02/09/2008
L'imagination dans les chaussettes...
=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires"=--=
En allant de ci, de là, sur la toile ensorceleuse du net, de blog en blog, de forum en forum, je peux dire que ça pulse, ça fourmille, ça s’agite, ça vibre, ça jouit parfois, mais ça danse et ça rit très rarement. Généralement, il faut l’avouer, ce sont les blogs à tendance droitière qui s’avèrent les mieux tenus et les plus légers, les mieux écrits, les moins naïfs, structurés très sérieusement par des tenanciers qui savent tenir la maison sans se prendre au sérieux. De même, les blogs tenus par quelques francs-tireurs littéraires s’avèrent remarquables, sans afficher de sensibilité politique particulière, leurs instigateurs peuvent être de droite, de gauche ou apolitiques, mais au moins acceptent-ils la controverse avec ouverture et jubilation. Pourquoi j’écris tout ça ? Certainement pas pour balancer des liens que j’estime et vais visiter au quotidien ou ponctuellement. Non. En fait, j’écris simplement ces lignes pour dire que la gauche à l’imaginaire dans les chaussettes, comique pour ceux qui se disent les descendants spirituels de la main qui traça sur les murs de Paris en Mai 68, « l’imagination au pouvoir ». L’imagination dans les chaussettes, le rêve dans la législation, la révolte dans le poncif, la conscience dans la flagellation. La tristesse optimiste ceint son front, la vertu la guide depuis toujours, particulièrement dans les périodes troubles et sanglantes… pour ériger des tribunaux, pointer du doigt, lâcher les sans-culottes comme les nazis lâchaient leurs chiens à la gorge des insoumis. Aujourd’hui, justement, avec le masque vulgaire et poisseux de la « coolitude », elle envoie ses accusateurs carnassiers sur les blogs et les forums, où ils se spécialisent dans l’insulte dépourvue de style et la distribution du point Godwin. C’est leur dernière jouissance possible, car ça ne bande plus, non, ça chante plus que jamais les lendemains qui chantent. Qui déchantent, si vous préférez...
07:00 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (8) | 
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Commentaires
La grande tare de la gauche française (je ne rentre pas dans l'Histoire), c'est son amour du sérieux, de l'apparence "grave et concernée". Attention! On ne Ri-Go-Le PAS!!! Dès qu'il s'agit de leurs convictions (je suis très tenté par les guillemets...),fini le joyeux libertaire libertin. Le même type qui vous étiquette le moindre gars de droite de "coincé" se retrouve illico avec un balais extensible planté dans l'œil de bronze. Comme si pleurnicher dans une conversation allait alléger le fardeau du Darfour. Chiante, moralisatrice et éternelle donneuse de leçons -alors qu'ils ont soutenu tant de goulags ! même les non cocos, défendu tant de régimes ignobles avec des "il faut leur laisser une chance" et autres saloperies rhétoriques -pion de l'humanitaire et cuistre des droits de l'Homme, tel m'est toujours apparu la gauche (anars à part parfois) et c'est, je crois, ce qui me la fait surtout conchier. Ca et puis, bien sûr, le mépris qu'on peut avoir pour ceux qui crachent sur le Kapital en se gavant les fouilles -cf gauche caviar.
L'une des pires choses (LA pire pour moi), c'est ce terrorisme dont on causait, Nebo, sur le fil Clair obscur. Cette quasi obligation dans tout métier lié au public de se dire "de sensibilité de gauche", même si on ne vote pas. Ca me frape pas mal notamment dans la BD, art que j'aime. Les types se sentent presque tous obligés de planter de temps à autre un petit drapeau qui signifie "you hou! je suis des vOOOOtres, j'en suis de la bonne gau-gauche qui aime les hommes". Et tout ça parce que dans ce milieu, le type qui se dirait de droite n'aurait pas beaucoup de taf. Ca s'appelle de la censure, et ça joue partout. Houellebecq passait pour une sorte de marxiste au début "extension du domaine de la lutte", et c'est pour ça qu'il a pu percer. Sinon...Flingué dès le départ. La preuve, le procès que lui ont fait ses anciens copains de la revue que le nom il m’échappe (perpendiculaire ?).
