23/04/2008
Déjà le 23 Avril...
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
Déjà le 23 Avril. J'ai le sentiment d'être au lendemain du 1er Janvier. Wagons de jours qui passent. Les voeux sont morts et enterrés. Bonne année, bien-sûr. Identique rengaine qui se répète d’année en année. Souhaiter quoi à qui ? Les mêmes banalités à n’en plus finir. En début d’année on mesure surtout tout ce qu’on n’a pas su faire, tout ce qu’on a pas su entreprendre pour atteindre un but qui ait de l’épaisseur lors de l’année écoulée. On brûle, de toute façon, sa vie comme on peut, vous permettez ?
Parfois je me dis, sans blague, que toute ma vie fut une série de cuisants échecs. Il n’y aurait mon couple et mes enfants, je n’aurais qu’à m’autoriser à sombrer dans le nihilisme le plus radical. Je me torture tout seul à trouver un sillon lumineux à cette dépravation hasardeuse qu’est ma vie, un bouquet de Rédemption. Pas même un bouquet, juste une pétale. Une pétale de Rédemption qui m’allégerait le corps et l’âme. Je ne dis rien, mais intérieurement je rumine comme un vieux fou (que je suis probablement déjà) quémandant un peu de repos.
Dormir longtemps, d’un sommeil serein et profond, sans alcools, sans substance autre que celle de la sève vivante que je ne parviens plus, depuis bien trop longtemps, à capter, à sucer comme une glace de l’enfance ou comme des seins de femme dressés tels des autels, délicats et durs, suc de l’abondance. Dormir d’un sommeil calme, léger. Un sommeil d’eau limpide. Un sommeil aquatique clair, reconstitutif de mes dérives terrestres désastreuses.
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Commentaires
Désastreuses ? Je ne dirai pas ça de tes dérives mon ami… Non… Une pointe de mélancolie ? Oui merci, avec une grosse larme de slivovits ! A la tienne !!!
Écrit par : Vince | 23/04/2008
Oui... je crois entendre et reconnaître... Mais ce sont aussi ces lourdeurs, fatigues et tout les sentiment qui trainassent dans les retraits méditatifs -savoir s'il existe une grâce qui dépasse même l'irrémédiable ? C'est quand même de ce champ parfois malsain, fumé par nos scories, nos enchantements brisés et ces feux au-delà de tous mots qui nous habitent, - coeur essoufflé chimère aux écailles sans reflets; le répis n'est pas au rendez-vous - oui, c'est quand même de ces labours hersés par nos lassitudes que jailliront les semences à vivre.
La fertilité des heures vortex n'est pas un leurre. On demande un pur sommeil (en termes fort beaux), la vie vous tend des flammes...
Ad majorem vitae gloriam, ami Nebo.
Ps Le dernier paragraphe est d'une écriture achevée (non que je n'aime les autres, tu comprendras me franchise - il y a dans ce dernier une grâce, un jeu de sonorités qui tisse entre la robe du verbe et son corps de gloire un doux rayonnement à goût de méloppée...
Déjà ce fruit de syllabes - oh chêne de la nouvelle année. + +
L
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R
Écrit par : Restif | 25/04/2008
signes cabalistiques = dessin fracassé par la mise au pas graphique.
peu d'importance à ces efflorescences captées par la morne béance du caporal numérique. reste un souvenir de bouquet-viage que Mélusine d'Imagine réinvetera selon ses spasmes.
Enluminure blessée
n'en est pas moins donnée
Écrit par : R. | 25/04/2008
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