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25/02/2010

Calme Solitude

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

Une solitude de plus en plus sublime m’ouvre à des parts de mon être ignorées jusque là. L’espace, dit-on ! Le large ! Un appel des vents intérieurs ! Vais-je oser ?
De moins en moins de choses banales m’atteignent ! Mais j’ai néanmoins les nerfs à fleur de peau ! Les larmes viennent, à première vue pour pas grand-chose, et une faculté récente de plonger dans mon « arrêt », ma suspension qui génère les larmes, me fait entrevoir des abysses assez redoutables au sein desquels, par simples recoupements, la nuit se fait jour !

Ma démarche est Spirituelle aussi. C’est une pénétration toute personnelle, un engagement (désengagé !) pour dire, formuler (dans l’exultation si possible) des liens supérieurs, la fracture intérieure vis-à-vis du monde, l’ouverture exacte et authentique, le dépassement de soi et de tout. Je suis seul face au monde et je peux m’y perdre. Je le désire probablement ! Il est vrai que c’est une errance. Bien entendu, je suis aussi structuré, bâti, étayé par ma relation au monde. Je cherche juste à pénétrer le sanctuaire d’une liturgie nouvelle. Son cœur.

C’est comme si la terre entière, autour de moi, laissait échapper un hurlement lugubre et final de sa plaie béante. Comme si le point de non-retour était atteint. Comme si absolument tout s’écroulait. La confusion est générale et telle qu’on se demande, en ce monde, s’il y a une sortie. Ca se masturbe le bulbe de tous côtés !

J’ai bien envie, le moment est propice, de retourner à Montaigne.

Montesquieu écrivait : « Dans la plupart des auteurs, je vois l’homme qui écrit. Dans Montaigne, je vois l’homme qui pense. »

Il faut hurler. Pousser un cri définitif. Un cri semblant sans fin… mais un cri eschatologique ! Quelque chose qui ferait songer aux rugissements de James Douglas Morrison. Un grognement de chienne en chaleurs provenant du ventre de Janis Joplin. Mettre un disque et en subir avec délices le cri, la balafre. Car la révolte, la transgression, la guerre, ici, sont à l’œuvre. Des manifestes voient le jour à chaque chanson. L’espace sonore est strié de fureurs dans un foisonnement d’étreintes harmoniques. Actes de création. Volutes sonores et synesthésie en tout genres.

Dans 20 ans on s’égorge en France.

19:30 Publié dans Humeurs Littéraires | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Calme solitude, je veux commenter cette note, mais décidément ce blog est insolent...D'abord apprendre le lâcher-prise. Trouver refuge dans les collisions de comètes qui font le rock est une salvation. La solitude de l'écrivain, cela dit, me paraît plus sereine que calme. Elle peut être agitée des multiples entrechocs des idées. Elle n'en demeure pas moins tranquille. Le jardin intérieur d'un auteur, d'une autrice est une vaste jungle, une taïga touffue, voire un maquis serré comme un marquis dans son corset. C'est en tous cas un vaste domaine, que l'appel de l'extérieur ne fait pas toujours quitter. Et tout cela est serein. A tel point que je comprends qu'il faille à l'éthéré de quoi se rebrancher sur du 220V.

Écrit par : sOe | 04/03/2010

L'insolence, quand elle est pertinente, est signe de Liberté... :-)

Écrit par : Nebo | 04/03/2010

Les commentaires sont fermés.