Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/10/2015

Le mal tellement hideux

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« — Sans t’emmener si loin, reprenait Régis, comprends-tu le sens radieux de la Communion des Saints ? L’Église est un trésor spirituel. Il est formé par le sacrifice de Jésus, par les vertus de tous les saints, par les prières, les renoncements de tous les catholiques. Toutes les âmes de l’Église composent un corps mystique, elles communiquent entre elles à quelque stade qu’elles soient de la vie terrestre ou immortelle, l’Église triomphante du ciel, l’Église souffrante du purgatoire, l’Église militante de ce monde. Elles possèdent en commun tous leurs biens, elles travaillent sans fin les unes pour les autres. Comprends-tu cette sublime réciprocité ? Mais comprendre cela n’est rien, c’est à la portée d’un gamin de douze ans. Ce qu’il faut, c’est le vivre. Et comprends-tu maintenant le rôle immense et splendide du sacerdoce voué à l’accomplissement de cette harmonie infinie, à la destruction du mal...
— Le mal tellement hideux quand on songe avec toi qu’en nous souillant, c’est la part de divinité qui gît en nous que nous souillons.
— Oui, voilà une grande parole. Qu’elle ne soit plus seulement de moi, mais de toi. Que tout ce qu’elle signifie te soit présent sans cesse. Cette réalité du catholicisme dont tu sens confusément l’existence, ne la cherche pas ailleurs que dans ce que je viens de te dire : l’amour de Dieu, la Communion des Saints… Ah ! quelle joie puissante et grave que de pouvoir parler ainsi chrétien avec toi ! »

Lucien Rebatet, Les Deux Etendards

 

16:00 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les commentaires sont fermés.