écrit par : joruri | 23/01/2008

il y a aussi :
"Comment des idiots pédants polluent un blog"

Écrit par : irina | 23/01/2008

Et ben mon (affreux) jojo, je vois qu’effectivement on a pas été très bien élevé. Bon, tu es pareil avec Fredo que ces gars qui vous balancent : « la religion, c’est d’la merde, ouais, mais moi j’avale pas MOI » - allez, à mettre dans le même carton étiqueté « type inintéressant ».

@ Nebo : visiblement, j’ai tout simplement visé juste. C’est un Homais de l’anti-Nietzsche comme d’autre font « croa » au passage des prêtres. Y en comme ça pour qui le miroir est une rude révélation… (En plus il a l’air de nous faire de gros complexes. Peut être un échec a la lecture du lien ?) Ce qui normalement n’est pas une raison pour manquer de courtoisie, mais bof…Un gamin mal torché, rien de plus, rien de grave).

Écrit par : Restif | 23/01/2008

Oui... toutes ses interventions me causaient... y'avait comme un arrière-goût de quelque chose qui m'était connu, mais enfoui loin dans les pauvres méandres de mes neurones haschischins... ce mélange curieux entre une haine sans concessions et la lumière du Christ (ici considérablement assombrie) c'était, pour moi, du "déjà-vu"... Et puis (Dieu m'aurait-il éclairé ?) ==>FLASH : Fra Dolcino m'est revenu à la mémoire... oui, celui-là même qui est évoqué par Dante dans sa "Divine Comédie" :

Au chant XXVIII, Dante rencontre Mahomet en Enfer, pas moins, et de la bouche de ce dernier (curieuses résonances avec notre temps) se prodigue le conseil qui suit à l'égard de Fra Dolcino ==>

"Toi qui bientôt verras peut-être le soleil,
dis donc à frère Dolcin qu'il se pourvoie,
s'il ne veut pas me suivre bien vite,
d'assez de vivres pour que la neige
n'apporte pas aux Navarrais une victoire
qu'ils auraient trop de peine à gagner "

Ce prêtre hérétique est assiégé par les forces papales à ce moment (on est vers 1300)... et il risque de tomber bien vite et de se retrouver à côté de son frère Mahomet... ha ha ha ha... en Enfer...

Joruri est un Dolcinien qui s'ignore. Il tuerait tous les riches sans ciller... au nom du Christ, bien-sûr... Mais Fra Dolcino tuait même les pauvres... ouais... il leur reprochait de ne pas s'emparer des biens des riches. Toute une très haute Philosophie...

Écrit par : Nebo | 23/01/2008

Mais oui, je n'y pensais pas du tout, les dolciniens, dès qui feraient passer Savonarole pour Thim. Leary. Ah, le jojo (tu as choqué sa pudeur avec cet impudent gourdin! pas bien ça!) … C'est quand même embêtant que le christianisme puisse donner ça. Mais toutes belles et grandes choses ont leurs parasites qui s’y raccrochent pour y pécher une raison de souiller leur lange en pestant contre le grand méchant monde. Pollution fatigante mais (hélas) inévitable.
Et voilà que tu viens de me donner une immense envie de reprendre un Dante sérieusement délaissé ! vilain pédant !

Chaleureusement, et mes plus humbles saluts à Très Gente Dame Irina

Écrit par : Restif | 23/01/2008

'"Joruri est un Dolcinien qui s'ignore. Il tuerait tous les riches sans ciller... au nom du Christ, bien-sûr... Mais Fra Dolcino tuait même les pauvres... ouais... il leur reprochait de ne pas s'emparer des biens des riches. Toute une très haute Philosophie..."

N'importe quoi ...Ma très haute philosophie tu n'en sais rien, vous vous branlez le manche comme des adolescents prolongés à vous brosser avec des brosses à reluire comme des péquenots de conscrits.
Et vas-y que je t'étale ma super science tellement sophistiquée qu'elle m'incite à voter pour ce gros veau maladroit de Nugent !
Tuer des riches ? j'ai que ça à foutre ! Idiot !
C'est curieux comme on prête aux autre ses propres mauvaises pensées quand on n'en a que pour épater des gourgandines. Moi j'attends seulement que les bourses continuent à se casser la gueule sur ton beau rêve américain à cause de crétins endimanchés, pour ne pas dire enmanchés, qui spéculent sur la misère des autres !
Il y en a un pourtant que j'amerais bien choper dans mon coin, c'est le fils de pute qui a refilé des sub-prime à une vieille de 71 ans en lui promettant , aidé par sa mauvaise vue qu'elle recevrait 5000 dollars. Au final, elle a dû payer 95000 dollars et y a laissé 80% de sa pension de retraite.
Et vous en bons gavés de cobngés payés, vous le défendez ?
Vous me faites pitié.
c'est ça bouger les lignes ? mais il y avait la même mentalité de prédation au néolithique...
Pfuui, petits rigolos pompeux va.
Tu relis la parabole du mauvais riche.

