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03/02/2009

Inferno...

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

La liturgie quotidienne est celle de la peur. Les bénédictions distribuées par la mécanique routinière sont des malédictions masquées par un voile sur lequel sont projetées les images du porc paré d’or aux reluisantes promesses. Il montre ses dents carnassières, sa bave putride, son œil rouge au regard vif sous ses pantelantes oreilles et son groin d’argent percé, l’anneau de la néfaste alliance. Nous avançons, démantibulés, déséquilibrés, lâches, éteints avant même de mourir. Lui nous dévore sans vaillance aucune, tellement la soumission s’impose en une trêve prolongée. Il a prit toutes ses aises. Il jouit de son vit pénétrant la blessure purulente de l’humanité prostrée et éjacule son écume maligne dans les flancs de la plaie dégoulinante. Pointe, camarade, trime, mange et chie. Produis ton propre malheur et le malheur d’autrui. Rêve de grands simulacres pour te donner le sentiment de n’être pas fou. Et meurs, si tu en as le temps. Insatiable, le porc enveloppé de fange et de parfums, sous les encensoirs néfastes, se repait de la chair blanche dont le jus fait reluire ses dents jaunes et grises, glaives tranchants pour son doux massacre. Et, en fait, ce n’est pas qu’un porc, c’est, aussi, une truie aux arrogantes mamelles gorgées de poison. Animal hermaphrodite en sinistre pâmoison.

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Dans le désert de mon jour...

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

 

Je marche dans le désert de mon jour, dans la neige, mi fondante, mi verglas, comme dans le couloir d’un asile d’aliénés. Venez à moi, vous tous, déjà fantômes, que je scrute vos nerfs, que je m’abreuve de votre fange, vos éjaculations excrémentielles.

Seigneur Dieu, je ne sais pas même si tu existes, je palpe ton absence dans l’étoffe de la réalité comme une présence suprême. Est-ce toi qui m’a placé sur ce chemin infernal que je ne puis éviter ? Pourquoi m’acculer au blasphème ? J’ai tant besoin d’un vif amour. Et ma force est inexistante face à ton abîme céleste.

Ô torture.

Sauvé par le Duke Ellington orchestra, "The Hawk talks", puis Eric Clapton, "Layla", en version acoustique.

 


 


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Nuit excessive...

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

 

Dieu, toi-même, si tu es bon Père, considère, je te prie, la plaie qu’est le monde, le mensonge grouillant de vie pourrissante qui tournoie sous tes yeux attristés. Ne retarde plus ton imminence. Ta Haute Demeure aux murailles éblouissantes, aux lucarnes ruisselantes de lumière, qu’elle descende pour la proclamation ultime. Nous sommes tous fatigués de tout. Nous n’avons plus de mots pour évoquer et soigner nos maux. La nausée est générale. Une nuit excessive nous entoure. Dépôt de ténèbres, noir tanin, hordes d’ombres.

Christ prend pitié de nous.
Christ prend pitié de nous.
Christ prend pitié de nous.

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02/02/2009

Non-Ville...

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

 

La neige s’est abattue sur la cité lui conférant un peu de féérie. Car ici, ce n’est rien d’autre qu’un socle de béton planté avec violence dans le sein de la terre pour y ériger la non-ville, la négation du lieu, le non-sens des petites certitudes, pour un petit peuple qui divague dans l’acceptation de sa soumission. A croire qu’il est prêt pour son futur statut de dhimmi.

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01/02/2009

The Rolling Stones : Wild Horses

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

5min06sec

 

"Childhood living is easy to do
The things you wanted I bought them for you
Graceless lady you know who I am
You know I cant let you slide through my hands

Wild horses couldnt drag me away
Wild, wild horses, couldnt drag me away

I watched you suffer a dull aching pain
Now you decided to show me the same
No sweeping exits or offstage lines
Could make me feel bitter or treat you unkind

Wild horses couldnt drag me away
Wild, wild horses, couldnt drag me away

I know I dreamed you a sin and a lie
I have my freedom but I dont have much time
Faith has been broken, tears must be cried
Lets do some living after we die

Wild horses couldnt drag me away
Wild, wild horses, well ride them some day

Wild horses couldnt drag me away
Wild, wild horses, well ride them some day"

 

(Jagger/Richards)

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