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01/06/2008

Rien

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=

Le monde est un lieu funeste dont s’est emparé un esprit de vertige, d’ivresse et de violence. Sodome, Gomorrhe, Babel fusionnés sur toute la face de cette misérable planète.
Début Juin dans cette opacité, cette brume. Ce ciel d’acier, bas, oppressant. Dans le cercle quotidien à l’incertaine pâleur. Reflets d’ardoise sur des murs de craie et d’aluminium. Thé et whisky. Tabac. Lectures possédées. Conjuration du temps contre ma carne. Je retournerai à la poussière dont cette farce fut tirée. Que restera-t-il des mots tracés par les hommes pour défaire la conjuration en question ? Que signifie la pensée humaine de l’autre côté des étoiles des Pléiades ? Même les massacres, les orgies, les génocides, les cathédrales, les pleurs d’enfants, les gémissements solitaires, les odes de Novalis, les Nations, les Empires, la syphilis de Nietzsche, la main gauche de Ravel, la jambe de Rimbaud. Ce souffle qui fouille la chair, la tend la taille, la coupe, la cisaille en tous sens pour s’emparer de l’âme secrète qu’elle renferme et lui donner le don d’avaler toutes les couleuvres de la condition humaine, toutes les angoisses de la terre et les porter à l’incandescence expiatrice dans l’Athanor intérieur des supplices existentiels. Gangrène. Putréfaction. Fumier propice à l’émergence des fleurs les plus délicates.

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