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21/11/2008

David Gilmour

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

Reçu un message d'Eric James Guillemain, ancien compagnon d'infortune, chanteur au sein de Venice, dont j'ai tapissé les chansons de mes guitares sulfureuses et éthérées au temps de notre gloire locale d'un quart d'heure. Rigolade gigantesque et de peu d'importance malgré un service chevaleresque de 15 années. Il me dit, enthousiaste, ceci :

"Reçu ça par la poste.... Au paradis des âmes bien trempées :

 

David Gilmour, ici, est IMMENSE. L'intégrale de son dernier album solo en Live. Le reste c'est du pur Pink Floyd joué avec ferveur. A retenir la version mordante de "Time"...

P. S. : Un des derniers concerts de Rick Wright accompagné ici de sieur Phil Manzanera.

Et surtout qu'on ne vienne pas me dire que Gilmour cachetonne sur le nom des Pink Floyd.... Quand à ce stade d'une carrière on écrit encore des trucs pareils :"

Where We Start (Live Performance)

 

On An Island

 

Pour ma part, soudain, immense mélancolie, surtout durant le magnifique solo de guitare sur "On an Island"... Tout en finesse et émotion... et sans esbrouffe. 

 

Réécoutez l'album "On an Island"...

 

 

Revisitez, ici, le classique, "Dark Side Of The Moon"...

15:07 Publié dans Music... | Lien permanent | Commentaires (5) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Le Gilmour est un monument vivant dont on ne souligne pas assez l'importance...Mais en fait c'est peut-être tant mieux. L'heure n'est plus au tapage mais au precis travail de sape.
L'autre fois au MOMA de NY j'ai visité la section musique et immanquablement j'ai eu droit aux vidéos des Residents, Captain Beefheart et autres Devo....Ce qui est certes louable au regard de ces artistes qui ont eu leur importance...M'enfin...C'est toujours un peu la surenchère des positions pittoresques ou "choquantes" qui semblent rafler la mise de la reconnaissance. Alors que comme tu le soulignes il suffit juste d'un solo...Clair, limpide et qui t'ouvre au territoire de l'existence. T'ouvre le coeur en deux afin que tout y entre avec l'impetuosité d'un torrent.

Écrit par : orpheus64 | 24/11/2008

c'est marrant, c'est aussi Eric qui m'a mit sur la voie de ce petit bijou. Et oui, David Gilmour est là, et il est passé par toutes les étapes, sans aucune économie ou presque. Rappelons qu'il a commencé en faisant des reprises de Bo Diddley, il l'a dit dans une interview. Mon père avait acheté dans les années 70's, (en 73, paru juste après la sortie de Dark Side of the moon), un petit livre exellent sur Pink Floyd, probablement introuvable aujourd'hui, qui raconte les débuts du groupe, l'incorporation progressive de Gilmour, l'absence de Barrett, avec une très longue interview de Mason ou il parle d'un boeuf avec Zappa ou Franck a improvisé magnifiquement sur un unique accord pendant 20 minutes ; ça les avait scié. Si j'ai bonne mémoire, Mason a dit que Zappa était le seul musicien à l'époque capable de jammer avec Pink Floyd. C'est dans ce livre que j'ai vu qu'au début, Pink Floyd faisait surtout des reprises de Bo Diddley avant d'avoir trouvé quelque chose avec Barrett, après son explosion créative. Et Gilmour, meme s'il ne faisait pas partie du groupe, avait ce même background musical, le blues. Etre un anglais dans les années 60, c'était forcément ça ; et les anglais on fait bien plus que les américains pour la reconnaissance de la musique noire.

Gilmour n'en n'est certes plus au biberon. Mais tout le monde connait la Madeleine de Marcel ; le souvenir, bien loin d'être un processus intellectuel, est d'abord la prise de parole vigoureuse du corps : odeur, toucher, geste, perception. Et bien voila ce que ça me fait quand je vois ces extraits de concert, où Gilmour donne discrètement la réplique à "papa" :

http://fr.youtube.com/watch?v=ZmfKKnf_Whk

http://fr.youtube.com/watch?v=0IxE1PRrp7I&feature=related

La première fois que vous avez embrassé une fille, comment c'était?

http://fr.youtube.com/watch?v=7hose5E_5YI

Eh oui, tout homme est bel et bien né.

Bien à vous

Écrit par : jc | 06/12/2008

"les anglais on fait bien plus que les américains pour la reconnaissance de la musique noire."

Ouais JC... les anglais ont fait ce qu'il fallait pour le Blues... et les français pour le Jazz... ;-)

Écrit par : Nebo | 06/12/2008

Oh yeah Nebo! Tu sais, cet été j'ai eu la chance de rencontrer brièvement Sonny Rollins (encore un papa!) avec un type nommé Alexis qui le connait depuis qu'il est tout gamin. Le père l'Alexis tenait un club a St Germain qui a permit a Rollins et a bien d'autres de faire leur New Thing ici, alors qu'au Etats-Unis c'etait cantonné a certains endroits seulement, et c'etait toujours dans un climat un peu tendu car il n'y avait pas de "protecteurs" pour les joueurs blacks. C'était magique de l'entendre nous parler de tout ça avec sa voix de grand père, lui qui venait de faire un concert de plus de 2h30, un jazz exalté teinté de rythmes latins à 78 ans. Le lendemain, son bassiste, Bob Cranshaw, qu'on avait rencontré, m'avait invité avec 3 autres gars de 16 ans dans sa chambre d'hotel pour jouer. Malheureusement, ils étaient tous débutants (ils jouaient depuis 3 ou 4 mois). Mais Cranshaw, patiemment, leur a montré la gamme du do, qu'ils ont répété plusieurs fois.

J'avais un peu plus d'expérience qu'eux, et comme j'avais une guitare on a joué un peu les deux. C'était très impressionnant, mais il m'a laissé le temps d'être moins mal a l'aise, et c'était très cool. On a joue un blues en La, et "As long as there's music", ainsi que "Sonny Please". C'est là qu'il a décidé d'appeler le guitariste de Rollins, Bobby Broom (qui a joué avec Max Roach, Miles Davis, Kenny Burrell, Kenny Garrett et d'autres), pour qu'on joue tous les trois et qu'il me donne des conseils. Je chiais dans mon froc, car quand je l'avais aperçu backstage, il n'avait pas l'air commode. Et surtout, c'est un sacré client, il a joué comme un pur sang la veille. Et puis, il n'est pas venu, il avait fait la bringue et était encore au lit (il etait 14h). Peut etre qu'il n'était pas seul. On est resté 2 heures avec Bob Cranshaw, on a joué, il nous a parlé de son fils, bassiste de Steely Dan, de l'importance d'avoir une attaque de corde sûre, de connaître les notes qu'on joue etc. C'était un grand truc, et il m'a filé les deux partitions qu'on a joué ; elles sont écrites par Sonny Rollins. Ca m'a scié autant de chaleur humaine, de modestie et de sympathie. Cranshaw nous a donné rendez vous pour plus tard, laissé sa carte professionnelle... un grand truc, vraiment! Comment arrêter la musique après ça?

Écrit par : jc | 07/12/2008

Et ben mon vieux... c'est ce qui s'appelle une expérience ça. Tu vas t'en souvenir toute ta vie. Et ça ne me surprend guère la générosité de ces artistes blacks américains qui en ont tellement vu que le don de soi devient leur marque de fabrique, très christique cela étant dit...

Écrit par : Nebo | 07/12/2008

Les commentaires sont fermés.