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02/04/2012

La presse

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Le Journal au lieu d’être un sacerdoce est devenu un moyen pour les partis ; de moyen, il s’est fait commerce ; et comme tous les commerces, il est sans foi ni loi. Tout journal est, comme […] une boutique où l’on vend au public des paroles de la couleur dont il les veut. S’il existait un journal des bossus, il prouverait soir et matin la beauté, la bonté, la nécessité des bossus. Un journal n’est plus fait pour éclairer, mais pour flatter les opinions. Ainsi, tous les journaux seront dans un temps donné, lâches, hypocrites, infâmes, menteurs, assassins ; ils tueront les idées, les systèmes, les hommes, et fleuriront par cela même. Ils auront le bénéfice de tous les êtres de raison : le mal sera fait sans que personne en soit coupable. »

Honoré de Balzac, Les illusions perdues

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01/04/2012

Le consentement dans la Joie

=--=Publié dans la Catégorie "Humeurs Littéraires..."=--=

 

Nous avons tous reçu la vie sans l'avoir demandée, il nous faut donc travailler au consentement dans la Joie, puisque quoi qu'on en dise, tout est cadeau et peut devenir bénédiction.

 

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Offense

=--=Publié dans la Catégorie "Brèves"=--=

 


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Lambchop : Gone Tomorrow

=--=Publié dans la Catégorie "Music..."=--=

 

Belle chanson, superbe orchestration de cordes... à écouter jusqu'au bout. 

 

Lambchop

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L’urbanisation contemporaine est essentiellement décentralisation et dé-localisation

=--=Publié dans la Catégorie "Lectures"=--=

 

« Le phénomène contemporain de l’urbanisation ne peut pas se penser dans l’opposition entre ville et campagne, ni comme passage d’un "monde rural" à un "monde citadin", mais disparition des deux dans leur fusion et leur indifférenciation. L’urbanisation contemporaine du monde constitue un phénomène nouveau, irréductible à la ville ancienne ; sa caractéristique la plus immédiate est précisément la suppression de la limite : la ville cesse d’être une entité spatiale bien délimitée, et se métastase indéfiniment dans ses territoires environnants. La question de la définition de la ville est d’ailleurs devenue une question insoluble, et il a fallu au XXè siècle créer des termes nouveaux tels "conurbation", "agglomération" ou "mégapole", pour désigner ces réalités nouvelles : la définition est alors toujours artificielle, et doit introduire des distinctions administratives au sein d’un continuum urbain qui se développe indépendamment d’elles ; la part du centre dans l’ensemble de la zone de peuplement se réduit ainsi sans cesse, au profit d’un accroissement continu de la banlieue. L’urbanisation du monde n’est donc pas en réalité une généralisation du modèle de la ville, mais une extension à l’infini de la banlieue, phénomène urbain majeur de notre époque, dans lequel il faut intégrer la prolifération massive du bidonville (Le constat de l’urbanisation contemporaine du monde doit tenir compte du fait que plus du tiers des citadins vit aujourd’hui en réalité dans des bidonvilles : plus de 920 millions d’hommes vivaient dans des bidonvilles en 2001, plus de 1 milliard en 2007 ; ils seront selon les projections 1,4 milliard en 2020).

Ce processus s’avère fondamental en ce qu’il met à nu la véritable nature de l’urbanisation du monde, qui n’est plus installation de l’homme dans le site de la ville, c'est-à-dire dans un centre, un pole à partir duquel le monde puisse se déployer et faire sens. La banlieue se définit par l’absence de pole, elle est un espace urbain qui a rompu les amarres avec son ancien centre sans pour autant se reconstituer elle-même à partir d’un centre. La ban-lieue est bannie de tout lieu, elle est le bannissement même du lieu (le mot "banlieue" désigne originairement le territoire d’environ une lieue autour d’une ville sur lequel s’étendait le ban, c'est-à-dire la loi du suzerain : mais la banlieue contemporaine se définit au contraire à la fois par son extension indéfinie, sur des dizaines de lieues, et par son indépendance par rapport à la loi du centre. D’où cette interprétation, fausse quant à l’étymologie mais vraie quant au sens), elle n’est pas site, mais zone, c'est-à-dire étendue urbaine non aménagée : la banlieue est hors-lieu, dé-centréen dé-localisée – elle est l’apolis redoutée par Sophocle. Le règne de l’urbain est en réalité la mort de la ville ; c’est la conclusion que Françoise Choay a tiré de sa longue réflexion sur l’urbanisme contemporain : "Nous assistons à la dédifférenciation et à l’effacement du type d’agglomération que l’Occident a appelé ville et dont, en dépit de ses banlieues, la métropole de la seconde moitié du XXè siècle fut le dernier avatar. Support mouvant se sociétés mobiles, cet espace indifférencié qui refuse centrement et circonscription, demeure inassumé par ses producteurs, méconnu tant par ceux qui le peuplent que par les analystes professionnels" (F. Choay, "Le règne de l’urbain et la mort de la ville", Pour une anthropologie de l’espace, Paris, 2006, p. 165 sq.). La technique est originairement production et configuration de lieu, de ces lieux ainsi édifiés et bâtis ont pris le nom de ville, mais l’urbanisation contemporaine est essentiellement décentralisation et dé-localisation, elle est un zonage à l’infini qui n’institue plus de lieux mais étend de l’espace. »

Jean Vioulac, L’époque de la technique. Marx, Heidegger et l’accomplissement de la métaphysique

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