Écrit par : joruri | 23/01/2008

Bon, jojo, je vais être obligé de faire du vaudou un peu hard, mais vous ressemblez tellement à un cas désespéré … Alors deux solutions
1) : Ou votre père a réussi : il vous a tellement charcuté les neurones qu’il a fait de vous le con grand style, avec toutes les options. Et dans ce cas, il a gagné, et sur toute la ligne. Vous êtes foutu, et c’est irréparable.

2) Soit vous perdez vos jolis petits nerfs jorurien à vitesse grand V quitte à le regretter peu après – comme la dernière fois. La charité m’amène à souhaiter que cette solution soit la bonne.
Mais je vais être sincère : j’en doute (fin de la communication, ultima verba etc)

Écrit par : Restif | 23/01/2008

Les gens comme vous, blancs privilégiés et jeunes ont tendance à tout mettre dans un cercle très simple.
Ceux qui sont hors du cercle sont soit des imbéciles, soit des ignorants, soit des dégénérés, qu'il faut démonter et remonter pour les introduire dans le cercle, et si ça ne marche pas, on rejette.
En cela, vous êtes d'une prévisibilité caricaturale.
Et à la relecture, mon argument est autrement plus fondé que tes injures. C'est toi qui perd tes nerfs.
Je suis tellement chiant qu'on m'a surnommé "chignole", à cause du bruit. Donc prépare tes saillies...
Au cas où je repasse...

Écrit par : joruri | 23/01/2008

Mais de quoi il parle ? Nous défendons qui ? Les hommes de bonne volonté. Nous défendons quoi ? La Vie. Petit blanc privilégié ? Je suis un modeste magasinier à la FNAC, payé 1200 € net par mois après 16 années de bons et loyaux services. Je vis dans un HLM en banlieue sud de Paris à élever mes gosses dans un climat malsain, puant et dégoulinant de bons sentiments haineux comme les vôtres. De quel privilège qu'il me cause celui-là ? Je suis tout ce qu'il a de plus banal, normal... mais équilibré. J'ai une femme qui m'aime et que j'aime après bientôt 23 années passées ensemble. Et nous sommes, elle et moi, endettés à mort pendant encore 5 ans à cause de mes putains d'aventures musicales. Mais moi, môssieur Joruri, je ne peux que me regarder dans une glace et m'en prendre à moi, moi-même et je... et pas au patronat... aux maisons de disques... ou quoi que ce soit de ce genre. J'ai une vie, j'ai fait ce que j'ai pu... commis des erreurs... oui... So What ? Je porte ma Croix comme je peux. Je tente d'évaluer sans juger. Nous sommes tous porteurs de la condition humaine, les riches comme les pauvres.

Un type comme vous, il aurait descendu le vieux Job, juste à cause de sa richesse.

Et puis vous devriez tenter d'épater quelque gourgandine, je vous assure que ça fait du bien, ça soulage, ça absorbe, ça purifie, ça renouvelle. Le cul a ses raisons que la Raison ignore. Si je sortais ma Pléiade des romanciers érotiques du XVIIIème Siècle, ils ne me contrediraient guère... mais c'est encore trop pédant pour votre pomme.

Que vous soyez "chiant"... on l'avait remarqué. Et ça ne vous mène nulle part que vers votre propre perte, à moins que ma prière ne soit entendue... hein ? Qu'en pensez-vous ? Une prière de minable pécheur, petit blanc privilégié, vivant en banlieue et épatant la gourgandine avec sa petite queue qu'il croit grosse. Mon pauvre Joruri... vous êtes une épave sur une plus large épave à flotter au milieu d'autres épaves et à croire posséder la lumière parce que vous auriez vu danser Dieu car ne pouvant danser vous-même.

La vérité, vous concernant ?

