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24/01/2016

America

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« L’Amérique qu’on aime a des facettes ou des visages bien différents. D’abord une immense littérature : de Mark Twain et Jack London à Herman Melville, Edgar Poe, Howard Phillips Lovecraft, John Dos Passos, William Faulkner, Henry Miller, John Steinbeck, Ernest Hemingway et tant d’autres. Ensuite bien sûr le grand cinéma américain, avant que celui-ci ne dégénère en une débauche d’effets spéciaux et de niaiseries stéréotypées. Le jazz, aussi, qui a sans doute été la seule vraie création culturelle de ce pays. L’Amérique des vastes étendues naturelles et des petites communautés humaines. Celle qu’évoquent, à des titres si divers, les noms de Jefferson Davis et de Scarlett O’Hara, de Thomas Jefferson et de Ralph Waldo Emerson, de Henry David Thoreau et d’Aldo Leopold, de Sacco et Vanzetti, du jeune Elvis Presley et de Ray Charles, de H.L. Mencken et de William Burroughs, de Jack Kerouac et de Bob Dylan, de Cassius Clay et de Woody Allen, de E. F. Schumacher et de Christopher Lasch, de Susan Sontag et de Noam Chomsky.

Ajoutons que, dans le domaine des idées, les Etats-Unis ne sont pas seulement le pays où les grandes Universités offrent des conditions de travail dont on peut en Europe seulement rêver et où, malgré le "politiquement correct", règne une liberté d’expression que nous ne connaissons pas (ou plus). On y est également frappé de la qualité des débats d’idées et, dans le domaine de la science politique par exemple, par la façon dont nombre d’auteurs s’appliquent à penser leurs doctrines en partant des fondements – tout à l’opposé d’une France où la science politique, quasiment en voie de disparition, se ramène pour l’essentiel à la météorologie électorale. Sur les notions de fédéralisme, de "populisme" et de communauté, l’apport théorique des Américains a d’ailleurs été considérable. »

Alain de Benoist, L’Amérique qu'on aime, Editorial paru dans "Eléments" (avril 2005)

 

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