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19/05/2015

Il avait les poches pleines de tracts clandestins, et l’air farouche

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« Puis j’ai vu Paulhan et je lui ai dit que cette guerre était une connerie terrible, ce qui a paru le surprendre. Mais pas moi qui ai toujours tenu Paulhan pour un simple, opinion qui l’a heurté seulement au début.
Je l’ai revu pendant la guerre, sous un bada à la Prévert mais posé sur le front. Il avait les poches pleines de tracts clandestins, et l’air farouche.
Je lui ai dit que j’étais résistant moi aussi, que je faisais des V en pissant, mon jet étant harmonieusement divisé au départ du méat, à la suite d’une chtouille breneuse acquise bien avant l’avènement d’Hitler. Mieux encore, chacun de ces jets lui-même, habilement dardé, imprimait sur les murs, de Paris à Monte-Carlo, quantité de petits vés d’un acide indélébile, qui mettaient la gestapo sur les dents. »

Albert Paraz, Le gala des vaches

 

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Ils accomplissent sans le savoir les desseins de Dieu

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« Les hommes du torrent, ceux qui s’abandonnent aux fatalités de la nature, sont mus à la façon des galets roulés par la mer. Comme la chose inerte, ils ont leur rôle assigné dans le plan de la Providence. Ils accomplissent sans le savoir les desseins de Dieu. Par leurs mouvements involontaires, ils font surgir les événements qui éprouvent les élus. Ils ne font pas l’histoire vraie, mais seulement le tissu sur lequel elle est brodée par les hommes libres… »

Raymond Christoflour, La drachme perdue

 

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On offre de déposer un chèque sans provision

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« La civilisation européenne s’écroule et on ne la remplace par rien, voilà la vérité. À la place de ces immenses épargnes accumulées de civilisation, d’humanités, de spiritualité, de sainteté, on offre de déposer un chèque sans provision, signé d’un nom inconnu, puisqu’il est celui d’une créature encore à venir. Nous refusons de rendre l’Europe. Et d’ailleurs on ne nous demande pas de la rendre, on nous demande de la liquider. Nous refusons de liquider l’Europe. Le temps de liquider l’Europe n’est pas venu, s’il doit jamais venir. Il est vrai que le déclin de l’Europe ne date pas d’hier, nous le savons. Mais nous savons aussi que le déclin de l’Europe a marqué le déclin de la civilisation universelle. L’Europe a décliné dans le moment où elle a douté d’elle-même, de sa vocation et de son droit. »

Georges Bernanos, L'Esprit Européen

 

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Portant bravement les contradictions du monde et les résolvants par la complexe organisation de l’esprit

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« Ce christianisme-là était mâle, compréhensif, mais affirmatif, portant bravement les contradictions du monde et les résolvants par la complexe organisation de l’esprit et de la vie qu’il offrait aux hommes. Ce Christianisme-là, qui est venu providentiellement servir notre face et notre climat, s’inscrit aux tympans des cathédrales, dans la figure vigoureuse, juvénile et puissante du Christ triomphant, aux cotés de qui est assise la Vierge Mère. Il n’a rien a céder en virilité et en santé aux dieux de l’Olympe et du Walhalla, tout en étant plus riche qu’eux en secrets subtils qui lui viennent des dieux de l’Asie. »

Pierre Drieu la Rochelle, Chronique politique, 21 juin 1938

 

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Une gigantesque coïncidence

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« Parfois il arrive de se sentir instantanément proche d'êtres dont on n'a pas vraiment fait la rencontre, mais naturellement un lien se tisse, sans effort, sans volonté, par le seul fait d'une gigantesque coïncidence. »

Serge Joncour, L'amour sans le faire

 

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Cette très haute idée qu'on se fait de l'autre sans tout en connaître

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« Ne pas pouvoir s'aimer, c'est peut-être encore plus fort que de s'aimer vraiment, peut-être vaut-il mieux s'en tenir à ça, à cette très haute idée qu'on se fait de l'autre sans tout en connaître, en rester à cette passion non encore franchie, à cet amour non réalisé mais ressenti jusqu'au plus intime, s'aimer en ne faisant que se le dire, s'en plaindre ou s'en désoler, s'aimer à cette distance où les bras ne se rejoignent pas, sinon à peine du bout des doigts pour une caresse, une tête posée sur les genoux, une distance qui permet tout de même de chuchoter, mais pas de cri, pas de souffle, pas d'éternité, on s'aime et on s'en tient là, l'amour sans y toucher, l'amour chacun le garde pour soi, comme on garde à soi sa douleur, une douleur ça ne se partage pas, une douleur ça ne se transmet pas par le corps, on n'enveloppe pas l'autre de sa douleur comme on le submerge de son ardeur. C'est profondément à soi une douleur. L'amour comme une douleur, une douleur qui ne doit pas faire mal. »

Serge Joncour, L'amour sans le faire

 

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La forme la plus édulcorée de la sincérité

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« Ne pas arriver à se dire les choses c'est peut-être la forme la plus édulcorée de la sincérité, ne pas arriver à se parler c'est une façon de retenir les mots à soi, de les penser à un point tel qu'on n'arrive même plus à s'en détacher, de la sincérité à l'état brut. »

Serge Joncour, L'amour sans le faire

 

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Dans un soupir

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« On ne refait pas sa vie, c'est juste l'ancienne sur laquelle on insiste. »

« Dans un soupir, il y a bien plus à entendre que dans une phrase. »

Serge Joncour, L'amour sans le faire

 

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