C'est que vous avez besoin de reconnaissance et d'amour... ça purule à chaque phrase. Et c'est bien là la seule chose qui vous rend un tout petit sympathique au clochard céleste que je suis en puissance. Moi j'engueule l'Univers, comme disait je ne sais plus qui... je me mesure avec mes gouffres... je ne fais pas chier les autres avec mon enfer. Je ne m'appelle pas Sartre... l'Enfer c'est soi-même : vous en êtes la preuve.

Écrit par : Nebo | 23/01/2008

"C'est que vous avez besoin de reconnaissance et d'amour... ça purule à chaque phrase. "

Exact. Et je n'ai pas voulu être méchant. Simplement dire : attention aux traces invisibles,aux haines qui ressortent parce que celui qu'on voudrait frapper n'est plus là. C'est tout. Psychologie à deux balles? Si on veut...
Bon, cette fois c'est bien tout.

Ps "Jeune" ...j'aimerai(s) bien. "Privilégié", ça serait pas mal non plus,surtout en ce moment. Reste "blanc"... C'est indéniable. Mais est-ce bête : je me trouve quand même heureux -et c'est tout ce que je souhaite aux autres.

Écrit par : Restif | 23/01/2008

d'abord Nebo, j'ai apprécié vos confidences, parce qu'elles vous rendent infiniment plus proche et réèl que tout ce que vous écrivez par ailleurs. J'ai désormais de la considération pour vous, vous êtes sorti à mes yeux du statut de voix abstraite pour devenir une personne concrête et en tant que telle respectable.
j'ai été refroidi car pour avoir cherché à dialoguer sur des sites ayant des points communs avec le votre, j'ai été vandalisé et insulté et j'ai dû fermer des blogs que j'aimais beaucoup, voilà pourquoi vous me sentez sur la défensive. Vous me voyez d'autre part beaucoup plus malheureux que je ne suis, comme si cette "faiblesse" que vous croyez déceler pouvait expliquer mes réactions", mais cette "ligne éditoriale" n'est pas la bonne.
J'aime beaucoup votre franchise et la netteté de vos propos. C'est pourquoi j'enterre à cet instant la hache de guerre, et vous pris de m'excuser pour les envolées irrespectueuses.
Vous avez cependant tort de vous croire le seul auteur de votre vie. beaucoup sont intéressés à spéculer sur elle, que vous le sachiez ou non. Vous n'avez fait "des erreurs "qu'en fonction de cadres que vous n'avez pas crées vous-même et que pour partie du moins vous subissez.
Ce n'est pas leur "erreur" qui a mis les employés de Nokia à la rue, mais bien la cupidité. Ne faites pas comme les persécutés Chinois qui au lieu d'incriminer le communisme infect qui les accablait, étaient poussés à des confessions durant lesquelles ils endossaient toute la responsabilité de leur situation et en dédouanaient par là le système...
Vous savez, le capitalisme n'a plus besoin de la démocratie, la Chine en fait foi, et il est très possible qu'en défendant une cause à laquelle vous n'êtes pas sensible, je defende par là même les valeurs qui vous tiennent à coeur.
Nul part l'ennemi n'est plus visible que dans la brouille qui divise ceux qui s'opposent à lui.

Écrit par : joruri | 24/01/2008

"Nul part l'ennemi n'est plus visible que dans la brouille qui divise ceux qui s'opposent à lui."

Bravo !

Écrit par : . | 24/01/2008

""Aime ton destin". Ou :

"Qui aime sa vie la perd ?"

Choisis ton camp, camarade...."

Pourquoi deux camps ?

Écrit par : . | 24/01/2008

Je n'y vois pas les mêmes valeurs...
On disait aux esclaves dans les champs de coton et de canne à sucre "Bosse et sois content, tu auras ta récompense au ciel..."

Écrit par : joruri | 24/01/2008

C'est vrai...mais tu es hors sujet: pour Nietzsche il n'y a pas de transcendance.

Écrit par : . | 24/01/2008

C'est bien ce qui fait que je pense qu'ils s'est trompé de bout en bout...