Ca, ca me pompe vraiment l'âme. Aujourd'hui, un chroniqueur comme le Brasillach des "Lettres à la Parisienne" (pas raciste pour 2 sous ces Lettres là) ou tout bonnement le Vialatte de la Montagne ne passeraient plus. Un journal comme l'"Opéra" de Nimier ou "La parisienne" de Laurent ne sont plus concevables. Ces assouplis de la colonne ont la bouche pleine de liberté -mais la vraie, la parfaitement authnetique liberté, celle d'être un mauvais esprit sans que ça vous scie la croute elle crève, elle est en phase terminale. Et avec elle la Liberté tout court.
Écrit par : Restif | 02/09/2008
Moi j'étouffe de plus en plus. Cloaque de toutes parts à n'en plus finir...
Écrit par : Nebo | 03/09/2008
Cloaca maxima, oui, l'air même se resserre. Peut être aussi l’effet Rentrée qui maximalise la grisaille très sordide ? Reste quand même des pépites de vie…bon, je me tais avant de tomber complet dans le lieu commun, le chromo et la glu rose.
Écrit par : Restif | 04/09/2008
Les clichés, parfois, disent des vérités...
Écrit par : Nebo | 04/09/2008
Moi aussi j'étouffe. Je ne peux plus blairer les petits ayatollahs de la pensée unique de gauche : J'ai reçu un mail d'un lecteur me mettant en garde contre un blog que j'ai mis en lien depuis plus d'un an maintenant : Observatoire de l'islamisation... Vous comprenez bien pourquoi... Je n'ai même pas envie de lui répondre et de me justifier.
Écrit par : tita67 | 05/09/2008
Oh, oui Nebo, dans ce cadre là les clichés disent la vérité, hélas. La pensé chromos, l'accusation lieu commun...il ne reste presque plus que ces clichés pour peindre l'asphyxie tant ils sont prévisibles nos sectaires.
Lu qu'en Hollande un site avait été condamné...à cause d'un commentaire! L'avenir est ...Radieux!
tita67 -ce sont des flics refoulés, et ce que je dis n'est pas gentil pour le flic qui, après tout, est payé et ne s'occupe pas de la vie des autres hors travail. Non,pas des flics, des mouchards, qui ne pardonnent pas qu'on prenne la liberté qu'ils s'interdisent. Des pénibles, malheureusement dangereux.
Écrit par : Restif | 05/09/2008
vous vous révoltez contre quoi au juste les mecs? je comprends pas bien. Vous etes déjà passé de l'autre coté , il me semble ? tous vos propos le disent hauts et forts. Alors? respirez que diable!
Moi j'ai connu les memes affres que vous . Quand j'étais libraire dans une haut lieu de la culture branchée sur paris, j'étais encerclé par de fieffés gauchistes et je n'osais pas leur dire que j'aimais plus morand et léautaud que sartre et guilloux. Plus nimier et chardonne que semprun ,nizan ou malraux. et je complexais à mort. Et puis je suis mort un jour. Et j'ai érré ensuite comme nous errons tous, pauvres ames marchant en crabe, rongés par le doute, le remords,la lucidité aveuglante (soyons fous oui!) Et je suis de plus en plus convaincu que décidément, la pensée dit de droite est autrement plus salubre à l'esprit, qu'elle plante ses racines plus profond dans la terre (trés maurrassien comme image...hum) , qu'elle forme mieux le sens critique. Je prends comme exemple la littérature, la connaissant assez, mais on pourrait prendre d'autres exemples.
Écrit par : jean marc | 05/09/2008
Jean-Marc... un peu de tenue... Tita est une fille.
D'ailleurs, Tita, y'a pas de justification à donner pour ce que l'on est et porte de soi en le monde. La justification et l'autocritique, l'autocensure, c'est un truc clairement maoïste. Ce lecteur qui a le culot de vous "mettre en garde" est une crapule citoyenne qui s'ignore.
Jean-Marc... ce que tu dis me rappelle une discussion, chez moi, avec toi et avec Orpheus64... c'était il y a longtemps.
Restif, l'avenir est en effet radieux... mais ils nous le chantent depuis des lustres... nous étions prévenus.
Écrit par : Nebo | 06/09/2008
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