09/11/2020
Vie d'entreprise
13:55 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La faculté de calculer des forces
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« En 1883, il suit toutes les graves intrigues électorales des quartiers ; on y dépense infiniment plus de diplomatie que dans les grandes ambassades. La force de celui qui parle au nom d’un pays est proportionnelle au nombre de fusils que peuvent aligner ses compatriotes : un meneur de comité est puissant avec rien derrière soi : il faut qu’il distingue les simples machines à voter et les citoyens qui, dans une circonstance donnée, seront capables d’une action ; il doit ménager ces derniers, connaître leur vanité, leur amour de l’argent, leur aptitude à commander. À manier la matière électorale, on perd toute illusion ; on acquiert toute prudence… Si l’on entre profondément dans le personnage que devient chaque jour Suret-Lefort, on reconnaît qu’il n’a pas à proprement parler d’ambition ; du moins ce qui la constitue, c’est la joie d’être mêlé à une intrigue, de la comprendre, de la déjouer chez ses adversaires, de la tourner à son profit. Un homme de comité, à force de raisonner les moyens, arrive à se complaire en eux plus que dans leur objet. Une telle éducation, qui nous indique à chaque pas les trop réels dangers d’un mouvement généreux et qui ne laisse aucune place aux décisions esthétiques, développe exclusivement la faculté de calculer des forces. Voilà comment on peut être un politique sans avoir l’esprit de gouvernement, et avec plus de goût pour l’intrigue que pour le pouvoir. »
Maurice Barrès, Les déracinés
12:18 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
26 lettres
05:05 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Ses expériences monstrueuses
=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=
« Le désordre actuel ne saurait nullement se comparer, par exemple, à celui qui dévasta le monde après la chute de l’Empire romain. Nous n’assistons pas à la fin naturelle d’une grande civilisation humaine, mais à la naissance d’une civilisation inhumaine qui ne saurait s’établir que grâce à une vaste, à une immense, à une universelle stérilisation des hautes valeurs de la vie. Car, en dépit de ce que j’écrivais tout à l’heure, il s’agit beaucoup moins de corruption que de pétrification. La Barbarie, d’ailleurs, multipliant les ruines qu’elle était incapable de réparer, le désordre finissait par s’arrêter de lui-même, faute d’aliment, ainsi qu’un gigantesque incendie. Au lieu que la civilisation actuelle est parfaitement capable de reconstruire à mesure tout ce qu’elle jette par terre, et avec une rapidité croissante. Elle est donc sûre de poursuivre presque indéfiniment ses expériences et ses expériences se feront de plus en plus monstrueuses. »
Georges Bernanos, La France contre es robots
02:01 Publié dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Un résumé de la presse propagandiste !
01:28 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Félicitations !
01:27 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook
YES...
01:26 Publié dans Brèves | Lien permanent | Commentaires (0) | | del.icio.us | | Digg | Facebook