Écrit par : joruri | 24/01/2008

“Sur mon honneur, ami, répondit Zarathoustra, tout ce dont tu parles n'existe pas: il n'y a ni diable, ni enfer.
Ton âme sera morte, plus vite encore que ton corps: ne crains donc plus rien!”
L'homme leva les yeux avec défiance. “Si tu dis vrai, répondit−il ensuite, je ne perds rien en perdant la vie. Je
ne suis guère plus qu'une bête qu'on a fait danser avec des coups et de maigres nourritures.”
“Non pas, dit Zarathoustra, tu as fait du danger ton métier, il n'y a là rien de méprisable. Maintenant ton
métier te fait périr: c'est pourquoi je vais t'enterrer de mes mains.”
Quand Zarathoustra eut dit cela, le moribond ne répondit plus; mais il remua la main, comme s'il cherchait la
main de Zarathoustra pour le remercier."

Écrit par : . | 24/01/2008

Jolie conte, ou pièce de théâtre...Mais si tout le monde se met à prendre ses désirs pour des réalités...
Mon EXPERIENCE est tout à fait différente. On peut discuter une opinion, mais pas une expérience.
Quelles preuves puis-je apporter ? Aucune.
Je sais d'expérience, de source sûre, et de première main ce que je sais. les philosophes peuvent inventer toutes les histoires qu'ils voudront, je suis immunisé...
j'ajoute que l'idée de "convaincre" ne m'intéresse pas. Ce que j'ai à dire, je le dis POUR ceux qui écoutent ou écouteraient éventuellement , et non CONTRE eux, mais personnellement, je n'en ai aucun besoin...
La majorité de mes amis est athée.

Écrit par : joruri | 24/01/2008

Le problème avec "ton" expérience c'est qu'elle ne peut être fédératrice.

Écrit par : . | 24/01/2008

Quelle importance ? On n'est pas là pour faire du chiffre. Et d'autre part pour ceux que ça intéresse, tous les ingrédients nécéssaires pour la vivre sont stipulée en bonne et due forme dans les Ecritures.
"Celui qui m'aime je me MANIFESTERAI à lui"...Peut-on lire dans jean...A chacun de vérifier par lui-même...

Écrit par : joruri | 24/01/2008

« Par opposition au positivisme, au naturalisme, au matérialisme, il y a chez Nietzsche une négativité universelle, une insatisfaction sans limite devant tout aspect de l'être. Et cette poussée de l'insatisfaction et de la négation se fait avec une telle passion, avec une telle volonté de sacrifice, qu'elle semble venir de la même profondeur que les grandes religions et les croyances des prophètes. » Karl Jaspers

"La véracité ne triomphe du vieux mensonge idéaliste qu'à partir du moment où, selon une impulsion authentiquement dialectique, la morale se surmonte elle-même, engendrant la passion de la connaissance et la probité intellectuelle. Cependant, il ne suffit pas d'avoir l'audace de renier le mensonge métaphysique, il faut accumuler la force apte à bâtir un nouveau monde, œuvre de la volonté de puissance ascendante, et cela n'est concevable que si la décadence, qui apporte avec elle l'esprit (Geist), le sens du négatif et de l'intériorité, se conjugue avec les types de volonté de puissance préservés de la contamination nihiliste, pour produire « l'esprit libre », tel que le souhaite Nietzsche, c'est-à-dire unissant « à la supériorité intellectuelle la santé et la surabondance des énergies » (XVI, 307), ou, selon une splendide formule, « un César romain qui aurait l'âme du Christ » (XVI, 353). "

Jean Granier

Les lectures sont multiples...

Écrit par : Nebo | 24/01/2008

Et... il y a une transcendance chez Nietzsche... c'est celle du Sur-Homme... il y a une immanence dans le Christianisme... c'est le Verbe fait homme afin de permettre à l'Homme de se faire Divin... et la boucle est bouclée pour un tour nouveau... et les temps messianiques dans le Judaïsme promettent bien l'accomplissement de l'Adam-Kadmon... le renouvellement d'Adam... l'Adam d'avant la chute... d'avant l'Exil... mais tout cela, contrairement aux malentendus athéistes, passe par l' "Ici et Maintenant", l' "Ici-bas"... le Corps... l' INCARNATION...

La Physique Quantique affirme une transcendance à chaque instant... une Valse et une Prière...

Écrit par : Nebo | 24/01/2008

Je ne t-entends pas Nebo..ni ces exégèses...

Écrit par : . | 25/01/2008

"un César romain qui aurait l'âme du Christ"

Il avait le sens de la formule.

Écrit par : Henri | 25/01/2008

"Et... il y a une transcendance chez Nietzsche... c'est celle du Sur-Homme... il y a une immanence dans le Christianisme"
On ne peut pas mettre ces deux êtres sur le même plan.
Je ne sais pas ce qu'est le "christianisme", une religion je suppose, mais je sais pour ma part qu'en Christ (qui n'est pas venu fonder une religion de plus mais apporter la Vie) repose la réponse totale à la question totale à laquelle ni Nietzsche ou Platon ou Bouddha ou qui vous voudrez n'ajoutera jamais rien. Au contraire, tous ces gens ne font qu'opacifier par leurs propos la Parole dite et agie Je les considère tous comme devenus absolument inutiles depuis cette Parole et cet Acte. Ce sont pour moi des passe-temps.
Toutes ces spéculations sont finies et vaines. Tout cet intellectualisme livresque n'a pas sauvé la moindre brebis, aucun livre ne peut rien ajouter à cette Parole, mais ne peut que lui enlever.
"Tout EST accompli".
C'est certes un point de vue extrême, mais je raisonne ici dans l'absolu !
D'autre part, si je le dis tel que je le pense, je suis limité dans mes possibilités d'argumentation en cela que mon expérience est incommunicable.
Mais enfin, c'est dit...

Écrit par : joruri | 25/01/2008

Nietzsche n'a pas écrit pour sauver les brebis, mais pour conforter les chèvres...

Écrit par : . | 25/01/2008

Nietzsche lâche la main à Jésus au jour dit de la cène. Pas avant !

Écrit par : . | 25/01/2008

"Nietzsche n'a pas écrit pour sauver les brebis, mais pour conforter les chèvres..."

Info intéressante... ;)))

Écrit par : joruri | 25/01/2008

Le moment importe peu. Lâche la bouée à n'importe quel moment et tu coules... ;)))

Écrit par : joruri | 25/01/2008

Si tout est accompli il vaut mieux couler librement que de couler accroché à sa bouée;-)))

Écrit par : . | 25/01/2008

Se payer de mots n'a jamais enrichi personne.

Écrit par : joruri | 25/01/2008

Mais cela dit tu fais ce que tu veux, c'est ton problème, moi je m'en fous. Ce que je pense pouvoir en dire, je le dis et chacun fait ce qui l'amuse, qu'il se débrouille !

Écrit par : joruri | 25/01/2008

Petit garçon boudeur n'est pas enfant.

Écrit par : . | 25/01/2008

Joruri et "." en colloque. Le Nazaréen contre le moustachu.

En attendant, Nietzsche a signé ses derniers billets "Dionysos le crucifié". La folie ne fut-elle pas, ici, révélatrice?

Écrit par : Henri | 25/01/2008

constat d'échec provisoire.

Écrit par : . | 25/01/2008

Révélatrice de quelques cratères dans le cigare...
Plaisanterie mise à part, si toute cette sagesse supposée aboutit à la démence, faut pas m'en vouloir, mais j'aime autant chercher ailleurs ! Ah ah ah !

Écrit par : joruri | 25/01/2008

Sagesse ou pas sagesse, au 19 ème Siècle la syphilis n'épargnait pas. C'était LE Mal du Siècle.

Écrit par : Nebo | 25/01/2008

Certes, mais Jésus-le Christ lui ne l'a pas attrapée !
Il faut vraiment être un surhomme pour être vraiment chaste...
;)))
Allez, bon week-end.

Écrit par : joruri | 25/01/2008

Nietzsche ne se présente nulle part en ses écrits comme un sur-homme, Joruri, il pressent juste une brèche métaphysique en l'Être et il voit poindre une mutation possible qu'il appelle de ses voeux.

Écrit par : Nebo | 25/01/2008

"Quelques jours avant sa chute dans l'inconscient, Nietzsche écrivit à ses amis, à M. Brandès, à M. Bourdeau, pour leur signifier que, nouveau Christ, il avait une seconde fois sauvé le monde. Qui sait ? C'était peut-être vrai."

Remy de Gourmont

Écrit par : Henri | 25/01/2008

"Le mot « Surhomme » dont j'usais pour désigner un type d'une perfection absolue, par opposition aux hommes « modernes », aux « braves » gens, aux chrétiens et autres nihilistes, et qui, dans la bouche d'un Zarathoustra, devait donner à réfléchir, ce mot a presque toujours été employé avec une candeur parfaite au profit des valeurs dont le personnage de Zarathoustra illustre l'opposé, pour désigner le type « idéaliste » d'une race supérieure d'hommes, moitié « saints », moitié « génies »… à son sujet, d'autres ânes savants m'ont soupçonné de darwinisme ; on a même voulu retrouver à l'origine de ma création le « culte des héros » de Carlyle, « ce faux monnayeur inconscient », alors que j'avais pris un malin plaisir à n'en pas tenir compte." [Ecce Homo - Nietzsche]

"(…)l'Homme est une chose qui doit être dépassée. C'est-à-dire que l'Homme est un pont et non un terme (…)" (la parabole du funambule de Zarathoustra - Nietzsche).

Écrit par : Henri | 25/01/2008

"l'Homme est une chose qui doit être dépassée. "

Oui, mais hélas, ce sont les tripatouilleurs de gènes qui reprennent ce concept à leur compte. Quand au concept lui-même, il ne fait qu'entériner l'évidence que les êtres évoluent et en cela Nietzsche enfonce des portes ouvertes...
Le Christ appelle non seulement à un être nouveau (Cf Jean et la "nouvelle naissance") mais même à un univers nouveau ( " Voici je fais l'univers nouveau Apoc ) Il donne à qui le lui demande un Esprit Nouveau : ( "L'Esprit saint que Dieu donne à ceux qui l'en prient) et pour finir remplace les nations , les états et les territoires par son concept de "Royaume".
alors Nietzsche est un tout petit joueur à coté de pareil "programme, je trouve... ;)))

Écrit par : joruri | 26/01/2008

"Le surhomme"=la joie dans la perdition.

Écrit par : . | 26/01/2008

La perditiion consistant entre autre ne l'abscence totale et définitive de toute joie possible, en impossibilité éternelle de pouvoir éprouver le moindre sentiment de réussite, de satisfaction physique morale intellectuelle et spirituelle, consistant en horreur souffrance horreur et opprobre éternelle, remords, regrets inutiles, soif insatiable, douleur de l'échec perpétuel, absence totale d'amour, désespoir absolu, autodestruction interminable, haine acharnée contre soi-même, déchirement stérile, reniement de soi impuissant, douleur d'être à soi-même totalement insupportable, mais éternellement tourmenté par le seul fait d'exister, vivre comme nu dans les flammes sans aucun espoir même pour mille millions de milliards d'années de pouvoir goûter le moindre répit, la moindre satisfaction...
Cet échec de l'être définitif et sans retour ne procure aucune joie. pas même la consolation de pouvoir espérer la mort.
Pfuii. Vous faites des phrases, mais elles sont vaines.

Écrit par : joruri | 26/01/2008

Nous n'affirmons notre quête
que dans la lente suspension de l'Être
avec ses mots...
le silence...
l'arrêt...
vers l’élan
l'entraînement
la poussée
la lancée
l'Action
l'Effet
l'Influence
la Pression
de la Parole

Poïesis

La Vérité est un paradoxe qui se distord
dans la marge des certitudes

Les stigmates
les blessures
sont des décorations de guerre
qui honorent

Ce qui est vain
ce ne sont guère les phrases
qui ne sont que dur et doux cheminement
vers le dénouement
vers les liens nouveaux

Ce qui est vain
c'est la vanité elle-même
lorsqu'inconsciente
elle se croit Reine d'une Vie
qui n'est pas même sienne
tant la somnambulique assurance
de l'absence de soi qu'elle croit Présence
l'assure mal dans sa désespérante assise

Car les colosses d'Acier
ont souvent des pieds d'argile

Le Bonheur est un tel prix à payer
que peu d'acquéreurs s'en font les chantres
Ou plutôt...
les chantres et les hérauts sont LEGION
et les preneurs sont une poignée
car Vaste est le Chemin de la Perdition
étroit est le Chemin de la Vie

Le Christ est un aristocrate
qui tend sa joue gauche
avec un dédain de Roi
lorsque sa droite est atteinte

Sa joue gauche qui est
symboliquement
le côté impur

Écrit par : Nebo | 26/01/2008

Il n'a pas tendu la joue quand le garde l'a frappé devant Pilate, mais lui a laissé la trace d'une remarque qui ne quittera quittera plus jamais le souffleteur :

"Si j'ai mal parlé, montre où est le mal, mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?" (Sublime ! J'adore ce type !)

Bétise et mauvaise foi mises à jour, que reste-t-il à ce garde, autre que le ridicule et la honte ?

Écrit par : joruri | 26/01/2008

--Question : --"Vous vous considerez catholique. Vous aimez Nietzsche. Pourtant Nietzsche a fortement critiqué le Christianisme. Comment faites vous le pont entre Nietzsche et le Christianisme ?"


Maurice G. Dantec : "Il n' y a pas "pont", il y a "synthèse disjonctive".
Lisez Nietzsche. Puis Saint Paul. Relisez Nietzsche, puis Saint Athanase. Relisez Nietzsche, puis Saint Thomas. Relisez Nietzsche, puis Duns Scot.

Au bout d'un moment vous comprendrez que Nietzsche était le théologien du siècle des camps, qu'il était en fait le DERNIER DES PATRISTIQUES, comme déporté vers l'âge des nihilismes amalgamés, soit un "prophète" et non pas un "philosophe". Interrogez-vous sur son silence décennial avant sa mort. Imprégnez vous du chant de désolation sur la Mort de Dieu hurlé aux derniers hommes par "Zarathoustra"...

Puis relisez Nietzsche et Hans Urs Von Balthasar. Évitez les ouvrages de Michel Onfray et de Marc-Edouard Nabe."

Écrit par : Henri | 27/01/2008

"Au bout d'un moment vous comprendrez que Nietzsche était le théologien du siècle des camps, qu'il était en fait le DERNIER DES PATRISTIQUES..."

Ca ne m'intéresse pas du tout de définir Nietzsche !
Ca ne m'intéresse pas du tout de savoir s'il était ceci ou cela ! Le Dantec fait ce qu'il veut, c'est son problème. La plupart du temps, je rencontre des tas de gens qui veulent m'imposer la lecture de Nietzsche, car leur recherche passe par là. pas la mienne. Moi, je cherche seulement à gérer non ce que je cherche, mais ce que j'ai trouvé...
Ce que je dis c'est que si Les Evangiles sont la vérité, alors je suis l'homme d'un seul livre, car quel intérêt dans ce cas il y a t-il à s'aller déperdre de l'énergie ailleurs ?

Écrit par : joruri | 27/01/2008

" Vous ne vous étiez pas encore cherchés : alors vous m'avez trouvé. C'est ce que font tous les croyants ; c'est pourquoi toute foi compte si peu..."

Écrit par : Nietzsche | 27/01/2008

Jolie poésie...

Écrit par : joruri | 27/01/2008

"Ce que je dis c'est que si Les Evangiles sont la vérité, alors je suis l'homme d'un seul livre, car quel intérêt dans ce cas il y a t-il à s'aller déperdre de l'énergie ailleurs ?"

Attention ! Ces propos peuvent faire dévier...

Avant de donner ordre de détruire la Bibliothèque d'Alexandrie le Calife Omar dit à son général et gouverneur 'Amr Ibn al-'As qui s'inquiétait de la disparition des livres que la bibliothèque renfermait :

« À propos des livres que tu mentionnes, si ce qui s'y trouve écrit est conforme au Livre de Dieu, ils ne sont pas nécessaires ; si ce n'est pas conforme, ils sont inutiles. Détruis-les donc ».

'Amr Ibn al-'As ordonna de distribuer les livres aux bains d'Alexandrie et de les utiliser comme combustibles pour le chauffage, il fallut, selon Al-Qifti dans son "Livre des sages" au XIIIème Siècle, six mois pour les brûler. Cet incendie eu lieu en 642. Reste que les historiens ne sont pas d'accord quant à la réalité de cette théorie et ça se dispute sévèrement.

Écrit par : Nebo | 28/01/2008

"je suis l'homme d'un seul livre,"
Je m'attendais à cette réaction. N'empêche que cette Parole me suffit, me comble et me rassasie. POUR MOI
les autres paroles sont là pour réfléchir sa lumière chacune selon sa qualité réfléchissante et ses couleurs, comme l'eau de l'étang reflête le ciel. Sans le ciel, l'étang ne serait plus rien, de même, toute autre parole n'existe que dans son rapport avec l'étalon des Ecritures. Soit très opaque si elle en est très éloignée, soit très lumineuse si elle en est rapprochée, mais toutes ne sont que contingentes.
Et POUR MOI, Nietzsche comme les autres est dans cette position de contingence. Il n'est en rien affranchi de cette jauge qu'est la Parole, je le mesure à cet aune, et non l'inverse.

Écrit par : joruri | 28/01/2008

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